samedi 31 octobre 2020

Père Paisie: LA SAGESSE DE DIEU SE RÉVÈLE DANS LES TENTATIONS ET LES DIFFICULTES

Icône du Christ Sauveur

 

Les tentations se rapprochent des hommes de la même manière que les cils se rapprochent les uns des autres. 

Et Dieu a ordonné cette chose avec sagesse afin que nous puissions en tirer un bénéfice spirituel. 

Cela signifie qu'il faut frapper avec insistance à la porte de la miséricorde de Dieu lorsque vous êtes entouré de tentations et à cause de la peur des douleurs, votre esprit devrait être ancré dans la mémoire de Dieu, afin qu'en priant avec ferveur vous vous rapprochiez de Lui. 

Et ainsi votre coeur sera sanctifié, en prononçant sans cesse le Nom de Dieu. 

Si vous faites cela, lorsque vous Le priez, Il vous écoutera.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

vendredi 30 octobre 2020

Père Paisie: Sacrifice


Il était une fois un beau roi qui aimait manger, boire et faire la fête. Et il avait 365 femmes dans son harem. En traversant un jour un désert, sans une goutte d'eau, il rencontra un ermite. Et en le regardant avec pitié, il s'exclama :

- Quel sacrifice !

Mais le staretz lui dit :

- Ton sacrifice est plus grand!

- Comment cela se fait-il ?

- Réfléchis-y : Je n'ai quitté que ce monde éphémère mais tu as renoncé au monde éternel...


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY

jeudi 29 octobre 2020

La vie spirituelle authentique

uproot


Ne nous attendons pas 

à ce que le monde vain

 soit facilement 

déraciné en nous

tant que nous nous contentons 

de rester 

dans ce monde vain. 


Lorsque nous nous éloignons 

du monde,

 alors notre intellect 

s'éloigne aussi facilement du monde 

et 

veut être proche de Dieu.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PEMPTOUSIA

mercredi 28 octobre 2020

Archimandrite Dimitrios [Kavvadias]: Une jeune fille turque devenue chrétienne

 

24 octobre 2020

Le cas de Sœur Agathoniki est un merveilleux exemple de la Providence de Dieu, en ce sens qu'Il la choisit dans les rangs des Turcs ottomans et la dirigéa vers le fait de devenir son épouse. Sœur Agathoniki Karazepouni venait des profondeurs de l'Asie Mineure. Son nom musulman était Aly Moula et son père était un hodja ["prêtre"/maître d'école/conseiller]. Il était très sage et expérimenté, et de nombreuses personnes sont venues le voir pour lui demander ses précieux conseils. Il disait : "Un de mes enfants trahira notre religion et deviendra giaour" [turc : gâvur, infidèle, particulièrement chrétien].

L'enfant grandit et se distingua par sa modestie et sa générosité d'esprit. Elle aimait particulièrement les chrétiens et elle sentait que quelque chose l'attirait vers eux.

L'occasion de se couper de sa famille se présenta au moment du déracinement des Grecs d'Asie Mineure après les événements de 1922.

C'était une petite fille de neuf ans lorsqu'elle quitta la maison de son père et suivit les chrétiens persécutés. Elle cousit également un rouleau de pièces de monnaie dans l'ourlet de sa jupe pour ne pas être sans le sou.

Sur le port, une surprise désagréable l'attendait : son beau-frère, qui était juge, était là sur le quai avec d'autres Turcs, observant les chrétiens qui étaient contraints, comme des animaux, de quitter leurs terres héréditaires. Pour échapper à son regard, la petit Aly se cacha sous les jupes gonflées d'une chrétienne ronde et put ainsi monter à bord du bateau sans se faire remarquer. Le bateau arriva à Mytilène et elle vécut avec plusieurs familles chrétiennes pendant six mois. De là, elle alla dans une autre famille à Serrès, puis à Kavala et finit à Drama. Comme elle était une enfant très bonne, obéissante et volontaire, elle était très aimée des chrétiens, qui la traitaient comme l'une des leurs.

Un jour, il y eut un office de bénédiction de l'huile sacrée dans la maison où elle vivait à l'époque. Elle entendit le prêtre dire que le contenu de la lampe-icône ne devait pas être jeté, alors elle la prit et avala tout: l'huile, le vin, le porte-mèche et la mèche elle-même. Cette nuit-là, elle  vit saint Jean-Baptiste dans son sommeil et il lui dit : "Tu as bien fait, mon enfant, mais si tu n'es pas baptisée, cela ne te fera aucun bien".

