samedi 11 octobre 2014

Une journée dans la vie de Matouchka Théodosie

Cette série de photographies intitulée " Une journée dans la vie de Matouchka Théodosie" a reçu le premier prix de la rubrique Histoire de l'Eglise au Festival "Foi et Parole."

Elle est l'œuvre du photographe bien connu Oleg Tchelyabinsk, membre de l'Union des Artistes Photographes de Russie.

«Один день из жизни матушки Феодосии»


A Day in the Life of Matushka Theodosia (Photos)

Matouchka Théodosie est une moniale qui, avec la bénédiction  du Métropolite Théophane de Tchélyabinsk et Zlatoust, est allée restaurer deux vieilles églises à Boulzi et Svoboda.

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Version française C.L.-G.
source:









vendredi 10 octobre 2014

sur Orthodoxie.com

Rapport du métropolite de Messinia Chrysostome (Église orthodoxe de Grèce) au sujet de la préparation du saint et grand concile de l’orthodoxie


Rapport du métropolite de Messinia Chrysostome (Église orthodoxe de Grèce) au sujet de la préparation du saint et grand concile de l’orthodoxie

Au cours de la séance du 8 octobre du Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Grèce, conformément à l’ordre du jour, le métropolite de Messinia Chrysostome, qui représentait ladite Église lors de la conférence préconciliaire à Chambésy, a présenté un exposé intitulé « Information au sujet du futur saint et grand concile qui se réunira en 2016 ». 
Entre autres, le métropolite a mentionné que pour l’Église orthodoxe le dialogue a toujours été et restera un élément essentiel et inaliénable, tant de sa mission sotériologique que de sa responsabilité pastorale, raison pour laquelle elle confesse et proclame inébranlablement qu’elle constitue la continuité authentique de l’Église Une, Sainte, Catholique et l’arche du salut pour ceux qui sont prêts et ceux qui sont éloignés. Par le saint et grand concile de l’Église catholique orthodoxe qui se réunira la semaine de la Pentecôte 2016, l’unité de l’Église orthodoxe sera affirmée et exprimée de façon panorthodoxe. 
Cette unité, à souligné le métropolite, ne sera pas exprimée par l’abolition et l’inactivation du caractère local des Églises orthodoxes et la recherche de solutions de compromis, mais par un processus de résolution à l’unanimité des problèmes qui ont influencé et influencent de façon destructrice la manifestation de l’Église orthodoxe comme un seul corps, et font vaciller la possibilité d’expression de la conscience conciliaire commune des Églises orthodoxes locales entre elles et dans l’unité. Relativement au dialogue théologique dans le cadre du Conseil oecuménique des Églises, la nécessité a été soulignée d’éviter toute forme de prière commune et de déterminer le mode de participation des membres orthodoxes dans les organes de prises de décision. Au demeurant, aucun texte du COE n’a été signé ou adopté par l’Église de Grèce. 
Le métropolite a abordé également le dialogue avec les différentes confessions. Il a mentionné que les perspectives du dialogue théologique avec les anglicans s’étaient affaiblies, que l’évaluation du dialogue avec les Vieux-catholiques avait été interrompue, que le dialogue avec les anciennes Églises orientales anti-chalcédoniennes comportait une évaluation critique en cours des questions pastorales et liturgiques, que le dialogue avec les Catholiques-romains était assombri tant par le prosélytisme des uniates que par la difficulté de compréhension concernant le fonctionnement et l’application de la primauté dans le cadre du Synode et des structures ecclésiales, tandis que les perspectives des dialogues avec les luthériens et les réformés ont reculé en raison de l’ordination des femmes. 
Terminant son exposé, le métropolite de Messinia Chrysostome a dit : « Sur la base de tout ce qui précède, il se confirme que le cheminement vers l’achèvement de la préparation en vue de la convocation du saint et grand concile de l’Église catholique orthodoxe est un événement qui marquera et confirmera la conscience de soi de l’Église orthodoxe comme l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique, fondée sur la foi commune, telle que celle-ci a été préservée et définie dans la sainte Écriture et la tradition liturgique, canonique, conciliaire et patristique, et exprimera l’unité de celle-ci au sujet de questions qui ont parfois perturbé l’expression de ladite unité, et elle se décidera unanimement sur des problèmes brûlants qui préoccupent aujourd’hui toute l’humanité. Le futur saint et grand concile de l’Église catholique orthodoxe qui se réunira constitue un événement historique pour la vie de l’Église orthodoxe. En même temps, cependant, il devra confirmer qu’il sera un concile réellement orthodoxe et non « un rassemblement de préposés ecclésiastiques » de l’orthodoxie, coupés de la vie réelle et des problèmes de l’Église orthodoxe et de son plérôme ».

jeudi 9 octobre 2014

Les gens de Koursk disent adieu à l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu de Koursk



6 octobre 2014

Le 4 octobre 2014, Son Eminence le Métropolite Germain de Koursk et Rylsk, Son Eminence l'Archevêque Mark de Berlin et d'Allemagne, Son Excellence l'évêque Benjamin de Jeleznogorsk et Lgovsk et Son Excellence l'évêque Païssi de Chtchigrovsk et Mantourovsk célébrèrent la Divine Liturgie et  un moleben à la cathédrale de La Génitrice de Dieu du Signe de Koursk devant l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu "du Signe"  de la Racine de Koursk. 

