vendredi 17 octobre 2008

En Christ


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On ne peut consoler Job
Quand même ses amis l’accablent 
En essayant de lui montrer 
Que son Dieu l’oublie

On ne peut changer le monde
Pour qu’il soit conforme
Au dessein ineffable
De la Providence

On ne peut sans dommage
Sonder la tristesse et l’angoisse
Et décider sans malaise
De leurs causes immédiates

Mais Il viendra indubitablement
Sécher toute larme de tout visage

Sa tendresse est sans faille aucune
Et Son Amour incommensurable

Les pleurs seront comme une rosée
Que l’Autre Soleil fera renaître en fleurs

Les soupirs seront la mesure exacte 
Des sourires dans le Royaume

Car le Royaume viendra et il est déjà là
Dans la Parole Qui le promet

Dans la détresse qui brise et qui lasse
Dans le regard qui ne voit plus
A travers les limites crucifiantes de l’épreuve
L’aube point 

Dans le sentiment terrible de l’abandon
Où toute mesure est dépassée
Par la peine et la nuit
L’aurore se fait jour et la nuit est ajournée

Et d’un signe vainqueur de la Croix 
Nous quittons le Golgotha
Pour le tombeau vivificateur
Et c’est le matin du jardin de Pâques

Toutes douleurs et toutes détresses
Mystérieusement se transforment soudain
Et dans la gloire de Sa résurrection
Le visage du Crucifié annonce l’Eternité.

Claude Lopez-Ginisty

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