samedi 25 janvier 2025

Saint et Vénérable Confesseur Sofian Boghiu d'Antime: Quatre façons par lesquelles les démons se confrontent à nous

 Courte méditation inspirée par St. Maxime le Confesseur

Je n'aurai pas peur de dizaines de milliers de personnes qui s'opposent à moi partout. (Cf. Psaume 3:7)

Je ne craindrai pas ces myriades de gens qui de toutes parts s'acharnent contre moi*, ayant Ton soutien et Ton aide, Seigneur, dit le psamiste. David appelle Absalom et son armée qui l'a attaqué, dans un sens littéral, des assiégeants, et dans un sens figuré le Diable ; parce que selon St. Maxime le Confesseur, les démons nous entourent de leur haine et de leur guerre contre nous de quatre façons :

  1. 1. De l'avant, quand ils nous apportent le désespoir et les plaisirs vains.

  2. 2. De l'arrière, quand ils souillent l'âme avec des souvenirs de nos péchés passés, en particulier les péchés charnels.

  3. 3. De la droite, quand ils nous aident secrètement à faire de bonnes actions au-delà de notre mesure pour nous faire tomber dans la vaine gloire.

  4. 4. De la gauche, quand ils nous incitent à commettre un grave péché dans notre conscience.

Version française Claude Lopez-Ginisty     §

d'après 

Sayings of the Romanian Elders


* Version du Psautier des Septante de Père Placide 

Ukraine: La pétition des fidèles de l’Église canonique a été remise au Bureau du président ukrainien


Plus d’un million de personnes ont signé la pétition au président de l’Ukraine V. A. Zelenski sur les persécutions contre l’Église orthodoxe ukrainienne.

Le 1er avril 2021, des représentants des paroisses des diocèses de l’Église canonique de Volhynie, de Jitomir, de Rovno et de Sarny, victimes des exactions des partisans de « l’église orthodoxe d’Ukraine » et du « patriarcat de Kiev », sont arrivés à Kiev. Ils ont apporté au Bureau du chef de l’État plusieurs lourdes boîtes contenant les signatures.

Auparavant, les croyants se sont rassemblés sur le Mont-Vladimir pour un office d’intercession pour la paix en Ukraine.

Dans leur message, les laïcs de l’Église orthodoxe ukrainienne appellent V. Zelenski à user de son droit constitutionnel d’initiative législative à la Rada suprême, et à proposer à l’examen urgent du Parlement ukrainien l’abrogation des amendements obsolètes aux lois N°2673-VIII et N°2662-VIII.

Il est précisé que ces lois constituent une infraction aux droits des croyants et sont en contradiction avec le principe de séparation de l’Église et de l’État. Il est souligné dans le texte : «  Nous déclarons notre profonde inquiétude de l’application de ces lois anticonstitutionnelles uniquement contre l’Église orthodoxe ukrainienne par le ministère de la Culture de l’Ukraine ces dernières années. Au moyen d’abus et de manipulations, il cherche par la contrainte à la priver de sa propre dénomination. Les fonctionnaires enfreignent le principe d’égalité des confessions religieuses et répriment une communauté religieuse concrète, ce qui constitue une forme de discrimination religieuse dont sont victimes les millions de citoyens appartenant à l’Église orthodoxe ukrainienne. Les organes exécutifs et législatifs, en intervenant dans les affaires internes de l’Église, lui imposent leur propre conception de hiérarchie et de la religion. Les articles de la Constitution de l’Ukraine excluant toute contrainte sur la dénomination des organisations religieuses et garantissant le droit de confesser n’importe quelle religion sont enfreints. Les communautés paroissiales de l’EOU subissent des pressions permanentes de la part de l'administration et de ceux qui attaquent leurs églises. Nous n’avons plus le droit de modifier nos textes fondateurs, de changer de dirigeants, d’ouvrir des comptes en banque, de recourir aux services de notaires, d’acquérir la propriété de terrains pour y construire des bâtiments cultuels, etc. »

Les fidèles de l’Église orthodoxe ukrainienne signataires de la pétition au président de l’Ukraine constatent : « Le recours aux lois anticonstitutionnelles par ceux qui cherchent à s’emparer des églises fait que l’exercice de la liberté religieuse en Ukraine s’est détérioré. Il constitue un obstacle sérieux au ministère spirituel et social des églises et des organisations religieuses.

