samedi 3 juin 2017

Saint Ignace [Briantchaninov]: La repentance


Frères bien-aimés! Nous avons atteint le havre du saint carême. Mettons de côté maintenant un temps spécial pour une évaluation particulièrement attentive et détaillée de nous-mêmes. Les portes de la repentance nous sont maintenant ouvertes.

Habitants du saint monastère! Disciples les plus proches de Christ! Véritables enfants de l'Église, qui vivent toujours dans son sein spirituel! Il serait plus approprié pour ceux de notre vocation de ne pas exiger un temps spécial pour être attentif à nous-mêmes, pour purifier nos taches pécheresses par la confession et la repentance; Il serait approprié pour nous que notre vie entière consiste en une attention incessante et une repentance incessante - afin que nos vies correspondent à notre nom de moines. 

L'exemple de pureté auquel nous devons aspirer est parfait. Cet exemple est notre Seigneur Jésus-Christ. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint (1 Pierre 1: 15-16). 

Conformément à la perfection infinie de cet exemple de pureté, le champ de repentance et de purification est infini. 

Même si l'on devait traverser ce champ avec tout le zèle et la diligence possibles, il ne pourrait encore atteindre la pureté parfaite, même si sa vie de repentir constant devait durer mille ans; Même alors il n'atteindrait pas une purification complète. 

Les plus grands moines étaient très conscients au moment de leur mort, non seulement qu'ils ne s'étaient pas complètement repentis, mais qu'ils n'avaient même pas commencé à se repentir. [1] Mais en raison de nos infirmités toujours croissantes et multiples, le jour où notre âme sortira de cette vie terrestre sera très éloigné de cette sainteté avec laquelle nos saints pères, les vases choisis de Dieu, et les habitants du désert, se sont éloignés de leurs corps. 

Ils sont maintenant des habitants du Paradis, parce qu'ils sont demeurés avec diligence dans la repentance pendant leur séjour dans le désert de la vie terrestre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

vendredi 2 juin 2017

Lettre du staretz de Valaam et higoumène du grand-schème Jean (Alexeev).


Lettre du 1er juin1954

Il est très triste d'entendre que les prêtres apprennent à leurs enfants spirituels à imaginer le Sauveur, ou la Mère de Dieu, ou un saint dans l'esprit en priant.

Cette méthode de prière est fausse, même dangereuse. Je sais que ceux qui ont prié ainsi ont eu un esprit dérangé et sont allés chez les médecins pour être traités.

Je vous dirai brièvement comment prier selon les saints Pères divinement sages. L'esprit doit être enfermé dans les paroles de la prière et l'attention doit être conservée au sommet de la poitrine, car l'attention est l'âme de la prière. Vous ne devez pas forcer dans le cœur l'attention, car s'il y a de l'attention dans la poitrine, le cœur y adhèrera. Lorsque la tendresse et la chaleur du cœur apparaissent, ne pensez pas que vous avez reçu quelque chose de grandiose. Cela se produit naturellement à cause de la concentration, mais ce n'est pas une illusion. Pourtant, Dieu accorde par la Grâce, une consolation à la personne qui prie.

Par tous les moyens essayez de ne juger personne en rien. Ce que vous ne voulez pas pour vous-même, ne le faites pas aux autres et ne portez pas de haine, ou bien la prière ne sera pas établie dans le cœur.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


SOLIDARITE KOSOVO


Grande soirée de soutien aux Serbes du Kosovo à Paris 

Chers amis,

Jeudi 22 juin à 19 heures au cinéma le Grand Rex à Paris se tiendra une grande soirée de soutien aux Serbes du Kosovo. Organisée par l'Union des Serbes de France et Solidarité Kosovo, elle s'articulera autour d'une projection exceptionnelle du documentaire "Kosovo, une chrétienté en péril", réalisé grâce au soutien de notre association.

Une occasion unique de découvrir ce très beau film sur grand écran, dans une salle mythique de la capitale.

Cette projection sera précédée d'une discussion entre :

• Darko Tanaskovic, ambassadeur de la Serbie à l'Unesco ;

• Rajko Ristic, ambasseur de Serbie en France ;

• le Père Ilarion, Igoumène (Père Abbé) du monastère de Draganac, grand ami de Solidarité Kosovo (retrouvez son portrait ici) ;

• Patrick Karam, Président de l'association Chrédo, Chrétiens d'Orient en danger.

• Nikola Mirkovic, membre du conseil d'administration de Solidarité Kosovo et auteur du livre Le Martyre du Kosovo.

Les bénéfices de la soirée permettront de financer la réalisation d'une bande-dessinée sur le Kosovo, bande-dessinée écrite sous la direction de Nikola Mirkovic. Elle permettra de toucher un plus large public et d'informer les Français sur ce qui se passe au Kosovo aujourd'hui, et que vous connaissez bien.

Cette soirée est une belle occasion de montrer votre soutien aux Serbes du Kosovo, mais aussi de faire connaître leur situation à vos proches. N'hésitez pas à venir accompagnés de nombreux amis !

