samedi 21 janvier 2017

Anniversaire du martyre du roi LOUIS XVI

Anniversaire du Martyre du Roi Louis XVI

Il y avait à la skite de Gethsémani, 
avant la révolution russe, 
une icône 
du Roi-Martyr Louis XVI

Icône du roi-martyr Louis XVI




Testament de Sa Majesté le Roy Louis XVI,
rédigé le 25 décembre 1792,
envoyé à la Commune de Paris le 21 janvier 1793.

Au nom de la très Sainte Trinité du Père du Fils et du St Esprit. Aujourd’hui vingt cinquième jour de Décembre, mil sept cent quatre vingt douze. Moi Louis XVIe du nom Roy de France, étant depuis plus de quatres mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étoient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, mesme depuis le onze du courant avec ma famille de plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune Loy existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser. Je déclare ici en sa présence mes dernières volontés et mes sentiments.
Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes quelqu’indignes que nous en fussions, et moi le premier.
[…]
Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés. J’ai cherché à les connoitre scrupuleusement à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prestre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent estre contraires à la discipline et à la croyance de l’Eglise Catholique à laqu’elle je suis toujours resté sincérement uni de cœur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution ou je suis s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourroi du Ministère d’un Prestre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.
Je prie tous ceux que je pourrois avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurois pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.
Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.
Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.
Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du Sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.
Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux; je lui recommande surtout d’en faire de bons chrétiens et d’honnestes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde-ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Eternité. Je prie ma sœur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de Mère, s’ils avoient le malheur de perdre la leur.
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrois lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyoit avoir quelque chose à se reprocher.
Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur Mère, et reconnoissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. je les prie de regarder ma sœur comme une seconde Mère.
Je recommande à mon fils, s’il avoit le malheur de devenir Roy de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses Concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Loys, mais en même temps qu’un Roy ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.
Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étoient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étoient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devoient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.
Je voudrois pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étois sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avois jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérest gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements; dans la situation où sont encore les choses, je craindrois de les compromettre si je parlois plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.
Je croirois calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandois ouvertement à mon fils MM. de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avoit portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie M. de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.
Je pardonne encore très volontiers a ceux qui me gardoient, les mauvais traitements et les gesnes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.
Je prie MM. de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.
Je finis en déclarant devant Dieu et prest à paroitre devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.
Fait double à la Tour du Temple le 25 Décembre 1792.
Louis.

Première page du testament de Louis XVI.


source

Père Andrew Phillips: Le modernisme n'est pas inévitable.




Il était une fois la pseudo-science du marxisme qui proclamait que ses prétentions, comme la mort et les impôts, étaient inévitables. De la même manière, les partisans de la théorie de l'évolution ont proclamé que c'était aussi la seule «vérité» qui comptait, jusqu'à ce que de véritables scientifiques aient souligné que ce n'était qu'une théorie parmi beaucoup d'autres. De même, l'UE proclamait que son but d'États-Unis d'Europe était également inévitable, «comme un homme à vélo, vous devez continuer à aller de l'avant, sinon vous tomberez». En fait, si vous faites du vélo (surtout vers un bord de falaise), vous pouvez facilement vous arrêter sans tomber et revenir en arrière, ce qui est exactement ce que les pragmatiques de Brexit ont fait. Les modernistes utilisent également le même argument pseudo-scientifique d'inévitabilité pour se justifier. Dans un monde post-moderniste, leur argument est particulièrement absurde et démodé.

Ainsi, il y a quarante ans, je me souviens d'un prêtre d'un diocèse occidental moderniste du vieux Patriarcat de Moscou (qui plus tard s'est défroqué, a quitté  son épouse et s'est suicidé) utilisant exactement le même argument. «Les catholiques ont eu Vatican II, et nous les suivrons. C'est inévitable. Nous nous débarrasserons de l'iconostase, nous aurons des femmes autour de la table de l'autel, nous aurons des diaconesses, nous nous nous débarrasserons des vêtements du clergé et nous serons modernes comme les protestants et puis les catholiques. C'est juste que nous orthodoxes sommes derrière les autres ». Un membre de l'archidiocèse de Paris a dit que depuis que l'un de ses prêtres en Belgique accepte déjà le «mariage» homosexuel et qu'un prêtre de Constantinople en Finlande fait de tels «mariages», le reste de l'Église suivra. » Inévitabilité? Comme en Crète?

