vendredi 17 août 2012

Protodiacre Léonide (Mickle): Cultivez cette Lumière paisible (1)


Beaucoup périssent...

J'ai souvent entendu des conseils similaires à ceux donnés par saint Séraphim de Sarov: Cultivez en vous la lumière paisible de Jésus-Christ, et avec elle vous éclairerez ceux qui vous entourent. Parfois, lorsque l'on envisage le zèle dont  ont fait preuve tant d’apôtres dans leur confession de foi devant le monde, je me suis posé des questions sur ce conseil. Nous savons que nombreux sont ceux qui périssent, que beaucoup n'ont jamais entendu parler de l'Église orthodoxe, ou ne sont pas conscients du fait que l'Eglise n'est pas un club ethnique, mais une source d'eau vive pour tous. Pourquoi ne pas faire de la publicité, sortir avec des trompettes, des tambours, des haut-parleurs, des lumières vives, pour rendre l'Eglise plus visible? Dieu nous donne parfois des réponses merveilleuses avec des paramètres inattendus.

      Un jour, lors d’un long voyage, je me suis arrêté dans un centre d'informations d'état pour demander le meilleur itinéraire vers ma destination. L’employée m'a demandé si je voulais vraiment le meilleur itinéraire, ou l'itinéraire le plus rapide. Elle a souligné que le meilleur itinéraire ajouterait environ une heure au voyage de quatorze heures que je pouvais envisager via l'autoroute, mais que, si j'avais le temps de prendre l'autre route, j'apprécierais certainement le calme et la beauté de très belles routes de campagne. En pensant à mon emploi du temps, j'ai choisi l'autoroute. J'ai fait une excellente moyenne, du moins jusqu'à ce que je sois arrêté pour excès de vitesse. J'avais gagné moins d'une heure, mais perdu un pourcentage important de mon salaire et une occasion de me familiariser avec une jolie campagne, et je m’étais brièvement mis en la colère contre un policier d'État qui faisait correctement le travail pour lequel mes impôts le payaient.

Les petites choses

Peu de temps après, je me suis arrêté dans une petite église, près de deux heures avant que l’office des Vigiles ne commence. J'ai trouvé le prêtre occupé à tailler les mèches et à renouveler l'huile dans les lampades derrière l'autel. Il m'a dit qu'il arrivait presque toujours au temple bien avant l’office régulier, afin de s’occuper des lampades à huile. Je lui ai demandé s'il avait déjà envisagé d'utiliser des bougies au lieu de lampes à huile. Il a souri, et a dit: "Ce serait certainement plus rapide. J'entrerais et j’allumerais les bougies sans même y penser. Sans y penser! Pensez quelle grande leçon serait perdue!"

      "Ici, pour allumer les lampades, je dois organiser ma journée pour que je puisse être ici tôt. Je dois me concentrer sur ma tâche. Je dois veiller à ce  qu'il y ait une grande quantité d'huile, de sorte que les lampades ne s'éteignent pas. Je ne peux pas  me hâter, je dois verser avec précaution, de peur de verser de l’huile sur l'autel, je dois couper et ajuster la mèche, puis l'allumer et observer la flamme: si elle est trop faible, une toute petite brise peut la souffler. Si elle est. trop élevée, elle génère une chaleur telle que le verre se fissure, ou à tout le moins, elle brûle si vite que la mèche se transforme en cendres, et la flamme s'éteint.

      "Une telle tâche apparemment est insignifiante, et pourtant, cela se fait dans la maison de Dieu, et pour la gloire de Dieu. Si je ne puis être à l'écoute des petites tâches que Dieu me permet d’accomplir, comment puis-je espérer persévérer dans les tâches plus grandes? Si je ne peux pas prendre le temps nécessaire et faire l'effort nécessaire pour préparer ces lampades, pour m’assurer que la flamme reste allumée mais ne devient pas un feu autodestructeur, comment puis-je espérer faire la même chose avec mon âme? Comment puis-je contrôler mes passions, et comment puis-je enseigner aux autres à faire de même? Non, parfois la manière de faire  rapide, la solution de facilité, n'est pas la meilleure voie. Gloire à Toi, ô Seigneur !