Vous pouvez aussi partager l'information sur les réseaux sociaux : Facebook et Twitter.

Merci !

L'équipe de "Solidarité Kosovo"

Informations pratiques :

Le jeudi 22 juin à 19 heures. Tarif d'entrée : 15 euros.

Le Grand Rex : 1, Boulevard Poissonnière, Paris II. Métro Bonne Nouvelle.


PS : les personnes souhaitant nous aider peuvent contribuer au développement de nos activités en nous faisant un don. Par chèque à l’ordre de « Solidarité Kosovo », BP 1777, 38220 Vizille ou par Internet en cliquant sur le lien paypal qui suit: 



PS2 : « Solidarité Kosovo » étant reconnu d’intérêt général, chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66% du montant du don. A titre d'exemple, un don de 100 € vous permet de déduire 66 € sur la somme de vos impôts à payer. Ainsi votre don ne vous coûte en réalité que 34 €.

www.solidarite-kosovo.org Solidarité Kosovo BP 1777, 38220 VIZILLE, FRANCE

Conformément à la loi« "Informatique et liberté »" du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données qui vous concernent.Pour vous désinscrire, ENVOYEZ SIMPLEMENT UN MESSAGE SANS RIEN ÉCRIRE D'AUTRE à cette adresse info-unsubscribe@solidarite-kosovo.org

jeudi 1 juin 2017

Archevêque Vikenty d'Ekaterinbourg et de Verkhoturye : Comment distinguer ce qui vient de Dieu et ce qui vient du Malin...




- Dites-nous s'il vous plaît comment distinguer le don de Dieu par rapport à celui du Malin?

- Tout d'abord, les dons de Dieu, Dieu les donne à l'homme pour les grands labeurs spirituels, les podvigs, la renonciation à soi-même et à toutes les choses du monde, pour l'exploit de l'humilité. 

La base de ces dons est l'humilité. Parce que Dieu résiste à l'orgueilleux, mais donne la Grâce aux humbles - quand il y a une vertu d'humilité et que l'homme n'est plus fier de ses réalisations. Quand il pense qu'elles ne le sont pas siennes, mais qu'elles appartiennent à Dieu, le Seigneur confère des dons: le don de la guérison, le don de l'intuition, le don de conseil, beaucoup de nombreux dons. 

Et, bien sûr, la personne qui travaille sur elle-même et cultive l'âme, éradique toutes les mauvaises herbes, et ne pense pas comment obtenir des dons. Elle pense au salut, et le Seigneur Lui-même les lui donne. Et il arrive souvent qu'elle ne le veut pas et ne le voit pas, mais les gens le remarquent. Et elle dit: "Cela ne vient pas de moi, c'est au Seigneur."

- Cette personne fuit cette gloire ...

- Oui, elle fuit cette gloire. Le Seigneur est miséricordieux, Il veut donner un bienfait à quelqu'un qui a besoin de cette personne. Les individus extrasensoriels croient qu'ils ont des dons de Dieu. De cette façon, ils ne croient que cela, et ce n'est pas le cas. 

Ils agitent leurs mains, prévoient, voient, entendent, remarquent quelque chose et pensent que cela vient de Dieu. Ils ont également un cierge, et une icône à côté de celui-ci, "Voici, j'ai l'aide de Dieu". Il n'y a pas de tels dons. Selon ma connaissance des saints Pères, ils n'atteignaient ces dons qu'avec des labeurs spirituels.

- Et avec des labeurs spirituels incroyables!

- Oui, avec des labeurs spirituels incroyables. Prenez saint Serge de Radonège, Séraphim de Sarov. Par exemple, un homme est venu à Saint-Serge, a amené un bébé malade et le bébé est mort. Et l'homme de désespoir et de douleur l'a jeté vers le saint: faites ce que vous voulez. Serge est parti et a prié, et le Seigneur a entendu sa prière. Et il a dit à l'homme: "Va chez toi, mais ne dit rien à personne tant que je serai vivant". 

Il est parti avec joie parce que son fils a été relevé et guéri. Bien sûr, c'est une grande joie. Dans ce cas, le Christ Sauveur Lui-même disait: "Ne dis à personne ce que j'ai fait". Voici un exemple de la façon dont le Seigneur nous montre comment recevoir les dons et les garder avec un cœur contrit et humble. Mais quand une personne reçoit les dons, d'une manière aussi simple...

- Et part en tournée dans les salles de concert [comme le font les orgueilleux]...

- Oui, tout maquillé, habillé sur son 31. Quel est l'exploit de l'orgueilleux, un exploit pour lequel il a reçu ces dons? Reçu pour son orgueil? Oui, reçu pour l'orgueil, pas de Dieu, mais du Diable. Il n'y a pas de troisième pouvoir: il y a le pouvoir Divin et le pouvoir démoniaque.

- Soit l'un, soit l'autre...

- Le pouvoir divin ne peut être obtenu que par l'humilité, par un grand exploit, spirituel et le démoniaque - en toute sécurité et facilement...

