jeudi 28 mai 2009

Saint Séraphim: Apparition en Alsace





Un de mes amis m'a envoyé une lettre en français, dans laquelle une dame d'Alsace lui demandait de lui envoyer quelque chose sur l'Église orthodoxe russe: un livre de prières, ou quelque chose de similaire. En réponse, ils ont envoyé quelque chose, et l'affaire s'est terminée. 

Ensuite, je suis allé en Alsace et j'ai rendu visite à cette femme pour faire connaissance, mais à ce moment-là elle n'était pas là. J'ai rencontré sa belle-mère, femme âgée et chrétienne au cœur pur d'une grande miséricorde. 

Elle m'a dit ce qui suit... Leur famille était d'une ancienne lignée noble d'Alsace, de confession protestante. Il faut dire que dans cette région d'Alsace les habitants sont divisés selon les deux fois: il y a une moitié catholique, et une moitié protestante. Ils ont en commun l'église, où ils célèbrent les offices à tour de rôle. Au fond de cette église, il y a un autel romain, avec toutes les statues et les choses nécessaires, mais, quand les protestants officient, ils tirent un rideau devant tout cela, ils mettent leur table au milieu et ils prient. 

Récemment, des protestants d'Alsace ont lancé un mouvement en faveur de la vénération des saints. Cela s'est produit après la lecture du livre de Sabbatier à propos du saint catholique François d'Assise. Etant protestant lui-même, l'auteur a été impressionné par le mode de vie de cet homme juste lors de la visite d'Assise. La famille de mes amis  fut également sous l'influence de ce livre. Bien que restant protestants, ils ressentaient encore un certaine insatisfaction. Ils souhaitaient vénérer les saints et participer aux sacrements. Quand le pasteur les a enseignés, ils lui ont demandé de ne pas fermer le rideau sur l'autel catholique, afin qu'ils puissent au moins voir les statues des saints. Leurs pensées étaient à la recherche de la véritable Église. 

Et ainsi, un jour, cette jeune femme, qui était malade, était assise dans le jardin et lisait la vie de François d'Assise. Le jardin était tout en fleurs. Il y avait un grand silence dans la campagne ... Toujours lisant, elle s'est légèrement endormie. "Je ne sais pas comment c'est arrivé", dit-elle ensuite. François lui-même s'est approché de moi, avec un un homme âgé voûté et lumineux, comme un patriarche. Il était tout en blanc. J'ai eu peur. Mais François s'est approché de moi et m'a dit: "Ma fille! Tu es à la recherche de la véritable Église - elle est là, où il est lui! [...]

Le vieil homme blanc garda le silence et il sourit en acquiesçant aux paroles de François. La vision s'est terminée. Elle se réveilla. Et pour une raison quelconque, sa pensée lui suggéra: "Ceci est lié à l'Église russe". Et la paix descendit sur son âme. 

C'est après cette vision, qu'elle a écrit la lettre, mentionnée au début de cette histoire. Deux mois plus tard, je leur ai à nouveau rendu visite, et alors elle m'a dit elle-même ce qui suit. Ils ont embauché un travailleur russe. Voulant savoir s'il était bien installé, l'hôtesse est venue dans sa chambre et a vu une icône dans le coin, sur le mur, et elle a reconnu la même personne âgée, qu'elle avait vue dans la vision de François. Surprise et effrayée, elle a demandé: "Qui est ce vieillard? "C'est saint Séraphim, notre saint orthodoxe," a déclaré le travailleur. Et puis elle s'est rendu compte seulement alors du sens des paroles de François disant que la vérité est dans l'Église Orthodoxe.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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