Les orthodoxes ukrainiens rappellent que les lois exigeant un changement de dénomination et de juridiction ne respectent ni la Constitution ukrainienne, ni les normes du droit international en vigueur. « Le réenregistrement obligatoire, le changement de dénomination et de juridiction canonique des organisations (associations) religieuses constituent une ingérence directe dans la liberté de confession religieuse. Le droit à l’autonomie des organisations religieuses est garanti par la Convention européenne des droits de l’homme, il est inscrit dans de multiples résolutions de la Cour européenne des droits de l’homme. L’association religieuse a le droit de se choisir une dénomination et d’en changer, l’état n’a pas le droit de la contraindre. »

« Remarquons que la loi N°2673-VIII et la loi N°2662-VIII non seulement constituent une violation aux droits et aux libertés des citoyens de l’Ukraine, mais représentent aussi une menace pour la paix et le calme dans l’État. L’Église orthodoxe russe et ses fidèles vous ont prié plus d’une fois d’abroger les normes anticléricales des susdites lois. Or, en dehors de réponses standards, aucune réaction n’a suivi. Nous estimons inadmissible que le garant du respect de la Constitution ukrainienne, des droits et des libertés de l’homme et du citoyen néglige les intérêts de ses électeurs, ceux de plusieurs millions d’orthodoxes » est-il déclaré dans la pétition remise au Bureau du chef de l’État.

La pétition a été reçue au Bureau du président et enregistrée sous le numéro 22/016975-26, sous le titre « Sur la réalisation du droit constitutionnel d’initiative législative à la Rada suprême d’Ukraine en vue de défendre les lois des personnes (laïques) appartenant à l’EOU ».

Plus tôt le même jour, une conférence de presse a eu lieu à Kiev sur le thème « la Pétition des fidèles de l’EOU : les lois discriminatoires et l’oppression ». Le chef du Département synodal d’information de l’Église orthodoxe ukrainienne, le métropolite Clément de Néjine et de Prilouki, a souligné : « Ces signatures que vous voyez aujourd’hui, qui sont plus d’un million, ne représentent qu’une petite partie des citoyens fidèles à l’Église orthodoxe ukrainienne, résidant sur tout le territoire de l’Ukraine. Les fidèles de l’Église orthodoxe ukrainienne sont beaucoup plus nombreux. Ils sont citoyens légitimes, ce sont eux qui ont élu ce pouvoir. C’est pourquoi le pouvoir doit les écouter et entendre leurs légitimes demandes ».

Selon le métropolite Clément, environ dix projets de lois portant atteinte, d’une façon ou d’une autre, aux droits des fidèles ukrainiens et ne respectant pas la Constitution ont été présentés récemment à la Rada.

Source

Lire aussi

et

Ce témoignage terrible des exactions criminelles 

des séides de Constantinople

ICI

vendredi 24 janvier 2025

Combattre les sentiments de dépression

Saint Théophane le Reclus 

Souvent, lorsque nous nous sentons déprimés, nous essayons de surmonter notre état grâce à une forme d'amusement. Un tel recours ne mènera jamais à un réel contentement. Cela ne veut pas dire qu'il y a quelque chose de mal à s'engager dans des divertissements, c'est juste qu'ils ne vous aideront pas à surmonter les sentiments de dépression.

Saint Théophane dit,

Les divertissements, en particulier les plaisirs, donnent lieu à la dépression, car bien qu'ils ne soient pas pécheurs, ils sont incapables de satisfaire le cœur. 