Cette grande et sainte icône de la terre de Koursk a été dans la métropole de Koursk du 23 Septembre au 4 Octobre. 

Pendant son séjour à Koursk, plus de 100.000 personnes ont pu vénérer l'icône, recevoir force spirituelle et consolation, y compris les personnes de la région de Koursk et les pèlerins en provenance d'autres régions de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie. La Cathédrale du Signe était ouverte 24 heures sur 24 afin que les gens puissent vénérer l'icône, tandis que les prêtres faisaient sans discontinuer des molebens et des acathistes.

Malgré l'heure matinale, de nombreux habitants de Koursk sont venus dire adieu à l'icône. Les fonctionnaires de la région et l'administration de la ville, dirigée par le gouverneur Alexandre Mikhailov et le chef de l'administration de Koursk, Nikolaï Ovtcharov également. 

L'évêque en poste de la métropolie de Koursk a exprimé une vive reconnaissance, que la visite de l'icône ait été étendue afin de permettre à plus de gens d'avoir la possibilité de prier devant elle, et à celle-ci de visiter les centres médicaux, y compris un centre périnatal, une clinique oncologique, un hôpital pour les enfants, ce qui a donné une grande consolation à de nombreux patients. 

Les habitants de Koursk espèrent que l'icône viendra de nouveau sur la terre où elle a été trouvée. La Reine du Ciel, par ses visites sous la forme de cette icône, apporte une grande joie et aide les fidèles à surmonter les obstacles et les peines quotidiennes. 

Le métropolite Germain a ensuite béni toutes les personnes présentes avec l'icône miraculeuse sur le narthex de la cathédrale, et puis l'icône s'en est allée, laissant derrière elle l'espoir d'une autre visite l'année prochaine. 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Le site de l'ERHF

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Icône de Koursk à la Cathédrale de Vevey
SUISSE

L’icône Kourskaya Korenaya 
(Icône de la Très Sainte Mère de Dieu de la racine de Koursk )

L’icône de la Mère de Dieu de Koursk est également connue en tant que "Znamenie" (signe), [Les Paroles du prophète Isaïe (Is. 7, 14) servent de base à la composition iconographique des icônes de ce type, le signe étant que LA VIERGE ENFANTERA]. 

L’icône a été trouvée le 8 septembre 1295, par un homme de la ville de Rylsk, près d’un grand chêne sur la rive du fleuve Touskara. Tandis qu’il prenait l’icône, un petit courant d’eau a commencé à couler de dessous les racines du chêne: l’homme qui a trouvé cette icône et ses compagnons construisirent une chapelle en bois (Tchasovnia, en Russe, de «tchasy « (les heures canoniques): c’était un petit bâtiment sans autel, non consacré, normalement utilisé sans clergé, pour des offices de lecture qui ne requièrent pas de prêtre, tel que des heures, ou prières, ou des lectures d’hymnes acathistes etc.). 

Maintenant à ce même endroit est érigée la Cathédrale de la Nativité de La Mère de Dieu, dans l’ Ermitage masculin de Korennoi. Comme la nouvelle de l’invention ( découverte) d’une icône était parvenue jusques au prince Basile Chemyaka, il a commandé que l’icône soit apportée à Rylsk. Le Peuple a accueilli l’icône avec grand honneur, mais le prince lui-même n’était pas présent et il a été frappé de cécité soudaine. Pendant qu’il pleurait à cause de son manque de foi, et priait la Mère de Dieu, il a été miraculeusement guéri, et a ordonné qu’une cathédrale soit construite construite dans Rylsk, aussi à la mémoire de la Nativité de La Mère de Dieu. L’icône a été placée là et prince Basile a établi sa commémoration au 8 septembre. Néanmoins, plusieurs fois l’icône est mystérieusement retournée à la chapelle initiale à l’endroit de sa découverte et on a finalement décidé de la laisser là. On a enregistré beaucoup de guérisons qui se sont produites quand les malades priaient la Theotokos en ce lieu.

En 1485 une bande des tartares a attaqué la région, et a essayé de brûler la chapelle ainsi que l’Ermitage. La chapelle semblait résister au feu et les tartares ont suspecté un prêtre du nom de Bogolep, qui se trouvait là, d’être être une sorte de magicien. Le prêtre leur dit que c’était parce que l’icône miraculeuse était là que la chapelle ne brûlait pas. Les tartares furieux, ont pris l’icône, l’ont coupée en deux morceaux, les ont jetés et ils ont alors brûlé la chapelle avec succès. Le prêtre a été fait prisonnier et emmené vers la Crimée. 

