Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire
lundi 31 octobre 2016
AIDE MIRACULEUSE DE SAINT AMBROISE D’OPTINA DE NOS JOURS (3)
"Père Ambroise est de retour. "
Ekaterina, Moscou
Père Ambroise m'a aidé cet été, mais bêtement, et par orgueil je n'ai pas accepté cette aide (je ne savais pas qu'elle venait de lui, je ne m'y attendais pas si vite, et je n'avais pas de cervelle, je dois l'avouer), et je m'en repens encore.
A cette époque, je venais de perdre mon emploi, et ils m'avaient mis à la porte d'une manière terrible et injustement en plus de cela, après avoir déjà passé ma période de probation et littéralement le jour avant que nous parlions d'augmenter mon salaire. Heureusement, j'avais la bénédiction de mon père spirituel pour travailler dans un endroit particulier, mais je retardais l'échéance -je me considérais comme n'étant pas prête "intellectuellement."
Puis les fêtes d'Eglise en juillet ont commencé l'une après l'autre, y compris le jour de saint Ambroise d'Optina. J'étais à l'église et j'ai demandé son aide pour le travail, étant donné que j'avais une bénédiction pour faire une chose pour laquelle je n'étais pas prête.
Tout à coup, ce soir-là j'ai vu dans mon courriel une lettre de mon conseiller pédagogique, alors j'avais manqué un appel de lui au téléphone. Il avait passé du temps à ma recherche, bien que généralement il ne m'écrive ou ne me téléphone pas. C'est moi qui la première le contacte. Il se trouve que l'entreprise où travaille son ami avait soudain besoin d'un journaliste-rédacteur pour leur site. Je considérais ce travail avec scepticisme, il me semblait qu'ils offraient très peu d'argent tout en exigeant beaucoup de travail. Et il y avait une période de probation de deux mois avec toutes sortes de tâches et d'exigences pour l'employé potentiel. D'ailleurs, en plus de tout cela, il y avait quelque chose que je ne savais pas.
Je fis la moue et je dis que c'était une sorte d'escroquerie. Bien plus tard, je compris que j'aurais dû sauter sur ce travail afin d'avoir quelque chose pour survivre au moins pendant les deux mois de la période de probation. Mon conseiller pédagogique se mit à rire: "Eh bien, apparemment, comme vous le savez, c'est seulement une question d'avoir peur de faire face." J'avais vraiment peur qu'ils me virent à nouveau après la période de probation. Je craignais de ne pas pouvoir supporter une autre humiliation semblable.
Je venais à peine de refuser (le délai était déjà dépassé), quand tout à coup je me suis souvenu que le matin, j'avais été à l'office et j'avais prié devant l'icône de saint Ambroise, j'avais vénéré ses reliques et l'avais supplié [d'intercéder] pendant l'office, en lui parlant de mes problèmes. Et quoi? Le lendemain, l'icône du Père Ambroise dans l'église avait disparu quelque part! Peut-être qu'ils l'avaient prise pour une restauration, ou emmenée dans une autre église pendant un certain temps...
Pendant tous ces mois (je ne fus pas en mesure de trouver du travail après un long temps de quatre mois entiers, et j'ai perdu la bénédiction aussi, après avoir traîné pour agir), peu importe combien je priais et priais et combien j'allais dans les monastères, rien ne marchait! Et tous ces mois, je compris que ce travail, que j'avais refusé, m'aurait gardé à flot pendant quelques mois, et que je n'aurais pas perdu autant d'argent et je n'aurais pas glissé dans la dette et d'autres circonstances difficiles.
Chaque fois que j'allais à l'église pendant tous ces mois, j'allais toujours à la châsse qui contenait une parcelle des reliques du Père Ambroise (nous avions un grand reliquaire avec de nombreuses petites reliques de divers saints, y compris les startsy d'Optina), demandant pardon et regardant avec tristesse dans le coin où son icône était d'habitude. Bien sûr, le Père Ambroise savait déjà il y a quelques mois ce qui m'arriverait dans un proche avenir, et comment je me comporterais. Il m'a aidé, et j'aurais dû accepter cette leçon-test!