Dès lors, son désir d'être baptisée s'accrut rapidement et de jour en jour. Mais personne ne l'aida à le faire, par crainte de représailles de la part des autres Turcs si le fait était connu. Finalement, elle fut en fait baptisée quelque part près de Kavala et reçut le nom de Sophia.

Les années passèrent et la petite fille devint une belle jeune femme, qui voulait se consacrer entièrement au Christ, bien qu'elle ne connaisse rien du monachisme. Elle apprit par d'autres personnes l'existence de l'île de Tinos et se mit en pèlerinage pour s'y rendre (ayant eu auparavant une vision de la Vierge qui l'appelait à le faire).

Elle y passa six mois et dormit dans la cour de l'Evangelistria*. Ses difficultés émurent Pandelis Filipousis, le gardien des icônes du saint sanctuaire, au point que, outre ce dont elle avait besoin en termes de nourriture et de logement, il lui fournit également un refuge. Il la protégea, en partie parce qu'il avait une chapelle familiale sur sa terre dédiée à Sainte-Sophie.

Son protecteur et le prêtre Stylianos Kornaros, ainsi que le père de cette dernière, l'emmenèrent au monastère de Kekhrovouni. C'était alors l'automne 1938 et Sophia avait 25 ans.

L'higoumène, Theofano Vidali, fut ravie de voir la jeune femme, mais refusa de la garder. Elle craignait que sa famille ne la cherche et ne détruise le monastère.

Elle lui dit de retourner à l'Evangélistria. Mais finalement, face au zèle de la jeune femme, elle céda et la mis en obédience à une religieuse  âgée aveugle, Elisabeth Karazepouni, de Castellorizo. En raison de son malheur et parce que sa disciple Kassiani était alitée, elle descendit à l'Evangelistria avec un muletier et deux de ses animaux pour ramener Sophia au monastère. Sœur Elisabeth fut ravie de la faire novice et l'inscrivit comme moniale dans le registre du monastère avec son propre nom de famille, Karazepouni.

Elle fut faite moniale du grand habit en 1942, par le Métropolite Philarète de Syros-Tinos. A cause de l'occupation allemande, c'était une période difficile, et tout ce qu'ils eurent à offrir en guise de douceur à l'occasion de sa tonsure fut du raisin.

Sœur Agathoniki ne parlait jamais le turc et ne mentionnait jamais sa religion ou ses détails personnels. Il lui suffisait qu'elle soit acceptée en tant que chrétienne.

Elle priait beaucoup avec le chapelet, car elle ne savait pas lire. Après la mort de Sœur Elisabeth, Sœur Sophia fit le tour des cellules et  demanda aux moniales de lui lire les Vies des Saints et les textes patristiques. Son âme avait soif d'entendre parler de la vie et des réalisations des saints. Comme elle ne savait pas lire, elle ne savait évidemment pas non plus écrire et mettait une croix à la place de sa signature.

Elle jeûna beaucoup. Pendant les jeûnes, elle ne mangeait que du pain sec (biscottes) et, seulement le week-end, elle prenait quelques petits pains plats et des légumes verts. Elle vivait dans une pauvreté absolue et n'avait pas de biens. Elle n'avait pas d'artisanat, mais offrait ses services auxiliaires. Elle ramassait les fils pour le tissage et moulait le café. Elle était prête à apporter son aide partout où on en avait besoin. Outre Sœur Elisabeth, elle s'occupait également de Sœur Cassienne, qui était très âgée.

En 1980, en la fête de l'archange Michel et de toutes les puissances célestes, elle eut une attaque et s'endormit en Christ quelques mois plus tard, le 28 mars 1981.

Elle était très simple, réservée et très aimée. Les autres moniales parlent toutes en bien d'elle et demandent ses prières.

Si vous sortez des murs du monastère, à l'église de la Toussaint, dans le cimetière, vous verrez ce qui suit sur la boîte contenant ses ossements :

Les ossements de la sœur Agathoniki Karapezouni.

Elle était ottomane de naissance,

et baptisée par révélation divine.

Ayant vécu en tant que moniale agréable à Dieu,

elle alla reposer en Christ le 28/3/1981.