Un membre de l'archidiocèse de Constantinople en Amérique du Nord a également récemment questionné le fait que le gouverneur de New York, M. Andrew M. Cuomo, ait récemment reçu le «Patriarche Athénagoras Human Rights Award». Après tout, Cuomo est bien connu pour son ardente défense du mouvement pro-mort (à tort appelé pro-choix). Le 17 juillet 2014, le gouverneur Cuomo a évoqué les défenseurs de l'enfant pré-né comme: «ces extrêmes conservateurs qui sont pour le droit à la vie... ils n'ont pas de place dans l'État de New York.» Cela semble une étrange critique quand il y a deux ans, le vice-président Biden, qui loue si généreusement le patriarche actuel de Constantinople et s'est également efforcé de faire avancer le schisme ecclésiastique en Ukraine, est un autre politicien qui soutient ouvertement l'avortement.

Pour certains, il semble inévitable qu'une Église orthodoxe accepte tout ce que le protestantisme libéral et le catholicisme libéral acceptent, y compris le clergé homosexuel, les danses adolescentes «autour de l'autel et les messes à la guitare». Après tout, disent-ils, «nous sommes tous soumis aux mêmes processus sociologiques». Ces gens, intrinsèquement laïcistes et sans foi, ne comprennent pas qu'il s'agit d'une attitude typiquement catholique / protestante / laïque / occidentale. L'Église est précisément le seul organisme (et pas une organisation) qui n'est pas soumis à des «processus sociologiques» (quatre Églises locales ont résisté à la Crète), mais aux processus de la grâce de Dieu, processus du Saint-Esprit. Si les apôtres et les martyrs avaient été soumis à des «processus sociologiques», ils auraient encensé les démons («dieux») comme on leur demandait. Au lieu de cela, ils ont refusé - et sont devenus des saints, les fruits du Saint-Esprit.

Le fait est que rien de l'incroyable sécularisation subie par le protestantisme et le catholicisme dans les cinquante dernières années (ou dans les siècles précédents non plus)  n'est inévitable. Cependant, cela n'est vrai que tant que nous avons le Saint-Esprit avec nous et non pas le rationalisme vide, c'est-à-dire la «sagesse charnelle» de l'esprit du monde - et nous savons qui est le prince du monde. 

Comme l'a écrit Abelard, l'apostat scolastique  il y a 900 ans dans le Prologue de son ouvrage «Sic et Non»: «Les Pères avaient l'Esprit Saint, mais nous pas». Pour l'information des descendants apostats d'Abélard, le mot «Pères» signifie «l'Église orthodoxe», ce qui signifie: «L'Église orthodoxe a l'Esprit Saint, mais les autres ne l'ont pas». Il n'y a rien d'inéluctable dans le modernisme, tout comme il n'y a rien d'inévitable dans toute autre forme d'apostasie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

vendredi 20 janvier 2017

Saint Dorothée de Gaza: la confiance en Dieu


C'est Dieu, qui est miséricordieux et Qui accorde à chacun ce dont il a besoin, Qui le bénit quand Il lui donne plus qu'il n'en a besoin; Ce faisant, Il montre l'abondance de Son amour pour les hommes et lui enseigne à rendre grâce. 

Quand Il ne lui accorde pas ce dont il a besoin, Il lui fait compenser la chose dont il a besoin par le travail de l'esprit et Il lui enseigne la patience.

Donc, ne désespère pas, et n'aie pas confiance en toi-même.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Iconographe Tudor Petcu: Réflexions sur la vie et sur l'esprit

Tudor Petcu



La leçon la plus importante de la vie: l'homme doit devenir esprit et non pas continuer à vivre comme homme.

Le voyage intérieur le plus important est en fait la prière du cœur.

Nous voulons toujours parler de la relation entre la foi et la raison, mais la foi est la seule raison de vivre.

On ne peut pas trouver la vérité, qui est en fait l'éternité, sans suivre la conscience spirituelle pour dépasser le temps.

La philosophie exprime la sagesse quand elle devient théologie, parce que la sagesse signifie la recherche de la parole de Dieu.

La logique de la création de Dieu est l’amour, mais la logique de la création de l'homme est principalement la lutte pour le pouvoir.

Aucune révolution sociale n’a réussi parce qu’aucune n'a été d'abord une révolution de l'âme.

Le retour à l'innocence sera possible quand l'homme lui-même comprendre le miracle de la sainte simplicité.

Il est difficile de vivre dans ce monde, mais je l'aime parce que ce monde est le voyage vers l'éternité.

