samedi 2 novembre 2024

Métropolite Justinien Chira: La résurrection d'Alexandre


 

J'ai eu un jour un jeune homme, étudiant en médecine de 22 ans, qui avait une maladie en phase terminale et qui est mort. Il s'appelait Alexander. Après sa mort, il est revenu d'entre les morts. Il est revenu à la vie. J'étais l'higoumène du monastère de Rohia, et quelqu'un m'a appelé pour lui rendre visite immédiatement. Je suis allé lui rendre visite et quand je suis arrivé, il était sur son lit, assis, et il a dit :

—« Tu venu, Père ? »

—« Je suis venu. »

—« Je t'ai appelé parce que je veux me confesser et communier, puis retourner dans le monde que j'ai vu après ma mort. »


Puis il m'a dit ce qui s'était passé.

« Quand j'ai vu que je ne pouvais pas me sauver de la mort, je suis tombé dans un profond désespoir et une révolte contre Dieu, et j'ai maudit et blasphémé Dieu :


Pourquoi me prends-tu la vie ? Pourquoi ne me laisses-tu pas vivre ? Et après le moment de la mort, deux hommes sont venus et m'ont emmené vers un autre horizon. De là, j'ai vu le monde qui avait été laissé derrière moi, et j'ai vu l'autre monde devant. Mais quand ils étaient prêts à m'envoyer à travers l'horizon, j'ai entendu une voix dire :

« Nous ne pouvons pas le recevoir, parce qu'il nous a blasphémé et nous a reniés. Mais nous ne pouvons pas le jeter en enfer, parce qu'il est jeune et pur, sans péché. Ramenez-le pour qu'il puisse se confesser et communier, puis il viendra à nous !'


Voici ce que le jeune homme, qui avait terminé deux ans d'études de médecine, et n'était donc pas sans éducation, m'a dit :


« Et donc je me suis retrouvé ici, sur ce lit. Et c'est pourquoi je t' ai demandé de venir, de me confesser, comme on me l'a demandé. me confesser, communier, puis revenir au monde que j'ai vu au-delà de l'horizon. »


Et moi, comme tout le monde, j'ai essayé de le réconforter :

« Ne t'inquiète pas, Alexander, tu te rétabliras ! »


Il n'était pas d'accord et a dit :


« Non, je ne te demande pas de me rendre en bonne santé ! Je ne veux pas ça ! Je te demande, Père, de servir mes funérailles. Et j'ai une demande pour toi » - m'a dit Alexandre - "après avoir servi mes funérailles, dis toujours aux gens toute ta vie, et en particulier aux jeunes, de croire d'abord en Dieu ; deuxièmement de croire en l'âme immortelle ; troisièmement de croire en la vie éternelle, dans l'autre monde. »


Alexander m'a donné ces instructions et depuis lors, je les ai suivies. Et, vraiment, je suis retourné au monastère et après quelques jours, j'ai été appelé pour servir les funérailles d'Alexandre. 


C'était au début du mois de mars, le matin. La neige était tombée pendant la nuit et toute la ville de Târgu Lăpuş était couverte de blanc. Cependant, l'air était si clair et si beau. Toutes les écoles de l'époque étaient sous le régime communiste - il y a 25 ans - et ses camarades de classe et professeurs de l'école de médecine de Cluj étaient tous aux funérailles d'Alexandre.


Cet événement montre que nous n'avons pas besoin d'avoir peur de la mort. Nous ne devrions pas désirer la mort - parce que c'est un péché de désirer la mort ! Mais on ne devrait pas non plus surestimer la vie, et si Dieu s'arrange pour que l'on vive pendant de nombreuses années, s'il vous a donné ce cadeau - la vieillesse - alors profitez de ces années et sanctifiez et purifiez votre âme et préparez-vous à la mort, afin que vous puissiez terminer la vie en tant que saint, réconcilié avec Dieu, vous étant confessés et ayant communié. Cela signifierait que vous n'avez pas vécu en vain.

J'ai essayé de proclamer cela pendant 70 ans. Même pendant le régime communiste, je parlais contre l'athéisme, et maintenant je parle contre le nihilisme, contre la folie. L'incrédulité, l'athéisme, est le signe de l'ignorance suprême. Le ciel et la terre frissonnent lorsqu'un individu nie et dit qu'il n'y a pas de Dieu. Et il est de mon devoir de parler de ce pouvoir toute ma vie.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Sayings of Romanian Elders

vendredi 1 novembre 2024

Saint Nectaire d'Egine: La Lutte spirituelle

Saint Nectaire d'Egine


« Le but de notre vie est d'atteindre la perfection et la sainteté. Pour prouver que nous sommesfils de Dieu et héritiers du Royaume de Dieu. Faisons attention afin que nous ne manquions pas la vie immortelle pour le bien de la vie mortelle, afin que nous ne négligions pas le but de notre vie à cause des soucis et des préoccupations.

Le jeûne, les veilles et la prière ne portent pas les fruits désirés d'eux-mêmes, car ils ne sont pas le but de notre vie, ils ne représentent que certains moyens que nous utilisons pour atteindre ce but.

Ornez vos torches de vertus. Efforcez-vous de vous débarrasser des passions spirituelles. Purifiez votre cœur de toute souillure et gardez-le pur, afin que Dieu vienne y demeurer et que le Saint-Esprit vous inonde de dons divins.

