vendredi 29 août 2008

Saint Théophane le Reclus/ Psaume 118 (9)

Святитель Феофан Затворник


Zaïn. L'olive, l'huile. La consolation dans les épreuves.

La 7ème octave est placée sous le signe de la lettre Zaïn, l'olive. L'huile est faite à partir de l'olivier, qui est le symbole de la miséricorde de Dieu et de tout ce qui console et calme.
Ici sont assemblés les dits qui expriment la douleur de l'âme et les façons de la consoler : douleur à cause de la lenteur avec laquelle les promesses de Dieu s'accomplissent (v. 49), les circonstances humiliantes de la vie (v. 50), l'arrogance et les moqueries des ennemis (v. 51, 52) l'accroissement du péché et de l'impiété (v. 54) et dans toutes ses afflictions, la consolation est cherchée en Dieu et en sa Sainte loi. (v. 55, 56)

Verset 49 : " Souviens-toi de ta parole à ton serviteur ; par elle tu m'as donné l'espérance."

Le Seigneur a fait des promesses au Roi David et il a fait des promesses à tous ceux qui croient en lui, cependant quand elles ne s'accomplissent pas, l'âme élève une prière d'appel à l'aide qui repose sur les propres paroles de Dieu : ayant confiance en tes paroles, je commençais à espérer.

Verset 50 : "Ceci m'a consolé dans mon humiliation : que ta parole m'a donné la vie."

Les circonstances humiliantes et dégradantes se font jour, qui poussent l'âme à rechercher protection dans la parole de Dieu. Cette humiliation peut aussi venir de la compréhension de nos propres faiblesses, ou bien elle peut nous être envoyée pour briser notre orgueil ou éprouver notre patience. Dans tout cela, l'âme trouve la consolation par son espérance dans les paroles de Dieu.

Verset 51 : "Les orgueilleux ont entièrement transgressé tes préceptes, mais je n'ai pas dévié de ta loi."

Les fiers et les insolents transgressent la loi. Leur succès et leur impunité troublent le juste, cependant ayant le témoignage d'une conscience pure, il est consolé et reste fidèle aux voies de Dieu.

Verset 52 : "Je me suis souvenu, Seigneur, de tes décrets éternels et j'ai été consolé."

Se souvenant des jugements de Dieu envers les hommes du passé, on peut voir combien Dieu apprécie et honore ceux qui souffrent pour l'amour de la vertu et font honte aux impies. Ceci est source de consolation.

Verset 53 : "Le découragement m'a saisi à cause des pécheurs qui délaissent ta loi."

L'expansion de l'impiété et de la perversion affligent le cœur vertueux. Ceux qui aiment Dieu sont attristés non seulement par ce qu'ils doivent endurer de la part des méchants mais parce qu'ils souffrent pour les méchants eux-mêmes.

Verset 54 : "Tes jugements étaient le sujet de mes cantiques dans le lieu de mon exil."

Chanter est une façon notoire d'élever son esprit. Dans toutes ses tribulations, le prophète David a chanté des psaumes pour relever son courage et soutenir son espoir en Dieu.

Verset 55 : "Dans la nuit, je me suis souvenu de ton Nom Seigneur, et j'ai gardé ta loi."

Dans la quiétude de la nuit, le croyant se lève pour prier et se souvenir de Dieu son créateur et sa providence, plein de miséricorde et de Justice, voulant toujours être sous sous sa protection, il s'encourage à garder Sa loi. La prière nocturne est un moyen ferme de fortifier l'espérance.
Dans une autre interprétation : bien que les ennuis, les désastres, les malheurs et toutes sortes d'échecs plongent mon âme dans les ténèbres et ébranlent ma loyauté pour ta loi, je me souviens de ton nom, y trouve consolation et je te reste fidèle.

Verset 56 : "Ceci m'est advenu, parce que j'ai recherché tes jugements."

Le souvenir de la loi est tel qu'il me fait rechercher ses ordonnances ou le souvenir de Dieu a été affermi en moi parce que j'ai cherché tes ordonnances. Le prophète, ayant mentionné les diverses afflictions et moyens de consolation choisis, nous dit enfin sur quoi nous reposer : ayant décidé d'être agréable à Dieu en cheminant dans sa Sainte Volonté, gardons toujours mémoire de Dieu, nous consacrant à lui et attendant son soutien dans toute bonne entreprise.

Le Psaume 118
d'après le commentaire de
Saint Théophane le Reclus

Edition abrégée du T.R.P. Gleb VLESKOFF
du Monastère de Novo Diviyevo 
( U.S.A.)
Version française de Claude Lopez-Ginisty
Traduit avec la bénédiction de Père Gleb Vleskoff
(Psaume dans la version de l’Archimandrite Placide)

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