En fin de compte, j'ai trouvé du travail seulement récemment. Ou plutôt, le Seigneur me l'a envoyé, de façon totalement inattendue. De plus, il est arrivé que je sois d'accord avec l'employeur au sujet du travail un vendredi, et le dimanche suivant, comme d'habitude, je suis allé à l'office de la Résurrection et tout à coup, à la fin du service, j'ai vu un servant d'autel portant l'icône de Vénérable Ambroise, et il la plaça sur un certain support en bois (je ne sais pas comment appeler cela correctement) qui avait été vide pendant tout ce temps.
Je vis que Père Ambroise était revenu! Je me précipitai très vite vers lui, pour demander pardon. Je dois dire que pendant ces mois, où son icône avait disparu, j'ai grandi en quelque sorte en particulier près de batiouchka à travers mes sentiments et inquiétudes coupables... Il est devenu un saint très proche de moi, et cette icône que j'ai attendue si longtemps, m'est devenue très chère. Je ne doute pas de son aide très, très prompte!
Père Ambroise, prie Dieu pour nous!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
dimanche 30 octobre 2016
AIDE MIRACULEUSE DE SAINT AMBROISE D’OPTINA DE NOS JOURS (2)
"Allons prier à Optina. Ils nous attendent."
Natalia
Kiselyova, Moscou
Deux
semaines…! Pendant deux semaines, je ne cessais d’entendre autour de moi le mot
"Optina" des amis et parents. Je dois dire que j’ai vraiment beaucoup
d'amis orthodoxes qui aiment visiter Optina Pustyn ["Le désert
d’Optina"]. Le comble, ce fut quand mon ami m'appela la nuit et demanda:
"Et qu’est-ce qui est arrivé à Optina ?" à moitié endormie, je
ne comprenais pas, "ce qui était arrivé à Optina," et j’ai demandé:
"Et qu’est-ce qui pourrait arriver ?"
Le
lendemain, on m'a donné un livre, encore une fois à propos d’Optina.
Je
suis allé dans ce bel endroit une fois. Ce fut un voyage merveilleux,
inoubliable! Je garderai le souvenir de celui-ci dans mon cœur et mon esprit, pour
toujours, me semble-t-il. A Optina Pustyn c’était comme si le temps était
arrêté pour moi, et je me sentais dans l'éternité. Mais c'est une autre histoire... et
une longue histoire!
Et
maintenant tout autour de moi, j'entendais parler d’Optina presque tous les
jours, et cela ne me semblait pas sans raison.
Dans
notre église, nous avons une icône des vénérables startsy, et un sanctuaire avec
leurs reliques, et il n'y a pas longtemps notre église était un métochion [dépendance] d'Optina Pustyn. Je suis allée vers l'icône du vénérable Ambroise et des startsy
d’Optina, et j’ai commencé à demander dans ma prière: "Pourquoi est-ce que tout
le monde parle d’Optina tout autour de moi? Peut-être que je suis censée y
aller? Si oui, alors s'il vous plaît organisez ce voyage pour moi! "
Ce
soir-là, le téléphone sonna dans mon appartement. "Ma chère Natalia" –c’était
un bon ami, un ami de la famille-. "Un organisme a commandé plusieurs
voitures pour nous demain, et nous avons réservé à Optina Pustyn. Je t’attendrai
dans la matinée; nous irons à Optina pour la prière et pour un temps de piété.
Ils nous attendent."
De
surprise, je ne pus prononcer un mot pendant quelques minutes.
Ils
m’ont entendu! Avec quelle vitesse ils ont exaucé ma prière! En vérité, ce que
nous demandons peut devenir réalité! Et nous devrions être prêts " revêtus
de l’armure complète" pour le recevoir.
Avec
quelle rapidité saint Ambroise et les startsy d’Optina ont -extraordinairement
et étonnamment- exaucé ma prière et m’ont dirigé vers eux!
Saint
Ambroise et tous les startsy d’Optina, priez Dieu pour nous!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Jean Racine: Plaintes d'un chrétien sur les contrariétés qu'il éprouve au-dedans de lui-même.
+
Mon Dieu! quelle guerre cruelle!
Je trouve deux hommes en moi:
L'un veut que, plein d'amour pour Toi,
Mon coeur Te soit toujours fidèle;
L'autre, à Tes volontés rebelle,
Me révolte contre Ta loi.
L'un, tout esprit et tout céleste,
Veut qu'au ciel sans cesse attaché,
Et des biens éternels touché,
Je compte pour rien tout le reste;
Et l'autre, par son poids funeste,
Me tient vers la terre penché.