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mercredi 31 mai 2017

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration ( Ile Maurice): L'Église du Christ et l'œcuménisme



Archiprêtre Michael Pomazansky

Les attributs de l'Église indiqués dans le symbole de la foi, «une, sainte, catholique et apostolique», se réfèrent à l'Église militante. Cependant, ils reçoivent leur pleine signification avec la conscience de l'unité de cette Église avec l'Église céleste dans le seul Corps du Christ: l'Église est une, avec une unité à la fois céleste et terrestre; elle est sainte avec une sainteté céleste et terrestre; elle est catholique et apostolique par son lien ininterrompue avec les apôtres et tous les saints. 

L'enseignement orthodoxe de l'Église, qui en soi est assez clair et repose sur l'Écriture Sainte et la sainte Tradition, doit être contrasté avec un autre concept répandu dans le monde protestant contemporain et qui a pénétré même dans les milieux orthodoxes. Selon ce concept différent, toutes les diverses organisations chrétiennes existantes, les soi-disant «confessions» et «sectes», même si elles sont séparées l'une de l'autre, comprennent encore une «Église invisible» unique, dans la mesure où chacune d'entre elle confesse le Christ comme Fils de Dieu et accepte son évangile. La diffusion d'un tel 2 point de vue est aidée par le fait que, côte à côte avec l'Église orthodoxe, il existe en dehors d'elle un certain nombre de chrétiens qui dépasse largement le nombre de membres de l'Église orthodoxe. 

Souvent, nous pouvons observer dans ce monde chrétien à l'extérieur de l'Église une ferveur et une foi religieuse, une vie morale digne, une juste conviction – qui va parfois jusqu'au fanatisme -, une organisation et une vaste activité caritative. Quelle est la relation de toutes ces organisations avec l'Église du Christ? Bien sûr, il n'y a aucune raison de voir ces confessions et ces sectes au même niveau que les religions non chrétiennes. 

On ne peut pas nier que la lecture de la Parole de Dieu a une influence bénéfique sur tous ceux qui en cherchent l'instruction et le renforcement de la foi, et cette réflexion dévote sur Dieu le Créateur, Providence et Sauveur, a aussi un pouvoir élévateur parmi les protestants. Nous ne pouvons pas dire que leurs prières sont totalement infructueuses si elles proviennent d'un cœur pur, car tout homme, de n'importe quelle nationalité, qui le respecte et fait ce qui est juste lui est agréable. (Actes 10:35). 

La bonne providence omniprésente de Dieu est sur eux, et ils ne sont pas privés des miséricordes de Dieu. Ils aident à restreindre la folie morale, les vices, et les crimes; et ils s'opposent à la propagation de l'athéisme. Mais tout cela ne nous donne aucun motif de les considérer comme appartenant à l'Église. Déjà le fait qu'une partie de ce vaste monde chrétien en dehors de l'Église, à savoir l'ensemble du protestantisme, nie le lien avec l'Église céleste, c'est-à-dire la vénération en prière de la Mère de Dieu et des saints, ainsi que la prière pour les morts, indique qu'ils ont eux-mêmes détruit le lien avec le seul Corps du Christ qui unit en lui-même ce qui est céleste et terrestre. 

En outre, il est un fait que ces confessions non orthodoxes ont «rompu» sous une forme ou une autre, directement ou indirectement, avec l'Église orthodoxe, avec l'Église dans sa forme historique; elles ont elles-mêmes détruit le lien, elles l'ont «quittée». Ni elles ni nous n'avons le droit de fermer les yeux sur ce fait. Les enseignements des confessions non orthodoxes contiennent des hérésies qui ont été décisivement rejetées et condamnées par l'Église dans ses conciles œcuméniques. Dans ces nombreuses branches du christianisme, il n'y a pas d'unité, ni vers l'extérieur, ni vers l'intérieur, ni avec l'Église orthodoxe du Christ, ni entre elles. 

L'unification supra-confessionnelle (le «mouvement œcuménique») qui doit maintenant être observée n'entre pas dans les profondeurs de la vie de ces confessions, mais a un caractère extérieur. 

Le terme «invisible» ne peut se référer qu'à l'Église céleste. L’Église sur la terre, même si elle a son côté 3 invisible, comme un navire dont une partie est cachée dans l'eau et qui est invisible aux yeux, reste visible, car elle se compose de personnes et a des formes visibles d'organisation et d'activité sacrée . Par conséquent, il est tout à fait naturel d'affirmer que ces organisations religieuses sont des sociétés «proches» ou «à côté», voire même «adjacentes» à l'Église, mais parfois «contre»; mais elles sont toutes "en dehors" de l'unique Église du Christ. 

Certaines se sont séparées, d'autres sont parties. Certaines, en sortant, ont tout de même gardé des liens historiques de sang avec elle; d'autres ont perdu toute parenté, et en eux l'esprit même et les fondements du christianisme ont été déformé. Aucune d'entre elles ne se trouve sous l'activité de la Grâce qui est présente dans l'Église, et surtout la Grâce qui est donnée dans les Mystères de l’Église. Elles ne sont pas nourries par cette table mystique qui mène par étapes à la perfection spirituelle. 