Les plus belles choses de la vie ne sont pas vues avec les yeux, mais elles se ressentent avec le cœur. Tel est, de mon point de vue, le message de l'Orthodoxie.

L'icône est la fenêtre vers l'Absolu, mais avant tout elle est la possibilité d'une rencontre réelle entre l'homme et Dieu. L'icône est également l'histoire chrétienne traduite dans un langage figuratif universellement lisible.

Je ne crois pas pour vivre, mais je vis pour croire.

Dans la tradition orthodoxe, vous pouvez certainement trouver et comprendre le drame sacré de la vie.

Peut-être qu'il est difficile d'aimer tout le monde, mais au moins nous pouvons essayer de respecter tout le monde.

L’Orthodoxie nous apprend à faire de la place au cœur, et pas seulement littéralement; donc par le biais de l'Orthodoxie on peut découvrir le monde de l'enfance.

L’Orthodoxie n'exprime pas une philosophie pratique, mais le mystère ontologique, qui est la philosophie du cœur qui nous enseigne d'abord la puissance salvatrice de Dieu.

L'Orthodoxie est universelle, aussi parce qu’elle nous montre la dimension communautaire de vivre ensemble.

L'Eglise orthodoxe a la plénitude parce que dans l'Orthodoxie, il y a la nature cachée de l'homme, mais l'homme doit la redécouvrir.

Je ne peux pas dire que je comprends Dieu si je ne suis pas en mesure de comprendre l'homme à côté de moi, parce que l'homme à côté de moi a été envoyé par Dieu dans ma vie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 

Hiérarque Athanasios de Limassol: La sauvegarde de la foi orthodoxe

Despotis Athanasios de Limassol
"Pour ce qui concerne l’idée selon lequel la sauvegarde de la foi orthodoxe authentique n’est assurée seulement que par le système conciliaire qui « constitue le juge désigné et ultime en matière de foi » contient une dose d’exagération et n’est pas conforme à la vérité. En effet, dans l’histoire ecclésiastique, de nombreux conciles ont professé et légalisé des dogmes erronés et hérétiques, tandis que le peuple fidèle les a rejetés et a sauvegardé la foi orthodoxe, faisant triompher la confession orthodoxe. Ni un concile sans le peuple fidèle – le plérôme de l’Église – ni le peuple sans concile des évêques peuvent se considérer comme le corps et l’Église du Christ, et exprimer correctement l’expérience et le dogme de l’Église." 

mercredi 18 janvier 2017

Nouvelles de la Mission de l'Eglise Russe Hors Frontières à Haïti



Martin Luther Paul DUMAIS

Chers amis,
Nous voici en 2017. Je vous transmets tous mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année et vous souhaite la santé, la réussite dans vos projets, et une vie accomplie dans la joie et la sérénité. 

Je voudrais dans ce mail vous donner les dernières nouvelles de notre oeuvre: l’école saint Jean au sud d’Haïti. « La zone où se situe notre église aux Cayes avait le grand besoin d’un centre scolaire compte tenu des dizaines d’enfants qui n’étaient pas encore allés à l’école »,  nous raconte Matushka Rose Legouté, coordonatrice sur le terrain. Notre école effectivement, a ouvert « ses » portes le 28 novembre 2016 à l’intérieur de la petite maison qui sert d’église à la communauté de saint Jean de Shanghaï et de San Francisco dans la ville des Cayes. Ceci, grâce à votre soutien spirituel et moral, grâce à votre disponibilité, grâce à votre charité et votre générosité. Nous avons fait des travaux et acheté le minimum nécessaire grâce à vous. L’école a reçu jusque-là 1378 dollars américains (après déduction des frais de transfert et de change) qui sont intégralement des dons venant de vous, camarades de classe, fidèles de l’Eglise orthodoxe en France, et amis solidaires. Beaucoup a été fait, plus encore reste à faire. Je remercie chacune et chacun de vous. Permettez-moi de citer en particulier la promotion 2012-2017 du 1er Cycle de Théologie de l’Institut catholique de Paris, la Paroisse saint Jean le Théologien à Meudon, le Séminaire orthodoxe russe en France, le Fonds d’Assistance de ROCOR, nos bénévoles en Haïti.  Et l’aventure continue. Nous sommes en train d’offrir un avenir à ces enfants dépourvus de presque tout.  Ils ont entre 3 et 10 ans. Pourtant, ce n’est qu’une école maternelle pour l’instant, selon ce que voulait la communauté elle-même. Voici un grand extrait de la conversation que j’ai eu avec le Lecteur Jonas, l’un de nos deux bénévoles sur place:

Martin: Comment va l’école? 
Jonas: Cela avance bien. L’effectif d’enfants inscrits est supérieur à 40. L’effectif des enfants présents en salle de classe a atteint 33 en décembre.

Quel genre d’enfant fréquentent l’école?
J: Ces enfants sont complètement démunis. Parmi eux, il y en a qui n’ont jamais été à l’école; d’autres auraient 2 ans de perdus sans notre initiative; et d’autres encore avaient commencé à fréquenter un établissement scolaire cette année, mais ont été déjà renvoyés à la maison pour cause de paiement de scolarité. 

Qu’espèrent les parents?
J: D’après plusieurs parents, l’ouverture de cette école est une belle opportunité permettant la scolarisation de leurs enfants. Ils attendent qu’on ne leur lâche pas en chemin puisque d’autres initiatives de ce genre sont souvent prises mais ne réussissent pas à continuer 2 ou 3 ans plus tard. Ils n’aimeraient pas que nous fermions l’école après quelques années. 

Où habitent ces enfants? 
J: Ces enfants viennent de différents quartiers de la ville des Cayes comme Nan Savann (Dans-la-Savanne); Lòtbò Reno (Autre-rive-Reno), site Delma (Cité Delma), Dèyèfò (Derrière-Fort), Kwamati (Croix-Martyrs), Pon Salomon (Pont Salomon). Certains des enfants se lèvent tôt pour venir à l’école en parcourant plus de 1, 5 km à pied. D’autres qui ont 3 ou 4 ans viennent en taxi-motocyclette et repartent à pied. 

Y a-t-il des enfants de la paroisse saint Jean de Shanghaï et de San Francisco à l’école? 
Certaines mamans font partie de la paroisse, d’autres qui l’avaient abandonnée reviennent grâce à l’école. Certains parents que j’ai rencontrés pendant les vacances me demandent: « où est la nourriture que vous avez promis de donner? »

Quelle importance a la cantine pour l’école et les parents? 
J: Cela a beaucoup d’importance. Pour certains enfants, ce sera au jour de cantine, leur collation et leur souper. Déjà à 9h du matin, certains de ces écoliers pleurent parce qu’ils ont faim. L’école est vraiment une école pour les démunis c’est-à-dire pour des enfants dont les parents n’ont pas les moyens d’accorder un plat chaud chaque jour à leurs enfants. 

Les parents travaillent-ils? 
J: Beaucoup font des petits jobs de lessive, de service domestiques, ou bien travaillent au jardin. 

Et toi, que fais-tu? 
J: Moi, j’apprends la couture. 

Et pourquoi les autres inscrits ne viennent  pas à l’école? 
J: Beaucoup ont des problèmes de vêtements.  

Après les vacances de Noël, l’école a repris le lundi 9 janvier 2017. Actuellement, nous comptons lancer une cantine scolaire qui offrira un plat chaud une fois par semaine de classe à ces écoliers. Nous venons de nous procurer un réchaud à gaz propane plus éco-responsable que les réchauds traditionnels à charbon de bois.

Chers amis, plusieurs d’entre vous m’ont conseillé de monter une association afin d’ouvrir un peu plus l’initiative sur le long terme. Cela rejoint d’ailleurs la préoccupation des parents qui veulent la continuité de l’oeuvre et pour qui cette école est leur seul espoir pour la scolarisation de leur enfant. Il s’agit de creuser le pont humain créé entre ces enfants haïtiens et nous en France en établissant des liens pour que l’on connaisse mieux les gens qu’on aide, pour une bien meilleure idée des besoins, et pour recenser les actions ou échanges qui peuvent apporter du sens. Nous générerions alors, en plus des dons, une dynamique sur la base de l’enseignement et du travail. Certains éléments sont déjà là. Quant à moi, je suis prêt à m'y lancer. J'invite chacun de vous donc que cela intéresse à me le signaler et  à prendre part au montage, à l’administration et à la gestion de cette future association. Les enfants défavorisés d’Haïti ont humblement besoin de vous. Haïti, par la Mission orthodoxe, compte véritablement sur nous. 

Enfin, suivez sur Facebook et faites connaitre toutes nous actions dans le social en Haïti depuis le passage de l’Ouragan Matthew en tapant « Initiative de soutien aux Haïtiens » sur Google ou dans la barre de recherche d’amis Facebook.

Vous êtes quotidiennement dans nos coeurs et nos humbles prières. Que le Seigneur Jésus vous rende le centuple!

De coeur à coeur à vous, 


Martin Luther Paul DUMAIS,Séminariste 

SOLIDARITE KOSOVO



Convoi de Noël :
le témoignage de Louis, bénévole de Solidarité Kosovo

Grenoble. Il est dix heures, ce matin du 26 décembre 2016. Alors que beaucoup dorment encore, en ce lendemain de fête familiale, nous sommes déjà réveillés depuis plusieurs heures lorsque nous grimpons dans nos deux véhicules. Aux commandes du véhicule de tête, Arnaud lance le signal du départ de son 12e convoi de Noël. A ses côtés et dans la camionnette de location, sept d’entre nous ont déjà au moins un convoi à leur actif, et une se lance dans son premier voyage.

Pour ma part, c’est avec un peu d’appréhension que je prends le départ de mon deuxième convoi : il y a deux ans, mon premier séjour au Kosovo avait été assez compliqué, la douane s’étant attachée à nous gâcher le convoi en bloquant, pendant plus de quinze jours, le poids-lourd ayant apporté les cadeaux et vêtements que nous devions distribuer. Nous étions donc rentrés en France sans avoir pu livrer ce matériel. Un échec relatif qui n’avait pu que faire grandir en moi la volonté d’aider ses Serbes dont j’avais partagé, pour deux semaines, l’angoisse et l'impuissance.


Le convoi de Noël 2016 s'est frayé un chemin jusque dans les enclaves les plus reculés du Kosovo


Comme chaque année, le trajet – environ 2000 kilomètres à se relayer au volant des deux véhicules – est l’occasion de faire connaissance avec ceux des volontaires que je ne connais pas et de renouer des liens avec ceux avec qui j’ai déjà partagé mon premier convoi. 2000 kilomètres qui passent finalement assez vite, d’abord parce que nous roulons à bonne allure, ensuite parce que les discussions s’enchainent, tour à tour graves et légères, soudant le groupe.

Le 27 décembre au coucher du soleil, soit vers 16h30, nous arrivons enfin à Gracanica, ville divisée entre Albanais et Serbes, où se trouve le monastère qui accueille le bureau permanent de Solidarité Kosovo et l’entrepôt où le poids-lourd a déposé, sans encombre, les douze tonnes de matériel récolté en France par les bénévoles et que nous allons livrer.


Dans l'enceinte du monastère de Gracanica, les bénévoles français et Père Serdjan chargent les véhicules en matériel humanitaire avant les distributions dans les enclaves


Le lendemain matin, après une bonne nuit à l’auberge où nous installons nos quartiers, nous filons au monastère où nous sommes accueillis par le père Serdjan et le diacre Milovan. Nous attendent également les deux responsables d’un hôpital serbe de la région, qui viennent solliciter Arnaud pour qu’il les aide à racheter une ambulance, la leur ayant été volée il y a peu. Puis nous passons à l’ordre du jour : les 28 et 29, nous allons livrer plusieurs dizaines de petits troupeaux ovins dans autant de familles vivant aux alentours de Novo Brdo, à une trentaine de kilomètres à l’Est de Gracanica.

Ces troupeaux se composent d’un bélier, de quatre brebis pleines ou accompagnées d’un agneau. Ils fourniront lait, viande et laine à ces familles et leurs voisins et viendront ainsi améliorer un peu l’ordinaire de ces gens qui, nous le verrons rapidement, vivent dans des conditions difficiles. En effet, ces familles vivent dans des maisons rustiques, au bout de chemins serpentant dans la montagne. Certaines maisons sont si isolées que nous devons finalement renoncer à nous y rendre, par peur de ne pas pouvoir redescendre ces chemins rendus encore plus chaotiques par la neige qui ce jour-là tombe abondamment.


L'entrepôt de Solidarité Kosovo à Gracanica regorge de dons recueillis tout au long de l'année en France


Lors d’une livraison, nous sommes obligés de ratisser la montagne, les moutons, effrayés par le trajet en camionnette, s’égayant dans les prés au lieu de rentrer dans l’enclos préparé pour eux. A part cette aventure qui se finira bien, les cinq animaux étant retrouvés et ramenés à leur nouveau propriétaire, cette première journée se passe sans incident notable. Nous sommes accueillis avec joie par les villageois, dont pas un n’oublie de nous servir la fameuse rakija, alcool traditionnel qu’il convient de boire cul-sec.

Tous, nous sommes à chaque fois surpris par la force et la fierté qui se dégage de ces gens. Chacun, nous avons conscience que notre venue est pour eux une grande source de joie, qui vient illuminer un instant leur vie rendue encore plus difficile encore par les persécutions dont ils sont l’objet. Personnellement, je mets un point d’honneur à toujours accepter le premier verre de rakija avec le sourire, même tôt le matin ou en fin d’après-midi, à jeun : je sais trop que c’est la seule façon qu’ils ont de nous témoigner leur gratitude et de nous remercier, et je ne veux pas leur refuser ce plaisir. Avec le froid qui règne et les efforts que nous fournissons, les effets de l’alcool se dissipent bien vite ; en revanche, la joie de nos hôtes d’un instant, elle, continue aujourd’hui encore de me réchauffer le cœur.


Au petit matin, l'équipe quitte Gracanica les véhicules chargés pour entamer une journée de distribution aux quatre coins du Kosovo


Les livraisons se poursuivent. Toutes les deux livraisons, nous retournons à la ferme que Solidarité Kosovo a aidé à construire et agrandir. C’est là-bas que nous récupérons les moutons que nous livrons. Cette opération rend évident un des grands succès de l’association : cette ferme est un maillon d’une chaîne qui vise à rendre aux Serbes du Kosovo leur autonomie alimentaire. En permettant à de nombreuses familles d’accueillir chez eux un petit troupeau, elle fait un nouveau grand pas dans cette direction. Arnaud me le confie d’ailleurs à l’occasion d’un trajet : « C’est la première fois que nous faisons ça, mais sûrement pas la dernière : à chaque fois que le troupeau de la ferme grandira trop, nous irons distribuer les moutons surnuméraires. Cela permettra de créer autant de mini fermes ovines dans les villages aidés tout en finançant le développement de notre ferme alpine ».


A l'arrivée du convoi humanitaire dans l'enclave, les enfants courent annoncer la bonne nouvelle


Le soir, Arnaud est longuement interviewé par un journaliste très connu au Kosovo et en Serbie. L’interview et un petit reportage sur notre journée de travail passeront au journal télévisé du lendemain matin. Cette présence dans les médias est un autre aspect du travail de SK : elle permet de montrer à tous les chrétiens du Kosovo qu’ils ne sont pas oubliés, même si nous ne pouvons pas tous aller les visiter.

Les distributions reprennent, cette fois-ci dans des villages de la plaine. Si l’isolement est moins prégnant, la misère est parfois encore plus flagrante. Je pense à cette maison, dans la petite cour de laquelle on trouvait deux vaches, un cochon, des poules, en plus des moutons que nous avons apportés, le tout sur une surface tellement petite que notre équipe ne tenait pas en entière dans la cour. Dans un coin, une petite cabane : des toilettes à la turque dont le trou donnait directement dans l’enclos du cochon…

Ce jour-là, nous nous arrêtons également dans une école pour distribuer des cadeaux aux enfants, ainsi que des manteaux et des chaussures. L’occasion pour moi de découvrir ces moments de joie pour ces enfants qui pour la plupart n’auront pas d’autres cadeaux que ceux que nous leur offrons.


Les plus petits des enclaves sont les premiers servis... pour leur plus grande joie!



Après la distribution, le directeur de l’école nous accueille dans son bureau, autour d’un poêle à bois surchauffé… et d’une rakija. Dans les premières années de l’association, Arnaud était passé faire une distribution dans cette école. Au cours de la discussion, le directeur avoue qu’à l’époque, il avait pensé ne jamais revoir Arnaud : « Comme d’autres avant vous, je pensais que vous vous lasseriez au bout d’un an ou deux. Plus de 10 ans après, je vois que vous êtes toujours à nos côtés… » Nous sentons que le directeur comme Arnaud sont émus.

Les distributions étant finies, nous rentrons à Gracanica, où nous attend une tâche ingrate mais non moins fondamentale : la réorganisation des palettes arrivées de France, pour faciliter les distributions des deux jours qui suivront. En effet, nous partons le lendemain matin pour une boucle de deux jours de distributions, avec une halte nocturne au monastère de Visoki Decani, que les donateurs de Solidarité Kosovo connaissent bien : c’est pour le protéger des attaques des Albanais que l’association a érigé une longue muraille tout autour de ses terres il y a maintenant un peu plus de deux ans.


Le sourire de Duchka illumine la grisaille de l'enclave


Le 30 décembre au matin, nous partons donc pour une journée de distributions. Nous faisons d'abord deux étapes : la première au monument commémoratif de la bataille de Kosovo Polje (le Champs des merles - 1389 ), bataille fondamentale dans l'Histoire serbe puisqu'elle marque la fin de l'avancée des forces ottomanes en Europe... et le début de 500 ans d'occupation du Kosovo. Cette visite imprévue est un cadeau que nous fait le père Serdjan : il est assez rare d'y avoir accès en dehors des événements réguliers qui y sont fêtés, et nous avons même l'honneur de pouvoir grimper en haut de la tour qui surplombe le site de la bataille. Le temps de quelques photos et d'un moment de recueillement à la mémoire des braves tombés ici pour défendre l'Europe, nous repartons.

La deuxième étape est au village de Banja, enclave serbe montagnarde vivant grâce aux moulins qu'une source d'eau chaude serpentant entre les maisons entraine. Nous y sommes accueillis par Pajo, un grand ami de l'association. Pendant la guerre du Kosovo, Pajo était traducteur pour les militaires français engagés dans la Kfor. Aujourd'hui, il ne parle plus français qu'avec Arnaud et les volontaires de Solidarité Kosovo. Pour lui, c'est fondamental ; il l'expliquera lors d'une pause, son œil toujours pétillant rendu un peu plus brillant par l'émotion : « Je suis un garçon des Balkans, sans aucun doute ; mais au fond de moi, je suis aussi un peu français ». Il nous accompagnera pendant deux jours, compagnon enthousiaste et agréable, trop heureux d'aider les siens aux côtés des Français.



Le regard doux et reconnaissant de Luka


Suit ensuite une série de distributions, dans plusieurs villages dont j'ai oublié les noms. Toujours les mêmes sourires d'enfants, toujours la même insistance à nous faire accepter un verre, toujours la même joie de tous devant cette parenthèse dans une vie si difficile. Nous jouons au ballon avec les enfants, une partie de frisbee s'improvise même, à l'initiative du père Serdjan, dans la cour d'une école. Nous rions ensemble, essayons d'échanger quelques mots en anglais, à grands renforts de gestes ; la barrière de la langue reste intacte hélas. J'aimerais pouvoir en dire plus, pouvoir réconforter autrement que par ma seule présence, pouvoir assurer de mes pensées régulières pour ce pays et pour ces gens. Je ne le peux pas, alors je souris autant que je peux, je sers des mains, j'accepte des verres... en espérant qu'ils comprennent ma joie d'être là mais aussi ma compassion...


L'éleveur de moutons a accompagné l'équipe française dans la distribution des cheptels


Dans la nuit de Pâques, l’office de Minuit est d’abord célébré. Au cours de la procession de minuit, les fidèles reçoivent des cierges qu'ils viennent allumer dans l'église plongée dans l'obscurité. Le prêtre apparait muni d'une bougie, annonce “Venez prendre la lumière à la Lumière sans déclin et glorifiez le Christ ressuscité d'entre les morts”, puis fait passer la bougie de main en main pour allumer les cierges.


Dans toutes les enclaves chrétiennes desservies, l'hospitalité serbe ne s'est pas démentie


Une procession autour de l'église est alors effectuée, les croyants sont alors munis de la croix et des icônes. Un célébrant reste dans l'église durant la procession (ou la cérémonie devant l'église), ferme les portes d'entrée et est chargée d'allumer tous les cierges et lampes restantes, ainsi que de faire brûler l'encens. La procession arrive devant les portes closes et le prêtre lit le récit de la résurrection, puis encense.



Avec les cheptels d'ovin distribués, Solidarité Kosovo espère créer des mini-fermes familiales dans le prolongement de la chèvrerie inaugurée en 2013


Dans toute cette misère, quelques raisons d'espérer. La plus belle, c'est cette grande école, à l'entrée d'un village desservi uniquement par un mauvais chemin en terre, qui a soudainement remplacé la route d'assez bonne qualité sur laquelle nous avions roulé plusieurs kilomètres. Avant la guerre, elle accueillait 600 élèves. La guerre l'a complètement vidée, en même temps que le village, que tous ont quitté à cause des menaces particulièrement violentes dans cet région du Kosovo, la plus proche de la frontière avec l'Albanie. Puis quelques familles sont revenues et l'école a recommencé à vivre, avec 6 élèves. Aujourd'hui, ils sont 50 élèves et le village continue de voir ses habitants revenir, régulièrement.

