samedi 14 décembre 2013

LES SAINTS MARTYRS



Aiud
Mère de Dieu 
avec les saints nouveaux martyrs roumains

Les martyrs [deux mots en roumain : Muncenicii  et Martirii] sont ceux qui ont donné leur vie pour témoigner de Jésus-Christ dans des circonstances particulières. Les martyrs sont les premiers saints de l'Eglise, qui a toujours considéré que le martyre n'aurait pas été possible sans la grâce de l'Esprit Saint. Par conséquent, les martyrs ont souvent été honorés comme saints par d'autres chrétiens, immédiatement après la mort. Les premiers martyrs furent saint Jean-Baptiste et saint Etienne, l'un des sept diacres et le "premier martyr."




Le culte des martyrs

Les martyrs ont été honorés par l'assemblée locale de croyants souvent rassemblés autour de la tombe du martyr où il y avait ses reliques, la journée commémorant sa mort, c'est-à-dire sa naissance à la vie éternelle. Le culte des martyrs se développa sur le modèle du culte du héros antique. Pour les chrétiens de l'Antiquité, ils étaient "les héros de la foi" et selon la conception chrétienne, on ne pouvait pas témoigner à la mort sans la grâce de Dieu, ce qui est la raison pour laquelle ils étaient considérés comme saints dès le moment de leur mort.
Avec la paix de l'Église (cessation de la persécution sous l'empereur Constantin le Grand), le culte des martyrs grandit et se délocalisa: "En parallèle avec le phénomène de l'expansion multiplicatrice, si l'on peut dire, en plus de la tombe du martyr, il y eut aussi la fête qui lentement dépassa les faibles limites où elle se faisait à l'origine. Au début, chaque église honore ses martyrs, à l'exclusion des autres, c’était une sorte de fête de famille dans chaque communauté. Mais déjà dans la première moitié du quatrième siècle on peut constater les emprunts aux églises étrangères " (Hippolyte Delehaye, Les Origines du cultes des Martyrs). En conséquence, les martyrologes locaux s’enrichissent des premiers martyrs étrangers, et de ce point de vue les martyrs dont le culte est introduit de manière exceptionnelle reçoivent le même honneur que les anciens.
Ensuite, les martyrs se sont ajoutés à d'autres catégories de saints, les évêques, les saints personnages du Nouveau Testament, de l'Ancien Testament et les ascètes (plus tard appelés Vénérable/pieux). Cela était conforme à une expansion de la vision chrétienne des martyrs, qui étaient arrivés à être appelé "témoins de la foi" et puis ascètes. Beaucoup d'écrivains religieux témoignent d'un martyre héroïque plus intériorisé de la foi, la vision a commencé à s'installer dans les troisième et quatrième siècles: le martyre de conscience, le martyre de la volonté, le martyre par des travaux ascétiques, le martyre sans effusion de sang.

Catégories de martyrs
Dans la langue du synaxaire de l’Eglise, au mot de martyr on peut parfois ajouter des particules qui spécifient une variété de sous-catégories de martyrs :

Grands martyrs-

Les grands martyrs (Mégalomartyrs) sont ceux qui ont lutté dans un martyre extraordinaire: St. Georges, le tropéophore (fêté le 23 Avril)/ le grand martyr Théodore Tiron (fêté le 17 Février)/ le grand martyr Démètre, myrrhoblyte et thaumaturge (fêté le 26 Octobre)/ Le grand martyr Théodore (fêté fêté le 8 Juin - translation des reliques, le 8 Février – fête du martyre)/ le grand martyr Pantéléimon, Anargyre (fêté le 27 Juillet),/ le saint martyr Ménas de Cotyée (fêté le 11 Novembre).