La tendance de la société culturelle contemporaine à placer toutes les confessions à un même niveau ne se limite pas au christianisme; sur ce même niveau tout égal, on place aussi les religions non chrétiennes, au motif qu'elles «conduisent toutes à Dieu», et, en outre, prises ensemble, elles dépassent largement le monde chrétien par le nombre de membres qui leur appartiennent. 

Tous ces points de vue "unifiant" et "égalisant" indiquent un oubli du principe selon lequel il peut y avoir beaucoup d'enseignements et d'opinions, mais il n'y a qu'une seule vérité. Et l'unité chrétienne authentique - unité dans L'Église - peut être basée uniquement sur l'unité de l'esprit, et non sur les différences d'esprit. L'Église est la colonne et le soutien de la Vérité (I Timothée 3:15).

Source:
Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration 
La Voix de l’Évangile Numéro 19, juin 2017
Tiré de : 
Théologie dogmatique orthodoxe, 
par le protopresbytre Michael Pomazansky,
Fraternité St Herman of Alaska, 2015.
pp 248-250,

mardi 30 mai 2017

Sur orthodoxie.com:Suite à sa canonisation, dix mille personnes sont venues vénérer saint Jacques de Tuman (Serbie), un saint qui vécut en France dans les années 1930


Saint Jacques de Tuman

Environ dix mille personnes sont venues le 28 mai 2017 au monastère de Tuman (Serbie centrale) vénérer la mémoire de saint Jacques. Au cours de la sainte Liturgie a été lu l’acte de canonisation. L’office était présidé par l’archevêque de Michalovce et Košice Georges (Église des Terres tchèques et de Slovaquie), assisté de l’évêque de Braničevo Ignace et de l’évêque de Timok Hilarion (tous deux hiérarques de l’Église orthodoxe serbe). Saint Jacques (dans le monde Radoje Arsović) naquit en 1894 dans le village de Kušići, près de la ville d’Ivanjica. À l’issue de l’enseignement secondaire, assoiffé de science et de connaissances, il partit en France, où il obtint deux doctorats, l’un de philosophie à la Sorbonne, et l’autre de droit à Montpellier. Il travailla ensuite dans les services diplomatiques du Royaume de Yougoslavie en France. Alors qu’il prenait du repos dans les années 1930 en Serbie, dans la ville thermale de Vrnjačka Banja, la Providence fit qu’il se trouvât au rassemblement du mouvement de la fraternité des « priants Dieu » (Bogomoljački pokret). Admirant les prédications de saint Nicolas Vélimirovitch et des prêtres du mouvement, mais ému plus encore par la discussion qu’il eut avec un simple paysan serbe, il fut touché par la grâce Divine et quitta ses fonctions et sa vie mondaine, puis partit auprès de saint Nicolas Vélimirovitch, lui demandant de devenir novice. Après une longue période de mise à l’épreuve, saint Nicolas l’accepta. Il passa par toutes les obédiences du noviciat. Bien que titulaire de deux doctorats, il ne rechignait pas à nettoyer les toilettes, éplucher les pommes de terre, etc. Vivant dans une stricte ascèse, il prenait peu de nourriture, et il n’était pas rare qu’il se nourrisse des déchets de la table. Ne possédant que deux soutanes usées, il ne dormait jamais sur un lit, mais se reposait, la prière sur les lèvres. Il avait un don exceptionnel pour rester silencieux. Avant la seconde guerre mondiale, il fut rédacteur du périodique de l’Église orthodoxe serbe « Le missionnaire chrétien ». Avant et pendant la guerre, il fut un prédicateur enflammé de la foi, déployant un zèle apostolique. Disposant de nombreux dons spirituels, il avait entre autres le don de clairvoyance. C’est ainsi qu’il avait prévu le bombardement de Belgrade et du monastère de Žiča… Pendant la guerre, il vécut au monastère de Ljubostinja, où l’on a gardé son souvenir comme celui d’un grand ascète. Torturé par les communistes, il termina sa vie en confesseur, des suites des coups reçus dans le village de Rabrovo en février 1946. Conformément à son testament, il fut inhumé au monastère de Tuman, en Serbie centrale, en février 1946. Ses saintes reliques ont été exhumées le 21 octobre 2014. Lors de cet événement, nombreux sont ceux qui ont été guéris de leur maladies alors que l’on invoquait dans la prière ce nouveau saint de Dieu. Les écoliers et les étudiants reçoivent une aide particulière près de ses reliques. Il a été canonisé lors de l’Assemblée ordinaire des évêques de l’Église orthodoxe serbe au mois de mai 2017. Sa mémoire a été fixée au 21 juillet / 8 août.
Sources 1 et 2

lundi 29 mai 2017

Sir Steven Runciman: Dans le siècle prochain, l'Orthodoxie sera la seule Eglise historique!


