samedi 3 janvier 2009

Saint Mélèce: La prière (16)



La bonté de Jésus est manifeste pour ceux qui sont bons.

A présent, avec les prières, 
Tu dois être attentif
Aux Psaumes, hymnes et canons,
Et rendre en tous temps gloire à Dieu avec les anges.
C'est pour cela que les anges et les hommes
Furent créés par Dieu:
Afin qu'ils puissent chanter Ses louanges,
Dieu Père avec le Fils et le Saint Esprit
Sans confusion ni division, unité de nature,
Distincts en ce qui concerne les personnes,
Mais unis en Essence.
Un Dieu, le triple Soleil, la Trinité Toute Sainte...
Pour qu'ils puissent aussi 
Proclamer à tous Ses merveilles
En mélodies, en chants, en hymnes et en psalmodie.
Ainsi, ouvrant toujours nos lèvres
Pour chanter jour et nuit
Hymnes et louanges,
Gardons les trésors de bonnes choses ouverts devant nous.
Saint et bienheureux est celui qui mange à satiété,
Lui qui est louablement gourmand de divine hymnodie,
Car sa participation lui donnera
Un bonheur sans déclin, indicible, sempiternel.
Les anges ne sont jamais rassasiés dans les siècles des siècles,
De chanter avec les saints des hymnes au Créateur.
De même une âme aimant Dieu qui rivalise avec eux,
N'est jamais rassasiée d'hymnes et de prières,
Quand elle les accomplit avec intelligence.

Version française: Claude Lopez-Ginisty
D'après Saint Mélèce le Confesseur du Mont Galésion
in St. Meletios The Confessor, Alphabetalphabetos,
(L'alphabet des alphabets)
Prophet Elias Skete Publications, 
Mount Athos, Greece,
1991

Prier (20)



Dieu t'attend toujours
A l'orée de ton épreuve
Enrobe vite ta peine dans la prière
Et tu Le sauras près de toi

صديق الله(L'ami de Dieu)

Sainte Eulalie

L'excellent Albocicade 
(http://cigales-eloquentes.over-blog.com/) 
me signale que la Cantilène de Sainte Eulalie 
a été placée par ses soins sur Scribd! 

vendredi 2 janvier 2009

fols-en-Christ: saint Nicolas Kotchanov


Saint Georges de Chenkoursk
(23 avril)

Saint Georges lutta comme fol-en-Christ au xve siècle, dans la ville de Chenkoursk. On ne sait rien de sa vie, pas même l’année de sa naissance ou de son trépas. Il existe de nombreuses listes des miracles et des intercessions du saint et son nom apparaît d’abord dans un ancien calendrier d’Eglise, cité par le métropolite Philarète l’Aghiorite. Ce calendrier mentionne saint Georges de Chenkoursk au 23 avril et indique que c’est la date de sa naissance au Ciel. On trouve de lui des descriptions iconographiques dans les manuels de peintres d’icônes les plus anciens.

Saint Maxime de Moscou
(11 novembre)

Le temps n’a pas préservé pour nous une biographie détaillée du saint et juste Maxime et ainsi nous ne connaissons aucun détail de sa jeunesse.
Le saint se dédia au service de Dieu et du prochain alors qu’il était encore jeune, mais nous ne savons pas par quels moyens il se prépara pour les labeurs ascétiques de la folie pour le Christ. Il apparut soudain presque nu dans les rues de Moscou, courant de droite, de gauche, parlant en proverbes et en paraboles. Tandis qu’il endurait la rigueur des éléments vêtu de seuls haillons, il s’exclamait souvent : «Bien que l’hiver soit rude, le Paradis est doux !» ; «Même le bois vert brûle, mais nous souffrons à cause de notre volonté» ; et «A cause de la patience, Dieu accordera le salut».
L’époque où saint Maxime combattit le bon combat (vers 1360-1433) était particulièrement difficile pour la Rus’. Les gens étaient opprimés par les Mongols, affligés par la sécheresse, la famine et la peste. Par ses propres souffrances volontaires, le fol-en-Christ enseigna au peuple souffrant la patience, la repentance et l’espérance.
Saint Maxime instruisait, enseignait et reprenait les gens avec l’aide de proverbes dont certains étaient d’incompréhensibles énigmes, compréhensibles à ceux-là seuls qui étaient directement concernés : «Tout n’est pas de laine, certaines choses sont le contraire» ; «S’ils te battent, soumets-toi et incline-toi plus bas» ; «Ne pleure pas toi qui es battu, pleure toi qui n’es pas battu !».
Aux nobles et aux marchands de Moscou, il adressait ainsi ses reproches : «Le coin d’icônes est à la maison mais la conscience est à vendre» ; «Selon la barbe d’Abraham, selon les actions Cham !» ; «Tout le monde fait le signe de la Croix, mais tout le monde ne prie pas !» ; «Dieu voit chaque mensonge. Il ne vous trompera pas mais vous ne Le tromperez pas non plus» !
Le bienheureux Maxime reposa en Christ le 11 novembre 1433 et fut enterré près de l’église des Saints Boris et Gleb, sur la route de Sainte-Barbara. Le Très Juste Juge le glorifia par de nombreux miracles au fil des ans. La vénération du saint se répandit. Ses reliques furent inventées le 13 août 1547 et trouvées incorrompues. Le Concile de Moscou de 1547 alloua un jour de fête pour le saint, demandant aux fidèles «de chanter et célébrer au 13 août pour le Thaumaturge Maxime, fol-en-Christ». Sa mémoire est maintenant célébrée universellement par la Sainte Eglise le 11 novembre, jour de son trépas, et aussi le 13 août, jour de l’invention de ses reliques sacrées. Un tissu brodé sur son reliquaire porte l’inscription suivante : «Le onzième jour de novembre 69421, reposa le fol-en-Christ Maxime, Thaumaturge de Moscou et de toutes les Russies, dans la cité de Moscou, sous le règne du Grand Prince Croyant Basile Vasiliévitch. Son corps honorable fut enseveli à Kitai-Grad, dans l’église des Saints Boris et Gleb ayant souffert la Passion, sur la route de Sainte-Barbara».