Là, malgré les efforts de tartares, il n’a jamais abandonné sa foi, et tandis qu’il s’occupait des moutons, il chantait des hymnes d’église et des prières à la Mère de Dieu. Ses prières ont été apparemment entendues, car le jour où les envoyés de Moscou vinrent à proximité du lieu où il se trouvait, ils l’entendirent et identifiant le chant orthodoxe, payèrent une certaine somme d’argent pour le libérer. 

Le prêtre revint à sa chapelle abandonnée, trouva les deux parties de l’ icône cassée. Il avait prié devant elle bien avant cela, depuis des années avaient passé…Et un autre miracle s’est produit. Quand il a aligné les deux pièces, elles ont fusionné sans colle aucune, sans nulle trace de dommage, seulement à l’ endroit de la coupure, quelque chose comme la rosée (" aki rosa") était apparue et s’était desséchée. Depuis lors, l’Ermitage fut maintes fois attaqué par des bandes des tartares, il fut souvent brûlé et restauré, mais à chaque fois l’icône a été laissée intacte. Beaucoup de guérisons miraculeuses ont été accomplies par le Seigneur après des prières devant cette icône. Le Tsar Théodore Ioannovich en 1597 a déplacé l’icône vers la ville capitale de Moscou, et la Tsarine Irène l’a ornée de pierres précieuses. 
La ville de Koursk, qui était en ruines après l’attaque des tartares, a été reconstruite. En outre, le Tsar a fait ajouter le long du bord de l ‘icône, des icônes plus petites du Seigneur Sabbaoth, et de neuf prophètes de l’Ancien Testament. 

Après une année l’icône a été rapportée à l’endroit de sa découverte initiale, et une nouvelle chapelle a été construite là, par le Tsar Théodore. Peu après 1598, l’icône a été de nouveau déplacée à Koursk, par crainte d’une attaque des tartares, et elle a été placée dans la Cathédrale. 

En 1603 l’imposteur, le Pseudo-Dmitri a déplacé l’icône à Putivl', et plus tard à Moscou, où l’icône sainte a résidé jusques en 1618. Le peuple de Koursk insistant auprès du Tsar, Michel Theodorovich renvoya l’icône. 

Le monastère de Znamenskii (du Signe) a été également construit à ce moment-là. Quand en 1612, Koursk a été assiégée par l’armée du Hetman Jolkevski, les citoyens de la ville prièrent pour être délivrés de l’invasion polonaise, et promirent de construire un monastère.) L’ Ermitage à l’endroit de la découverte initiale de l’icône a été complètement brûlé par les tartares en 1611, puis restauré en 1618. 

L’icône résida dans le monastère de Znamenskii depuis 1726, et pendant deux semaines tous les ans, l’icône fut de nouveau placée dans l’Ermitage. En 1806, par oukase de l’Empereur, l’icône a été déplacée tous les ans à l’Ermitage, de la neuvième semaine après Pâques jusques au 9 septembre. A ces dates une procession avec la croix ( Krestnyi khod) portait l’icône depuis Koursk et l’y ramenait, soit une distance de plus de 40 kilomètres. 

Ceci s’est produit tous les ans, et de quarante à cinquante mille personnes y participaient habituellement. Beaucoup de guérisons se sont produites et ont été enregistrées, non seulement près de l’icône, mais également près de la source dans l’Ermitage. Cette source a commencé à couler la première fois quand l’icône a été trouvée en 1295. En 1694, les Tsars Jean et Pierre Alexeyevitch ont commandé une copie de l’icône qui fut emportée avec les troupes, partout où elles allaient. Avant cela, l’icône elle-même a été apportée, comme en 1687, et 1689 en Crimée. 

Devant cette icône, petit garçon et puis jeune homme, un citoyen de Koursk: Prokhor Mochnine, a prié. Plus tard, il a reçu le nom de Séraphim dans le monachisme, et il est devenu un des plus grands saints de Russie. 

En 1769, Prokhor ( Saint Séraphim) avait dix ans et était très malade. Il n’y avait aucun espoir qu’il vivrait. Dans un état semi-somnolent, étant très malade, le garçon a eu une vision de la Mère de Dieu Toute Sainte, elle a promis de lui rendre visite et de le guérir. Peu après cela, pendant qu’une procession annuelle avec la croix avait lieu, une forte pluie a commencé inopinément, et le cortège passa par la cour de la maison de Prokhor. Sa mère l’emmena dans ses bras à l'extérieur, elle pria et elle  vénéra l’icône, et il fut béni avec elle. Très peu de temps après, Prokhor Mochnine fut de nouveau en bonne santé. 