Hélas! en guerre avec moi-même,
Où pourrai-je trouver la paix?
Je veux, et n'accomplis jamais.
Je veux; mais, ô misère extrême!
Je ne fais pas le bien que j'aime,
Et je fais le mal que je hais.
Ô Grâce, ô rayon salutaire!
Viens me mettre avec moi d'accord,
Et, domptant par un doux effort
Cet homme qui T'est si contraire,
Fais Ton esclave volontaire
De cet esclave de la mort.
*
FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX
17/30 octobre
19ème
dimanche après la Pentecôte
Saint Osée, prophète; saint André de Crète,
moine, martyr (767) ; saints Côme et Damien, anargyres, martyrs en Arabie avec
leurs frères saints Léonce, Anthime et Eutrope (vers 303) ; transfert des
reliques de saint Lazare, l'ami du Christ, de Chypre à Constantinople (898) ;
saint Joseph, catholicos de Géorgie (1770) ; saints néo-martyrs de
Russie : Néophyte еt Anatole prêtres, saints martyrs Jacinthe et Calliste,
moines, (1918), et Alexandre, archevêque de Semipalatinsk (1937).
Lectures : II Cor. XI, 31 – XII, 9. Lc. VIII, 5–15
VIE DU
Saint PROPHÈTE OSÉE[1]
L
|
e saint prophète Osée, fils de
Béeri, était de la tribu d’Isachar. Il vécut sous le règne de Jéroboam, fils de
Joas, et de ses successeurs, rois du royaume schismatique d’Israël (ou de
Samarie, vers 734 av. J.-C.). Comme d’autres prophètes, Osée ne fut pas
seulement par ses paroles l’interprète des messages de Dieu à son peuple, mais
c’est par sa vie même qu’il révéla les mystères du dessein de Dieu. Le Seigneur
lui commanda en effet d’épouser une femme se livrant à la prostitution, qui lui
serait infidèle comme le peuple d’Israël était infidèle à la divine Alliance en
se livrant aux cultes idolâtres. En des accents déchirants, Osée exprime dans
sa prophétie l’amour déçu du Seigneur et les menaces des terribles châtiments
qui attendent le peuple adultère : l’invasion étrangère et l’exil.
Cependant Dieu ne châtie que pour sauver, il aime trop le peuple qu’il s’est
choisi pour donner cours à toute l’ardeur
de sa colère (Os 11, 9).
Dieu conduira à nouveau son peuple dans le désert (c’est-à-dire l’exil) comme
au temps de la sortie d’Égypte (Os 2,16),
afin de le séduire et de parler à son
cœur, et pour que, dans le repentir et les larmes, l’épouse retourne pour
toujours vers son divin Époux et jouisse éternellement de sa paix, de sa
tendresse et de son amour. Alors Dieu dira à l’Église : « Tu es mon peuple », et elle
répondra : « Mon
Dieu ! » (Os
2, 20sv). Cette réconciliation de Dieu avec son peuple ne sera vraiment
réalisée que lorsque le Christ viendra, comme l’atteste Osée, libérer les
hommes du pouvoir de la mort et lorsque l’on pourra s’écrier dans la lumière du
matin de Pâques : « La mort a
été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire? Où est-il, ô
mort, ton aiguillon ? »
(Os 13, 14 et 1 Cor 15, 55). Ayant accompli
la mission que Dieu lui avait confiée, Osée s’endormit en paix et fut enterré
dans la terre de ses pères. Il ressemblait, dit-on, à Joachim, le père de la
Mère de Dieu, et plus encore à Joseph, son mari selon la Loi.