Sir Steven Runciman 
avec l'higoumème Ephraim
de Vatopaidi


C'est le dernier entretien mené par le magazine PEMPTOUSIA avec le grand byzantologue Sir Steven Runciman au Saint et Grand Monastère de Vatopaidi, le 14 juillet 2000, au cours duquel il a été accueilli pendant son séjour de trois jours sur le Mont Athos pour l'arrivée du patriarche œcuménique Barthélemy, qui devait inaugurer la nouvelle sacristie du monastère et la sainte communauté du Mont Athos. Comme d’autres[1], il voit clairement la disparition des églises chrétiennes occidentales venir rapidement.
*
PEMPTOUSIA: Quand êtes-vous venu la première fois au Mont Athos?
Sir Steven Runciman: En 1936 il arriva que je voyageais sur un navire vers Kavala, navire qui s'approchait d'une des rives de l'Athos. Les moines se sont approchés de nous dans des bateaux ayant l'intention de nous aider. J'aurais pu descendre sur le rivage, mais le capitaine du navire a insisté pour que nous continuions notre route vers Kavala, et il m'a arrêté. Je me suis énervé contre lui et je lui ai parlé en parfait grec. Vous voyez, quand je me fâche, je parle parfaitement grec...
En 1952, j'ai visité le mont Athos pour la première fois, très brièvement. Une deuxième fois a suivi cette même décennie, mais j'étais en colère parce que tout semblait être en état de détérioration. Plus tard, c’était merveilleux de voir en direct le renouvellement, quand je suis revenu ici; C'est maintenant une grande joie et une grande satisfaction pour moi d'être ici, car ce fait rétablit la confiance dans la nature humaine respectueuse de Dieu.
PEMPTOUSIA: Quel était précisément le motif qui vous a mené pour la plus grande partie de votre vie dans l'étude de la civilisation byzantine?
Sir Steven Runciman: Diverses raisons m'ont conduit à cela. Quand j'avais 7-8 ans, j'ai commencé à apprendre le grec ancien parce que j'aimais la langue grecque classique. Dans le même temps, j'étais assez captivé par le moyen âge et presque personne n'était intéressé par la Grèce médiévale. Et j'ai donc décidé de faire de l'hellénisme médiéval mon intérêt principal: la Grèce et les États balkaniques voisins, ainsi que les croisades, qui furent totalement destructrices, entraînant la dévastation de l'État romain oriental et l'asservissement du christianisme oriental.
PEMPTOUSIA: Avez-vous rencontré quelqu'un en particulier qui vous a aidé à vous spécialiser dans les études byzantines?
Sir Steven Runciman: Lorsque j'ai commencé mes études, le meilleur Byzantologue était le professeur Bury, un universitaire qui a d'abord étudié la Grèce classique, puis Byzance. Mais  c’était une personne solitaire et il ne souhaitait avoir aucun élève. En outre, il n'aimait pas le fait qu'il était forcé de faire que je sois son élève. J'ai eu du mal à le rencontrer. Je l'ai rencontré pour la première fois à son bureau de Cambridge. C’était le professeur d'histoire le plus célèbre, et il a essayé très fort de me décourager. À la fin, il m'a dit que je perdrais mon temps à étudier l'Europe de l'Est et le moyen âge, à moins que je ne parle les langues slaves. Il se trouvait que je connaissais le russe. En fin de compte, il a été obligé de m'accepter.
En dépit de tout cela, il n'était pas toujours facile de l'approcher. En raison de sa vieillesse et de sa faiblesse, il était absent de son bureau. C'est pourquoi je lui ai envoyé des notes et des questions écrites chez lui, mais elles ne sont  jamais arrivées entre ses mains. Plus tard, quelqu'un m'a mentionné que Mme Bury croyait que M. Bury ne devait pas être dérangé par de telles choses, et elle a détruit tout ce que je lui avais envoyé. Avec le temps, j'ai découvert que chaque matin, il se promenait dans Cambridge et j'attendais qu'il passe. En fait, il aimait que quelqu'un l'accompagne pendant sa promenade. Je l'accompagnais avec un cahier pour prendre des notes et en lui demandant des choses pertinentes. En effet, il avait un esprit intelligent et une grande connaissance. Il n'avait presque jamais besoin de se référer à des textes et à des études, car il savait toujours quoi répondre. Au cas où il ne se souvenait pas ou ne savait pas, il m'envoyait sa réponse scientifique après un certain temps. Malheureusement, il fut mon premier et unique tuteur. Après un certain temps, je suis tombé malade et je suis parti de Cambridge. Quand je suis revenu plus tard, il était mort. Dès lors, j'ai dû m’occuper seul  de ce sujet.