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Les hiéromartyrs –

Ce sont les martyrs qui étaient également membres du clergé (diacres, prêtres, évêques), saint Ignace hiéromartyr (fêté le 20 Décembre)/ hiéromartyr Miron (fêté le 17 Août)/ hiéromartyr saint Grégoire le grand Illuminateur de l’Arménie (fêté le 30 Septembre)/ saints martyrs Epictète et Astion de Murighiol (Halmyris) (fêté le 8 Juillet)/ les saints Quarante Martyrs de Sébaste en Arménie (fêtés le 9 Mars)/ les saints martyrs Zotique, Attale, Camase et Philippe de Niviodunum –aujourd’hui Isaccea en Roumanie-(fêtés le 4 Juin);



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Saints nouveaux martyrs et nouveaux Hiéromartyrs–

Ce sont les martyrs apparus après les périodes de persécutions antiques et après les persécutions de l'époque iconoclaste, la plupart sont plus "nouveaux", c'est-à-dire qu'ils datent du temps de la domination turque sur l'Empire byzantin ( XV- XIX siècles) et à ce jour comme les martyrs de la persécution des temps communistes: les saints martyrs Brâncoveni : Constantin, Stéphane, Radou, Matthieu et Ianache le conseiller (fêtés le 16 Août)/ le martyr Jean le Nouveau de Suceava (fêté le 2 Juin) les saints Hiérarques confesseurs Elie Iorest et Sava, métropolites de Transylvanie/ Saint hiérarque Confesseur des Maramures Joseph (fêté le 24 Avril) Saint nouveau martyr Valériou Gafencou/ saint martyr Daniel hiéromoine du Grand Habit de Rarau (Sandu Tudor), les saints martyrs d’Aioud (goulag roumain de sinistre mémoire)  tous en attente de canonisation.

Sfintii Martiri Brancoveni







Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Haïjin Pravoslave (CCXXXII)


La grandiloquence
Ne convient pas à l'Esprit
Reste simple en Christ

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 13 décembre 2013

Les reliques de Père Gheorghe [Calciu] de bienheureuse mémoire découvertes incorrompues


Calciu 7 ani 1

(7 années après la translation du Père Gheorghe [Calciu] vers le Seigneur,
Pannikhide de commémoration
16 novembre 2013 + Monastère de Petru Voda)

*

Sept ans après la naissance au Ciel de Père Gheorghe, un office a eu lieu au monastère de Petru Voda, le 16 novembre 2013. A cette occasion a eu lieu l'invention des reliques du Père. Celles-ci avaient l'apparence des reliques des saints incorrompus. Elles ont été placées dans l'ancienne cellule de Père Justin Pârvu de bienheureuse mémoire. 

Il existe depuis plusieurs années une demande de canonisation du Père Gheorghe. Une icone a été peinte, un acathiste et un office écrits (voir ici)

Tropaire avant l'Acathiste

Le confesseur courageux de la foi, qui a passé sa vie comme un sacrifice continuel dans l'abîme de la souffrance inquiétant, pour défendre l'Eglise, la dignité et le salut du peuple roumain, a été élevé par l'amour et la prière des profondeurs de l'enfer à la lumière et à la joie céleste de la présence de Dieu. Par ses prières, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.

*




Reliuqes du saint



La tombe de Père Gheorghe

parintele-gheorghe-calciu

Icône  de Père Gheorghe



Cette video qui montrait les reliques du Père Gheorghe 
de bienheureuse mémoire 
a été censurée!!!

Article ci-dessus: C.L.-G. d'après plusieurs sources roumaines

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Saint Père Gheorghe Calciu-Dumitreasa: Entrevue (R)






Le Père Gheorghe Calciu Dumitreasa est un confesseur roumain du XXème siècle. Il est né le 23 novembre 1925 à Mahmudia, en Roumanie. Etudiant en médecine, il est arrêté et envoyé au goulag roumain où il passe de nombreuses années. Il appartenait à une famille de paysans fermiers et il était le dernier des onze enfants d'un couple chrétien pieux et fervent. Il fut le seul à faire des études. A la faculté de médecine de Bucarest, il rencontra des fidèles du mouvement hésychaste "Le Buisson Ardent". Arrêté après deux ans d'études, pour avoir protesté contre l'introduction des cours de marxisme dans les écoles, il fut envoyé en rééducation jusqu'en 1952, puis jusqu'en 1964, date de sa libération, fut transféré de prisons en prisons. Il y rencontra des prêtres et Constantin Oprisan, martyr pour la foi orthodoxe. Il devint professeur de français à l'Institut de Théologie de Bucarest, fit ses études théologiques, et en 1973 fut ordonné prêtre. Ses causeries et ses réunions de prière le soir eurent un grand succès auprès des étudiants. Ses Sept Homélies pour la Jeunesse lui valurent d'être arrêté, emprisonné pour la seconde fois, condamné à mort pour avoir "révélé des secrets d'état". Il faillit mourir de faim mais Dieu lui permit de voir la Lumière Incrée. A cause de la grande agitation causée par son arrestation et son emprisonnement, et surtout à cause de la pression internationale, il fut libéré en 1984, assigné à résidence et empêché d'exercer son ministère. En 1985, il fut expulsé de Roumanie avec sa famille vers les USA où il vécut jusqu'à sa naissance au ciel le 21 novembre 2006. Il repose selon son vœu au monastère des Archanges de Petru Voda en Roumanie.

Père Gheorghe, Mémoire Eternelle!

Question: Pourriez vous dire quelques mots sur votre attitude envers les ennemis? Il me semble que votre attitude envers vos ennemis a beaucoup changé pendant que vous étiez en prison?

Père Gheorghe CALCIU: Oui, sous la torture, dans les conditions de la prison, il est difficile d'aimer son ennemi. C'est très difficile, mais je vous ai dit que je n'étais pas théologien au début. J'étais étudiant en médecine. J'étais très fidèle. Je tenais cela de ma mère. Mais j'étais un homme jeune, et de nombreuses fois, je me suis emporté contre ceux qui me torturaient, mes ennemis...
En prison, j'ai rencontré des prêtres, des moines et d'eux ( Et surtout en ayant vécu avec Constantin Oprisan dans ma cellule), j'ai appris ce que cela signifie d'aimer ses ennemis. Quand ils vous laissent sortir de prison, chacun, tout prisonnier, essaie de mettre sur le papier ses souvenirs de prison. La Securitate ( Police politique communiste roumaine) connaissait très bien notre psychologie, parce qu'il y avait dans ses rangs de très bons psychologues. Ils avaient l'expérience de cinquante ans en Russie et de vingt ans en Roumanie. Ils connaissaient chaque mécanisme de notre âme. Je veux dire chaque mécanisme psychologique, pas spirituel. Et ils savaient qu'après la libération, chacun essaierait de rédiger ses souvenirs. Ils ont commencé à fouiller nos maisons. Ils ont tout confisqué, mais ils ne m'ont pas fouillé. J'ai commencé à jeter mes souvenirs sur le papier et toute la rage à commencé à monter en moi. La torture, mon emprisonnement, et les blessures, les blessures spirituelles devinrent très présentes en mon âme et je comnmençai à haïr. J'ai commencé à haïr mes ennemis. J'ai écrit huitante pages et parce que j'ai senti que la haine avait commencé à croître en moi, j'ai détruit ces pages.
Au moment où j'ai détruit ces pages, mon âme est devenue calme, libre de toute haine envers mes ennemis. Après, je suis venu en Amérique. J'ai été invité à parler dans de nombreuses villes et états d'Amérique, dans des églises en Amérique, en Europe, partout. Je n'ai jamais prononcé ler nom de mes tortionnaires. Je considérai que prononcer le nom d'un quelconque de mes tortionnaires, équivalait à le livrer à la haine des gens. Dieu connaît le nom de tout le monde. Dieu sait ce qu'Il doit faire d'eux. Je n'avais pas le droit de les juger ou de les livrer à la rage des gens puisque j'étais déjà un homme libre. Souvent, j'étais un homme libre en prison, plus libre que maintenant, parce que je connaissais la Vérité et que la Vérité me donnait la liberté. Alors il est simple de comprendre pourquoi je n'ai pas haï mon tortionnaire et pourquoi je ne hais point mes ennemis maintenant. J'essaie d'être bon. Quelquefois j'y parviens, quelquefois je...de toutes façons, j'essaie d'être bon.

Question: Père, une autre question. En Amérique quand nous entendons des confessions, en tant que confesseurs, nous entendons de nombreuses fois: " Je pardonnerai, mais je n'oublierai pas." Je vous entends dire qu'en brûlant le manuscrit de ce qui vous était arrivé, vous essayez d'oublier. Vous devez aussi pardonner, mais j'imagine que vous avez encore le souvenir de ce qui vous est arrivé…

Père Gheorghe CALCIU: Cela ne me gêne pas. Je considère que mes souffrances en prison ont été à mon avantage... J'avais beaucoup de péchés, mais les souffrances ont purifié mon âme. Mais concernant ce thème. "pardonner, mais ne pas oublier", il y avait un moine appelé Nicolae Steinhardt. Il était juif. Il fut arrêté, et en prison, il se convertit à l'orthodoxie. Il fut baptisé par un moine en prison, et son parrain fut un autre prisonnier. Il écrivit un livre intitulé le Journal du Bonheur qui parlait de ses souffrances en prison. Quel paradoxe que de donner un tel titre à un livre qui parlait des souffrances par lesquelles il était passé en prison. Néanmoins, il considérait toutes ses souffrances comme un bonheur pour lui. Il disait: "J'ai rencontré beaucoup de gens en prison qui disaient, je pardonne , mais je ne puis oublier. Imaginez que vous êtes avec le prêtre en confession, vous êtes en face de lui et vous lui dites: Père, je ne peux pas oublier, mais je pardonne. Le prêtre vous donne l'absolution, mais à ce moment, le Christ vient devant vous et dit au prêtre: Père, vous pouvez lui pardonner, mais je ne peux pas oublier ses péchés. Je lui pardonne, mais je ne puis oublier ses péchés. Quel sorte de sentiment auriez-vous si Dieu vous disait: Je pardonne, mais je ne puis oublier? Il en va de même pour soi. Donc, il y a un problème. Vous ne pouvez pas pardonner sans oublier, parce que le souvenir est toujours dans votre esprit et aux moments difficiles, vous vous souvenez de cette haine. Et j'en ai moi-même l'expérience.

Traduction française Claude Lopez-Ginisty
d'après: 
THE ORTHODOX WORD
July-August 2007
Platina, California, USA

Haïjin Pravoslave (CCXXXI)


L'histoire du saint
Te rappelle simplement
Une voie humaine

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 12 décembre 2013

Père Gheorghe CALCIU: Une seule chose est utile… (R)




Une chose est véridique!

(Mes bien-aimés) sachez que notre relation avec Dieu n'est pas une plaisanterie; sachez que ce monde entier, avec toute sa civilisation est un phénomène de mode passager. Vous fermerez les yeux à jamais [quand vous mourez] et vous ne saurez plus rien de la civilisation, ou des efforts vers la Lune ou Mars, et ainsi de suite... Toutes ces choses sont des ombres/vides; une seule chose est véridique: Notre relation avec le Christ, l'immortalité de notre âme et ce qui nous attend au-delà de la mort, perspective d'un éternel tourment ou de la vie éternelle.

Pannikhide pour Père Gheorghe/2010

Sur le sacerdoce

"Que signifie le sacerdoce? Cela signifie être un témoin durable de la souffrance humaine et la prendre sur tes épaules. Etre celui qui réchauffe le lépreux à sa poitrine, celui qui donne la vie au malheureux par le souffle de sa propre bouche. Etre une grande consolation pour chaque malheureux, même lorsque tu es toi-même accablé de faiblesse. Etre un rayon de lumière brillant au cœur malheureux quand tes propres yeux, ont depuis longtemps cessé de voir le jour. Porter des montagnes de souffrance des autres sur tes épaules, tandis que ton propre être crie sous le poids de sa propre souffrance. Ta chair se rebellera et dira: "Cet héroïsme est absurde, impossible! Où est un tel homme, où est le prêtre que tu décris pour que je puisse mettre ma propre souffrance sur ses épaules?"

Oui, néanmoins, il existe! De temps en temps, s'éveille en nous le prêtre du Christ qui, comme le Bon Samaritain, se met à genoux à côté de l'homme tombé parmi les voleurs, et le met sur sa propre monture, et l'amène à l'Eglise du Christ pour le guérir. Et il s'oublie lui-même et te consolera, ô homme de souffrance! "

Version française Claude Lopez-Ginisty 
d'après

Haïjin Pravoslave (CCXXX)



Chacun de tes jours
Est une étape essentielle
Vers l'Eternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 11 décembre 2013

Père Gheorghe (Calciu): La puissance de la prière (Conférence ASCOR, Bucarest, 1998)


Rugaciunea lui Iisus din gradina Ghetsimani
Doamne Iisuse Hristoase, Fiul lui Dumnezeu, miluieşte-mă pe mine păcătosul!
Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur!



Je souhaite que vous ne cessiez pas de prier. Je veux que vous compreniez que s’il est une protection qui s'étend sur la société humaine de notre pays, c'est la puissance de la prière. Ne faites pas de la prière une routine! Mettez votre cœur en mouvement, remplissez votre prière de tressaillements.

Je suis sûr que beaucoup d'entre vous prient. Et j'ai prié et j'ai pensé, jusqu'à ce que je sois en prison, que je savais prier. En arrivant à la prison, j'ai découvert que je ne savais pas prier. 

Si vous n’éprouvez pas le frisson de la foi de la tête aux pieds,  vous n’êtes pas dans la prière véritable. Ce n'est pas facile. Mais si vous persistez, Dieu vous aide, vous donne la grâce de la prière. Et la grâce de la prière est accordée à ceux qui la demandent.

La grâce de la prière est obtenue par l'effort, par la persévérance. Le Sauveur a dit: "Depuis le temps de Jean Baptiste jusques à présent, le Royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en s'emparent." [Matthieu 11.12] Et c'est notre violence que d’exiger ardemment que Dieu nous envoie la Grâce. 

Je me tourne maintenant vers les théologiens et je leur dis: apprenez à prier, alors vous pourrez enseigner aux autres. Tant que vous ne savez pas comment prier,  ne dites pas au chrétien: "Prie !" Quand le prêtre saura comment prier, il transmettra au croyant un flux d'énergie."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Haïjin Pravoslave (CCXXIX)


Ecoute le monde
Mais marche selon la Voie
Dictée par ton âme

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 10 décembre 2013

Haïjin Pravoslave (CCXXVIII)



La Voie du salut
Passe au milieu de ton cœur
Avec le Saint Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 9 décembre 2013

Père Epiphanios Theodoropoulos: Relations avant le mariage




Il y a beaucoup de fervents chrétiens qui posent la question : Si nous faisons l'amour cinq minutes avant notre mariage, c'est un péché, mais si nous faisons l'amour cinq minutes après, il n'y a pas  de problème?

C'est exactement la nature et la puissance et la valeur des Mystères : changer les choses, modifier les situations, transformer les événements, faire que le  pécheur soit saint, bénir ce qui auparavant était interdit, élever la terre au Ciel.

"Cinq minutes" avant la bénédiction d'un prêtre, nous avons sur le Saint Autel du "pain et du "vin", mais "cinq minutes (à la seconde près) après" nous avons le Corps et le Sang divinisé de notre Seigneur!

"Cinq minutes" avant le baptême des catéchumènes, c'est un péché grave que de leur transmettre la divine Eucharistie, mais "cinq minutes après" la leur donner est un acte essentiel et sacré.

"Cinq minutes" avant son ordination comme évêque "l'élu" reste un prêtre, et ne peut pas célébrer l'ordination d'un clerc, mais "cinq minutes après" la poursuite de son ordination, à la célébration de la Divine Liturgie, il peut ordonner prêtres et diacres.

Mais pourquoi devrions-nous en rester aux Mystères divins et surnaturels de notre Église? Peut-être "qu'au sein même de notre" vie, c'est-à-dire de notre vie terrestre [profane], il existe des parallèles similaires.

"Cinq minutes" avant la signature d'un contrat par un notaire et les parties concernées, c'est tout simplement un document, mais "cinq minutes après" il reste un document public incontestable créé avec des conséquences juridiques (droits et obligations), parfois dans une mesure insondable.

"Cinq minutes" avant la signature d'une convention, elle n'est pas différente d'un papier d'emballage, mais "cinq minutes après" elle a force pour déterminer le sort de centaines de millions d'actifs.

"Cinq minutes" avant l'installation d'un Président, il n'est qu'un citoyen ordinaire dépourvu de tout pouvoir spécial, mais "cinq minutes après" il lui est donné le pouvoir de démettre le gouvernement et de dissoudre la Chambre.