Tropaire du dimanche, 2ème ton
Егда́
снизше́лъ ecи́ къ сме́рти, Животе́ безсме́ртный, тогда́ áдъ умертви́лъ ecи́
блиста́ніемъ Божества́ : eгда́ же и yме́ршыя отъ преиспо́дныxъ
воскреси́лъ ecи́, вся́ си́лы небе́сныя взыва́ху : Жизнода́вче Xpисте́
Бо́́́же на́шъ, сла́ва Teбѣ́.
|
Lorsque Tu
descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par
l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures
souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « Ô
Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloire à Toi ! »
|
Tropaire de saint André
de Crète, ton 4
По́стнически
предподвиза́вся на горѣ́, у́мная враго́въ ополче́нія всеору́жіемъ Креста́
погуби́лъ еси́, всеблаже́нне. Па́ки же ко страда́льчеству му́жески обле́клся
еси́, уби́въ Копрони́ма мече́мъ вѣ́ры, и обои́хъ ра́ди вѣнча́лся еси́ отъ
Бо́га, преподобному́чениче Андре́е, приснопа́мятне.
|
T'exerçant dans la montagne aux combats ascétiques,
tu brisas l'assaut des ennemis spirituels avec l'armure de la Croix; de même
sur le stade tu luttas vaillamment pour abattre l'empereur copronyme grâce au
glaive de la foi; pour l'un et l'autre de ces exploits tu fus couronné par
Dieu doublement, bienheureux André, saint moine et martyr.
|
Kondakion
de saint André de Crète, ton 8
Му́жества тезоимени́тому благодаре́ніе, я́ко
благоче́стія тайноглаго́льнику, похва́льная воззове́мъ отъ любве́ тебѣ́,
богоблаже́нне, но́ я́ко имѣ́я дерзнове́ніе ко Го́споду, отъ вся́кихъ лю́тыхъ
ны́ спаси́, да пое́мъ: ра́дуйся, о́тче приснопа́мятне.
|
Éponyme du courage, nous t’adressons notre gratitude
et notre louange, par amour pour
toi, comme au mystagogue de la piété, ô bienheureux en Dieu, mais puisque tu
as la liberté auprès du Seigneur, délivre-nous de tout malheur, afin que nous
chantions : réjouis-toi Père d’éternelle mémoire.
|
Autre kondakion
de saint André de Crète, ton 3
Пра́зднуетъ дне́сь Ца́рствующій гра́дъ
пра́здникъ пресвѣ́тлый свѣтоно́сныя Твоея́ па́мяти, вся́кій призыва́я гра́дъ
и страну́, ра́дуется бо, я́ко имѣ́я сокро́вище ве́ліе, многострада́льное
твое́ тѣ́ло, Андре́е му́чениче, Правосла́вія свѣти́льниче.
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En ce jour la cité reine fête brillamment ta mémoire
porteuse de clarté; elle invite à l'allégresse toute ville et tout pays, car
ton corps aux multiples combats, elle jubile de le posséder comme un immense
trésor, saint martyr André, luminaire de l'orthodoxie.
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Kondakion du dimanche, ton 2
Воскре́слъ ecи́ отъ гро́ба, всеси́льне Спа́се, и áдъ ви́дѣвъ чу́до, yжасе́ся, и ме́ртвiи воста́ша : тва́рь же ви́дящи сра́дуется Тебѣ́, и Ада́мъ свесели́тся, и мípъ, Спа́се мо́й, воспѣва́етъ Tя́ при́сно.
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Sauveur Tout-Puissant, Tu es
ressuscité du Tombeau : l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur et
les morts ressuscitent. A cette vue, la création se réjouit avec Toi; Adam
partage l’allégresse, et le monde, ô mon Sauveur, ne cesse de Te louer !
|
HOMÉLIE DE ST JEAN
CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR
Donc, dit l’apôtre, après avoir
entendu de telles paroles, « je prendrai plaisir à me glorifier de mes
faiblesses ». Il veut prévenir le découragement des fidèles; les
faux apôtres fondaient leur gloire sur des titres tout opposés ; les vrais
apôtres étaient en proie aux persécutions; Paul tient à montrer que ces
persécutions mêmes rehaussent sa gloire, ne servent qu'à rendre plus éclatante
la puissance de Dieu, et qu'il fait bien de se glorifier de ce qui arrive.