PEMPTOUSIA: Qu'est-ce que l'Européen moyen connait aujourd'hui de Byzance?
Sir Steven Runciman: L'Europe moyenne commence à en apprendre davantage, car aujourd'hui, il y a quelques byzantinologues. Chaque année, en Grande-Bretagne, nous organisons une conférence byzantinologique avec un grand nombre de personnes intéressées qui y participent. En outre, dans nos universités, les étudiants s'y intéressent de plus en plus. Et sur le continent européen, en France et en Allemagne, il y a toujours eu des écoles concernées par Byzance, qui étaient limitées, mais je suis convaincu que l'intérêt y grandit aussi. En Amérique, il existe une institution de recherche très « douée », à Washington D.C., à Dumbarton Oaks. Cet institut a été fondé par une millionnaire américaine, littéralement «amoureuse» de l'église Saint-Sophie à Constantinople. Quand je l'ai rencontrée pour la première fois, c’était la femme d'un ambassadeur américain. Plus tard, nous nous sommes rencontrés à Londres lors d'un déjeuner avec mes parents. Elle m'a demandé quelle était ma profession et je lui ai répondu «Byzantinologue». Et puis elle m'a dit que c'était quelque chose qui l'intéressait profondément et qu'elle prévoyait de fonder cette institution à Dumbarton Oaks. A cause de tout cela, je pense que pendant ma longue vie, j'ai vu Byzance être considéré comme un sujet obscur et presque inconnu, alors que, aujourd'hui, ayant beaucoup d'étudiants, je suis convaincu qu'il deviendra de plus en plus connu.

PEMPTOUSIA: Comment les différentes personnes d'Europe et d'Amérique voient-elles la civilisation byzantine?
Sir Steven Runciman: pour l'instant, cette civilisation n'a pas trop pénétré leur conscience. Mais maintenant, à dans diverses universités, ce n'est plus un sujet ignoré ou méprisé. Au contraire, c'est quelque chose qui se développe vivement alors que de mon temps, il était presque inconnu. Cette réalisation me plaît et m'encourage pour l'avenir.
PEMPTOUSIA: Comment les gens avec une perspective occidentale réagissent par rapport au Mont Athos? Comment le voient-ils?
Sir Steven Runciman: Je pense que pour eux, c'est un endroit déroutant, et certainement les femmes ne comprennent presque rien au mont Athos. Bien sûr, les visiteurs qui viennent ici deviennent enthousiastes, et vous avez maintenant le prince Charles comme admirateur, qui désire séjourner chez vous et qui en est heureux.
PEMPTOUSIA: C'est pourquoi il est resté récemment à Vatopedi pendant trois nuits.
Sir Steven Runciman: Oui, il a prétendu qu'il était bloqué à cause du mauvais temps sur la Montagne. Mais les choses étaient tout autres. Il avait dit aux gens sur le yacht qui l'ont transporté de l'attendre à Thasos, parce qu'il avait prétendument vu une grande tempête. Et, en effet, il a passé un bon moment.
PEMPTOUSIA: Que pensez-vous de la présence de l'Orthodoxie dans l'Europe moderne?
Sir Steven Runciman: Parfois - que puis-je dire - je me sens très déçu par les autres églises d’Occident. Cependant, je suis content de penser qu'au cours des 100 prochaines années, l'Orthodoxie sera la seule Eglise historique existante. L'Église anglicane est en très mauvais état. L'Église catholique romaine continue de perdre du terrain. Mais, heureusement, il y a l'Église orthodoxe. Le nombre croissant de personnes adoptant l'Orthodoxie est impressionnant, surtout en Grande-Bretagne. Je crois qu'elle offre une vraie spiritualité que les autres Églises ne peuvent plus transmettre. Tout cela m'amène à conclure que l'Orthodoxie se maintiendra, contrairement aux autres.
PEMPTOUSIA: Que pensez-vous que l'Orthodoxie pourrait offrir à une Europe unie et en général au monde entier?
Sir Steven Runciman: Je dirais que je doute beaucoup que nous ayons jamais une Europe ou un monde uni. Je crois cependant qu'elle offre une solution merveilleuse au problème de l'unité parmi les peuples orthodoxes, car, pour commencer, cela n’est pas concerné par le nationalisme. Mais aussi parce que, par le biais de ces derniers, on a des vues plus larges et plus libérales par rapport à l'Église catholique-romaine. Tout cela me remplit de la conviction que l'Orthodoxie a un avenir certain et très bon devant elle.
PEMPTOUSIA: Quelle figure byzantine admirez-vous le plus et pourquoi?
Sir Steven Runciman: C'est une question très difficile...! Je suis intéressé par tant de personnalités. Mais surtout, j'admire certains hommes religieux. Généralement, les personnes non spirituelles, mais importantes de Byzance, ne sont généralement pas dignes d'admiration, certaines d'entre elles ont certainement offert quelque chose. Mais je crois que certaines valeurs spirituelles sont plus admirables. Elles ont offert beaucoup de choses et de services à la civilisation européenne.
PEMPTOUSIA: Dans le monastère de Vatopedi, le saint renommé et grand défenseur de l'Orthodoxie Grégoire Palamas, a débuté comme moine en restant ici pendant trois ans. L'Église et surtout les Pères du Mont Athos l'admirent beaucoup et l'honorent grandement. Que dit l'Occident de lui?
Sir Steven Runciman: Il existe encore un préjugé contre les Palamites, ceux qui acceptent sa théologie. Personnellement, je trouve le réconfort dans ses dogmes, malgré le fait que d'autres soient contre.