Mes fils bien-aimés, cela devrait être votre poursuite et vos soins. Cela devrait être votre objectif et votre désir sans fin. Pour cela, vous devriez prier Dieu.

Cherchez Dieu tous les jours, mais à l'intérieur de votre cœur, pas à l'extérieur. Et quand vous Le trouverez, tenez-vous avec crainte devant Lui, comme les chérubin et les séraphim, car votre cœur est devenu le trône de Dieu. Mais pour trouver Dieu, humiliez-vous jusqu'à la terre, parce que Dieu abhorre les fiers et aime et recherche les humbles. Si vous luttez dans le bon combat, Dieu vous renforcera. Dans la lutte, nous trouverons nos faiblesses, nos lacunes et nos erreurs. La lutte est le miroir de notre condition spirituelle. Celui qui n'a pas lutté, ne se connaît pas lui-même.

Prenez garde aux moindres erreurs. S'il vous est arrivé de commettre un péché par négligence, ne désespérez pas, mais relevez-vous rapidement et agenouillez -vous devant Dieu qui a le pouvoir de vous relever.

En nous-mêmes, nous avons des faiblesses, des passions et des péchés qui sont profondément enracinés et dont beaucoup sont héréditaires. Ils ne se résolvent pas avec un mouvement spasmodique, avec de l'anxiété et un profond chagrin, mais avec patience et persévérance, avec courage, soin et attention.

La tristesse exagérée cache l'orgueil en elle. C'est pourquoi elle est nuisible et dangereuse et est souvent suscitée par le Diable, pour interrompre le parcours du combattant.

Le chemin qui mène à la perfection est long. Priez Dieu de vous raffermir. Supportez avec patience vos chutes et après vous être remis sur pieds, courez, ne restez pas comme des enfants à l'endroit où vous êtes tombé, pleurant et vous lamentant inconsolé.

Veillez et priez, afin de ne pas tomber dans la tentation. ne désespérez pas si vous tombez toujours dans de vieux péchés. Beaucoup d'entre eux sont puissants par nature et ils reçoivent plus de pouvoir par la force de l'habitude. Mais avec le temps et avec diligence, ils sont vaincus. Rien ne devrait vous jeter dans le désespoir.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ATHONITE TESTIMONY

jeudi 31 octobre 2024

L'ASSEMBLÉE DES ÉVÊQUES CANONIQUES PRÉOCCUPÉE PAR LA LOI UKRAINIENNE CIBLANT L'ÉGLISE CANONIQUE

assemblyofbishops.orgNew York, le 17 septembre 2024     

L'Assemblée des évêques orthodoxes canoniques des États-Unis d'Amérique a publié hier une déclaration exprimant son inquiétude face à la loi scandaleuse récemment adoptée en Ukraine.

À la fin du mois d'août, le Parlement ukrainien a adopté et le président Zelensky a signé un projet de loi qui, comme le reconnaissent ouvertement de nombreux politiciens ukrainiens, a été élaboré dans le but d'interdire l'Église orthodoxe ukrainienne canonique en raison de son lien historique avec l'Église orthodoxe russe [dont ellklke s0est détachée dès le début de l'invasion russe.ndT].

Un certain nombre de représentants orthodoxes et d'autres religieux ont déjà condamné la loi de persécution.

Dans sa déclaration, l'Assemblée des évêques canoniques exprime l'espoir que la loi ne devienne pas un outil de persécution religieuse :

L'Assemblée des évêques orthodoxes canoniques des États-Unis d'Amérique a suivi avec une grave préoccupation et une profonde tristesse l'invasion en cours de l'Ukraine par la Fédération de Russie ainsi que les conflits ecclésiastiques dans le pays. Tout en reconnaissant le droit légitime des gouvernements de prévenir toutes les menaces à la sécurité en temps de guerre, l'Assemblée est profondément préoccupée par l'adoption par le parlement ukrainien du projet de loi 8371 (loi 3894).

L'Ukraine est une société religieusement pluraliste. Dans l'intérêt de la liberté religieuse et de l'état de droit, nous prions pour que la loi ukrainienne 3894 ne soit pas utilisée pour persécuter un groupe religieux en Ukraine, ce qui menacerait la liberté religieuse de millions de ses citoyens.

L'Assemblée des évêques prie pour une résolution pacifique de cette invasion qui respecte les droits civils et humains de tous les Ukrainiens. L'Assemblée prie en outre et appelle d'urgence à la cessation immédiate des hostilités et au retour de tous les captifs.

Un certain nombre de primats et de synodes orthodoxes ont élevé la voix pour défendre l'Eglise orthodoxe ukrainienne [canonique] persécutée, y compris Sa Sainteté le Patriarche Porifirije de SerbieSa Béatitude le Patriarche Jean d'Antioche, le Saint Synode de l'Église orthodoxe albanaiseSa Sainteté le Patriarche Daniil de Bulgarie, le Patriarcat de Jérusalem, le Saint Synode de l'Église orthodoxe russe, le Saint Synode de l'Église orthodoxe des Terres Tchèques et de Slovaquie, et le Saint Synode de l'Église orthodoxe macédonienne-Archevêché d'Ohrid.