Voilà pourquoi il dit : « Je prendrai donc plaisir à me glorifier ». Ce n'est
pas avec chagrin que j'ai fait l'énumération que vous avez entendue, ni que je
vous ai dit : « J'ai ressenti un aiguillon », mais avec fierté, mais avec un
sentiment de ma force qui grandit. Aussi ajoute-t-il : « Afin que la puissance de
Jésus-Christ habite en moi ». Il y a ici une pensée nouvelle, qui n'est
qu'indiquée à mots couverts, c'est que, plus les épreuves devenaient
rigoureuses, plus la grâce acquérait d'intensité et de persistance : « Et ainsi
je me complais dans toutes mes faiblesses ». Quelles faiblesses, dites-moi? «
Dans les outrages, dans les persécutions, dans les nécessités, dans les
angoisses ». Voyez-vous comme ici l'explication est des plus claires? Dans ces
diverses espèces de faiblesses, il ne parle ni de fièvres, ni d'autre mal
périodique de ce genre, ni de toute autre maladie du corps, mais d'outrages, de
persécutions, d'angoisses. Comprenez-vous ce qu'il montre de sagesse ? Il
désirait d'être affranchi de ses tribulations; mais du moment que Dieu lui a
dit que cette délivrance ne doit pas avoir lieu, non-seulement il ne se
décourage pas en n'obtenant pas l'effet de sa prière, mais il se réjouit. De
là, cette parole : « Je me complais », c'est-à-dire, je me réjouis d'être, je
désire d'être outragé, persécuté, dans les angoisses, pour Jésus-Christ. Et ex
tenant ce langage, il rabaissait les orgueilleux, et il relevait les courages,
il empêchait les fidèles de rougir à la pensée de ses souffrances. Ces choses
suffisent pour nous rendre les plus illustres de tous les hommes. Il ajoute
ensuite une autre explication encore de sa joie : « Car lorsque je suis faible,
c'est alors que je suis puissant ». Qu'avez-vous à vous étonner que la
puissance de Dieu se révèle alors ? C'est alors que je suis puissant, moi aussi
; c'est alors surtout que la grâce vient en moi. À mesure que ses souffrances abondent, pour nous abonde la
consolation. Où est l'affliction, là se rencontre la consolation ; où est la
consolation, là est la grâce. C'est quand il était en prison, qu'il faisait ces
œuvres admirables ; c'est quand il essuyait
des naufrages, quand il était transporté sur une terre barbare, c'est alors
surtout que sa gloire éclatait. Quand il entrait, chargé de fers, au tribunal,
c'est alors qu'il triomphait du juge même. L'Ancien Testament nous montre des
faits du même genre; les épreuves montraient dans sa fleur la vertu des justes;
ainsi les trois jeunes hommes, ainsi Daniel, et Moïse, et Joseph, ainsi tous
ont vu briller leur gloire, ont mérité d'insignes couronnes. Ce qui purifie l’âme,
c'est l'affliction qui lui vient de Dieu ; c'est alors qu'elle en reçoit plus
d'assistance ; comme elle a besoin de plus de secours, elle obtient plus de
grâces. Même avant de jouir de la récompense que Dieu lui tient en réserve,
elle recueille déjà de grands biens pour fruit de sa sagesse. Car l'affliction
déracine l'orgueil, fait disparaître la lâcheté de l'indolence, elle répand sur
vous l'huile de la patience; elle met à découvert la bassesse, des choses
humaines, c'est une grande leçon de sagesse, Toutes les passions lui cèdent, la
jalousie, l'envie, les désirs déréglés, le faste de la puissance, la cupidité,
la luxure, la vanité, l'orgueil, la colère, toute la cohorte des maladies dé ce
genre. Voulez-vous considérer dans la réalité de la vie, les hommes en
particulier, les peuples dans leur ensemble, je pourrai vous les montrer dans
l'affliction, vous les montrer au sein du repos, et vous faire comprendre tout
le profit de l'une, toute la lâcheté qui provient de l'autre.
Quand les Hébreux étaient dans le
malheur, quand on les poursuivait, ils gémissaient alors, ils invoquaient Dieu,
ils obtenaient d'en-haut un puissant secours; au contraire, quand ils s'engraissaient de leur
prospérité, ils regimbaient. Les Ninivites, de leur côté, ne profitèrent de
leur félicité que, pour irriter Dieu, qui dut menacer de détruire leur ville
jusque dans ses fondements; une fois humiliés par la prédication de Jonas, ils
montrèrent une parfaite sagesse. Voulez-vous considérer un homme en
particulier, voyez Salomon. Quand il était dans les inquiétudes et dans le
trouble que lui inspirait le gouvernement de son peuple, il mérita d'avoir une
sublime vision; mais, dès qu'il se fut livré aux délices, il plongea jusqu'au
fond dans l'abîme de la corruption. Et son père? Quand mérita-t-il l'admiration
et la gloire? N'est-ce pas quand il fut dans l'adversité? Absalon, maintenant,
ne pratiqua-t-il pas la sagesse, tant qu'il mena la vie d'un fugitif; mais, à
son retour, ne se montra-t-il pas un tyran et un parricide? Et Job? Sa vertu
brilla au sein de la tranquillité, mais elle partit plus brillante encore après
son affliction.
Mais à quoi bon ces vieilles
histoires des temps anciens? Il suffit de considérer ce qui se passe
aujourd'hui chez nous, pour comprendre tout le profit de l'affliction.
Aujourd'hui, nous jouissons de la paix, et nous sommes tombés, nous
languissons, nous avons rempli l'Église de mille maux; quand nous étions
tourmentés, nous avions plus de sagesse, plus de dignité, plus de zèle, plus
d'ardeur, pour rechercher les pieuses réunions, pour entendre la parole. Ce que
le feu est pour l'or, l'affliction l'est pour l'âme; elle en fait disparaître
les souillures, elle lui rend sa pureté, elle rehausse l'éclat de sa gloire.
L'affliction mène au royaume du ciel; la prospérité tranquille, à la géhenne.
C'est ce qui fait que l'une est la voie étroite ; l'autre, la voie large. De
là, ce que disait le Christ lui-même : « Dans le monde, vous aurez l'affliction
» (Jean, XVI, 33), nous annonçant par là un grand bien. C'est pourquoi, si vous
êtes un disciple, cheminez par la voie étroite de l'affliction; ne vous
attristez pas, ne vous laissez point abattre. Si vous ne consentez pas à cette
affliction, il vous en faudra subir une autre dont vous ne retirerez aucun
profit. L'envie, l'amour des richesses, le feu de la fornication, la vaine
gloire, toutes les autres passions perverses, tourmentent et affligent l'âme;
non moins que la douleur et les larmes. Si vous ne voyez ni les larmes ni les
chagrins du méchant, c'est la honte qui le retient, ou l'engourdissement de son
mal ; pénétrez dans son âme, vous y verrez régner la tempête. Donc, puisque
quelle que soit la voie que l'on suive, l'affliction est inévitable, pourquoi
ne pas, embrasser de préférence le genre de vie où l'affliction mérite
d'innombrables couronnes ? Aussi, c'est par la voie étroite des afflictions que
Dieu a conduit ses saints. Il procurait ainsi leur bien, et en même temps celui
des autres, de peur qu'ils ne conçussent d'eux une idée trop haute.
samedi 29 octobre 2016
AIDE MIRACULEUSE DE SAINT AMBROISE D’OPTINA DE NOS JOURS (1)
Histoires
venant du courrier à l'éditeur du site Pravoslavie.ru
"Tout
a commencé avec la gorge, et le nez qui coule."
Igor
K.
Je
suis tombé malade avec un mauvais rhume. Comme d'habitude, tout a commencé avec
ma gorge et le nez qui coule. Ensuite, le virus a commencé à descendre aux
bronches et à la poitrine, ce qui provoque une toux humide. Habituellement,
dans une telle situation une semaine ou deux de repos au lit est prescrit. Il s’est
avéré que j'avais sous la main, de l’huile bénie sur les reliques du Père Ambroise.
C’était un cadeau d'un moine, novice du monastère de Kazan, après son
pèlerinage à Optina.
Je
lus la règle de prière du soir et je priai le Père Ambrose et j’oignis d'huile
sur ma gorge et ma poitrine qui me faisaient mal.
Au
matin, je ne ressentis pas la moindre gêne!
Gloire
à Dieu pour ses saints! Vénérable Père Ambroise, prie Dieu pour nous!
* *
*
«Mes
collègues me détestaient."
P.
B. Anna
Il y
a quelques années, en Janvier 2007, je fus frappée par une série de problèmes au
travail. A cette époque, je travaillais avec une jeune et jolie équipe: la
personne la plus âgée dans notre département avait 37 ans, le reste (des femmes
seulement) n’avait pas encore 30 ans.
L'une
de ces jeunes filles concocta quelques potins sur moi, que tout le monde crut.
