"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 7 septembre 2016

Comment les vertus sont formées par la prière (d'après les saints Ephrem le Syrien, Isaac le Syrien, Jean Climaque, Séraphim de Sarov)




Les vertus sont formées par la prière. La prière préserve la tempérance. La prière supprime la colère. La prière empêche les émotions de l'orgueil et de l'envie. La prière attire le Saint-Esprit dans l'âme et élève l'homme au ciel.

La plus haute forme de prière est... de se tenir en silence dans la crainte devant Dieu.

Le feu et l'eau ne se mélangent pas. Vous ne  pouvez  pas non plus mélanger le jugement des autres avec le désir de vous repentir.

Donc, le silence est la croix sur laquelle nous devons crucifier notre ego.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

(La photo fut prise lors de la Divine Liturgie dans la chapelle des saints Anargyres au monastère de Vatopaidi.)

L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [44]


Le Nom de chrétien
S'estime à la ressemblance
Avec le Seigneur

Haïjin Pravoslave

Sur le blog de Maxime


De fanatiques bouchers déboulent dans les bureaux, dans les églises, dans les boîtes de nuit, dans les rues pour y faire des massacres et il y a encore de stupides crétin(e)s qui soutiennent les fanatiques comme  de bêlantes et débiles brebis promises à l'abattoir avec leur béat consentement.  Ces pauvres chéries sourient toutes ensemble avec celle qui les méprise souverainement même s'il n'en paraît rien. Comment ne voient-elles pas qu'elles sont à moitié nues alors que l'autre, dont elles défendent le fanatisme sans même le soupçonner, est totalement couverte, tête y compris. Elles prennent ça pour une mode personnelle légitime acceptable et défendable au nom de la liberté individuelle sans même imaginer que l'intention du port de ce voile est de leur signifier sans le dire leur totale impudicité et de l'imposer de façon totalitaire  à toutes ces militantes de la libération de la femme…

Seule l'expérience exemplaire de la grenouille immergée  dans son eau chaude, dont la température croît insensiblement mais irrésistiblement, ne sait pas qu'elle est à moitié cuite peut donner une compréhension de ce qui se passe. Quant à ceux qui ont mis le feu sous la casserole, je ne sais ce que le sort leur réserve…  il faudra bien qu'ils rendent des comptes un jour. Par rapport à cela qu'y a-t-il à faire pour ces pauvres inconscientes pleines de bonnes intentions dont se pave leur futur  enfer? Même quand un massacre aura lieu sur une plage, elles ne comprendront rien et seront sidérées comme les victimes des carnages des autres lieux d'horreur, et totalement impuissantes non seulement à faire le moindre geste pour se sauver mais encore moins à se rendre compte de ce qui est en train d'arriver.

J'avais fait paraitre une photo d'une manifestation d'homosexuels comme celle-ci montrant la même imbécile croyance en une tolérance partagée avec les prétendues victimes  du système dont la stratégie entriste est semblable à celles des révolutionnaires trotskistes, aimable tolérance cruellement contredite par le massacre qui a eu lieu dans le night club américain gay aux USA, à Orlando en Floride le 13 juin.



Enfin, sur un autre plan et pour revenir à la tenue préconisée par le bain, comment  ne pas être conscient que les progrès de la santé des populations européennes (et américaines) sont dus à une hygiène croissante. dans l'histoire jusqu'à nos jours. Comment accepter que dans des piscines (dans la mer peut-être la pollution naturelle est plus diluée… mais jusqu'à un certain point…) alors qu'il y a peu on refusait aux hommes de porter des caleçons en leur imposant des slips de bain  pour raison d'hygiène, on accepte que des femmes s'y baignent tout habillées. Mais qu'y a-t-il dans la tête des élus qui le tolèrent ? Un fromage qui pue en guise de cerveau à n'en pas douter. 
Plusieurs piscines autour du sud-est du Minnesota et du nord de l'Iowa ont fermé en raison de problèmes de santé.Un employé du parc aquatique de Kasson dit qu'ils ont été contactés par le ministère de la Santé de l'Etat, leur disant que leurs piscines pouvaient avoir été infectées par le cryptosporidium issu des matières fécales des individus humains ou animaux. Des horreurs de ce style ont été commises en Allemagne. En France ? - "Padamalgam ma pauv'dam".


Tout de même, les puritains et machistes de nos contrées  demandaient jadis à leurs filles et à leurs femmes de s'abstenir de fréquenter ces "lieux de perdition" que sont la rue et la plage. Les puritains exotiques eux ne semblent pas perpétuer les traditions de leur pays d'origine, ils font sortir leurs femmes pour qu'on les voit bien, bien voilées. Comment se fait-il que ces femmes modestes et pudiques s'exposent en public de la sorte, au lieu de demeurer sagement dans leur maison à recevoir leurs amies et de gouverner, de l'intérieur de leur cuisine même, leur famille dans le monde extérieur , comme avant, pendant que les hommes, maîtres de l'extérieur, faisaient les courses, et allaient boire un café pour jouer d'interminables parties de dominos avec leurs copains selon la tradition patriarcale de leur culture d'origine ?  C'est que certainement il ne s'agit plus de respecter les coutumes ancestrales mais plutôt de mener une stratégie guerrière avec ruse ou violence de façon adéquate selon les situations de rapports de force et voilà pourquoi on en voit de plus en plus et dans tous les lieux…  Mais les occidentaux ne connaissent rien des coutumes "orientales" et encore moins de l'islam, ce qui non seulement leur fait dire mais commettre bien des bêtises très préjudiciables à leurs contemporains comme à leur descendance …

À propos de grenouilles, et de grenouilles de bénitier, inutile d'en chercher dans les églises occidentales désertées allez voir plutôt dans les piscines …les rats d'église me seraient plus sympathiques.

mardi 6 septembre 2016

Saint Grégoire le Théologien: La Communion



Certains prennent le Corps du Seigneur, sans la crainte de Dieu. Et ils le mangent. Mais ils ne sont pas rassasiés. Parce que tant qu'ils ne prennent le sacrement que par la bouche, ils ne seront jamais remplis de Sa Grâce. 

Ainsi, ils vont encore avoir faim. Parce que, avant même de venir, ils se sentaient rassasiés.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [43]


Chaque jour qui passe
Est un pas vers le Royaume
Et l'Eternité

Haïjin Pravoslave

lundi 5 septembre 2016

Un monde sans Arche de Noé

Source/ Revue "MILOSERDIE" : Texte de Xenia Krivocheine, traduit par notre amie Laurence Guillon

Du plus loin que je me rappelle, nous avons toujours eu des chiens, des chats et autres animaux à la maison. Dans les années soixante, l’intelligentsia russe se tournait vers la campagne, nous n’étions pas une exception, et nous élevions là bas des lapins, des poules, et la vache Dotcha. 

Les lapins, nous ne pouvions pas les égorger, et ils se reproduisaient sans pitié, nous devions les distribuer aux voisins ; les poules pondaient des œufs et parfois se retrouvaient dans la soupe, pas sans larmes du côté de ma mère, cependant, et la vache, qui répondait au doux nom de Dotcha et avait de très beaux yeux bruns, nous donnait beaucoup de lait. 

J’appris à la traire et même à faucher l’herbe. Et à Paris aussi, nous avons toujours vécu avec des chats et des chiens, pour nous occuper de tout ce petit monde, nous dûmes augmenter les dépenses auprès du vétérinaire et de l’assurance médicale. Cette assurance fut notre salut, car notre chien se révéla une créature souffreteuse. Il vécut 17 ans, mais il était constamment malade : opérations, prophylaxie, piqûres, vitamines, médicaments… des dépenses incommensurables ! 


On me disait souvent : « Fais-le donc piquer, il te coûte sûrement une fortune, presque autant que l’entretien d’une voiture ! » 

Mais comme nous n’avons jamais eu de voiture, je préférais dépenser de l’argent pour notre petit chien. Quand il était malade, alors tout mon être souffrait pour lui, et quand c’était moi qui l’était, alors il venait sur mon lit, se serrait contre moi de tout son long, comme s’il absorbait mon mal. Et je me mis alors à me demander de plus en plus souvent pourquoi les animaux tombent malades et meurent comme les gens, ils n’ont pourtant commis aucun péché, au contraire d’Adam et Eve ? 

Je voulais vraiment trouver la juste réponse et pas seulement la réponse toute faite, mais celle d’un homme expérimenté, orthodoxe, avec une culture théologique. Et voilà qu’un jour je partageai mes pensées avec monseigneur Basile (Krivochéine), moine et homme de prière qui avait vécu 22 ans au mont Athos. 

Il me dit : « L’Esprit du Seigneur nous appelle à aimer tout ce qui vit, à le garder et à ne pas lui nuire, l’animal aussi bien que la fleur, et à ne pas même piétiner la mauvaise herbe . Avoir de la compassion pour toute créature. Sur la Sainte Montagne, nous avions beaucoup d’animaux, et ils ont accompagné la fraternité monastique depuis la nuit des temps. L’Athos, dans sa nature intacte, a conservé une grande variété d’oiseaux, de rares espèces de papillons, il y avait aussi des loups et des renards, et des chats innombrables. Les moines les respectaient beaucoup, car ils exterminaient presque tous les serpents et les souris. Et pour moi, qui avais travaillé de longues années en bibliothèque, c’était un vrai cadeau. Les livres étaient sauvés des rongeurs ! On ne les considérait pas chez nous comme des animaux domestiques et ils vivaient librement. Je sais que saint Silouane de l’Athos préconisait, pour ce qui concerne les relations de l’homme avec le monde des animaux et des plantes, une attitude respectueuse. » 

Sans doute cette conversation avec l’archevêque Basile Krivochéine fut pour moi une bouffée d’air pur. 

Et je songeai que si les ascètes de la sainte montagne avaient tant de considération pour l’âme de nos frères cadets, alors Dieu Lui-même nous ordonnait de suivre leur exemple. Et un peu plus tard, en lisant le livre « Connaissance de soi » de Nicolas Berdiaev, je tombai sur ces lignes : « Je ressentais souvent une compassion brûlante, poignante, quand je regardais les animaux dans les yeux. Il est des expressions de souffrance, dans les yeux des animaux, qui sont insoutenables. A travers un tel regard, toute la misère du monde se déverse dans notre âme. »


Dans le livre de souvenirs bien connu de Nina Krivochéine « Quatre tiers d’une vie », elle raconte comment elle dût se séparer de son cher bouledogue Motia, avant de s’enfuir de Petrograd, à travers la glace du golfe de Finlande, en 1919. Elle ne pouvait l’emmener avec elle, et le petit chien était si affamé qu’il avait commencé à manger les courroies des valises. Elle dût le faire piquer, et le chien, comprenant ce que la situation avait de sans issue, pleurait physiquement, versant de grosses larmes… Nina Alexeïevna ne voulut plus jamais avoir de chien. 

Cela m’est si compréhensible, car je me suis heurtée de nombreuses fois à la maladie et à la mort de créatures à quatre pattes qui m’étaient chères. Je pense que ceux qui ont vécu cela comprennent qu’on ne peut, deux jours plus tard, aller dans un magasin acheter, comme un nouveau « jouet », le remplaçant de notre vieil ami. 

Notre vie et notre âme sont liées à nos frères cadets, aussi bien en ce monde que dans l’autre. 

Combien nous leur donnons de sentiments et de caresses. La confirmation de cela, ce sont les paroles du chant religieux : que chaque souffle célèbre le Seigneur ! L’Eglise se souvient du commandement donné par Dieu : « Régnez sur les poissons de la mer, et sur les bêtes sauvages, et sur les oiseaux du ciel, et sur toute sorte de bétail… (Genèse 1, 28) » Voici pourquoi les monastères donnaient un éclatant exemple de miséricorde à l’égard des animaux, où on les élevait, où ils servaient non seulement à embellir les lieux mais à consoler les gens. Beaucoup de saints ont, d’une façon ou d’une autre, lié leur vie aux animaux : saint Côme soignait non seulement dans les villes, mais dans le désert les animaux privés de parole, car toutes les créatures qui souffraient de quelque maladie, le suivaient. Saint Antoine le Grand (251-356), l’un des premiers ermites du désert qui avaient jeté les bases du monachisme, est considéré comme le protecteur des animaux. Il vivait en Egypte, et était connu pour converser avec les animaux et les oiseaux… On peut aussi ajouter qu’on voit des animaux représentés sur de nombreuses icônes. Sur celles de Flor et Laur, des chevaux, à côté de Modeste de Jérusalem, un chien. Et sur l’icône contemporaine de saint Nectaire d’Optino, un chat. 

Nous autres, citadins très pressés de vivre, nous prenons avec nous souvent un compagnon à quatre pattes pour plusieurs raisons : par solitude, pour nous servir de jouet, à nous-mêmes ou à nos enfants, et le chien, dans un but utilitaire, pour protéger nos biens. Mais voilà qu’ensuite… il a rempli son office, il a vieilli, il est tombé malade, on en a assez… Et sans aucune pitié, on peut le faire piquer et en acheter un jeune et en bonne santé. La plupart du temps, en une telle situation, il n’est pas question d’états d’âme. 

Le chien n’est déjà plus un collaborateur à part égale, un ami de l’homme, mais un combattant des » forces d’intervention ». Il faut pourtant rappeler que dans les Alpes suisses, au XIII-XIV° siècles, fut attribué aux moines de l’ordre de saint Augustin, une race spéciale de chiens destinés à sauver les gens perdus dans les montagnes enneigées. Débonnaires, énormes, ces chiens blancs et roux rendirent des services inestimables, dans ces siècles reculés, quand il n’y avait ni hélicoptères, ni secours organisés et pas non plus de skis. Les Saint-Bernards cherchaient les gens dans la neige, creusaient pour libérer des avalanches les voyageurs égarés. Et là, ils sont avec nous à égalité. 


En occident, il existe une loi réprimant la cruauté envers les animaux, qui fonctionne pleinement si nécessaire. 

De nombreuses associations et la « Ligue des droits et de la défense des animaux » veillent de près à ce que les bêtes vivent dignement. En outre, entre dans leurs attributions l’inspection des laboratoires, où l’on pratique des expériences sur les animaux. Il est clair que les scientifiques ne peuvent se passer d’expérimenter différents vaccins ou des médicaments de pointe sur les rats, les singes, les cochons… mais la Ligue entre immédiatement en scène pour voir à quel point les scientifiques ont poussé les « tourments » auxquels sont soumis les « lapins de laboratoire ». Tout à fait récemment, à l’Université de l’état d’Oklahoma, on a bloqué un projet d’expérimentation du vaccin sur les singes. La cause de ce blocage en était la souffrance éprouvée par les animaux qu’on avait contaminés par l’anthrax. Pour mener ces expériences sur les singes, on construisit même un vivarium spécial à l’Université. 

En France, le jour de la fête de Kourban-baïram, beaucoup de musulmans font des sacrifices rituels. Il fut un temps où cela se passait dans les appartements, sur les balcons, et cela se transporta ensuite dans les cours. Les hurlements des animaux se propagent loin. Les voisins commencèrent à protester, la Ligue et les parlementaires à s’occuper de l’affaire. La célèbre protectrice des animaux, Brigitte Bardot, exprima son inquiétude devant l’égorgement rituel des moutons dans les villes, car le processus en paraît ouvertement choquant : les pauvres bêtes crient à fendre l’âme, le sang coule, on se lave de sang à la vue de tous, ce qui traumatise les représentants des autres confessions vivant alentour. 

A Paris, en ce qui concerne les chats et les chiens abandonnés, les choses se déroulent de la manière suivante : on les attrape (mais sans les destiner ni à la fabrication du savon ni à celle des chapkas), on les vaccine contre la rage, on les stérilise le plus souvent, et on les remet à des refuges. Il y a beaucoup de cimetières pour animaux, dont l’un se trouve près de Paris, à Asnières. C’est un endroit particulier où, comme dans les « nôtres », on trouve des pierres tombales, de touchantes épitaphes, des fleurs, des photographies et des cadeaux…

Dans la prise de conscience de la mission divine de la nature, de l’homme et du monde animal, l’Italie peut servir d’exemple à beaucoup. Le 17 janvier de chaque année, « Jour des éleveurs d’animaux », se rassemblent des milliers de gens sur la place Saint-Pierre de Rome. Le protecteur des animaux est en effet l’abbé Antoine, l’un des premiers pères du désert du christianisme naissant, qui vécut en Egypte de 251 à 356. Il mourut à l’âge de 106 ans, et était connu pour ses conversations avec les animaux et les oiseaux, il était entouré d’anges et se défendait contre les attaques du démon.  

Dans toute l’Europe, sur la seule base de l’enthousiasme, sans contraintes de la part du gouvernement ou de l’Eglise, des organisations de jeunes travaillent activement à la conservation du milieu environnant. On trouve parmi eux des groupes scouts laïques et religieux. Au début du printemps, ils plantent des arbres dans les régions de France qu’ont ravagées les incendies, l’été, ils nettoient les plages et les cours d’eau. Il convient d’ajouter à cela que ces jeunes écologistes enthousiastes aident aussi les vieillards isolés. Leur devise est : « Miséricorde sans frontières. »  
C’est seulement en jetant un regard sur les siècles passés, que nous pouvons réaliser non seulement la déification mais, n’ayons pas peur du mot, l’anthropisation des animaux, leur influence directe sur notre vie et notre destin. C’est saint Côme, qui soignait non seulement dans les villes, mais dans le désert les animaux privés de parole, car toutes les créatures qui souffraient de quelque chose allaient le suivant.  


Le monde, fondé par Dieu dans l’harmonie, est aujourd’hui au bord de la catastrophe écologique. 

Il serait bon que nous, chrétiens, prêtant l’oreille aux cris et aux gémissements des animaux, nous fissions preuve de miséricorde à l’égard de nos frères cadets, sauvés par Noé dans son arche. 

Le sixième jour de la Création : « Et le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; créons-lui une aide qui lui correspondra. Le Seigneur Dieu modela avec de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel et les amena à l’homme, pour voir comment il allait les appeler, et pour que chaque âme vivante répondît au nom qu’il allait lui donner. Et l’homme donna un nom à tout le bétail et aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages ». (Genèse 2 :20). 

Souvenons-nous de l’arche de Noé et des paroles qu’adressa Dieu à ce dernier sur « les oiseaux et toutes les bêtes de la terre », du prophète biblique Jonas, qui passa trois jours et trois nuits dans les entrailles d’une baleine et, en conséquence, se mit à déborder de longues louanges à Dieu. Celui-ci, en fin de compte, désirait seulement instruire son prophète, et la baleine en était le bon messager, l’instrument d’éducation. Après qu’elle l’eût relâché, Jonas s’en alla à Ninive, où il prophétisa la destruction prochaine de la ville : « Encore 40 jours et Ninive sera détruite » ! Ces simples paroles eurent des conséquences remarquables : les habitants se mirent tout de suite à croire en Dieu, décidèrent de jeûner, revêtirent des cilices, le roi y compris, qui édicta le grand carême non seulement pour les gens mais pour le bétail : « Que ni les gens, ni le bétail, ni les bœufs, ni les moutons ne mangent rien, n’aillent pas à la pâture, ne boivent pas d’eau, et que tous soient couverts de cilices, les gens comme les animaux, et crient fort vers Dieu et que chacun se détourne de ses voies mauvaises et de la violence de ses mains » (Jonas. 3 :7) 

Toute la mythologie, des contes et des bylines, est remplie de personnages du monde animal : oiseaux, bêtes sauvages, ceux qui rampent et ceux qui nagent, ils ont tous leur caractère et parlent notre langue. N’est-ce pas étrange ? Le plus vraisemblable est que l’épopée n’est pas sortie du néant et pour cette raison, on peut supposer qu’elle repose sur des textes de l’ancien testament, des vies de saints et des paraboles chrétiennes. Dans la symbolique des premiers chrétiens, on représentait les apôtres sous la forme de 12 brebis, entourant l’Agneau de Dieu, et n’est-il pas étrange que ce soient précisément des animaux qui soient devenus les symboles des quatre évangélistes ? L’aigle correspond à Jean le Théologien ; le taureau à Luc, le lion à Marc et l’Ange à Mathieu. La tradition de l’écriture trouva des prolongements plus lointains. Le Moyen âge regorge de superbes récits. 


Ces derniers temps, dans le monde entier, se déroulent de nombreuses recherches sur le cerveau des animaux. 

En France, le docteur es sciences Elizabeth de Fontenay, spécialiste de Denis Diderot, a écrit déjà plusieurs livres sur la ressemblance des animaux et des hommes et sur la responsabilité des uns envers les autres. Beaucoup de savants occidentaux s’occupent sérieusement des interactions entre le cerveau humain et le monde animal et végétal. Dans ce complexe intervient tout un bouquet d’émotions ressenties par l’homme devant le monde extérieur : la tendresse, les caresses, la couleur, les odeurs, le toucher, l’éducation et enfin la guérison. Les savants ont déjà prouvé l’influence bénéfique des dauphins et des chevaux sur les enfants atteints de maladies psychiques graves, des chiens et des chats sur les personnes âgées isolées. 

On ne s’étonnera pas que, dans la sainte Russie, il ait été interdit de consommer des pigeons et des chevaux ! On peut en trouver l’explication directe dans les Ecritures.  


L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [42]


L'Ecriture Sainte
Sème la Bonne Semence
Au champ de ta vie

Haïjin Pravoslave

dimanche 4 septembre 2016

Marthe, [Milioukova], moniale mégaloschème de Diveyevo (Fête le 21 août/ 3 septembre)



La vénérable Marthe (dans le monde Maria Semenovna Milioukova) est née le 10 février 1810 dans une famille paysanne de la province de Ninni-Novgorod  dans le district d'Ardatsky, au village de Pogiblo (maintenant Malinovka; "Robin"). Le ménage Milioukov, vertueux et menant une vie pieuse, était proche du staretz Séraphim de Sarov. Outre Marie, il y avait deux autres enfants -une sœur aînée Prascovia Semenovna, et un frère Ivan Semenovich. Avec la bénédiction du Vénérable Séraphim de Sarov, Prascovia Semenovna entra dans la communauté de Diveyevo et atteignit une haute vie spirituelle. A la mort de son épouse, Ivan entra à l'ermitage de Sarov.

Lorsque Marie eut treize ans, elle alla avec sa sœur Prascovia voir Père Séraphim pour la première fois. Cela a eu lieu le 21 novembre 1823, pour la fête de l'entrée de la Très Sainte Mère de Dieu au Temple. Le grand staretz, pressentant que la jeune fille Marie était un vase choisi de la Grâce de Dieu, ne lui permit pas de rentrer chez elle, mais lui ordonna de rester dans la communauté de Diveyevo.

Cette extraordinaire, merveilleuse, jeune, incomparable, et angélique enfant de Dieu commença à un âge précoce à mener une vie ascétique, dépassant même les moniales du monastère par la gravité de ses exploits ascétiques [podvigs], devenant distinguée par sa rigueur de vie. 

La prière incessante était sa nourriture, et elle ne répondait qu'aux questions nécessaires et avec une douceur céleste. Elle était presque complètement silencieuse et Père Séraphim surtout l'aimait avec douceur et infiniment, lui faisant part de toutes ses révélations, de la gloire future du monastère, et d'autres grands mystères spirituels.

Peu après Marie entra dans la communauté de l'église de Kazan, la Très Sainte Génitrice de Dieu ayant demandé à saint Séraphim de commencer une autre communauté féminine à côté de celle-là, ce qui explique comment la construction promise à Mère Alexandra du monastère par la Mère de Dieu commença. 

Deux semaines après l'apparition de la Mère de Dieu, le 9 Décembre 1825, Maria et une soeur allèrent voir saint Séraphim, et Batiouchka leur déclara qu'elles devaient aller avec lui dans un désert reculé. Arrivés là, Batiouchka donna aux sœurs deux cierges allumés, de ceux qu'ils avaient pris selon son commandement avec de l'huile et des biscottes, et il chargea Marie de se tenir sur le côté droit du Crucifix accroché au mur, et Prascovia Stepanovna sur la gauche. Ainsi, ils restèrent plus d'une heure avec leurs cierges allumés, avec le Père Seraphim priant tout le temps, debout entre elles. Après avoir prié, il vénéra le Crucifix et leur dit de prier et de vénérer. Avant de commencer la création de la nouvelle communauté du saint, il  pria ainsi mystiquement avec les moniales choisies par la Mère de Dieu pour ce service spécial pour Elle et pour le monastère.



Marie lutta dans l'ascèse pendant les quatre années suivantes, aidant le vénérable Séraphim et les sœurs à la construction de la nouvelle communauté. Ensemble avec elles et d'autres moniales, elle stocka des poteaux et du bois pour le moulin dont la Mère de Dieu avait béni la construction sur le site de la fondation de la nouvelle communauté; elle portait des pierres pour la construction de l'église de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu; elle broyait la farine et accomplissait d'autres obédiences, au cours desquelles elle n'abandonna jamais ses prières sincères, élevant silencieusement son esprit ardent vers le Seigneur.

Elle vécut seulement six ans dans le monastère et à dix-neuf ans, le 21 août 1829, elle partit paisiblement et tranquillement vers le Seigneur. Ayant prévu en esprit l'heure de sa dormition, le vénérable Séraphim se mit soudain à pleurer et avec une grande tristesse dit au père Paul dans la cellule voisine "Paul! Il semble que Marie est partie et je suis si désolé, c'est une telle perte que, vois-tu, je pleure!" 

De son destin posthume il dit: "il lui fut accordée une telle grâce du Seigneur! Dans le Royaume des Cieux au trône de Dieu, elle se tient à proximité de la Reine céleste avec les vierges saintes! C'est la moniale mégaloschème Marthe -je l'ai tonsurée moi-même*. Lorsque je suis à Diveyevo Je ne passe jamais sans me prosterner sur sa tombe, en disant: "Mère de Dieu et mère Marthe, souvenez-vous de nous au trône de Dieu dans le Royaume des Cieux!"

Après cela Batiouchka appela vers lui la fidèle sœur Xénia Vassilievna Poutkova, à qui il demandait toujours d'enregistrer les différents noms pour les commémorations, et il lui dit: "Matouchka, enregistre-la: Maria, moniale, parce que par ses propres actions et par les prières du misérable Séraphim, elle a été trouvée digne du schème! Que chacune de vous prie pour elle sous le nom de moniale mégaloschème Marthe! "

Selon  le vénérable Séraphim, au Royaume des Cieux, dans les demeures de la Mère de Dieu, elle veille sur les orphelins de Diveyevo.

Maria Semenovna était grande et de belle apparence; elle avait un long visage blanc et doux, les yeux bleus, d'épais sourcils bruns foncés et des cheveux semblables.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Pravoslavieru

* Lors de la tonsure au mégaloschème [Grand Habit], le moine ou la moniale reçoit un nouveau prénom.

L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [41]


Le signe de Croix
Te retranche de ce monde
Et t'ajoute au Ciel

Haïjin Pravoslave

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX

22 août / 4 septembre
11ème dimanche après la Pentecôte

Après-fête de la Dormition de la Très sainte Mère de Dieu ; saints Agathonice, Zotique, Zénon, Théoprèpe, Akindynos, Sévérien et leurs compagnons, martyrs à Nicomédie (305-311) ; sainte Anthouse de Séleucie (298), saints Charissime et Néophyte, ses serviteurs (270-275), et saint Athanase, évêque de Tarse, martyrs (vers 260) ; sainte Eulalie, vierge, martyre à Barcelone (vers 303) ; saint martyr Symphorien d’Autun (II-III) ; saint Isaac d’Optino (1894) ; saint Hiéromartyr Gorazd, évêque de Bohême (1942) ; saints néo-martyrs de Russie : Macaire, évêque d’Orel, Jean (Boyarchinov) et Alexis (Naoumov), prêtres (1918), Théodore, évêque de Penza, et avec lui Basile (Smirnov) et Gabriel (Arkhangelsky), prêtres (1937) ; Jean, évêque de Veliki Louki, Alexis, archevêque dOmsk, Alexandre (Ratkovsky), Michel (Lioubertsev) et Théodore (Maliarovsky), prêtres, Hilarion (Tsourikov), Jean (Laby) et Hiérothée (Glazkov), moines (1937).
Lectures :  1 Cor. IX, 2–12. Мatth. XVIII, 23–35.

VIE DU SAINT MARTYR AGATHONICE ET DE SES COMPAGNONS

Au temps de la persécution de Maximien, le comte Eutolmios fut envoyé par l’empereur pour soumettre les chrétiens. De Nicomédie, il se rendit dans le Pont, répandant le sang partout où il passait. Cependant, contrairement à ce qu’il escomptait, les gens de bonne volonté, qu’ils fussent soldats ou même brigands, admirant le courage des vrais disciples du Christ, se déclaraient chrétiens, et nombreux étaient ceux qui délaissaient les villes et se retiraient à la campagne pour vivre en petits groupes conformément aux préceptes évangéliques. Eutolmios en fit périr beaucoup par le glaive, et il menaça les plus nobles d’entre eux de les charger de chaînes et de les conduire devant l’empereur. De Néocésarée, il arriva dans la petite ville de Carpè en Bithynie, où on lui livra Zotique, le chrétien le plus en vue. Comme le comte lui demandait pourquoi il enseignait à ses concitoyens à mépriser les sacrifices offerts aux dieux de l’Empire, il répondit qu’il obéissait ainsi à la Parole de Dieu, consignée dans les saintes Écritures. Sommé de sacrifier sous peine de mort, il répliqua : « Le Christ me veut pour sacrifice, afin que son Nom soit glorifié jusqu’aux extrémités de la terre. » Après un jugement sommaire, il fut exécuté avec certains de ses disciples, et des fidèles vinrent ensuite en secret prendre soin de leur sépulture. De retour à Nicomédie, Eutolmios fut accueilli par les ovations des païens et des flatteurs. On lui rapporta cependant que, l’empereur étant parti pour la Thrace, le premier personnage de la ville avait été converti à la doctrine du Christ par le sage Agathonice, fils du préfet Asclépiade et descendant d’une illustre famille romaine, et qu’ils vivaient ensemble dans le village de Kabana. Furieux, le comte envoya des soldats pour les arrêter. Quand la troupe arriva dans leur résidence, saint Agathonice rendit gloire au Christ et promit que, confiant en la puissance de son Nom, il marcherait jusqu’au terme de son témoignage. Devant son courage et le rayonnement de sa confiance en Dieu, les soldats se convertirent, mais, contraints néanmoins de remplir leur mission, ils conduisirent le saint à Nicomédie.

Eutolmios fit comparaître Agathonice en un lieu nommé Lampsos, et lui demanda s’il avait bien persuadé le chef du sénat local de se faire chrétien. Le saint répondit qu’il convient d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Son apologie laissa le magistrat et ses assesseurs muets de stupeur. Comme des gens bien informés rapportaient à Eutolmios que la famille d’Agathonice était venue s’installer de Rome à Nicomédie, conformément à une prédiction divine, le saint ajouta que celui qui renonce à ses terres, à ses richesses et à son renom à cause de l’Évangile, recevra le centuple en cette vie et héritera la vie éternelle (cf. Mt XIX, 29). Le comte le fit fouetter puis le renvoya en prison pour le traduire devant l’empereur avec les autres nobles qu’il avait arrêtés ; quant aux chrétiens d’humble condition, il ordonna de les supprimer par le glaive. Ils furent donc rassemblés en grand nombre sur une hauteur de la ville, où ils priaient sans cesse en attendant d’être consommés dans la foi. Inquiétés par les succès grandissants de la prédication d’Agathonice, les gens influents de la cité pressèrent le magistrat de l’envoyer sans tarder à l’empereur, lui et ses compagnons. Le lendemain, Eutolmios se mit en route avec ses prisonniers, suivis de loin par les fidèles de Nicomédie, qui déploraient la perte de leur nouvel apôtre. Saint Agathonice se tourna alors vers eux et leur dit : « Vous avez avec vous Jésus et les saints qui prient pour vous d’un cœur pur. Convertissez-vous dans la crainte et la vérité tout le reste de votre vie. »
Le tyran exténua ses prisonniers par la faim, la longueur du chemin et les sévices. À l’occasion d’une halte au village de Potamoi, il fit amener devant lui Zénon et deux de ses compagnons, Théoprépios et Akindynos, des officiers qui avaient été convertis par Agathonice, et comme les tortures s’étaient avérées inutiles, il les fit mourir en les étendant sur des catapultes. Quand la troupe arriva à Chalcédoine, des prêtres des idoles amenèrent à Eutolmios un vieillard, Sévérien, qui avait encouragé sainte Euphémie avant son martyre, et qu’ils accusaient d’avoir transformé en école catéchétique le prétoire de Darius, entraînant ainsi à sa suite un nombre grandissant de citoyens. Le comte l’interrogea, et comme il le trouvait fervent à condamner les païens et à annoncer le châtiment divin qui les attendait, il le fit aussitôt exécuter, un peu en dehors de la cité. Les autres saints furent ensuite conduits à Byzance, où ils comparurent au tribunal. Interrogé le premier, Agathonice fut invité à se soumettre aux ordres de l’empereur. Il répliqua que la Parole de Dieu dans le Psaume nous invite à ne pas aller au conseil des impies et à ne pas nous tenir dans la voie des pécheurs, mais à nous perfectionner dans la foi au Christ (cf. Ps I, 1). « S’il est vraiment Dieu et Roi celui que tu confesses, comment a-t-il été mis à mort par les Juifs ? Comment n’a-t-il pas délivré de la mort ceux qui à son exemple s’opposent à nos dieux ? Laisse-toi convaincre et renonce à ta folie », déclara le juge avec colère. Le saint lui répondit en confessant sa foi en la puissance du Sauveur qui a souffert pour nous. La sentence ayant été finalement rendue, il fut conduit hors de la ville pour être écorché vif sur les remparts. Tandis que ses chairs et son sang se mêlaient à la terre, Agathonice se tourna vers ses compagnons pour les assurer que les souffrances du moment présent ne sont rien en comparaison de la gloire qui sera révélée aux serviteurs du Christ dans le Royaume (cf. Rm VIII, 18). À ces paroles qu’attestait le sang versé, plusieurs juges et militaires furent gagnés à la foi.

Après ce supplice, Eutolmios prit des chevaux de poste et alla retrouver en hâte Maximien à Sélybrie, en Thrace, sur les bords de la mer de Marmara ; et après lui avoir rendu compte de sa mission, il lui présenta les chrétiens de haut rang qu’il venait de torturer. Quand vint le tour d’Agathonice de décliner son identité, Maximien reconnut qu’il appartenait à sa parenté et il lui demanda pourquoi il avait été arrêté. Le saint répondit que c’était pour le Christ, qui a prescrit à ses disciples de s’offrir en spectacle au monde et aux anges afin de témoigner de l’Évangile (cf. I Cor IV, 9), et il ajouta qu’il valait mieux subir les tourments ici-bas, plutôt que d’être livré au feu éternel dans lequel seront jetés les impies et les tyrans de son espèce. Maximien écouta ces paroles avec attention, mais restant endurci, il ordonna de le faire périr avec ses compagnons, puis de mettre fin à la persécution qui s’était avérée impuissante à réfréner l’expansion de la Bonne Nouvelle. Saint Agathonice marcha vers le lieu de l’exécution avec allégresse et, après une dernière prière, il fut décapité, avec le sénateur et beaucoup d’autres chrétiens qu’il avait convertis et dont les noms sont inscrits dans le Livre de vie. Les chrétiens de Sélybrie vénérèrent par la suite saint Agathonice comme le protecteur et patron de leur cité.

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire du dimanche, 2ème ton

Егда́ снизше́лъ ecи́ къ сме́рти, Животе́ безсме́ртный, тогда́ áдъ умертви́лъ ecи́ блиста́ніемъ Божества́ : eгда́ же и yме́ршыя отъ преиспо́дныxъ воскреси́лъ ecи́, вся́ си́лы небе́сныя взыва́ху : Жизнода́вче Xpисте́ Бо́́́же на́шъ, сла́ва Teбѣ́.
Lorsque Tu descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « Ô Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloire à Toi ! »

Tropaire de la Dormition, ton 1

Въ poждествѣ́ дѣ́вство сохрани́ла ecи́, во ycпе́нiи мípa не ocта́вила ecи́ Богоро́дице, преста́вилася  ecи́ къ животу́, Máти cýщи животá, и моли́твами Tвои́ми избавля́еши отъ сме́рти дýши на́ша.
Dans l’enfantement, Tu as gardé la virginité; dans Ta dormition, Tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, et par Tes prières, Tu délivres nos âmes de la mort.


Tropaire des saints martyrs, ton 4

Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené  ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité;  animés de Ta force, ils ont terrassé les tyrans  et réduit à l'impuissance l'audace des démons; par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

Му́ченицы Tвои́, го́споди, во страда́ніихъ свои́хъ вѣнцы́ прія́ша нетлѣ́нныя отъ Tебе́, бо́га на́шего: иму́ще бо крѣ́пость Tвою́, мучи́телей низложи́ша, сокруши́ша и де́моновъ немощны́я де́рзости. Тѣ́хъ моли́твами спаси́ ду́ши на́ша.

Kondakion du dimanche, ton 2

Воскре́слъ ecи́ отъ гро́ба, всеси́льне Спа́се, и áдъ ви́дѣвъ чу́до, yжасе́ся, и ме́ртвiи воста́ша : тва́рь же ви́дящи сра́дуется Тебѣ́, и Ада́мъ свесели́тся, и мípъ, Спа́се мо́й, воспѣва́етъ Tя́ при́сно.

Sauveur Tout-Puissant, Tu es ressuscité du Tombeau : l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur et les morts ressuscitent. A cette vue, la création se réjouit avec Toi ; Adam partage l’allégresse, et le monde, ô mon Sauveur, ne cesse de Te louer !

Kondakion du martyr, ton 1

Зва́ніе благо́е стяжа́въ, богому́дре, муже́й лука́выхъ отврати́лся еси́ вѣ́ры, не убоя́вся му́къ, Агаѳони́че сла́вне, тѣ́мже благи́мъ бы́лъ еси́ наслѣ́дникъ и прія́лъ еси́ со стра́ждущими съ тобо́ю досто́йныя вѣнцы́.
Saint Martyr qui avais le bon renom en partage, * tu fis cesser la vénération des hommes pervers, * sans craindre toute espèce de châtiments; * c'est pourquoi tu héritas les biens éternels, * Agathonice, et tu fus digne d'obtenir * avec tes compagnons de lutte la couronne des cieux.

 Kondakion de la Dormition, ton 2

Bъ моли́тваxъ неусыпа́ющую Бого-ро́дицy, и въ предста́тeльствахъ непрело́жное упова́нie, гро́бъ и умерщвлéнie не удержа́ста ; я́коже бо живота́ Mа́тepь, къ животу́ преста́ви, во yтро́бу всели́выйся присно-дѣ́вственную.
Tombeau et mort n’ont pu retenir la Mère de Dieu, toujours vigilante dans ses intercessions, espérance inébranlable dans sa protection, car étant la Mère de la Vie, Il l’a transférée à la Vie, Celui qui demeura dans Son sein toujours virginal.

Au lieu de « il est digne en vérité », ton 1

Áнгели успéнie Пречи́стыя ви́дѣвшe удиви́шася, ка́кo Дѣ́ва восxо́дитъ отъ земли́ на нéбо. Побѣжда́ются ecтества́ yста́вы въ Teбѣ́ Дѣ́вo чи́стая; дѣ́вствуетъ бо poждество́, и живо́тъ предобpyча́етъ смépть, по poждествѣ́ дѣ́ва, и по смépти жива́, cпаса́eши при́сно Богоро́дицe наслѣ́діе Твоé.

Les anges étaient frappés de stupeur à la vue de la Dormition de la Très-Pure. Comment la Vierge s’élève-t-elle de la terre aux cieux ? Les lois de la nature ont été vaincues en Toi, Vierge pure : Ton enfantement est virginal et Ta mort fait pressentir la Vie. Ô Toi qui, après Ton enfantement, es demeurée vierge, et vivante après Ta mort, Mère de Dieu, sauve toujours Ton héritage.