De manière générale, l'inconstance des émotions est caractéristique de nous. Il est nécessaire de rejeter et de surmonter cela, en constatant qu'une chose ne change pas ; c'est-à-dire que votre décision la plus importante, le but de la vie que vous avez choisi pour vous-même [d'être uni à Dieu], reste toujours en vigueur.

Une grande partie de notre vie est occupée aujourd'hui par des divertissements tels que les jeux informatiques, la navigation sur Internet, les films et la télévision. Considérez-les comme de simples passe-temps et quelque chose que vous devez contrôler et dont vous ne dépendez pas pour le bien-être personnel.

La vraie satisfaction ne vient qu'avec une relation authentique avec Dieu.

Saint Théophane dit,

Dieu demande votre cœur une fois pour toutes, et le cœur désire Dieu. Car sans Dieu, il n'est jamais satisfait, il s'ennuie ; examinez-vous concernant cet aspect. Peut-être trouverez-vous la porte de la paix de Dieu.

Alors, comment trouvons-nous cette porte dans notre cœur ? Pour ceux qui croient en Christ et en Sa résurrection, l'un des moyens éprouvés est la prière. 

Chaque jour, établissez une règle de prière pour le matin et le soir. Assurez-vous d'inclure comme une partie importante de cette règle la pratique de la prière de Jésus. 

La prière quotidienne est essentielle à toute relation authentique avec Dieu et vous apportera sûrement, avec vos bons efforts, une paix intérieure qui vous élèvera au-dessus de tout sentiment de dépression.

Une fois que nous sommes en véritable contact avec Dieu, nous n'éprouvons que la joie qui vient de Son amour inconditionnel. Lorsque nous avons ouvert cette porte dans notre cœur, nous recevons gratuitement Sa grâce et sommes en mesure de faire les bonnes œuvres qu'Il nous enseigne à faire. C'est ainsi que nous devenons comme le Christ.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 23 janvier 2025

L'ONU : L'Ukraine n'a pas prouvé la légalité de ses actions visant à interdire l'Église orthodoxe ukrainienne

Syntaxe des saints ukrainiens

« L'Ukraine n'a pas démontré la nécessité et la proportionnalité » de ses actions visant à dissoudre les organisations religieuses, y compris l'Église orthodoxe ukrainienne, indique le rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) sur la situation en Ukraine de septembre à novembre 2024.

Le 23 septembre 2024, des modifications juridiques relatives aux organisations religieuses sont entrées en vigueur en Ukraine. La loi adoptée par la Verkhovna Rada [Parlement ukrainien] et signée par Volodymyr Zelensky permet d'interdire les activités de l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC)[canonique] dans le pays.

« La dissolution d'une organisation religieuse est une restriction sérieuse qui affecte la capacité des individus à pratiquer leur religion ou leur croyance avec d'autres et menace la viabilité de la communauté dans son ensemble, ce qui nécessite une justification très sérieuse. L'Ukraine n'a pas démontré la nécessité et la proportionnalité de cette mesure, par exemple en montrant pourquoi des mesures moins restrictives, telles que des mesures restreintes spécifiquement aux personnes responsables d'actes répréhensibles, ne seraient pas satisfaisantes et suffisantes. »

« En outre, les amendements stipulent qu'une organisation religieuse doit être dissoute si ses « personnes autorisées » sont condamnées pour divers crimes, y compris ceux contre la sécurité nationale, ou si l'organisation est impliquée dans des « faits répétés » de la diffusion de la « propagande de l'idéologie du monde russe », des termes vagues qui ne donnent pas un avis équitable de ce que la loi exige. Ces dispositions peuvent avoir pour conséquence que des communautés religieuses entières sont tenues responsables de la conduite d'individus spécifiques. En outre, la formulation trop large et ambiguë peut mettre en péril le droit à la liberté d'expression », indique le rapport.

Le HCDH continue de surveiller la réaction des autorités de Kiev à "l'incident" dans la cathédrale de l'UOC à Tcherkassy le 17 octobre 2024, rapporte Patriarchia.ru en référence à RIA Novosti.