Ils m’accusaient derrière mon dos de certains terribles péchés de cafarder et
calomnier comme si j’allais vers le patron et lui faisait rapport de qui faisait
quoi, ou plutôt comme si je lui disais que tout le monde était paresseux. Je n’ai
jamais eu tous les détails de la rumeur, mais tous mes collègues ensemble
acceptèrent de me haïr.
Je
peux ressentir cette ancienne blessure même maintenant, après tant d'années! Je
ne comprenais pas ce qui causait ce silence, ce mépris glacial, mais quand je l'ai
découvert, j'étais en état de choc! J'ai essayé d'expliquer quelque chose et de
prouver que j'étais innocente, mais ils ne m’ont même pas écoutée. Ils m’ont
juste ignorée - boycottée. Je pleurais à la maison le matin, ne voulant pas aller
au travail. Je n'avais qu'un seul désir: partir! Mais je ne pouvais pas partir,
pour des raisons matérielles.
Et
donc, en désespoir de cause total, je suis allée à l'église pour me consoler.
C’était l'église de l'Ascension, rue Bolshaya Nikitskaya, non loin de mon
travail à ce moment-là. Je suis allée à l'intérieur. Il n'y avait pas de
service. Je priai, j’allumai des cierges et j’ai jeté un œil sur les livres
vendus. J'ai acheté l'un d'eux. C’était un livre de poche de saint Ambroise
d'Optina: La vie, La Science du Salut,
Alphabet Spirituel. Je dois dire que, à ce moment-là, je ne savais pas
grand-chose de Batiouchka Ambroise. Je ne sais pas pourquoi j'ai acheté le
livre.
Mais
quand je commençai à le lire, je perçus chaque parole de plusieurs des dits du
staretz Ambroise comme si elle m’était adressée personnellement, et concernaient
ma situation. Je ne peux même pas décrire combien j’ai commencé à me sentir
légère et bien. Peu à peu je me suis calmée. Chaque jour, je lisais ce livre, contactant
mentalement Père Ambroise. Et qu’est-il arrivé? Peu à peu, cette situation, qui
me déprimait tant, disparut, et mes collègues s’excusèrent même!
Mais
même avant cela, je ne m’en souciais plus : j’avais une telle paix de l'âme!
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
vendredi 28 octobre 2016
Vladimir MOSS: LES ÉTOILES ET LES CATASTROPHES TERRESTRES
C'est une croyance commune parmi les peuples païens qu'il existe un lien étroit entre les événements dans les cieux et les événements sur terre. Les étoiles sont considérées comme des dieux qui amènent les gens à agir de certaines façons et à faire l'expérience de certains résultats, bons ou mauvais. Ceci est, bien sûr, la fausse religion de l'astrologie, à laquelle croient tant de gens modernes, même de soi-disant chrétiens. Cela va probablement aussi loin que Nemrod, dont on pense qu'il a pratiqué l'astrologie au sommet de la Tour de Babel. Cependant, comme Nemrod essayait de se rapprocher et d'être plus proche des objets de son culte dans les cieux, nous lisons que Dieu a regardé du haut des cieux et a détruit la Tour...
Un substitut moderne de l'astrologie est l'astronomie. Bien sûr, les astronomes modernes contesteraient vivement un tel jugement, insistant sur le fait que, bien que l'astrologie soit pure superstition sans fondement dans la réalité, leurs recherches et investigations de plus en plus profondes dans les galaxies sont des entreprises totalement rationnelles qui produisent une connaissance réelle. Je suis perplexe... Quiconque a été témoin de l'obsession particulière des astronomes et des cosmologistes pour leur science, ou bien a vu les effusions extatiques de l'émotion qui accompagnaient, par exemple, l'atterrissage réussi d'une sonde spatiale sur une comète gelée, il y a quelques mois par des scientifiques de l'Agence spatiale européenne, pourrait être pardonné s'il pensait qu'il y a peut-être plus d'émotion, et moins de pure raison, impliquée dans ces recherches que cela n'apparaît au premier abord...
Quoi qu'il en soit, il ne fait aucun doute que les événements dans les cieux peuvent symboliser des événements sur la terre, même s'ils n'en sont pas la cause. Cela fut la croyance de plusieurs générations de chrétiens orthodoxes. Par exemple, le soleil symbolise le Christ, le Soleil de justice. Et la lune symbolise l'Eglise, qui emprunte sa lumière au soleil et croît et décroît en fonction de ses succès sur la terre. Les étoiles symbolisent les évêques ou les églises (Cf. Apocalypse 12,4).
