mardi 24 février 2009

SAINT SERAPHIM DE SAROV: INSTRUCTIONS SPIRITUELLES: 5




5 — De l’espérance


Tous ceux qui ont ferme espoir en Dieu sont élevés jusques à Lui et illuminés par le rayonnement de la Lumière éternelle.

Si l’homme ne se soucie nullement de lui-même pour l’amour de Dieu et des oeuvres vertueuses, sachant que Dieu prendra soin de lui, une telle espérance est vraie et sage. Mais si l’homme se soucie lui-même de ses affaires et ne se tourne vers Dieu dans la prière que lorsque des infortunes inévitables l’atteignent et qu’il ne voit aucune manière d’y remédier par ses propres forces, commençant seulement à espérer en l’aide de Dieu, alors une telle espérance est vaine et fausse.

La véritable espérance cherche le seul Royaume de Dieu et est convaincue que tout ce qui est terrestre et nécessaire pour cette vie transitoire sera indubitablement donné.

Le cœur ne peut avoir la paix avant d’avoir accueilli cette espérance. Elle donne au cœur la paix et y apporte la joie. Les très vénérables et saintes lèvres du Seigneur ont dit à propos de cette espérance : “Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés et Je vous soulagerai” (Mt 11, 28), c’est-à-dire, espérez en Moi et vous serez consolés de votre labeur et de votre crainte.

Dans l’Evangile de saint Luc, il est dit de Syméon : « Et il lui fut révélé par le Saint-Esprit qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur » (Lc 2, 26). Et il n’abandonna pas son espoir, mais attendit le Sauveur du monde et Le prenant dans ses bras dit : “Seigneur, maintenant laisse ton serviteur s’en aller dans ton Royaume que j’ai désiré, car j’ai obtenu mon espérance — le Seigneur Christ”.

Version Française: Claude Lopez-Ginisty

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