Dans la nuit du 7 au 8 mars 1898, un terroriste athée, Oufimtsev, essaya de détruire l’icône. Une explosion puissante endommagea considérablement la cathédrale à 1 heure 50 du matin. Il y eut un double miracle. D’abord, en dépit du fait que des explosifs avaient été placés sous et à côté de l’icône, elle resta complètement indemne bien que la cathédrale ait été très endommagée et tout, dans un rayon de 10 mètres autour de l’endroit où était l’icône, fut balayé au loin. De plus, l’explosion avait été programmée pour le temps des vigiles quand l’église était remplie de monde, néanmoins personne n’était près de l’engin quand il explosa ( il est intéressant pour noter que l’un des jeunes complices d’Oufimtsev devint un fervent chrétien à cause de cet événement). 

L’icône a été volée et retrouvée en 1919, et plus tard a été déplacée au sud avec l’armée blanche en retraite, à Novorossiisk. Sur un bateau nommé le "Saint Nicholas" elle alla de Grèce vers la Serbie. L’année suivante, elle revint brièvement en Crimée, et puis elle quitta finalement la Russie avec la retraite de l’armée blanche pour aller en Serbie. Depuis 1951 l’icône réside aux Etats-Unis, au siège de l'Eglise Russe Hors Frontières, elle voyage dans le monde des vivants et elle est partout une source de miracles continus.


*

Staretz Jean (Krestiankin): Lettres à des Laïcs



Lettre à une débutante (qui était iconographe) 
Chère N.!
Tout sera très simple et facile si tu décides de le faire pour Dieu, pour l'amour de Dieu, et pour la gloire de Dieu. Tout dans la vie et dans l'âme va immédiatement ne faire qu'un.

N'abandonne pas ton travail, vis sur ton salaire du musée, et travaille à la maison pour ton âme. N'accepte pas  de cadeaux, et ne compte pas  uniquement tirer ton seul profit du paiement des icônes. 

Travaille dans le musée, pour l'instant, et le temps viendra où tu ne travailleras que dans l'église, mieux encore, dans un monastère [1]. Mais aujourd'hui, tu dois acquérir de l'expérience et des connaissances, et élever ton niveau de qualification, étudie où tu le peux. S'ils découvrent tes occupations domestiques au travail (i.e. la peinture d'icônes) à ton travail, tu peux l'expliquer facilement en disant: "Je suis en train de faire ceci pour obtenir de la pratique dans les travaux de restauration et ainsi accroître mon expérience, mais je ne prends pas d'argent." Après tout, ton travail est sciemment et consciemment de servir Dieu et non  Mammon. As-tu compris?

Tu dois également savoir que, peu importe ton lieu de travail, surtout si c'est dans l'Église, il y aura toujours beaucoup de déceptions et de désenchantements, parce que les gens sont les gens partout dans le monde, avec chacun des qualités et des défauts.

Tu as besoin d'apprendre à accepter les infirmités des gens, et de toujours te rappeler que la Providence de Dieu enseigne une leçon de vie spirituelle dans chaque situation. Ainsi, nous apprenons à partir du moment où nous prenons conscience de nous-mêmes jusques au moment de notre mort.

En prenant une nouvelle commande [d'icône] de quiconque, sois prudente, et n'accepte pas tout de suite.

Lorsque tu as compris ce qui est demandé de toi et que tu as appris qu'il existe un vrai besoin, fais seulement ce travail, et ne va même pas le livrer toi-même, mais demande à ta mère ou à une autre personne de confiance de le faire.

Ensuite, tout ira bien et ton découragement disparaîtra. Ce découragement lui-même est né de la philautie [amour de soi] et de la fierté, et il n'y aura pas de "fin" à ces causes. Quelle "fin" peut-il y avoir lorsque nous nous n'en sommes seulement qu'au tout début? La vie est belle, et Dieu arrange tout pour le mieux, pour notre salut.

Mon enfant, apprends une leçon très importante, et apprends-la pour toute ta vie. Ne te précipite pas  vers l'avant dans l'avenir, mais vis dans le présent, apprends aujourd'hui pour voir la volonté de Dieu pour toi dans le moment présent, et la vois pas seulement, mais prends la ferme résolution de la réaliser.

C'est ainsi que tu vivras, guidé par Dieu. Tu as besoin d'oublier ce que tu aimes et ce que tu n'aime pas, et d'accepter la volonté de Dieu.

