lundi 5 janvier 2009

Saint Mélèce: La prière (17)



J'ai entendu quelqu'un dire
Que les Pères ne chantaient ni canons, ni tropaires,
Mais je puis vous dire, mes bons amis,
Qu'en ce temps-là,
Ces choses n'existaient tout simplement pas,
Mais si elles avaient existé,
Alors ils auraient sans discontinuer chanté vers Dieu
De leur âme ardente,
Des hymnes de supplication, des hymnes doctrinales,
Des hymnes exaltant les radieux combats des saints,
Que les prophètes avaient chantées auparavant
En psaumes et odes.
Alors s'ils chantaient ces choses en gracieuses harmonies
Avant qu'elles ne se passent,
Combien plus devraient-ils être avec zèle
L'objet de nos hymnes après leurs exploits?
Ne néglige pas de chanter et de psalmodier ces choses à jamais.
Fais-le avec soin et avec zèle,
A la fois secrètement et ouvertement,
Avec les lèvres et avec le cœur,
Avec des cris déchirants et avec une voix claire et bien posée.
Lorsque tu es étendu,
Lorsque tu es assis,
Lorsque tu es debout sur le chemin. 
Que tu sois assis par exigence physique,
Ou bien occupé à tout autre chose,
Si tu acceptes ce que je te dis, si tu obéis à mes paroles,
Tu entendras une voix,
Née en toi depuis En Haut,
Parlant, ainsi que le dit un Père, 
Depuis la région noétique de ton intellect,
Là où Dieu converse avec ses amis.
Une voix qui dit:
Puisque tu demeures en Mes paroles 
Et que tu Me magnifies en hymnes à pleine voix,
Et que tu te souviens en ton âme de Mes œuvres merveilleuses,
Je rendrais ta mémoire incessante parmi tous les hommes
Te relevant de tes épreuves, et te sauvant du mal.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Archimandrite Ioannikios 
An Athonite Gerontikon
Publications of the Holy Monastery
Of St. Gregory Palamas, Thessaloniki
Grèce 1997

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire