lundi 29 décembre 2008

Saint Mélèce: La prière (14)



La vigilance dans la prière est comme l'œil pour le corps,
Elle dirige l'âme sur les chemins du salut.
De même que le feu ne naît pas de la neige,
Ni la flamme de l'eau,
De même qu'un buisson d'épines ne porte pas de figues,
Ni un chardon des raisins,
Ainsi le cœur mortel n'est pas libéré
Des pensées impures, 
De toutes les diverses passions,
A moins qu'il ne lave ses taches avec la vigilance,
A moins qu'il ne joigne à sa prière l'appel à Jésus.
Le vrai moine est celui qui a atteint la vigilance,
Qui est invincible dans le combat [spirituel],
Qui est une fondation sûre;
C'est là la source de l'illumination et le portail de l'ineffable,
La destruction des démons et la paix des pensées,
Le trésor de la foi, l'inviolabilité de l'espérance,
Le havre délivrant les mortels de toute tempête,
Le guide des égarés, illumination des enténébrés,
Fondation et appui ferme des faibles,
Abri pour ceux dans les épreuves,
Arme pour garder l'âme, 
Trait acéré frappant nos adversaires incorporels,
Les atteignant et les blessant à la fois.
Une fleur en bouton contient la promesse d'un fruit
Mais pour la garde de l'intellect et la prière continuelle
Les gages sont d'éviter de trop manger et de refuser la boisson,
Le fait de repousser l'agitation et toute forme de soucis [du monde]:
Car il est peu facile pour l'intellect de se surveiller
A droite  et à gauche au milieu de tout cela.

Version française: Claude Lopez-Ginisty
D'après Saint Mélèce le Confesseur du Mont Galésion
in St. Meletios The Confessor, Alphabetalphabetos,
(L'alphabet des alphabets)
Prophet Elias Skete Publications, 
Mount Athos, Greece,
1991

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