Avec le temps et l'expérience, tu comprendras que notre bien réside uniquement dans ce qui est fait selon la volonté de Dieu. Lis des livres spirituels, la vie des saints, et jusqu'à ce que tu aies développé un goût pour ce type de lecture, commence par Feodor Dostoïevski. Lis-le et essaie de comprendre ce qu'il dit. Mais la réflexion sur la "fin" est un grand péché. tu dois te repentir et ne pas penser immédiatement à ce sujet, chasse par la prière cette pensée de l'Ennemi. Signe-toi du signe de la Croix avec les mots, "Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen. "

Lis plus souvent le Credo, ainsi que le "Notre Père ..." Appelle à l'aide la Reine des cieux, notre intercession fervente, et Ta Protectrice [sainte patronne] depuis ton enfance.

Apprends le cinquantième Psaume par cœur "Aie pitié de moi, ô Dieu ...", les vingt-quatre courtes  prières du soir de Saint Jean Chrysostome, et au moment de l'attaque de l'Ennemi, fais appel à l'Esprit Saint "Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité... " Toutes tes "fins" s'envoleront. Ne dialogue pas avec les pensées de  l'Ennemi, ne développe pas ces pensées, mais coupe-les immédiatement  par la prière. Même si cette prière est mécanique dans un premier temps, le Nom du Seigneur fera son travail, pas toi, mais le Nom du Seigneur Jésus-Christ! 

Ton travail consiste seulement à demander, à crier, et à frapper à la porte de la miséricorde de Dieu. Il devrait en être ainsi jusques à la dernière heure: "Seigneur, aide-moi. Seigneur, sauve-moi. " Ton ange gardien t'aidera.

Le Seigneur et la Mère de Dieu t'affermiront dans la foi, l'espérance et l'amour de Dieu, de ton prochain, et de toi-même. Jamais, même pas pour toi-même, ne fais le compte de ce que tu as fait de bien. Ma chère, tout vient de Dieu et tout est pour Dieu. Rappelle-toi ceci. Il a seulement besoin de ton cœur aimant et fidèle à Lui, notre Seigneur, Créateur et Rédempteur.

Travaille dans la paix à la gloire de Son Saint Nom.

Afin de bien peindre, il faut aussi faire autant de copies que possible et avoir de bons modèles; si tu en as l'occasion, tu peux les obtenir de Maria Nikolaevna Sokolova. Copie-les et garde-les, et ne  les  donne à personne, de sorte que tu auras toujours ces copies comme exemples.

Si tu entreprends ce travail, tout s'arrangera en son temps.

Au cours de ton travail ne laisse pas ton esprit courir dans tous les sens.  Notre vie est un cycle sans fin, ou un cercle en Dieu et avec Dieu. Nous ne pouvons rien faire sans Lui. Accepte comme ta principale tâche dans la vie, de demander de l'aide au Dieu Bon et Tout-puissant, pour tout et toujours, et ne vacille pas. Partout où l'on dit "Je", il y a un fier démon.

Rappelle-toi cela! Notre travail n'est que: "Seigneur aide-moi, car je suis faible! Seigneur, sauve-moi! Seigneur, aide-moi à porter ma croix, sans murmure." 

Mon enfant, ne donne pas au Seigneur juste cause  pour Sa colère et ne te souille pas avec des pensées venant de l'Ennemi.

Que le Seigneur t'aide en toutes choses, chère N.

Nous prions pour toi et nous souvenons de Toi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
May God Give You Wisdom
The Letters of Fr. John Krestiankin
Stretinsky Stavropegic Monastery/ St. Xenia's SketeWildwood
California
USA, 2007

mardi 7 octobre 2014

Père John [Parker]: Une réponse chrétienne orthodoxe à la décapitation par des musulmans




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Père John [Parker]
30 Septembre 2014


Je suis un homme indigne, indigne d'être appelé chrétien orthodoxe, sans parler de la prêtrise, et j'écris, il est vrai, dans le confort de mon Mount Pleasant, en Caroline du Sud, chez moi. Il n'y a pas de Mont à proximité, mais c'est, en effet, une communauté balnéaire agréable sur la côte Est des États-Unis.

En tant que tel, je me demande comment faire face à ces âmes pitoyables, cruelles et impitoyables, qui sont tellement enténébrées que leur vie se passe à prendre la vie d'autrui - et ce qui est pire encore, en pensant qu'ils font cela sous la direction et avec la bénédiction de Dieu Lui-même, en vue d'une  récompense éternelle?

Peut-être que je serai critiqué pour ma suggestion, assis dans mon agréable ville sans mont, mais nous avons lu récemment que nous devons recevoir l'Evangile comme un enfant; et même un enfant pourrait se demander comment on pourrait répondre au meurtre par le meurtre. La violence - individuelle ou à grande échelle - est-elle une réponse orthodoxe possible?

Quelles ont été les réactions des saints apostoliques et post-apostoliques, et des derniers saints à ces actions démoniaques, viles et haineuses?

Ioan, taierea capului IN 2

Décapitation de Saint Jean le Précurseur

Comment les disciples ont-ils réagi à la décapitation de Jean le Baptiste, que nous avons commémoré le 29 Août?

Au bord du précipice du martyre, saint Etienne, le protomartyr pria Dieu de pardonner à ses bourreaux. Y eut-il un soulèvement apostolique après cela?

Le hiéromartyr Eutychès, disciple de saint Jean le Théologien, fut décapité après avoir souffert la famine en prison, une tentative de le brûler vif, et des coups cruels avec des barres de fer... qui étaient destinés à faire cesser ses prières. Il n'y a pas récit de vengeance qui en aurait résulté.

Saint Ignace d'Antioche a demandé à ses fils et filles fidèles en Christ de ne pas entraver sa marche au martyre. "Ne pas me retenez pas à la vie!" fut son ordre essentiel.

Saint Laurent, le hiéromartyr, dont nous avons gardé mémoire au début août, ordonna à ses ravisseurs, qui l'avaient mis sur une cage de feu, de le retourner, puisqu'il était "cuit de ce côté." Il n'est pas un document qui parle de représailles.

Le hiéromartyr Cyprien de Carthage, dont nous nous sommes souvenus en l'Eglise le 31 août fut martyrisé par l'épée aussi, lui par les païens. Parmi ses plus grandes contributions à la foi chrétienne était l'acceptation de la repentance de ceux qui avaient apostasié, abandonné leur véritable amour, Jésus-Christ. Lui-même, bien que défendant la vraie repentance de ceux qui avaient commis l'apostasie sous menace de mort, n'a pas trahi le Christ. Dans sa vie, nous lisons:

Lors du procès, saint Cyprien refusa calmement et fermement de sacrifier aux idoles et fut condamné à la décapitation par l'épée. Entendant la sentence, saint Cyprien dit: "Merci à Dieu!" Tous les gens crièrent d'une seule voix, "Laissez-nous également être décapités avec lui!"

Arrivant à l'endroit de l'exécution, le saint donna de nouveau sa bénédiction à tous et s'arrangea pour donner vingt-cinq pièces d'or au bourreau. Il attacha ensuite un mouchoir sur ses yeux, et donna ses mains pour être liées au prêtre et à l'archidiacre debout près de lui, et il baissa la tête. Les chrétiens mirent leurs vêtements et leurs linges en face de lui de manière à recueillir le sang du martyr. Saint Cyprien fut exécuté en l'année 258. Le corps du saint fut pris de nuit et on lui assura l'inhumation dans une crypte privée du procureur Macrobe Candidianus.

Il n'y a aucune trace de représailles.

Saint Constantin Brancoveanu, souverain de Valachie -terres roumaines- du XVIIIème siècle est commémoré le 16 août. Saint Constantin fut retenu captif pour la fête de l'Annonciation de la Mère de Dieu, le 25 mars 1714, par le sultan Ahmet III, à Istanbul. Ayant reçu un ultimatum "de se convertir ou de mourir," saint Constantin Brancoveanu fut contraint de regarder ses fils décapités (y compris le plus jeune de 11 ans, nommé Matei), avant sa propre décapitation par l'épée. Leurs têtes furent exhibées sur des piques, et les corps (bien que récupérés plus tard par les chrétiens) furent jetés dans le Bosphore. Cela eut lieu le 15 août 1714, jour de la Dormition de la Mère de Dieu. Parmi les dernières paroles du saint étaient celles-ci:

"Votre Majesté, vous avez pris ma fortune, mais je n'ai pas abandonné ma loi chrétienne. Je suis né et j'ai vécu en elle et je veux mourir en elle (= comme chrétien). J'ai rempli la terre de mon pays d'églises chrétiennes et, maintenant, atteignant un âge avancé, dois-je m'incliner devant vos mosquées turques? Non, Votre Altesse! J'ai défendu mon pays, j'ai gardé ma foi, je veux fermer les yeux dans ma foi et mes fils avec moi." Après cela, il encouragea ses fils: "Mes enfants, ayez du courage! J'ai perdu tout ce que j'avais sur ce monde terrestre. Il ne nous reste que nos âmes, nous n'allons pas les perdre aussi, mais nous allons les faire purifier par notre Sauveur Jésus-Christ. Lavons nos péchés dans notre sang!"

Tăierea capetelor Sfinților Brâncoveni, Sorin Efros

Décapitation de la famille des saints Brancoveanu, 
fresque contemporaine par Sorin Efros

Les saints prièrent pour leurs bourreaux, et sans relâche ils restaient attachés au Christ. A ma connaissance, il n'y a pas de faits constatés de violences répondant à cette violence. Cependant, avec saints Adrien et Natalie (26 août), l'un de leurs ravisseurs fut converti par leur foi fidèle. N'était-ce  pas d'ailleurs le cas avec les 40 Saints Martyrs de Sébaste?

"A moi la vengeance!" dit le Seigneur.