En juin, avant l'adoption du projet de loi, Sa Béatitude le Métropolite Tikhon de Washington et de toute l'Amérique et du Canada, membre de l'Assemblée des évêques canoniques, a rendu visite à Sa Béatitude le Métropolite Onuphre de Kiev et de toute l'Ukraine et à l'Église orthodoxe canonique ukrainienne en signe de camaraderie fraternelle et de soutien au milieu de la guerre et de la persécution.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Orthochristian

Hooligan et "théologien punk" ayant rejoint Constantinople

Le sieur Kukharchuk, futur réformateur
 de la secte ukrainienne de Constantinople



Kukharchuk a appelé à la modernisation de l'église, en ajoutant des sièges, une musique animée et l'absence de chants.


L'activiste radical Dmytro Kukharchuk, l'un des participants à l'assaut de la cathédrale Saint-Michel de l'Église orthodoxe ukrainienne à Tcherkassy, a partagé ses impressions sur la première "fonction" de l'"Église orthodoxe d'Ukraine" dans la cathédrale saisie. Dans un post sur sa page Facebook, il a mentionné qu'il était officiellement devenu paroissien de l'"Église orthodoxe d'Ukraine" mais qu'il était déçu par la façon dont la "fonction" avait été organisée et qu'il avait critiqué l'atmosphère de la cathédrale.


« Aujourd'hui, j'ai assisté à un service dans la cathédrale Saint-Michel, qui est finalement, après un affrontement sanglant,  passée sous la juridiction de l'église ukrainienne [sic – ndt]. Je me suis officiellement inscrit comme son paroissien", a écrit Kukharchuk. Néanmoins, il a désapprouvé l'atmosphère pendant la "fonction" : "L'atmosphère dépressive, pleine d'une philosophie de souffrance combinée à des vibrations négatives, qui alimente les murs de la cathédrale pendant des années, n'encourage en aucun cas, ni n'encouragera, les jeunes à s'unir".


Kukharchuk souligne également que l'Ukraine a besoin d'une "église nationale, et non d'une réplique ukrainienne de l'Église orthodoxe russe". Elle pense que les fonctions doivent apporter joie et inspiration, plutôt que d'évoquer la tristesse. "Nous avons besoin d'un endroit où la communion avec Dieu apporte de la joie, et non d'un choix entre le désir de vous tirer dessus ou de vous pendre", a-t-il ajouté.


Kukharchuk a également appelé à des changements dans l'organisation des services religieux : "Des sièges, de la belle musique, des sermons pleins de sens moderne et des réponses aux questions au lieu d'hymnes complètement incompréhensibles : ce sont les premiers pas à franchir".


Il a également souligné l'importance du contenu et de la forme des services religieux : "Sans aucun doute, vous direz que le contenu est plus important que la forme, et vous aurez raison. Mais la forme sert d'élément de marketing, sans lequel les Ukrainiens ne chercheront tout simplement pas la spiritualité ni n'arriveront à Dieu.


Comme l'a rapporté précédemment l'Union des journalistes orthodoxes, Kukharchuk avait précédemment exprimé sa frustration quant au fait que la cathédrale de Tcherkassy ait été saisie sans l'aide des résidents locaux.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mercredi 30 octobre 2024

Père Théodore Gignadze : Tout ce que vous devez savoir sur la Vie future

Père Théodore


La vie après la mort - Je pense que c'est un sujet très difficile à discuter parce que c'est quelque chose au-delà de notre expérience. Nous ne pouvons parler que de ce que le christianisme enseigne, basé sur les Saintes Écritures, l'Église, les Saints-Pères et l'expérience de 2000 ans [de l'Église]. La chose clé ici est que si la vie n'est pas éternelle, alors tout perd son sens. Toute valeur, même la valeur de la vie humaine elle-même, perd de sens, parce que tout ce qui est précieux existe, existe en conjonction avec la vie.

La vie humaine ne peut pas être une forme d'être comme celle d'une pierre, ou celle d'un animal, même d'un animal très développé. La vie humaine ne peut avoir de valeur que si la vie est éternelle, et la vie ne peut être éternelle que si Dieu Lui-même est la vie. La vie éternelle et Dieu n'existent pas en isolés l'une de l'autre. Par exemple, la matière, l'espace et le temps n'existent pas dans l'isolement. La matière, l'espace et le temps sont un tout. De la même manière, Dieu et la vie éternelle ne sont pas deux choses distinctes. Dieu est l'éternité. Dieu est la vie. Par conséquent, si nous disons et croyons que nous sommes éternels, cela signifie que Dieu est, et que je suis un être portant Sa ressemblance - un être théologique de Dieu.

En d'autres termes, cela signifie que Dieu habite en moi, et qu'un être humain ne peut pas être conceptualisé comme quelque chose sans Dieu. Cela signifie que la mort, telle que nous la voyons et la connaissons, la mort corporelle, est quelque chose de contre nature pour nous. C'est naturel pour notre nature déchue parce que nous nous sommes séparés de Dieu et l'avons rejeté. Cependant, en substance - en termes de pourquoi et de comment un être humain fut créé, pour un être créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, ce n'est pas naturel parce que si je suis un être possédant les qualités de Dieu, et si Dieu est avec moi, (parce que je suis un être théologique, comme le dit Siméon le Nouveau théologien, un être humain est Dieu, âme et corps), si c'est ce que je suis, alors qu'est-ce que la mort a à voir avec tout cela ?