PEMPTOUSIA: Etes-vous favorable à l'idée que (Hagia) Sophia [i.e. Sainte Sophie]soit utilisée à nouveau dans la Ville[2] (Istanbul) comme lieu de culte orthodoxe?
Sir Steven Runciman: J'aimerais beaucoup, mais je doute que quelque chose comme cela puisse arriver. Mais cela me rendrait très heureux.
PEMPTOUSIA: Que pensez-vous de la quintessence de l'empire byzantin tout au long de sa très longue histoire?

Sir Steven Runciman: Je pense que je devrais donner une réponse qui prendrait beaucoup de temps. En bref, les Byzantins ont toujours maintenu, même si, dans certains cas, ils ne l'ont pas complètement atteint, un haut niveau de spiritualité, et je pense que c'est probablement la quintessence, leur élément le plus important. Et je voudrais souligner que c'est un état religieux large et libre. Par exemple, les missions byzantines en Europe encouragèrent la publication de textes saints dans la langue des chrétiens nouvellement formés. Rome n'aurait jamais fait une telle chose. C'est quelque chose, entre autres, que j'admire beaucoup chez les Byzantins.

PEMPTOUSIA: Nous croyons que le mont Athos constitue en général la continuation de cette tradition byzantine.

Sir Steven Runciman: Certainement.

PEMPTOUSIA: Et nous sommes très satisfaits des progrès du monachisme moderne sur le Mont Athos.

Sir Steven Runciman: Certes, le «renouveau» de ce site sacré justifie les espoirs de beaucoup d'entre nous. Ici, on sent ce que l'Orthodoxie signifiait vraiment pour les dirigeants byzantins et leur peuple. Quoi qu'il en soit, il y a ici une renaissance.

PEMPTOUSIA: Certains prétendent - et nous aimerions avoir votre opinion qui fait autorité - que la Grèce antique était une civilisation glorieuse et merveilleuse, sans doute, alors que la civilisation byzantine était une période sombre du Moyen Âge qui leur répugne. Pouvez-vous nous dire quelque chose à ce sujet?

Sir Steven Runciman: Je m'oppose toujours à cette attitude! A Byzance, il y avait une grande éthique! En ce qui concerne l'art byzantin, il n'y eut presque jamais d’appréciation correcte. Personnellement, je crois que certaines mosaïques byzantines sont plus précieuses que toutes les anciennes statues de l'âge classique. Il y a beaucoup de bruit autour des marbres d'Elgin. Ils n'évoquent pas chez moi une telle admiration; Je préférerais d'anciennes œuvres d'art comme par exemple les «Korês»[3]. Je ne voudrais jamais posséder des statues de nature réaliste, complètement humaines. Je serais ravi si elles avaient une dimension spirituelle en elles, comme les créations byzantines (expressionnistes) si expressives qui sont uniques et presque inégalables. Quelque chose s'est passé pendant ma vie, c’est l'appréciation des différents arts byzantins et la diminution de l'accent exclusif mis sur les arts de l'âge d'or d'Athènes.

PEMPTOUSIA: Monsieur, nous vous remercions beaucoup pour votre aimable disposition à nous parler et nous espérons que la sainte Providence vous accordera plus d'années de vie, afin que vous puissiez transmettre vos connaissances à ceux qui suivent vos pas, qui à leur tour prouveront que la vie et le cœur de Byzance étaient, sont et seront l'Orthodoxie.

Sir Steven Runciman: Oui. Bien sûr,  j'ai déjà 97 ans et je ne sais pas si je peux encore offrir quelque chose d'autre. Mais je me sens ressuscité par cette visite au Mont Athos.

PEMPTOUSIA: Avant de terminer, une dernière question, qu’avez-vous pensé de la chorale de Vatopaidi?

Sir Steven Runciman: J'ai aimé leur chant. Il se distingue par l’absence de musique mondaine, et crée en moi une qualité transcendante, qui devrait exister dans la musique byzantine.

PEMPTOUSIA: Nous vous remercions encore une fois de votre peine et de votre bonne intention de nous parler, en tant qu'expert en byzantinologie, et de votre appréciation de l'Orthodoxie comme quintessence de la brillante civilisation byzantine.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après

NOTE BIOGRAPHIQUE [4]

L'éminent Byzantologue Sir Steven Runciman est né le 7 juillet 1903. Il était le petit-fils du magnat Sir Walter Runciman (1847-1937) et fils du politicien Sir Walter. Il fait ses études à Eton et au Trinity College de Cambridge, où il a étudié avec le célèbre professeur d'histoire moderne et byzantologue John Bagnell Bury. Il a enseigné dans cette université de 1927 à 1938 et en est resté membre honoraire jusqu'à sa mort. Il a également enseigné dans de nombreuses universités d'Amérique et d'Europe et à l'Université de Constantinople de 1942 à 1945, où il a enseigné l'histoire et l'art byzantins. Il a occupé plusieurs postes diplomatiques (assistant de l'ambassade britannique à Sofia et au Caire) et a été représentant du British Council en Grèce de 1945 à 1947. Il a été membre de l'Académie britannique d'Athènes et il a été honoré par de nombreux diplômes universitaires. Voyageant en Grèce, il a eu l'occasion de rencontrer, entre autres, Georges Seferis, Angelos Sikelianos et Dimitris Horn.