Le 17 octobre, les raiders de l'OCU(1) ont saisi la cathédrale de St. Michael l'Archange à Tcherkassy lors d'un deuxième assaut. Il y a eu des victimes parmi les paroissiens et le clergé, beaucoup avec des brûlures de cornée causées par les gaz lacrymogènes. Le recteur de la cathédrale, le métropolite Feodosy de Kerkassy et Kanev, a été frappé à la tête et hospitalisé. Un moine âgé, Nektary, qui s'est fait percer la tête, a également été hospitalisé. La police a ouvert une affaire pénale en vertu de l'article sur le hooliganisme.

Les autorités ukrainiennes ont organisé la plus grande vague de persécution de l'histoire moderne contre l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC), la plus grande communauté de croyants du pays. Se référant à son lien avec la Russie(2), les autorités locales de diverses régions d'Ukraine ont décidé d'interdire les activités de l'Eglise canonique. Le Service de sécurité de l'Ukraine a commencé à ouvrir des affaires pénales contre les ecclésiastiques de l'Église canonique, pour mener des "actions de contre-espionnage" - des perquisitions d'évêques, de prêtres, d'églises et de monastères, à la recherche de preuves d'"activités anti-ukrainiennes"(3). Les tribunaux ukrainiens ont condamné certains membres du clergé, et beaucoup sont en état d'arrestation. Des centaines d'églises de l'UOC avaient été saisies de force par des schismatiques ukrainiens de l'OCU avec le soutien des autorités.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE RUSSIAN ORTHODOX CHURCH
Department for External Church Relations


NOTES:

* Secte schismatique créée par le patriarche Bartholomée en mépris de tous les usages et les canons orthodoxes, avec des individus défroqués dont il avait approuvé lui-même la sanction auparavant.

** Dès le premier jour de l'invasion russe, l'Eglise canonique a coupé ses liens avec le Patriarcat de Moscou.

*** Les fidèles orthodoxes de l'Eglise canonique du Métropolite Onuphre, se battent contre les envahisseurs russes, mais on les persécute, on détruit leurs églises sans aucune raison autre que la haine fomentée par Constantinople vis-vis de cette Eglise qui ne veut pas être sous la dépendance du satrape phanariote aux ordres des américains.

mercredi 22 janvier 2025

Patricia Claus: Le premier Américain à devenir chrétien orthodoxe



Le 29 décembre 1716, un homme remarquable naquit dans les eaux de Tidewater en Virginie. Destiné à devenir le premier converti orthodoxe d'Amérique, Philip Ludwell III connut de nombreux traumatismes qui purent conduire à un profond penchant philosophique très tôt dans sa vie.

On ne sait rien de l'enfance de Ludwell, sauf que le jeune garçon impressionnable perdit son père à l'âge de onze ans et connut la perte de sa mère, Hannah, alors qu'il n'avait que quinze ans.

Après avoir terminé ses études au College  William and Mary, Philip épousa Frances Grymes dans la maison de sa famille, Morattico, également dans la région de Tidewater en Virginie.

À l'été 1738, Ludwell était devenu l'un des plus grands propriétaires terriens de Virginie britannique, mais sa richesse mondaine dut l'insatisfaire dans une certaine mesure. Il commença ensuite  à se tourner en lui-même une fois de plus pour commencer à cultiver sérieusement sa vie spirituelle et l'expression extérieure de sa foi.

Philip Ludwell fut le premier converti orthodoxe en Amérique

La quête de Ludwell l'incita à se rendre à Londres, en Angleterre - et pendant cet été fatidique, il rencontra une petite communauté de chrétiens orthodoxes qui changèrent à jamais le cours de sa vie. Par une étrange coïncidence, la petite communauté de chrétiens orthodoxes avait commencé à y célébrer vingt-deux ans plus tôt au moment de sa naissance.

Il allait être le tout premier Américain à rejeter le protestantisme de ses ancêtres et à se convertir au christianisme orthodoxe.