"J'attends la résurrection des morts

et la vie du siècle à venir".


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

PEMPTOUSIA

Source : Hieromonk Dimitrios Kavvadias, Γέροντες και γυναικείος μοναχισμός, publié par le Saint et Grand Monastère de Vatopaidi.


NOTE:

* L'église principale de l'île, dédiée à l'Annonciation, bien que la plus grande célébration soit celle de la Dormition. C'est peut-être le site de pèlerinage le plus important en Grèce et il est construit autour de l'endroit où la Mère de Dieu a dit à la religieuse Pélagie où une célèbre icône de la Mère de Dieu, qui fait des miracles, avait été enterrée.

mardi 27 octobre 2020

Méditation: Je vous donne ma paix ( St. Jean 14:27)

 

Seigneur, donne-moi aussi Ta paix ! Je n'ai pas l'esprit pacifique de l'humilité, je sais qu'aucun effort, aucune considération ne me fera y parvenir, car cela dépasse mon entendement. 

Calme mon âme anxieuse, égoïste et agitée, comme une mère calme un enfant qui pleure. 

Je ne sais pas comment tu vas le faire faire, mais je sais que lorsqu'un enfant ne peut toujours pas venir vers sa mère, celle-ci se hâte de le faire, et Tu es plus proche que n'importe quelle mère.

Tu es le Père tout-puissant, Tu insuffles la Lumière et la Vie à toutes choses. 

Fais briller Ta lumière sur moi et remplis mon âme de Ta paix. 

Je ne peux pas pénétrer la profondeur de Ton amour, mais je sais que Tu as tellement aimé le monde que Tu as envoyé Ton Fils unique afin de sauver ce monde et moi-même. 

Je sais que Ton amour couvre le monde entier et moi-même. 

Je sais que Tu apportes la paix au monde et la bonne volonté entre les hommes et que Ta paix subjugue aussi mon âme angoissée, et Ta miséricorde s'étend aussi à moi, le premier des pécheurs.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après Cathédrale St. John the Baptist

Washington DC

USA

lundi 26 octobre 2020

LA CHARITÉ CHRÉTIENNE NE SE LIVRE PAS AUX PÉCHÉS : UN HIÉRARQUE UKRAINIEN COMMENTE LE SOUTIEN DU PAPE AUX UNIONS CIVILES HOMOSEXUELLES

Métropolite Antoine
 

Kiev, le 23 octobre 2020


La récente déclaration du pape François en faveur des unions civiles homosexuelles contient un certain nombre d'incohérences et de contradictions par rapport à l'enseignement chrétien, a déclaré hier Son Éminence le Métropolite Antoine of Boryspil and Brovary, Chancelier de l'Église orthodoxe ukrainienne.

Dans un nouveau documentaire, "Francesco", publié mercredi, le pape François a déclaré "Les homosexuels ont le droit d'être dans une famille. Ils sont enfants de Dieu et ont le droit d'avoir une famille. Personne ne devrait être rejeté ou rendu malheureux à cause de cela".

Cependant, "Il y a déjà un certain nombre de contradictions dans cette seule  a déclaré Vladyka Antoine  dans un commentaire à la revue ukrainienne Vie Orthodoxe

"Bien sûr, nous sommes tous des enfants de Dieu - à la fois les justes et les pécheurs, et tous seront jugés par le Seigneur. Mais que signifie "tout le monde a droit à une famille" ? La famille est un don de Dieu, donné à nos premiers parents en même temps que le commandement : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. (Genèse 1:28)", a expliqué le hiérarque. 

Selon l'enseignement chrétien, le fondement de la famille est le mariage d'un homme et d'une femme, donc "De quel genre de famille parle le pape ? demande le Métropolite Antoine. Le mariage homosexuel ne peut être accepté par l'Eglise, malgré des arguments simples sur la façon dont les gens devraient être heureux. 

"Nous savons que le vrai bonheur ne peut être atteint que dans l'union avec le Seigneur, et non dans une union pécheresse qui satisfait la luxure", souligne-t-il.

Et qu'est-ce que la création d'une loi sur les "unions civiles" a à voir avec l'Eglise de toute façon, demande le Chancelier ukrainien. "Il y a beaucoup de questions, et elles sont toutes en suspens."