Nous nous tenons fièrement avec les martyrs, dont le sang est le fondement de l'Eglise. Et nous demandons à Dieu de nous accorder la même force lorsque nous devrons faire face à ce à quoi ils firent face.

Dans le même temps, se pourrait-il que l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord soient confrontés à "l'islamisation" non pas simplement à cause de l'épée, mais aussi parce que:

Ils ont beaucoup d'enfants, alors que nous avortons les nôtres, ou tout simplement parce que nous avons peu d'enfants.

Alors qu'ils propagent leurs enseignements diaboliques, nous ne paraissons pas convaincus par la vraie foi.

Plutôt que d'être renforcés en  une voix et un front  unifiés,  les chrétiens orthodoxes sont retranchés dans des enclaves ethniques.

Plutôt que de donner généreusement pour avancer l'œuvre de l'Eglise, et de pardonner comme nous avons été remarquablement pardonnés, les chrétiens orthodoxes restent mesquins, les poings serrés.

Chaque champ est prêt pour la récolte. Allons-nous témoigner de la vérité à la fois par notre mode de vie et notre façon d'affronter la mort?

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
cité par

Nouveau CD audio publié par la Métropole roumaine

L’Evangile selon saint Jean lu par le métropolite Joseph: un nouveau CD audio publié par la Métropole roumaine

Les éditions de la Métropole roumaine d’Europe occidentale et méridionale, après la suite de trois CD consacrés aux écrits de saint Silouane, vient de publier un CD contenant l’intégralité de l’Évangile selon saint Jean, dans l’excellent version de la Bible de Jérusalem, lu par le métropolite Joseph.
Cette version audio est fort utile car elle permet un contact avec l’Evangile non seulement aux personnes malvoyantes ou alitées par la maladie, mais encore à ceux qui sont occupés par les activité manuelles quotidiennes. Il existe d’autres versions audio de l’Ancien et du Nouvau Testament, mais la lecture y est faite par des acteurs, avec généralement un style et une emphase qui ne conviennent pas aux saintes Écritures. La lecture ici est naturelle, posée, paisible, sensible et objective (dans la mesure où elle ne met pas en avant la subjectivité du lecteur) et en un mot spirituelle. Sa relative lenteur permet à l’auditeur d’être attentif au texte, de le goûter, de le méditer et de l’assimiler. On souhaite que cette belle réalisation (où le métropolite Joseph témoigne une fois de plus de sa profonde implication pastorale et exerce d’une nouvelle manière la fonction apostolique de diffusion de l’Évangile inhérent au ministère épiscopal) soit prolongée par l’enregistrement des trois autres évangiles, et dans un second temps des épîtres.
Ce CD est disponible pour un prix modique à la librairie de la Métropole orthodoxe roumaine: 1, bd du Général Leclerc, 91470 Limours (librairie@mitropolia.eu).


lundi 6 octobre 2014

L'histoire de la création de la bibliothèque de la Laure des Cavernes de Kiev





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Les premières bibliothèques de l'ancienne Russie ont été établies dans des cathédrales et des monastères. La lecture de livres était considérée non pas comme une sorte de passe-temps, mais comme un travail égal à la prière et à l'obédience. Ainsi, le Patericon des Cavernes [de Kiev] a gardé l'histoire de la vie d'Arsène l'Assidu, qui dit que le vénérable "n'a jamais été oisif, mais a toujours agi sous l'obédience, a prié ou a lu des livres." 

De la chronique des temps passés (le première Chronique russe) nous savons que ce saint et le très orthodoxe prince Iaroslav le Sage ont créé la première bibliothèque publique en Russie à la cathédrale métropolitaine de Sofia. Son assistant Métropolite Hilarion, après avoir quitté le siège épiscopal, s'installa à nouveau au cloître des Cavernes de Kiev, où il soutint l'initiative du jeune higoumène, le Vénérable Théodose des Cavernes, pour la collecte de livres. Ils envoyèrent à Constantinople saint Ephrem, futur évêque de Pereyaslav pour prendre la copie de la règle du Patriarche Alexis le Studite. 

Cette règle fut observée dans notre monastère jusques à l'invasion de Batou Khan. En outre, saint Ephrem rapporta des livres d'offices pour toute l'année liturgique, ce qui devint la fondation de la bibliothèque d'origine. Dans la vie du Vénérable Théodose des Cavernes, on peut lire qu'un scriptorium et un atelier de copie de livres furent établis dans le monastère et que le bienheureux staretz y prit une part directe: "le scribe, le moine Hilarion a travaillé jour et nuit dans la cellule du Vénérable; le moine Nicon s'est consacré à la reliure, et le Vénérable Théodose a tissé des fils pour la reliure." Les noms des premiers bibliothécaires du monastère des Cavernes de Kiev sont inconnus, probablement que le stockage des livres était une sorte d'obédience supplémentaire, et le Vénérable Théodose était superviseur de la bibliothèque, il peut être considéré comme un protecteur de toutes les bibliothèques d'église. Au monastère l'école des annales fut formée. Ses représentants les plus remarquables étaient les vénérés pères Nicon, Nestor le Chroniqueur, Silvestre et Policarpe. 