La communauté orthodoxe en Amérique n'a pas oublié la conversion courageuse de Philip Ludwell, qui fut confirmée le 31 décembre 1738 par le saint Chrême à Londres. Le 300e anniversaire de la naissance de Ludwell futcélébré par un groupe de fidèles orthodoxes aux États-Unis qui gardent sa mémoire et ses écrits vivants.

Après son voyage fatidique à Londres, Ludwell retourna en Virginie, où il semaria et eut trois filles, à savoir Hannah, Frances et Lucy. En 1753, sa femme Frances décéda et Ludwell emmena ses filles à Londres. En 1762, elles aussi furent reçues dans l'Église orthodoxe orientale, un peu comme leur père l'avait été des années auparavant.

Ludwell traduisit d'importantes liturgies orthodoxes en anglais

La famille retourna en Virginie, et Ludwell commença à traduire en anglais trois des liturgies orthodoxes les plus connues et d'autres services populaires. Le Saint Synode bénit immédiatement l'impression et la distribution de l'œuvre de Ludwell.

Encouragé par cette approbation, Ludwell commença à distribuer sa traduction anglaise des liturgies orthodoxes à tous ceux qui désiraient en lire des passages. De manière intrigante, sa devise familiale était «pensieri stretti edil viso sciolto », ou « Les pensées secrètes et le visage ouvert ».

En conséquence, il disait sagement les prières de sa nouvelle foi et observait l'orthodoxie aussi bien qu'il le pouvait en privé, alors même qu'il prenait de l'importance en public dans la colonie.

Dès les années 1740, il siègea à la Chambre des bourgmestres, premier organe délibérant élu par le peuple dans le Nouveau Monde. En 1752, il acquit une telle notoriété qu'il devint membre du Conseil du gouverneur royal.

Le premier converti orthodoxe d'Amérique se prononça contre l'esclavage

Ludwell utilisa son pouvoir pour plaider contre l'importation ultérieure d'esclaves d'Afrique et dirigea également un comité chargé de découvrir un remède contre le cancer. En outre, il aida à organiser la réinstallation de réfugiés acadiens francophones de Nouvelle-Écosse qui avaient été ethniquement purifiés de leur pays d'origine par les troupes britanniques.

Dans un autre spectacle de la prévoyance de Ludwell, dans un discours de 1756 accueillant Lord Loudon en tant que nouveau commandant des forces britanniques, il plaida pour la nomination d'un autre jeune Virginien, George Washington, comme colonel du régiment de Virginie, faisant partie de la première force militaire coloniale.

Cet homme remarquable fit également un don aux efforts de Benjamin Franklin et d'autres pour la création de la première école pour enfants afro-américains à Williamsburg, en Virginie.

Ludwell tomba malade lors d'un voyage ultérieur à Londres entrepris au cours de la 51e année de sa vie, et il mourut à Londres le 14 mars 1767. Le lundi suivant, au début de la cinquième semaine du Grand Carême, son service funéraire eut lieu dans l'église orthodoxe de Londres.

La prière de Philip Ludwell

Une prière a été trouvée dans la collection manuscrite de prières et de services orthodoxes de Ludwell qui avait été traduite du grec. La prière, comme on le voit ci-dessous, s'intitule « La prière eucharistique pour la fermeté dans la foi ».

Ce Dieu est mon Dieu pour toujours et à jamais, il sera mon guide jusqu'à la mort,
Chaque jour, je Te remercierai et louerai Ton Nom.
pour toujours et à jamais.

Ô fais-moi comprendre la voie de la piété. Car c'est ainsi que Ton Serviteur est enseigné et il y a grande Récompense en Te gardant.