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Lev Puhalo & Vasili Novakshonoff
God's Holy Fools
Synaxis Press,
Montreal, CANADA
1976

Les noces de Cana






Nous sommes toujours aux noces de Cana, Seigneur.
Tu es parmi nous en ami, mais nous ne Te connaissons pas.
Tu changes d’un geste clair
L’eau de nos larmes en vin joyeux du Royaume à venir,
Et nous ne le voyons pas.
Nous festoyons, nous Te jetons quelquefois un regard furtif,
Mais nous T’oublions car nous ne T’avons pas reconnu.
Nous sommes trop ivres de notre suffisance pour Te contempler.
Tu ne quittes pourtant pas la table de la vie,
Tu veilles à notre faim et Tu es attentif à notre soif.
Le lendemain de Ta présence, dans le réveil dur de la solitude,
Nous avons le cœur pris dans un étau de tristesse.
Nous revoyons soudain Ton regard et Tes gestes,
Et nous regrettons de ne T’avoir rien dit.
Nous aurions aimé Te reconnaître
Et Te remercier d'être là, humble et magnifique.
Nous sommes malades d’avoir passé un jour de soleil,
Sans même regarder le soleil.
Et si quelqu’un nous dit ce que Tu as fait,
Nous voudrions renverser le sablier du temps :
Nous sommes si tristes, si vains, 
Que nous oublions que Tu nous attends déjà et encore
Pour les noces d’aujourd’hui et celles de demain…

Claude Lopez-Ginisty

Prier (19)



Une lampade éclaire les icônes
L'encens monte vers le ciel
Le chapelet glisse entre les doigts
Le petit chemin orant
S'engage dans la Voie

صديق الله(L'ami de Dieu)

jeudi 1 janvier 2009

Le Jardin des Oliviers





Les doigts rêches et gourds d’un olivier séché accrochent les ténèbres, en quête de lumière. Leur ombre de mort sous le ciel lourd, étend sur les hommes un froid linceul de roc.

Le Christ est debout, contre l’ombre détaché. Il Se jette à terre et du fond de son cœur, une prière jaillit, à l’assaut du sommeil, du doute et du péché que la nuit a fait sourdre de ses entrailles nues pour le monde.

Des larmes coulent aux yeux du Christ. Du sang perle à Son front. Ses compagnons sont endormis dans leur chape de plomb et d’oubli, et, leurs paupières closes rêvent. Le Fils de l’Homme sourit tristement à leur sommeil de pierre.

Sa main calme Son front d’un geste lent. Tout va s’accomplir, Il le sait maintenant, et le sang qui glisse sur Sa paume, trace une ligne de Vie, de la Croix à la Résurrection…

Nos âmes sont souvent jardins. Nous dormons près de Lui et quand Sa voix nous appelle, nous ne répondons pas.