En effet, qu'est-ce que la mort a à voir avec ça ? Cependant, en raison de notre séparation de Dieu, la mort existe en moi. Cependant, depuis que Dieu s'est incarné et a permis à la mort d'entrer en Lui, [et Il l'a fait] pour mon bien, de cette manière, Lui, le Christ, a tué la mort en Lui-même. Comment la vie meurt-elle ? La vie meurt quand la mort entre dans la vie. Et comment la mort meurt-elle ? La mort meurt quand la vie entre dans la mort. La mort est morte - Il a laissé la vie entrer dans la mort et, de cette façon, Il a tué la mort.

Depuis que le Christ, sous forme humaine, dans Sa nature humaine, qu'Il a unie en lui-même, et qu'Il a pris, éternellement, inséparablement, sans mélange, mais sans séparation, Lui, dans cette nature humaine, a tué la mort, et après cela, Il me dit : « Celui qui croit en moi, ne mourra pas, mais passera de la mort à la vie. » Par conséquent, pour un chrétien, la mort n'existe plus. Pour un chrétien, il n'y a que le passage [de la mort à la vie]. Et, en ce qui concerne la mort corporelle, si l'on est chrétien, malgré le fait qu'un chrétien n'ait pas de vie facile dans ce monde, un chrétien se rend compte et est conscient de [la réalité]: « S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. »

Nous vivons une vie qui ressemble à la vie du Christ, qui est étroite et épineuse, un chemin de Golgotha et un chemin de crucifixion. Nous le savons, le comprenons et nous le réalisons. Nous avons de nombreuses afflictions, et parmi elles : la maladie, la vieillesse et la mort corporelle. C'est notre chemin que nous devons suivre, mais Dieu sera là pour nous dans tous ces endroits. Dieu était là partout. Lorsque Dieu est devenu homme, Il était là dans tous les points de la vie humaine, y compris la maladie, l'impuissance... vous vous souvenez comment Il fut battu et blessé, vous vous souvenez de Sa souffrance... Et Il était là même dans la mort. Le Christ sera là pour nous partout. Même en enfer... Il est même descendu en enfer.

Nous devons descendre dans notre propre enfer, dans notre propre impuissance, et nous y trouverons Dieu même, et c'est précisément à partir de là que Dieu nous élève. Par conséquent, n'importe quel endroit où Dieu est là pour moi... Je descends dans mon propre enfer - Dieu est là pour moi. J'ai des épreuves et des tribulations, je vis l'injustice - Dieu est là pour moi. Il est partout. Et quand je meurs, je découvre que même là, le Christ est là pour moi. Et donc, posons la question : N'importe où où le Christ sera là pour moi, il n'y aura sûrement plus d'enfer, de souffrance ou de mort, n'est-ce pas ? C'est pourquoi un chrétien est invincible.

C'est pourquoi les martyrs avaient des larmes de joie alors qu'ils étaient torturés, [c'est pourquoi] ils ont continué à glorifier Dieu et à embrasser les mains des tortionnaires. C'est le christianisme. Et donc, si je m'en rends compte, alors je suis capable de comprendre le sens des mots « vaincre la mort par la mort ». Je commence à comprendre les paroles du Christ, qui me dit : « mon croyant ne mourra jamais, mais passera plutôt de la mort à la vie. »

L'Église a-t-elle vraiment une telle expérience ? [Est-il vraiment possible pour une personne] de ne pas vivre la mort de la même manière terrible qu'un non-croyant la vit ? Un non-croyant vit une catastrophe, n'est-ce pas ? Bien sûr, l'Église a cette expérience. Disons-le de cette façon : Quand une personne commence à apprendre la prière noétique... La prière noétique, la pratique hésychastique - c'est une simulation de la mort corporelle. Une personne est laissée en tête-à-tête avec le Nom du Christ. Elle est déconnectée de ce monde. C'est une simulation de la mort. Rien d'autre n'existe pour elle, rien d'autre que sa décision personnelle d'être avec le Christ. Rien d'autre.

Un être humain, qui apprend ce genre d'isolement avec le Christ... Et si cet état devient incessant pour lui... Qu'est-ce que cela signifie d'avoir cet état incessant ? Cela signifie que peu importe quand la mort corporelle arrive à une personne, elle sera dans un état de prière. Ce genre de personne ne connaît pas la mort. Son âme s'écarte du corps avec une grande joie. Comme le dit le grand apôtre Paul : « Mon cœur me dit de quitter le corps et d'aller au Seigneur, mais pour votre bien, je reste. » [L'âme] sort du corps, avec un sourire, pour le dire de cette façon, et avec joie. [L'âme] monte vers le Seigneur et entre dans un état d'attente et de bonheur - un état pré-céleste, et attend la résurrection universelle, où nous serons tous réunis.

Par conséquent, c'est une expérience qui existe dans l'Église. Et j'aimerais vous dire que toute personne qui apprend et apprend à elle-même le [processus de] passage de ce monde au Christ, par le moyen de la prière noétique, s'approchera progressivement d'un état dans lequel elle sera au moment du décès, lorsque ce monde s'assombrira, lorsque le corps ne sera plus nécessaire, lorsque [le corps] deviendra impuissant, et que faire des services divins extérieurs deviendra impossible, la communication avec les êtres humains deviendra impossible, tout intérêt pour ce monde sera perdu et une seule chose restera : « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. » « Jésus », « Jésus », « Jésus », Rien d'autre.