Oui, "cinq minutes" avant le mariage les relations charnelles d'un couple sont un péché, et "cinq minutes après" ce n'est pas un péché.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (CCXXVII)


Il n'y a de joie
Qu'en la réalisation 
Du salut en Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 8 décembre 2013

Haïjin Pravoslave (CCXXVI)


Tu n'es jamais seul
Avec ton ange gardien
Et ton saint patron

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


25 novembre / 8 décembre
24ème dimanche après la Pentecôte

Clôture de la fête de l’entrée au Temple de la Mère de Dieu ; Saint Clément, pape de Rome, martyr (101) ; saint Pierre, archevêque d'Alexandrie, martyr (311) ; saint Pierre, le silencieux (vers 429). Néomartyr Séraphim, archevêque de Smolensk (1937).

Lectures : Eph. II, 14-22. Lc. XIII, 10-17 ; pour la Mère de Dieu: Hébr. IX, 1-7. Lc. X, 38-42; XI, 27-28.
VIE DE SAINT CLÉMENT DE ROME[1]
Notre saint Père Clément vécut à Rome sous les règnes successifs de Domitien (81), Nerva (98) et Trajan (117). On raconte qu’il était d’origine princière et que, encore tout jeune, il fut séparé de ses parents et de ses frères. Dès son adolescence, il montra un grand intérêt pour la recherche de la vérité et fréquenta les différentes écoles philosophiques qui étaient représentées dans la capitale ; mais il trouva leur enseignement vain et incapable d’assouvir sa soif d’absolu. Ayant appris que le Fils de Dieu s’était manifesté en Judée, il s’y rendit et rencontra saint Pierre, qui l’instruisit et fit de lui son collaborateur pour ses missions dans les villes de la côte syrienne et dans sa lutte contre Simon le Mage. Ayant fait preuve de son zèle pour la prédication de l’Évangile, il fut ordonné évêque de Rome (vers 91), à la suite de saint Lin et de saint Anaclet. Certains disent qu’il fut le premier évêque de Rome. Il n’y a pas là d’ailleurs vraiment contradiction, car à cette époque la dignité d’évêque n’était pas clairement distincte de celle d’Ancien (presbytre), si bien que Lin, Anaclet et Clément — tous les trois disciples des apôtres et les personnalités les plus marquantes de l’époque dans l’Église de Rome — ont pu occuper successivement ou périodiquement cette charge. Placé sur la chaire de l’Église, saint Clément se faisait le témoin de la prédication apostolique, et notamment de l’enseignement de saint Pierre : « Leur prédication résonnait à ses oreilles, leur tradition était encore devant ses yeux », écrit à son propos saint Irénée.  Humble et doux, versé dans la connaissance des saintes Écritures aussi bien que dans la sagesse hellénique, il savait convaincre les juifs et les païens en leur parlant de l’infinie miséricorde de Dieu et du Royaume éternel promis à ceux qui embrasseront avec foi et espérance la voie du repentir. Il est l’auteur d’une célèbre Lettre à l’Église de Corinthe, autrefois insérée dans le corps des saintes Écritures. Dans cette lettre, il exhorte certains jeunes membres de la communauté corinthienne, qui s’étaient insurgés contre leurs anciens, à garder l’unité des membres du Corps du Christ en respectant la hiérarchie instituée par les Apôtres. Au cours de ses prédications, saint Clément réussit à convertir Théodora, la femme du préfet Sisinius, grand ami de l’empereur Nerva, et il amena Sisinius lui-même à demander le saint baptême, après l’avoir miraculeusement guéri d’une cécité provoquée par son impiété. Voyant cela et constatant les progrès du christianisme parmi les païens, le comte Puplius fit exiler Clément, sur l’ordre de l’empereur Trajan, dans la Chersonèse Taurique (Crimée), région inhospitalière située aux confins orientaux de l’Empire. Le saint évêque y trouva deux mille chrétiens condamnés aux travaux forcés dans les carrières de marbre. Il les consola dans leur affliction par la promesse des biens éternels et fit jaillir pour eux de l’eau dans le désert. Même là, sa parole convertissait les âmes païennes à la vérité, et l’on rapporte qu’en un an il fit bâtir soixante-quinze églises. Mais l’empereur envoya bientôt un gouverneur cruel pour mettre fin à ces conversions massives. Celui-ci s’attaqua en premier lieu à saint Clément. Après l’avoir fait torturer, il lui fit attacher une ancre au cou et ordonna de le jeter dans la mer Noire, de manière à ce que les fidèles ne pussent retrouver son corps pour le vénérer (vers 97). Toutefois, Dieu ne laissa pas le troupeau spirituel du saint complètement orphelin. Il écouta ses supplications et fit se retirer la mer miraculeusement, de sorte que les chrétiens purent découvrir le corps de leur saint pasteur gisant à plus de trois cents mètres du rivage. Depuis lors, chaque année, au jour de sa dormition, la mer se retirait, afin de permettre la vénération de ses saintes reliques. Bien longtemps après, en 860, l’apôtre des Slaves, saint Cyrille [11 mai], fut envoyé par le patriarche de Constantinople, saint Photios, en Chersonèse, pour y baptiser les populations slaves. Il retrouva alors les reliques de saint Clément et en rapporta une partie à Byzance. Par la suite, il fut chargé de transmettre ces saintes reliques au pape Hadrien II, à Rome. Ce lien créé avec l’un des premiers évêques de Rome sera d’une grande importance pour la piété russe et manifestera son enracinement dans la tradition apostolique.
Tropaire du dimanche, 7ème ton
Pазрyши́лъ ecи́ Кресто́мъ Tвои́мъ сме́рть, отве́рзлъ ecи́ разбо́йнику pа́й, мироно́сицамъ пла́чь преложи́лъ ecи́ и aпо́столомъ проповѣ́дати повелѣ́лъ ecи́, я́ко воскре́слъ ecи́, Xpистé Бо́же, да́руяй мípoви вéлiю ми́лость.
Tu as détruit la mort par Ta Croix, Tu as ouvert le paradis au larron,  Tu as transformé le pleur des myrophores, et ordonné à Tes Apôtres de prêcher que Tu es ressuscité,  Christ Dieu, accordant au monde la grande miséricorde.







Tropaire de l’Entrée au temple, ton 4
Дне́сь благоволе́нiя Бо́жiя предображе́нiе и человѣ́ковъ спасе́нiя проповѣ́данiе: въ хра́мѣ Бо́жiи я́сно Дѣ́ва явля́ется и Христа́ всѣ́мъ предвозвѣ́щаетъ. Той и мы́ велегла́сно возопiи́мъ: ра́дуйся, смотре́нiя Зижди́телева исполне́нiе.
Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu et l’annonce du salut des hommes. Dans le Temple de Dieu, la Vierge se montre clairement et, d’avance, elle annonce le Christ à tous. Et nous, clamons-lui d’une voix forte : Réjouis-toi, accomplissement de l’économie du Créateur

Tropaire du hiéromartyr Clément, pape de Rome, ton 4
И́же отъ Бóга чудодѣ́йствы преслáвно удивля́я вселéнныя концы́ мíра, свящéнный страдáльче, пáче естествá мóрю состáвы водáмъ содѣвáеши раздѣлéнiе въ честнѣ́й пáмяти твоéй всегдá притекáющим усéрдно въ Богоздáнную ти цéрковь чудéснымъ твои́мъ мощéмъ, и по всенарóдномъ хождéнiи, мóре во едино течéнiе чудодѣ́тельнѣ твори́ши, Кли́менте преди́вный, моли́ Христá Бóга спастися душáмъ нáшимъ.
Toi qui étonnas les confins de l'univers par les miracles que tu effectuas par la Puissance de Dieu, ô saint martyr, et qui faisais se retirer surnaturellement la mer le jour de ta vénérable mémoire pour ceux qui accouraient à ton église créée par Dieu et à tes reliques miraculeuses, et, après leur venue, faisais que la mer revienne en un seul flot, admirable Clément, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.