Cet historien prolifique a écrit de nombreuses œuvres qui sont rapidement devenues aussi célèbres au niveau académique que parmi le grand public des lecteurs. Ses premières œuvres sont: L'empereur romain Lekapenos et son règne (1929), Etude sur le 10ème siècle de Byzance, Le premier état bulgare (1930) et La civilisation byzantine (1933), qu'il a écrit lorsqu'il était professeur à l'Université de Cambridge. Le manichéisme du moyen âge est une étude sur les sectes dualistes au moyen âge. Un de ses travaux importants est également L'histoire des Croisades (1951-1954) complétées par les Vêpres siciliennes, histoire détaillée des pays méditerranéens et des civilisations de cette époque et des conflits des intérêts politiques et nationaux d’alors. Mais tout aussi importantes sont d'autres oeuvres: La chute de Constantinople (1965), La Grande Église du Christ en captivité (1968), La Dernière Renaissance Byzantine (1970), L’Église Orthodoxe et l'état séculier (1972), le Rythme Byzantin Et Civilisation (1975), Theocratie byzantine (1977). Beaucoup ont été traduits en grec. Sir Steven Runciman a, par ses études et son travail relancé la civilisation byzantine, hors  de l'indifférence scientifique et de la recherche qui l’avait laissée de côté. Grâce à son travail L'histoire des croisades, il a essentiellement modifié les croyances de l'Occident sur les croisades. Le journal The Times a écrit concernant la contribution du grand scientifique sur ce sujet particulier: "Cartographier la période du moyen âge écartée sans fin entre l'Est et l'Ouest au Moyen-Orient, Runciman s'est certainement penché vers le côté byzantin, contre les préjugés et le pillage dont l'Occident s’était occupé".

Notre pays l'a honoré par la médaille d'or de la ville d'Athènes (1990) et le prix Onassis (1997).

Sir Steven Runciman est décédé le 10 novembre 2000 alors que nous préparions la publication de son entretien avec nous.
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Cf. http://journeytoorthodoxy.com/2011/03/herman-tristram-engelhardt-how-i-became-orthodox/
[2] 
La ville par excellence pour les grecs, c’est-à-dire Constantinople.
[4] 
Les ouvrages cités ci-après, sont en anglais. En français furent publiés les livres suivants :
·       Le Manichéisme médiéval, (l'hérésie dualiste dans le christianisme), Payot, Paris 1949 - Traduction de Simone Pétrement et Jacques Marty.
·       Le Grand Schisme d'Orient, Les Belles Lettres, 2005 (ISBN 978-2251380728)
·       Histoire des croisades, Tallandier, T1, 2006 (ISBN 979-1021000827), T2, 2013 : (ISBN 979-1021000834) - Traduction de Denis-Armand Canal et Guillaume Villeneuve.
·       La Chute de Constantinople 1453, Tallandier, collection Texto, 2007 (ISBN 978-2847344271).

dimanche 28 mai 2017

Quand peut-on acheter des cierges, les allumer ou les éteindre dans l'église?


*
Il ne faut pas se promener dans l'église, acheter, allumer et placer des cierges, ou vénérer les icônes pendant les moments suivants des Offices Divins:

Aux Vigiles:
Lorsque le prêtre ou le diacre sort de l'autel avec un encensoir pendant les Vêpres.

Pendant les lectures des Six Psaumes (lorsque tout l'éclairage de l'église est éteint).

Lorsque le prêtre (ou le diacre) sort de l'autel avec les Saints Evangiles et pendant la lecture de l'Evangile à Matines.

Pendant le chant à la Mère de Dieu "Plus honorable que les Chérubins..." et pendant la Grande Doxologie ("Gloire à Dieu au plus haut des cieux...").

A la Divine Liturgie:

Pendant la Petite Entrée (avec l'Évangile) et pendant la Grande Entrée (avec le calice).

Pendant les lectures de l'Epître et de l'Evangile.

Pendant le chant de l'Hymne des chérubim (à partir des mots "Nous qui mystiquement représentons les Chérubim..." et pendant "l'Alléluia" trois fois répété.)

Au cours du Canon eucharistique - depuis l'exclamation "Les portes, les portes, avec sagesse, soyons attentifs", tout au long du chant du Symbole de Foi ("Je crois en Un seul Dieu..."), et pendant tout le Canon, depuis "l'offrande de paix ..." et jusques à la conclusion du Théotokion "Il est digne en vérité...", ou dans le cas d'une Fête, jusques à l'hymne chanté à la place de ""Il est digne en vérité..."

Pendant le chant du "Notre Père ..."

Idéalement, vous devriez venir tôt et compléter vos prières personnelles avant que les Services Divins ne commencent, ce qui vous permet de participer de manière attentive à la prière commune.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
PARISH LIFE

A Monthly Publication

of the
Russian Orthodox Cathedral of St. John the Baptist 

Washington, DC
USA
June 2017 Issue