Cet état d'être lui sera familier. Et la joie et le bonheur qu'il éprouve en étant avec Dieu tout en apprenant la prière noétique, il aura le même état joyeux et heureux au moment du décès, parce que finalement, il a atteint le point qu'il s'efforça d'atteindre toute sa vie : « Seigneur, il n'y a que toi [je désire], et rien de plus ».


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

oelders.org

Père Théodore Gignadze est prêtre de l'église de l'Exaltation de la Croix à Tbilissi (Géorgie)

mardi 29 octobre 2024

Saint Sophrony - Ma Conversation avec Saint Silouane l'Athonite


Lorsque le père Silouane était encore jeune, il tomba gravement malade et, attendant sa mort, il demanda à l'higoumène Missaïl une bénédiction pour prendre le grand schème (un rang monastique plus élevé). 
L'higumène Missaïl, cet homme merveilleux, lui dit : « Dieu te bénira pour prendre le grand schème, mais tu ne mourras pas bientôt », et il lui dit ce qui lui arriverait, bien que je ne me souvienne pas des détails exacts maintenant.


Mais lorsque l'année 1938 commença, Silouane dit : « Selon les paroles de l'higoumène, ma mort devrait advenir cette année. »


Peu de temps avant cela, j'avais demandé une bénédiction à l'higoumène, le même homme saint et merveilleux, Missaïl, de me permettre d'utiliser une kalyve (une petite demeure monastique). En fait, c'était une maison bien construite pour les personnes âgées qui voulaient terminer leur vie sur le Mont Athos. Elle était située à environ quinze minutes à pied au sud du monastère, en direction de Daphné, le port de la Sainte Montagne. Et j'y allais quand j'étais libre des services religieux. (Nous étions deux diacres dans le monastère. Lorsqu'il était nécessaire d'assister à tous les services, il y avait peu de temps libre, mais quand j'étais libre de mon tour, j'y passais plus de temps.)


Ma vie à cette kalyve était difficile. J'étais plus jeune que la plupart des pères. Vivre dans une tel kalyve était considéré par beaucoup comme un grand privilège. Mais, comme vous le savez dans mon livre, Dieu m'a accordé la contrition pour mes péchés, le mépris de moi-même et de longues et abondantes larmes.


Il y eut beaucoup de conversations là-bas que j'aimerais partager avec vous.


Un jour, [St.] Silouane m'a demandé : 


« Est-il confortable pour toi de prier dans cette kalyve ? »


J'ai répondu :


« Oui, c'est bienn. Parfois, il me semble que j'oublie le monde. Mais je me souviens de mon corps. »


J'ai été surpris par la réaction de mon père Silouane :


« Et le corps - qu'est-ce que le corps ? N'est-ce pas le monde ? »


Je me tins devant ce merveilleux phénomène, et cette comparaison m'est venue : je suis au pied d'une grande montagne, dont le sommet est caché dans les nuages. 


Ces paroless, « Et qu'est-ce que le corps, sinon le monde ? » suscita une pensée en moi. Mais je ne l'ai pas fatigué avec des questions ; j'ai reçu ses paroles dans l'espoir que le moment viendrait où Dieu m'accorderait la compréhension de leur vrai sens.


Dans sa conscience, par la prière pour tout Adam, Père [St.] Silouane en est venu à comprendre que notre corps nous unit - toute l'humanité - en un seul Adam.


Nos conversations, que le Seigneur m'a accordées, ont toujours été remplies de mon étonnement pour mon staretz : comment il était devenu vraiment une personne vivante, un chrétien vraiment authentique !

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

lundi 28 octobre 2024

Honte à Constantinople!

Combien faudra-t-il de temps à celui qui prétend -abusivement- être le Père de tous les orthodoxes de l'univers pour reconnaître qu'il a fait fausse route en créant - au mépris de tous les canons- une caricature "d' église" avec des aventuriers laïcs issus d'un groupement réduit à l'état laïc (avec son approbation)? 

Combien faudra-t-il de fidèles molestés, de clercs battus, d'églises canoniques volées pour qu'il daigne demander à ses séides en Ukraine de cesser leur persécutions délétères et diaboliques? 

Combien faudra-t-il de temps pour que finissent les crimes contre les fidèles de l'Eglise canonique d'Ukraine qui se battent dans l'armée ukrainienne contre l'invasion russe et voient la volonté de l'état ukrainien d'interdire leur Eglise?

Combien de temps faudra-t-il pour que les pieux orthodoxes de son patriarcat ailleurs dans le monde cessent d'être silencieux devant les ignobles persécutions soutenues par leur Eglise? 

Combien de temps faudra-t-il que le patriarcat de Constantinople reconnaisse qu'il n'y a que 3 Eglises grecques qui reconnaissent le schisme ukrainien créé par Bartholomée?

Combien de temps et d'exactions indignes de chrétiens faudra-t-il pour que cesse enfin la persécution de l'Eglise canonique d'Ukraine du Métropolite Onuphre pour satisfaire la soif de pouvoir et  de gloire mondaine du hiérarque de Constantinople?

Combien de temps faudra-t-il enfin pour que le patriarche de Constantinople et sa dérive papiste et ses hiérarques qui l'approuvent au mépris de tous les canons orthodoxes reviennent à la raison?  