Pour en savoir plus sur la vie fascinante de Philippe Ludwell III et son rôle important dans l'introduction du christianisme orthodoxe aux Amériques, le site Web qui lui est dédié, icicontient une grande partie d'informations sur sa vie et ses écrits.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Greek Reporter

mardi 21 janvier 2025

Prière quotidienne de Mère Siluana

Mère Siluana

Viens, Seigneur, et fais en moi et avec moi ce que j'ai constamment essayé de faire sans Toi ou en cherchant à Te transformer en serviteur de mes désirs qui m'ont embourbé dans la souffrance et l'égarement ! 

Viens, Seigneur !

Je me remets entre Tes mains qui m'ont créé et je Te prie : apprends-moi à faire Ta volonté ! 

Je suis prêt[e] à t'écouter ! 

Viens en aide à mon incompétence !


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Sayings of the Romanian Elders


Anniversaire du Martyre du Roi Louis XVI

Il y avait à la skite de Gethsémani,
avant la révolution russe,
une icône
du Roi-Martyr Louis XVI



Icône du roi-martyr Louis XVI



Testament de Sa Majesté le Roy Louis XVI,
rédigé le 25 décembre 1792,
envoyé à la Commune de Paris le 21 janvier 1793.

Au nom de la très Sainte Trinité du Père du Fils et du St Esprit. Aujourd’hui vingt cinquième jour de Décembre, mil sept cent quatre vingt douze. Moi Louis XVIe du nom Roy de France, étant depuis plus de quatres mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étoient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, mesme depuis le onze du courant avec ma famille de plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune Loy existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser. Je déclare ici en sa présence mes dernières volontés et mes sentiments.
Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes quelqu’indignes que nous en fussions, et moi le premier.
[…]
Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés. J’ai cherché à les connoitre scrupuleusement à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prestre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent estre contraires à la discipline et à la croyance de l’Eglise Catholique à laqu’elle je suis toujours resté sincérement uni de cœur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution ou je suis s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourroi du Ministère d’un Prestre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.
Je prie tous ceux que je pourrois avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurois pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.
Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.
Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.
Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du Sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.
Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux; je lui recommande surtout d’en faire de bons chrétiens et d’honnestes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde-ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Eternité. Je prie ma sœur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de Mère, s’ils avoient le malheur de perdre la leur.
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrois lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyoit avoir quelque chose à se reprocher.
Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur Mère, et reconnoissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. je les prie de regarder ma sœur comme une seconde Mère.
Je recommande à mon fils, s’il avoit le malheur de devenir Roy de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses Concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Loys, mais en même temps qu’un Roy ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.
Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étoient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étoient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devoient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.
Je voudrois pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étois sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avois jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérest gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements; dans la situation où sont encore les choses, je craindrois de les compromettre si je parlois plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.
Je croirois calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandois ouvertement à mon fils MM. de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avoit portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie M. de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.
Je pardonne encore très volontiers a ceux qui me gardoient, les mauvais traitements et les gesnes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.
Je prie MM. de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.
Je finis en déclarant devant Dieu et prest à paroitre devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.
Fait double à la Tour du Temple le 25 Décembre 1792.
Louis.



Dernière page du testament de Louis XVI.



***
*
"En coupant la tête à Louis XVI, la Révolution a coupé la tête à tous les pères de famille. Il n’y a plus de famille aujourd’hui, il n’y a plus que des individus."
Honoré de Balzac,

Mémoires de deux jeunes mariées (1841)
*

l y a soixante-cinq ans, Albert Camus (1913-1960) se tuait dans un accident de voiture ‘4 janvier 1960). Ce fils des rivages d’Afrique du Nord, fort éloigné du christianisme, n’en avait pas moins saisi le sens profond de l’assassinat de Louis XVI. Voici sa poignante méditation. Une indispensable lecture.    JSF

Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.

Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. Il semble vraiment que l’exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s’est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s’accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu’il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s’identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu’il soit bien dit que l’attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l’incarnation divine, et non la chair effrayée de l’homme.

Son livre de chevet, au Temple, est l’Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l’échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n’est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu’à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau ».

 Albert Camus

L’homme révolté, La Pléiade, p. 528-529.



Solidarité Kosovo