Kondakion du dimanche, 7ème ton
Не ктому́ держа́ва смéртная воз-мо́жетъ держа́ти человѣ́ки; Христо́съ бо сни́де, сокруша́я и разоря́я си́лы ея́. Cвязу́емъ быва́етъ а́дъ, пpоpо́цы согла́сно ра́дуются: предста́, глаго́-люще, Спа́съ су́щымъ въ вѣ́рѣ, изыди́те, вѣ́рніи, въ воскресéніе.
Désormais l’empire de la mort ne peut retenir les mortels, car le Christ y est descendu pour briser et défaire sa puissance. L’enfer est enchaîné, les prophètes jubilent, disant d’une seule voix : « Il est venu, le Sauveur, pour ceux qui ont la foi ; fidèles, allez à la rencontre de la Résurrection ! »
Kondakion du hiéromartyr Clément, pape de Rome, ton 2
Божéственнаго виногрáда священноодѣ́яннa всѣ́мъ лозá яви́ся, кáплющи слáдость прему́дрости, моли́твами твои́ми, всечéстне, да тебѣ́ исткáну, я́ко багряни́цу, пѣ́снь мы́сленную принесéмъ, Кли́менте свя́те, спаси́ рабы́ твоя́.
Tu t'es manifesté comme le cep sacré de la Vigne divine, épanchant la douceur de la sagesse par tes prières, ô très-vénérable, aussi nous t'offrons un chant spirituel, tissé comme la pourpre, saint Clément, sauve tes serviteurs.



Kondakion de l’Entrée au temple, ton 4
Пречи́стый хра́мъ Спа́совъ, многоцѣ́нный черто́гъ и Дѣ́ва, свяще́нное сокро́вище сла́вы Бо́жiя, дне́сь вво́дится въ до́мъ Госпо́день, благода́ть совводя́щи, Я́же въ Ду́сѣ Боже́ственномъ, Ю́же воспѣва́ютъ А́нгели Бо́жiи: Сiя́ е́сть селе́нiе Небе́сное.
Le temple très pur du Sauveur, la très précieuse chambre nuptiale, la Vierge, le trésor sacré de la gloire de Dieu est conduite en ce jour dans la maison du Seigneur et elle y introduit avec elle la grâce de l’Esprit Divin ; les anges de Dieu lui chantent : « Elle est un tabernacle céleste ».

Au lieu de « il est digne en vérité », ton 4
А́нгели, вхожде́нiе Пречи́стыя зря́ще, удиви́шася, ка́ко Дѣ́ва вни́де во свята́я святы́хъ. Я́ко одушевлéнному Бо́жiю киво́ту, да ника́коже ко́снется рука́ скве́рныхъ, устнѣ́ же вѣ́рныхъ Богоро́дицѣ немо́лчно, гла́сѣ А́нгела воспѣва́юще, съ ра́достiю да вопíютъ: и́стинно вы́шши всѣ́хъ еси́, Дѣ́во Чи́стая.
Les anges, voyant l’entrée de la Toute-Pure au temple étaient stupéfaits, en contemplant comment la Vierge entra dans le Saint des Saints. Qu’aucune main profane ne touche cette Arche vivante de Dieu, mais que les lèvres des fidèles redisent sans cesse avec joie : O Vierge pure, tu es plus élevée que toute créature.

Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Le miracle de la transfiguration liturgique (suite)
L’âme s’élève sans cesse. Et plus elle s’élève, plus elle aspire à prendre de la hauteur. L’ascension embrase son désir et la nourriture de la sainte Eucharistie augmente sa faim de contemplation mystique. Saint Syméon le Nouveau Théologien, qui a contemplé la beauté de la Lumière incréée et a été nourri par la nourriture de l’incorruptibilité, utilise une image unique : « Je ne sais ce qui me réjouit davantage, la vue et le charme des purs rayons du soleil, ou bien de boire et de goûter le vin qui (coule) en ma bouche. Je voudrais dire que c’est le second, et le premier m’attire et m’apparaît plus doux : et lorsque je me tourne vers le premier, voilà qu’à son tour la douceur du goût m’est encore plus suave, et je ne peux ni me lasser de regarder, ni me rassasier de boire. Car lorsque je crois avoir bu tout mon soûl, voilà que la beauté des rayons qui en jaillissent redouble ma soif, et je me trouve à nouveau altéré ».
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Mc. XVI, 9-20;  Liturgie : Eph. IV, 1-6 ;  Lc XVIII, 18-27


[1] Tiré du Synaxaire du Hiéromoine Macaire de Simonos Petras