La bibliothèque se développa avec le monastère, il y eut des périodes d'épanouissement et de déclin. Jusqu'au milieu du XIIème siècle, la bibliothèque grandit, mais avec l'intensification des guerres intestines des princes, le monastère subit le pillage à plusieurs reprises. 

Lors de l'invasion de Batou Khan le cloître fut complètement détruit et sa bibliothèque fut perdue. Le monastère ne fut reconstruit qu'au XIVème siècle et l'église de la Grande Laure devint le caveau des princes de Kiev. La bibliothèque fut également restaurée. Ses principaux donateurs étaient les princes Olelkovitchi de Kiev et les princes de Volhynie d'Ostrog. 

D'importantes contributions à la collection de livres furent faites par les archimandrites des Cavernes - Nicephore Tour, Elisée Pletenetskiy et Zacharie Kopystenskiy. Ils dirigèrent la Laure dans des moments difficiles pour l'Orthodoxie. Lors d'une lutte difficile contre l'imposition de l'Unia en terres orthodoxes, ils eurent à polémiquer avec leurs adversaires, ce qui exigeait des connaissances théologiques et historiques approfondies qui furent élaborées à partir des livres de la bibliothèque de la Laure. 

1616 vit l'ouverture de la maison d'impression de la Laure. Certaines parties des livres imprimées là, furent transférées à la bibliothèque. En 1631, l'archimandrite de la Laure le saint hiérarque Pierre Moghila ouvrit le Collège supérieur, devenu par la suite l'Académie théologique de Kiev-Mohyla. L'Académie devint un cercle culturel et éducatif organisé à La Laure. Il faut noter que la plupart des enseignants de l'Académie étaient pris parmi les frères de La Laure, - tout cela souligne le fait que le monastère avait une grande bibliothèque. 

La bibliothèque de la Laure a souvent souffert des incendies, le plus grand eut lieu en 1718, selon les historiens, "il détruisit tous les bâtiments en bois, endommagea de nombreux bâtiments en pierre et un certain nombre d'objets de valeur de l'église, en particulier, la bibliothèque de la Laure", mais elle fut de nouveau restaurée grâce au dévouement des moines de la Laure. Dans les siècle suivants, ces éclaireurs spirituels, que furent les Métropolites Eugène (Bolkhovitinov) et le saint hiérarque Philarète (Amphiteatrov), œuvrèrent pour la collecte de livres. Au début du XXème siècle, le Métropolite Flavien de Kiev donna sa propre bibliothèque à la Laure. 

On peut dire que le temps à partir du milieu du 15e siècle jusques au début du XXème siècle a été une période de prospérité pour le monastère. Bien qu'il y eut des guerres, des invasions et des incendies, le Seigneur n'abandonna pas le monastère. Il ne manquait pas de gens actifs et instruits, et les généreuses donations faites au monastère furent utilisées pour une grande part pour des activités culturelles et enrichissantes pour l'esprit. 

Mais les années de la révolution anti-chrétienne arrivèrent. Tous les biens de la Laure, y compris la bibliothèque du monastère, furent nationalisés. Une grande partie des fonds fut détruite ou emportée à l'étranger. Cela ne pourrait être comparé qu'à l'invasion de Batou Khan. 

En 1988, par les prières de la Mère de Dieu et des défenseurs du monastère les vénérable Antoine et Théodose des Cavernes, la lampe de la vie monastique commença à briller de nouveau à la Laure, la bibliothéconomie fut relancée. Les fonds de la bibliothèque  commencèrent à se reconstituer avec ces éditions qui avaient été  sauvées par les moines de la Laure et les gens d'église au cours du règne des autorités impies. De nouveaux livres furent achetés, la bibliothèque commença à recevoir une partie des livres publiés dans l'imprimerie à  nouveau ouverte à la Laure en 1995. 

Pendant les vingt années après la renaissance du monastère plus de 10.000 volumes furent recueillis. En 2008, grâce aux efforts de l'higoumène du monastère, l'archevêque Paul, la bibliothèque fut transférée dans des locaux qui permettent à la Laure de placer et d'administrer les fonds de la bibliothèque de la meilleure façon. L'enregistrement et le catalogage des fonds de la bibliothèque de la Laure fut réalisée sur la base des technologies modernes d'information qui facilitent considérablement la recherche de la littérature et la coopération avec d'autres bibliothèques. 

Au cours de son histoire la Laure a essayé de porter la lumière de la foi chrétienne au peuple, accomplissant les paroles du Sauveur: "Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,  leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit…"(Matthieu 28:19)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après