Le soir, c'est avec une grande émotion que je découvre, après plusieurs années d'attente, le monastère de Visoki Decani, cœur de l'orthodoxie serbe. Nous y assistons à un office, puis y dinons et y dormons. Le lendemain matin, nous assistons à la messe dans la sublime cathédrale pluri-centenaire, aux fresques magnifiques s'élevant sur tous les murs jusqu'au sommet de la coupole. Les chants des moines résonnant dans cet endroit magnifique et imprégné de l'Histoire douloureuse du Kosovo touchent tous les membres de l'équipe. Après avoir fait nos adieux aux moines et avoir visité la boutique du monastère, nous reprenons la route pour deux nouvelles distributions.


Les maisons chrétiennes éventrées de Métochie portent les stigmates de l'existence des Serbes du Kosovo


Lors de l'une d'elle, deux jeunes hommes viennent discuter avec Arnaud après l'avoir embrassé chaleureusement. Il nous expliquera ensuite que ce sont deux jeunes agriculteurs à qui Solidarité Kosovo a offert au printemps dernier une moissonneuse-batteuse. Ils venaient l'informer que grâce à ce don ils ont pu développer leur ferme et prévoient même d'acheter une deuxième moissonneuse. Là aussi, c'est une grande joie pour Arnaud et pour l'association : cette ferme fait aujourd'hui vivre de nombreuses personnes, par sa production mais aussi par le travail qu'elle offre à certains habitants du village. C'est une autre belle réussite à mettre à l'actif de l'association.

Les distributions finies, nous déposons Pajo chez lui, puis le père Serdjan au monastère de Gracanica. Enfin, nous passons le réveillon à l'auberge, avant de reprendre la route le lendemain matin pour la France. Avec, déjà, l'envie de revenir...




L'équipe de "Solidarité Kosovo"

PS : les personnes souhaitant nous aider peuvent contribuer au développement de nos activités en nous faisant un don. Par chèque à l’ordre de « Solidarité Kosovo », BP 1777, 38220 Vizille ou par Internet en cliquant sur ce lien ci-après:
http://www.solidarite-kosovo.org/fr/dons-en-ligne



PS2 :« Solidarité Kosovo » étant reconnu d’intérêt général, chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66% du montant du don. A titre d'exemple, un don de 100 € vous permet de déduire 66 € sur la somme de vos impôts à payer. Ainsi votre don ne vous coûte en réalité que 34 €.
http://www.solidarite-kosovo.org/ Solidarité Kosovo BP 1777, 38220 VIZILLE, FRANCE

Conformément à la loi« "Informatique et liberté »" du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données qui vous concernent.Pour vous désinscrire, ENVOYEZ SIMPLEMENT UN MESSAGE SANS RIEN ÉCRIRE D'AUTRE à cette adresse info-unsubscribe@solidarite-kosovo.org

Aux Editions du Désert


Vie de Sainte Marie l’Egyptienne (Saint Sophrone /Hiéromoine Nicolas Molinier)

Dans les premiers siècles de la chrétienté, Marie l’Égyptienne, après une conversion radicale, vécut seule au désert durant quarante-sept ans. Dix sept années de purification, de lutte et de pénitence lui rendront sa virginité spirituelle perdue par une vie de débauche dans le monde, avant que la grâce de Dieu ne la mène à la plus haute sainteté.
Cet ouvrage comprend deux parties. L’une retrace la vie et la conduite d’un hiéromoine palestinien, abba Zossima. L’autre s’étend plus largement sur la vie de sainte Marie l’Égyptienne, raconte son histoire et montre comment abba Zossima – qui l’a rencontrée au désert – est transformé à son contact. Composé par saint Sophrone, archevêque de Jérusalem, ce récit décrit le combat spirituel du chrétien, en marque les étapes et en montre les enjeux.

Ainsi que le souligne le hiéromoine Nicolas Molinier qui a traduit et introduit le livre, « depuis la mort de la sainte et jusqu’à nos jours, beaucoup trouvent dans cette confession, mieux qu’un exemple, une assistance. Et cette aide, ce renouvellement de leur courage dans l’élan vers Dieu, les remplit d’étonnement et d’émotion de sorte qu’ils gardent toutes ces choses et les méditent dans leur cœur. »
ISBN 978-2-914857-22-2