Le Métropolite Antoine commente également une scène du documentaire où le pape François parle avec un couple de même sexe et leur conseille de laisser leurs préoccupations de côté et d'aller à l'église "malgré l'indignation de qui que ce soit."

"Il y a beaucoup de questions ici aussi", dit-il. "Faut-il amener les enfants à l'église ? Bien sûr. Mais comment une visite à l'église peut-elle influencer les enfants qui voient leurs "parents" vivre publiquement dans le péché tous les jours, d'autant plus que ce péché n'est plus appelé péché...  

Les gens peuvent dire que le pape ne faisait que montrer de la charité, mais "En fait, la charité chrétienne signifie amener le pécheur à se repentir, et non se livrer à ses péchés. La compassion ne signifie pas la justification. Il existe un principe ancien : "Aimez le pécheur, haïssez le péché". Est-ce qu'on le voit ici ? Hélas, non", a commenté le Métropolite Antoine.

Son Eminence conclut par un fort avertissement:

Certains sont perplexes quant à la façon dont nous pouvons discuter sérieusement des déclarations du pape, alors que nous avons maintenant de nombreux divorces, avortements et autres facteurs négatifs. Je pense que c'est une sorte de pharisaïsme. Après tout, l'Église condamne le divorce et l'avortement de la même manière. La tâche de l'Église est de témoigner de la Vérité en tout lieu, ici et dans le monde entier. Et si nous ignorons la substitution des valeurs chrétiennes par le culte essentiellement de la tolérance anti-Dieu, cette attaque ne tardera pas à nous atteindre.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


Véhémente protestation de la part de quatre hiérarques ce l’Église de Chypre après la commémoration du métropolite Épiphane [Doumenko] par l’archevêque Chrysostome


Véhémente protestation de la part de quatre hiérarques ce l’Église de Chypre après la commémoration du métropolite Épiphane [Doumenko] par l’archevêque Chrysostome

Les métropolites Nicéphore de Kykkos, Athanase de Limassol, Isaïe de Tamassos et Nicolas d’Amathonte, de l’Église orthodoxe de Chypre, ont adressé au primat de leur Église, l’archevêque Chrysostome, la protestation suivante après la commémoration par celui-ci du métropolite Épiphane [Doumenko], de la nouvelle Église autocéphale d’Ukraine :

 

« Avec beaucoup d’inquiétude, mais aussi une profonde tristesse, nous avons appris la commémoration en tant que « Primat de l’Église ukrainienne » d’Épiphane [Doumenko], aujourd’hui le 24 octobre 2020, pendant la divine Liturgie au monastère de la Mère de Dieu « Chrysorroïatissa », où a eu lieu le sacre épiscopal de S.E. l’évêque d’Arsinoé Pancrace.

 

1. L’acte en question de l’Archevêque constitue une violation flagrante de la structure synodale, collégiale et démocratique de notre Église orthodoxe et du fonctionnement, sur la base de ce système, de l’Église orthodoxe de Chypre.

 

2. Cette question [de l’autocéphalie ukrainienne, ndt] a été soulevée par Sa Béatitude [l’archevêque Chrysostome], lors d’une session récente du Saint-Synode (le 9 septembre 2020) et la décision a alors été prise de l’examiner au cours d’une autre de ses sessions, afin que soient entendues les opinions et les positions de tous les membres du Saint-Synode et que soit prise à ce sujet une décision synodale.

 

3. La promotion d’Épiphane en tant que « Primat de l’Église d’Ukraine » par Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique de Constantinople Mgr Bartholomée, qui a eu lieu dans un passé récent, a provoqué des fissures dans l’unité de l’Église orthodoxe et, jusqu’à ce jour, seuls l’Église de Grèce et le Patriarcat d’Alexandrie, pour des raisons qui ne nous concernent pas ici, l’ont reconnue. Toutes les autres Églises orthodoxes locales observent une position négative sur la question (Nous mentionnerons ici que lors de la « consécration » de l’Épiphane en question, aucun représentant des Églises orthodoxes locales orthodoxes n’était présent, avec tout ce que cela peut signifier).