C.L.-G.

*

Errare humanum est, perseverare diabolicum!


Article d'Orthodoxiecom

Déception au Phanar pour la question « ukrainienne »


Un climat de déception a prévalu lors de la réunion du Saint et Sacré Synode du Patriarcat œcuménique concernant l’évolution de ce qu’on appelle la question « ukrainienne ». Selon des sources bien informées d’orthodoxtimes.gr, lors du deuxième jour de la réunion du Saint et Sacré Synode du Patriarcat œcuménique, un rapport (50 pages) de la délégation tripartite qui a visité l’Ukraine en août a été lu.

L’atmosphère qui a prévalu lors de la discussion qui a suivi était lourde car l’impression recueillie par les Hiérarques synodaux après la lecture du rapport était que la visite de la délégation tripartite n’avait pas produit de résultats positivement évaluables.

Comme il a été expressément mentionné, il ne semblait pas y avoir de possibilité de dialogue entre les deux parties en Ukraine, puisque tant le métropolite Épiphane (Église orthodoxe d’Ukraine) que le métropolite Onuphre (Église orthodoxe ukrainienne) semblaient réticents à faire un pas en arrière par rapport à leurs positions afin de trouver un point de contact commun.

Le fait qu’au cours de la réunion, les hiérarques aient même « jeté » sur la table la nécessité d’organiser un nouveau concile d’unification est révélateur de l’atmosphère qui régnait, tandis qu’une partie des hiérarques synodaux semblait sceptique quant à l’opportunité d’avoir choisi le métropolite Épiphane à la tête de l’Église orthodoxe d’Ukraine.

Il a également été mentionné lors de la session du Synode que l’opinion du métropolite de Varsovie, Mgr Sava, qui estime qu’un nouveau chef devrait être trouvé pour l’Église autocéphale d’Ukraine.

De plus, une lettre envoyée au Synode par le Métropolite de Kiev, Mgr Épiphane, a été lue au cours de la même réunion. Dans cette lettre, selon les informations d’orthodoxtimes.gr, le Métropolite Épiphane critique l’Exarque du Patriarche œcuménique à Kiev, l’Évêque Michel de Comane.

Il s’y exprimait également de manière désobligeante à l’égard de la délégation de trois membres du Patriarcat œcuménique qui a visité Kiev, ainsi que sur les actions et les résultats obtenus par les trois envoyés du Patriarcat œcuménique.

Comme si cela ne suffisait pas, l’Exarque du Patriarcat œcuménique à Kiev, l’évêque Michel de Comane, a également envoyé une lettre dans laquelle il a exposé son point de vue sur la situation actuelle de l’Église orthodoxe d’Ukraine, ne manquant pas d’y inclure des commentaires négatifs à l’égard du métropolite Épiphane.

Ensuite, le patriarche Bartholomée a informé le Saint et Sacré Synode du Patriarcat œcuménique de son voyage en Australie. Selon les sources d’orthodoxtimes.gr, le Patriarche Bartholomée a parlé chaleureusement de son séjour en Australie, tout en louant l’Archevêque d’Australie, Mgr. Macaire, déclarant même « fier » de « combien l’Archevêque Macaire a accompli en cinq ans, comment il a organisé l’Église ».

***


Et last but not least, cet article qui montre toute l'humanité de ceux qui persécutent les fidèles de l'Eglise canonique d'Ukraine!


Le médecin-chef de l'hôpital de Cherkasy ordonne de ne pas hospitaliser les croyants de l'Eglise orthodoxe canonique


Oleksandr Fedoruk
Un médecin qui ne connaît pas le serment d'Hippocrate


Photo : Chaîne Telegram du député ukrainien Artem Dmytruk

Les patients souffrant de graves blessures se sont vu refuser non seulement les premiers soins, mais aussi le traitement des coups reçus.

Comme l'a rapporté Artem Dmytruk sur sa chaîne Telegram, après la saisie de la Cathédrale Saint Michel à Cherkasy, environ 20 personnes ont demandé de l'aide médicale à l'hôpital municipal n° 3 avec des blessures graves, y compris des commotions cérébrales et des fractures.

Sur ordre du médecin-chef, Oleksandr Fedoruk, le personnel de l'hôpital n'a pas permis aux croyants d'entrer, leur fermant les portes.

Selon Dmytruk, suite aux événements à St. Cathédrale de Michel, un moine âgé, Nektarij, a été hospitalisé avec des blessures au cou et à la tête. Pendant ce temps, un prêtre, Dionysiy, qui a été battu par les assaillants avec des bâtons et des chaises à l'intérieur de l'église, s'est vu refuser l'admission. Le métropolite Theodose, qui a été blessé alors qu'il défendait la cathédrale, a été contraint de se soigner chez lui malgré la gravité de ses blessures.

Au total, environ 20 croyants ayant subi des blessures graves ont été contraints de demander des soins dans des établissements médicaux privés. Les citoyens qui n'avaient pas les moyens de se faire soigner dans les cliniques ont approché les hôpitaux d'État en privé.

Dmytruk rapporte que le médecin-chef de l'hôpital de la ville no. 3, Fedoruk, avait précédemment refusé l'assistance médicale aux paroissiens de l'Église de la Nativité, qui ont été battus par les combattants du régiment d'Azov.