Claude Lopez-Ginisty

Prier (18)



Ne le crains pas 
Ce que tu crois être
Le silence de Dieu
Dans ta prière
C'est une clameur d'amour
Qui apaisera ton âme

صديق الله(L'ami de Dieu)

mercredi 31 décembre 2008

Prier (17)



Dieu veille
A la porte de ton cœur
Espérant
Ta prière

صديق الله(L'ami de Dieu)

mardi 30 décembre 2008

Prier (16)



Les épreuves et les peines
Tout disparaît
Posé sur l'Autel intérieur
Dans le silence orant

صديق الله(L'ami de Dieu)

lundi 29 décembre 2008

Saint Mélèce: La prière (14)



La vigilance dans la prière est comme l'œil pour le corps,
Elle dirige l'âme sur les chemins du salut.
De même que le feu ne naît pas de la neige,
Ni la flamme de l'eau,
De même qu'un buisson d'épines ne porte pas de figues,
Ni un chardon des raisins,
Ainsi le cœur mortel n'est pas libéré
Des pensées impures, 
De toutes les diverses passions,
A moins qu'il ne lave ses taches avec la vigilance,
A moins qu'il ne joigne à sa prière l'appel à Jésus.
Le vrai moine est celui qui a atteint la vigilance,
Qui est invincible dans le combat [spirituel],
Qui est une fondation sûre;
C'est là la source de l'illumination et le portail de l'ineffable,
La destruction des démons et la paix des pensées,
Le trésor de la foi, l'inviolabilité de l'espérance,
Le havre délivrant les mortels de toute tempête,
Le guide des égarés, illumination des enténébrés,
Fondation et appui ferme des faibles,
Abri pour ceux dans les épreuves,
Arme pour garder l'âme, 
Trait acéré frappant nos adversaires incorporels,
Les atteignant et les blessant à la fois.
Une fleur en bouton contient la promesse d'un fruit
Mais pour la garde de l'intellect et la prière continuelle
Les gages sont d'éviter de trop manger et de refuser la boisson,
Le fait de repousser l'agitation et toute forme de soucis [du monde]:
Car il est peu facile pour l'intellect de se surveiller
A droite  et à gauche au milieu de tout cela.

Version française: Claude Lopez-Ginisty
D'après Saint Mélèce le Confesseur du Mont Galésion
in St. Meletios The Confessor, Alphabetalphabetos,
(L'alphabet des alphabets)
Prophet Elias Skete Publications, 
Mount Athos, Greece,
1991

Prier (15)



Quand tu reviens de la prière
Fais que chaque instant de ta vie soit béni
Comme le grain de chapelet
Qui avance dans le Nom

صديق الله(L'ami de Dieu)

dimanche 28 décembre 2008

Vie de saint Lucius, roi des Bretons




Vie de Saint Lucius Roi des Bretons qui finit sa vie en Suisse
(Fin du IIème siècle)
Lucius ou Lever-Maur, ce qui signifie Grande Lumière, était chef militaire d’un des états de la Grande Bretagne. Bien qu’élevé dans le paganisme, il avait une vénération traditionnelle et héréditaire pour le Dieu des Chrétiens. Il fut le premier roi du pays à embrasser la foi du Christ au temps du Pape Eleuthère (170-185). Il demanda au patriarche de Rome des prêtres pour instruire ses sujets dans la foi chrétienne et leur procurer les bienfaits de la lumière évangélique. 
Deux missionnaires, Fugace et Damien (ou Dumien) lui furent alors envoyés. Ils allèrent vraisemblablement dans la partie de la Grande Bretagne occupée par les romains. Converti lui-même, Lucius quitta le pouvoir et se consacra à la vie en Christ. 
Il devint apôtre et alla en Bavière jusqu’à Augsbourg. Après y avoir opéré de nombreux miracles et de nombreuses conversions, il fut saisi par des impies, battu de verges, lapidé et précipité au fond d’un puits dont les fidèles qu’il avait convertis eurent grand peine à le retirer vivant après le départ des bourreaux. 
Il alla ensuite en France et termina enfin sa course terrestre à Coire dans les Grisons (Suisse). Certaines traditions font de Sainte Emérite (ou Emérita), inscrite au martyrologe helvétique, sa sœur qui fut brûlée vive. 
Saint Lucius est représenté en costume de pèlerin, la couronne royale à ses pieds, prêchant aux idolâtres. Il est traditionnellement invoqué pour et contre la pluie. 
Extrait et adapté de l’ouvrage 
HELVETIA SANCTA et d’autres sources 
par Claude Lopez-Ginisty

Prier (14)



Que chacun de tes jours
Soit un grain d'encens
Qui brûle devant l'Autel
Un cierge qui se consume
Devant l'icône
Du Christ Miséricordieux

صديق الله(L'ami de Dieu)