En outre, il semblerait que les grands événements de l'histoire de l'Église furent souvent préfigurés par des événements inhabituels dans le ciel. Ainsi, l'événement marquant du Grand Schisme a été annoncé dans le ciel par une énorme explosion. "Les astronomes arabes et chinois ont enregistré l'apparition de la Supernova brillante du Crabe en [Juillet] 1054. Aux rayons X et gamma en énergies supérieures à 30 keV [électronvolt], le Crabe est généralement la plus forte source persistante dans le ciel aujourd'hui." [1] Encore une fois , en 1066, quand les armées étaient assemblées en France pour envahir l'Angleterre orthodoxe, la comète de Halley a jailli comme un éclair à travers le ciel. Encore une fois, en Juillet 1927, lorsque le métropolite Serge a signé sa déclaration pro-soviétique notoire qui suscita le plus grand schisme dans l'Eglise orthodoxe depuis 1054, un séisme majeur a eu lieu à Jérusalem. Et maintenant, les astronomes du monde entier sont très en émoi à cause d'un événement extraordinaire...
Récemment [2], un programme de BBC4 a d'abord résumé ce qui est connu sur les trous noirs, ces objets terrifiants d'une énorme gravité où les lois de la physique cessent de fonctionner et qui ne permettent pas à la matière ou la lumière de leur échapper une fois qu'elles ont franchi "l'horizon des événements" [Cf, https://fr.wikipedia.org/wiki/Horizon_(trou_noir)] de ce trou noir. Ensuite, il a continué à rapporter un événement extraordinaire qui doit avoir lieu à l'été 2017, un nuage de gaz, ou peut-être une étoile de forme inhabituelle, doit traverser l'horizon des événements du trou noir au centre de notre propre galaxie, la Voie lactée - et cet événement sera visible à l'aide de nouveaux télescopes spéciaux. Les scientifiques ne savent pas exactement ce qui va arriver à ce stade, mais une hypothèse est que juste avant de disparaître dans l'obscurité impénétrable et irréversible au milieu du trou noir, l'étoile errante éclatera et produira une lumière extrêmement brillante.
Passons maintenant à la Sainte Ecriture: Ce sont des écueils dans vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant eux-mêmes. Ce sont des nuées sans eau, poussées par les vents; des arbres d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; des vagues furieuses de la mer, rejetant l'écume de leurs impuretés; des astres errants, auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité." (Jude 1:12-13)
Il n'y a guère de langage plus puissant et plus effrayant dans l'ensemble dans la Sainte Ecriture. Les méchants sont comparés là aux étoiles errantes qui sont englouties dans une sorte de trou noir éternel - évidemment, un symbole de l'enfer. De même, le nuage de gaz ou l'étoile plusieurs fois la taille de notre terre qui est sur le point d'être engloutie dans un trou noir physique pourrait être un symbole de la destruction de notre civilisation mauvaise, processus qui va commencer dans environ neuf mois?
Ceci est bien sûr de la spéculation. Et pourtant, cela ne peut pas être une «simple» spéculation. Il y a des motifs sérieux de croire qu'une guerre nucléaire entre l'Est et l'Ouest est plus proche aujourd'hui qu'à tout autre moment depuis la crise de Cuba de 1962.
De plus, la crise actuelle sans précédent dans la foi et la morale des deux côtés du rideau de fer qui émerge à nouveau rapidement, doit sûrement amener la juste punition de Dieu, comme beaucoup des prophéties le suggèrent. Si c'est le cas, alors nous pouvons être reconnaissants à Dieu qu''Il nous ait fourni un avertissement du ciel...
De plus, la crise actuelle sans précédent dans la foi et la morale des deux côtés du rideau de fer qui émerge à nouveau rapidement, doit sûrement amener la juste punition de Dieu, comme beaucoup des prophéties le suggèrent. Si c'est le cas, alors nous pouvons être reconnaissants à Dieu qu''Il nous ait fourni un avertissement du ciel...
14/27 octobre 2016, 950e anniversaire de la bataille de Hastings, où l'autocratie orthodoxe anglaise fut détruite.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
1) Dr. Jerjis Alajaji, communication personnelle, 22 marcs 2010.
2) 25 octobre 2016
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