"C'est un criminel qui pourrait causer la mort de personnes - enfants et femmes. Une telle personne n'a pas sa place dans une position d'autorité, mais en prison ! » Le député a déclaré sur sa chaîne Telegram.

Le député ukrainien Dmytruk a promis de préparer des appels aux chefs des agences de sécurité, du médiateur, du Premier ministre et de la direction de la Rada exigeant une enquête officielle sur les actions du médecin-chef de l'hôpital municipal n° 3 de Cherkasy, Oleksandr Fedoruk.

"Tous ceux qui ne parviennent pas à faire leur travail aujourd'hui - vous êtes tous complices d'un terrible crime contre le peuple ukrainien !" Dmytruk a conclu.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après 

spzhlive

dimanche 27 octobre 2024

18e DIMANCHE APRÈS LA PENTECOTE/Les Pères du 7e concile œcuménique

 

7ème Concile Œcuménique


Pour le bénéfice des nouveaux lecteurs de ces notes, nous avons ajouté un bref historique de la Controverse Iconoclaste du 8ème siècle, bien que cela ait déjà été publié auparavant. Cependant, le calendrier identifie la commémoration d'aujourd'hui comme étant celle des Pères du 7ème Concile oecuménique, plutôt que le Concile lui-même, mais il est difficile de faire une distinction significative dans ce cas. En outre, il ne serait pas très utile de publier une liste de noms, même en supposant que nous puissions tous les trouver. En 780, l'empereur hérétique Léon IV meurt et son fils Constantin VI, encore mineur, lui succède. Sa mère, l'impératrice Irène, usant de ses pouvoirs de régente, décida de restaurer l'Orthodoxie. Il faut d'abord chasser le patriarche iconoclaste Paul IV. Son successeur, le patriarche Saint Tarasios, ainsi que le jeune empereur et sa mère, l'impératrice Irène, prennent contact avec le pape Adrien Ier de Rome en vue de convoquer un concile général. L'objectif était de renverser les décisions du faux « concile » de l'empereur Constantin V en 765 et de restaurer la vraie foi. 

Le concile fut donc convoqué et la première session se tint le 1er août 786 en présence de 338 délégués. Les travaux sont interrompus par l'entrée violente de soldats iconoclastes, partisans du faux concile de Constantin V.

Les travaux furent temporairement suspendus. L'ordre fut ensuite rétabli et le concile se réunit à nouveau à Nicée le 24 septembre 787. Le pape Adrien n'y assista pas en personne, mais il envoya des légats pour le représenter. Il avait ses propres problèmes avec l'empereur Charlemagne. Le pape défendit le concile contre l'opposition de Charlemagne. La déclaration du pape Adrien montre qu'il accepta pleinement les décisions du concile. 

La documentation produite par le concile commence ainsi:

Le saint, grand et universel concile, par la grâce de Dieu et par ordre de notre pieux empereur et de notre impératrice aimant le Christ, Constantin, et de sa mère Irène, réunis pour la seconde fois dans la célèbre métropole des Nicéens, dans la province des Bithyniens, dans la sainte église de Dieu nommée d'après la Sainte Sagesse [Sainte Sophie, la Sagesse de Dieu, id est le Christ], suivant la tradition de l'Église, a décrété ce qui est exposé ici.

Suit une longue déclaration faisant référence à divers aspects de la foi, ainsi qu'aux canons et aux décisions du Concile. Elle se poursuit :

En résumé, nous déclarons défendre, libres de toute innovation, toutes les traditions ecclésiastiques écrites et non écrites qui nous ont été confiées. (Le Concile formule pour la première fois ce que l'Église a toujours cru concernant les icônes).L'une d'entre elles est la production d'un art figuratif, qui est tout à fait en harmonie avec l'histoire de la diffusion de l'Évangile, puisqu'il confirme que le devenir homme du Verbe de Dieu a été réel et pas seulement imaginaire, et qui nous apporte un bénéfice similaire. En effet, les choses qui s'illustrent mutuellement possèdent indubitablement le message de l'une et de l'autre. Dans ces conditions, nous nous engageons sur la voie royale en suivant l'enseignement de nos saints Pères et la tradition de l'Église.

l'enseignement de nos saints Pères, exprimé par Dieu, et la tradition de l'Église

car nous reconnaissons que cette tradition vient de l'Esprit Saint qui l'habite

nous décrétons, avec toute la précision et le soin voulus, que,

comme la figure de la Croix honorée et vivifiante,

les images vénérées et saintes,

qu'elles soient peintes ou faites de mosaïque ou d'un autre matériau approprié,

seront exposées dans les saintes églises de Dieu, sur les instruments et les vêtements sacrés, sur les murs et les panneaux, dans les maisons et sur les voies publiques,

il s'agit des images de notre Seigneur, Dieu et Sauveur, Jésus-Christ, et de notre Dame sans tache, la sainte Génitrice de Dieu, des anges vénérés et de tous les hommes saints et sacrés.

Plus loin dans la déclaration, il est dit : .....l'honneur rendu à une image la traverse et atteint le modèle, et celui qui vénère l'image, vénère la personne représentée dans cette image.