 

4. Celui qui a été proclamé par le patriarche œcuménique Bartholomée «Primat » de l’Église d’Ukraine n’est en aucun cas consacré canoniquement et ce parce qu’il provient de groupes schismatiques de l’Église ukrainienne. Si, réellement, Sa Toute-Sainteté le Patriarche œcuménique voulait suivre l’ordre nomo-canonique de l’octroi de l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine, il aurait fallu qu’il s’adressât au métropolite canonique de Kiev Mgr Onuphre, et qu’il ait pour ce faire l’accord du Patriarcat de Moscou, auquel celui-ci appartient, de même que l’accord des Primat des Églises locales orthodoxes.

 

5. L’acte du Patriarche œcuménique Bartholomée d’octroyer « l’autocéphalie » à des structures schismatiques de l’Église d’Ukraine constitue un agissement arbitraire, anti-canonique et anti-ecclésial, en ce sens que l’Église orthodoxe ukrainienne appartient à la juridiction du Patriarcat de Moscou et il s’agit, comme nous l’avons mentionné, d’une intrusion dans la juridiction du Patriarcat en question. Réagissant à cela l’Église de Russie, de façon justifiée, a cessé la communion ecclésiale avec le Patriarcat œcuménique, et les Églises de Grèce et d’Alexandrie.

 

6. L’octroi de l’Autocéphalie a du sens et est possible, selon les saints canons et la pratique de notre Église seulement dans le cas où il obtient l’accord préalable des Primats des Églises orthodoxes locales. Dans le cas présent, à l’encontre de ce que contiennent les saints canons et la Tradition ecclésiale et en contradiction avec ses déclarations plus anciennes, le patriarche œcuménique a agi unilatéralement et arbitrairement. Et malheureusement, le Primat de l’Église de Chypre a suivi cet exemple, en ignorant et en méprisant son Saint-Synode.

 

7. La décision de l’Archevêque de Chypre de commémorer comme « Primat de l’Église ukrainienne », Épiphane, aggrave encore la situation tendue entre les Églises orthodoxes, renforce le schisme menaçant l’Orthodoxie universelle et intègre dans ce climat, inconsidérément, l’Église de Chypre également.

 

8. Nous appelons Sa Béatitude [l’archevêque Chrysostome] d’annuler immédiatement son Acte anti-canonique et invalide et, simultanément, nous demandons à tous nos confrères les évêques de l’Église de Chypre d’exiger une convocation extraordinaire de notre Saint-Synode pour trancher cette question et de prendre la décision y afférente.

 

9. Nous devons, enfin, souligner aussi l’inopportunité de l’Acte de notre Primat, en raison des temps critiques que nous traversons, avec notre problème national, mais aussi en raison des actions provocatrices de la boulimie expansionniste turque, menaçant l’intégrité de notre nation.

Nous exposons ce qui précède avec bonne foi, prenant en considération notre conscience épiscopale et notre devoir sacré de préserver l’ordre canonique et l’unité de l’Église, pour éviter le péché mortel du schisme que, selon S. Jean Chrysostome « le sang du martyre même ne peut laver ».

Nicosie, le 24 octobre 2020″

Source

traduit par Orthodoxie.com

dimanche 25 octobre 2020

Père Paisie: L'épée et la couronne

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Il y a longtemps, un grand empereur voulut tester la sagesse de son enfant, l'héritier du trône, et  mistsur la table sa couronne et son épée.

Appelant son fils, il lui demanda de bien réfléchir et de choisir ce qui lui serait le plus utile dans la vie. Son fils a choisi l'épée.

"Pourquoi l'épée ?" demanda le roi.

"Parce que par l'épée, je peux gagner et garder la couronne.

"Tu as raison, mon fils. Tu as pris une sage décision. Mais souviens-toi : le chemin que chaque homme doit suivre est le même, qu'il soit roi ou paysan : le chemin de la Croix, du sacrifice. 

La Croix est la seule arme que tu peux utiliser dans la vie dans la lutte quotidienne contre le Diable et les tentations, contre l'impuissance et contre ton propre moi. La foi est synonyme de lutte. 

Tu as l'épée par laquelle tu peux gagner et garder la couronne, mais nous avons tous la Croix et ce n'est que par elle que nous pouvons gagner et garder le ciel dans notre âme. Ne l'oublie pas, mon fils !

Le chemin du Christ est notre Croix quotidienne. Personne n'est monté au ciel par la facilit (Saint Isaac de Syrie)

Version Française Claude Lopez-Ginisty

d'après

THE ATHONITE TESTIMONY