La déclaration se poursuit ainsi Par conséquent, tous ceux qui osent penser ou enseigner quelque chose de différent, ou qui ont suivi les hérétiques maudits en rejetant les traditions ecclésiastiques, ou qui conçoivent des innovations, ou qui rejettent tout ce qui a été confié à l'Église (que ce soit l'Évangile, ou la figure sur la Croix, ou tout exemple d'art figuratif,ou toute relique sainte d'un martyr), ou qui fabriquent des préjugés pervers et diaboliques contre l'attachement à l'une des traditions légales de l'Église, ou qui sécularisent les objets sacrés et les saints monastères, nous ordonnons qu'ils soient suspendus s'ils sont évêques ou clercs, et excommuniés s'ils sont moines ou laïcs.

Il y a quatre anathèmes concernant les images saintes.

1 Si quelqu'un ne confesse pas que le Christ notre Dieu peut être représenté dans son humanité, qu'il soit anathème.

2 Si quelqu'un n'accepte pas la représentation dans l'art de scènes évangéliques, qu'il soit anathème.

3 Si quelqu'un ne salue pas ces représentations comme représentant le Seigneur et ses saints, qu'il soit anathème.

4 Si quelqu'un rejette une tradition écrite ou non écrite de l'Église, qu'il soit anathème.

+





Aujourd'hui, la lecture de l'Évangile du dimanche est Luc 8, 5-15 et, de manière tout à fait appropriée, il s'agit de la parabole du semeur. Au verset 9, nous lisons Ses disciples l'interrogeaient en disant : « Que peut bien être cette parabole ? » Le Seigneur Lui-même donne alors une explication très concise et très claire, à laquelle nous ne pouvons pas ajouter grand-chose, si ce n'est d'observer comment le Seigneur a utilisé des choses qui étaient familières à ses auditeurs. En présentant Son enseignement sous cette forme, en utilisant des situations et des objets quotidiens, Il a fait en sorte que les gens comprennent et retiennent le message. Malheureusement, les iconoclastes byzantins et nos compatriotes du XVIe siècle ressemblent davantage aux laissés-pour-compte de la parabole.

APERÇU DE LA CONTROVERSE SUR LES ICONOCLASTES

Aujourd'hui, nous nous souvenons des hiérarques qui se sont réunis à Nicée. Il est tentant de penser que le 7e concile œcuménique a mis fin à l'iconoclasme et vaincu les ennemis de l'Orthodoxie. Bien que le Concile ait établi et promulgué la Vérité, ce n'était pas la fin de l'affaire. Il nous rappelle de ne pas nous reposer sur nos lauriers, car l'Ennemi ne dort jamais. En deux temps, l'iconoclasme a troublé l'Église pendant plus d'un siècle. L'article suivant, déjà publié, donne un bref aperçu de l'ensemble de la controverse.

Le 7e concile œcuménique a eu lieu en 787. Le sujet était la restauration des icônes à la suite de la controverse sur les iconoclastes.

Au cours de la deuxième décennie du 8e siècle, le Patriarche Germanos de Constantinople a dû défendre la vénération des icônes dans les églises contre les critiques de quelques évêques provinciaux. Comme il n'appartient pas aux autorités civiles de déterminer les doctrines et les coutumes de l'Église, le patriarche fut surpris lorsqu'en 730, l'empereur byzantin Léon III publia un décret en faveur de l'iconoclasme.

Les événements se succédèrent rapidement et Germanos fut contraint de quitter ses fonctions et remplacé par Anastasios, qui se montra plus conciliant. Lorsque le fils de Léon, Constantin, devint empereur, il encouragea encore plus vigoureusement l'ikonoclasme et, en 765, il fit convoquer un « concile » au cours duquel les ikons furent condamnés. Après avoir réussi à intimider les évêques présents, Constantin s'est servi de l'autorité fallacieuse de son faux concile pour imposer l'iconoclasme par des moyens violents.

Sainte Irène


Après la mort de l'empereur Léon IV en 780, sa veuve, l'impératrice orthodoxe Irène, agissant en tant que régente pour son jeune fils, l'empereur Constantin VI, décida de mettre fin à l'iconoclasme. Le succès ne fut assuré qu'en 787, lorsque le 7e concile œcuménique, qui se tint à Nicée sous la direction du patriarche saint Tarasios, condamna l'iconoclasme et ordonna la restauration et la vénération des icônes dans toutes les églises. Malheureusement, à la mort d'Irène en 802, les ennemis de l'Église refirent surface. En 815, ils trouvèrent un nouveau champion en la personne de l'empereur Léon V, l'Arménien, qui lança une nouvelle attaque contre les icônes. Les empereurs successifs poursuivirent la persécution des iconoclastes.

Sainte Théodora


Le dernier empereur iconoclaste, Théophile, fut le pire de tous. Sa campagne s'intensifia après 834. Cependant, la victoire de l'Orthodoxie vint grâce à l'action d'une autre femme. À sa mort, la veuve de Théophile, l'impératrice sainte Théodora (commémorée dans le calendrier ecclésiastique le 11 février), ordonna immédiatement la fin de la persécution. Un nouveau patriarche, Methodios, qui avait déjà souffert pour l'Orthodoxie aux mains des hérétiques, fut installé. La restauration des icônes fut proclamée le premier dimanche du Grand Carême, en 843, dans la grande cathédrale Sainte-Sophie de Constantinople.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après


in Mettingham. 

ENGLAND