      Alors j'ai été frappé par ses paroles, et à ma grande honte, je me suis retrouvé un peu irrité par elles. Je me suis dit que, oui, c'est peut-être la meilleure façon de faire, mais il a le luxe de servir dans une église de campagne avec une petite congrégation, ce  qui ne pose pas de grandes exigences sur son temps. Il a le temps, il n'a pas de travail séculier à partir duquel se précipiter à l'église à temps pour les offices... Tout à coup, j'ai réalisé combien irrationnelles étaient mes pensées, et combien rusé et persistant était l'Ennemi de notre salut. Lorsqu'il est confronté à une vérité évidente, l'Ennemi la combat en évoquant des détails externes, inutiles, pour détourner notre attention de la leçon spirituelle.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
et 
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Père Léonide (Mickle) 
est protodiacre 
à la Cathédrale Saint Jean Baptiste
(ROCOR/PM)
de Washington D.C.
USA
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Cathédrale saint Jean Baptiste

jeudi 16 août 2012

Figures athonites du passé (R)


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Le vénérable vieillard, le staretz Ioasaph connu pour son hospitalité, était un iconographe de renom membre des "Iosaphites" de Karyes ( capitale du Mont Athos) Il nous a dit les choses suivantes:" J'ai rencontré de nombreux pères qui œuvraient sans cesse pour purifier leur monde intérieur et être sauvés. Parmi eux, j'ai connu les moines suivants:

Le staretz Haralambros, d'une grande discrétion, du Kellion de la Fontaine de Vie,
Le staretz Méthodios du kellion de Saint Nicolas, connu pour son exil volontaire,
Le staretz Syméon le chantre, d'une grande simplicité,
Le doux père Dionysios du saint kellion de l'Entrée de la Mère de Dieu au Temple,
Le staretz Haralambros, le plus pauvre et le plus simple de tous,
Le moine de Costamonitou Philarète, qui fabriquait des lanternes et qui ne quitta jamais le Mont Athos,
Le staretz Arsène le sculpteur sur bois, remarqué pour son silence et sa piété,
Le moine russe Laurent, frugal et réservé,
Le staretz Domèce, connu pour être un grand jeûneur,
Le père Néophyte, toujours charitable, qui faisait vigile de prière toute la nuit,
Le père Nicodème, humble et doux, le Bon Berger,
Cet ascète roumain dans les mains duquel venaient manger les oiseaux,
Le staretz Pacôme, membre du groupe d'iconographes pacômiens qui soutenait les collyvades* et les traditionnalistes,
Les moines Aberce et Haralambros, les plus charitables des Anciens,
Le moine Joachim de bienheureuse mémoire, qui, quand je le rencontrais me parlait des vertus de tous les pères athonites,
Enfin le staretz Côme le silencieux qui ne possédait rien.

Au monastère russe de Saint Pantéléimon, vivaient de nombreux moines qui œuvraient avec persévérance:

Le staretz Sérapion, qui ne se nourrissait que de pain et d'eau,
Le staretz Sabinas, qui sept années durant ne dormit pas dans un lit,
Le staretz Dosithée, qui suivait toujours avec exactitude le typicon,
Le staretz Anatole, béni du don du repentir,
Les startsy Savin et Séraphim, qui avaient rencontré saint Séraphim de Sarov.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
 Athonite Geronticon 


Et nous frères et sœurs? Par quoi sommes-nous préoccupés? Nous qui avons trouvé la perle de grand prix dont parle l'Evangile... Allons-nous tout vendre ( changer nos vies) pour l'acquérir? Ou bien allons-nous continuer à nous engoncer dans la fausse quiétude du monde en restant des chrétiens à temps partiel?
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*Collyvades: mouvement athonite qui préconisait la communion fréquente aux Saints Mystères du Christ
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Illustration
Courtesy of www.eikonographos.com/used with permission

mercredi 15 août 2012

Saint Nectaire d'Egine. La Prière et la Tradition


Nectaire d'Egine

La Prière.

La prière véritable est sans distraction, prolongée, faite avec un cœur contrit et un esprit alerte. Le véhicule de la prière est partout l'humilité, et la prière est une manifestation d'humilité. Car étant conscient de notre propre faiblesse, nous invoquons le pouvoir de Dieu. 

La prière unit à Dieu, c'est une conversation divine et une communion spirituelle avec l'Etre le plus beau et le plus Elevé.

La prière est l'oubli des choses terrestres...

L'ascension vers Dieu...

Par la prière, nous volons vers Dieu.

La prière est véritablement une armure céleste, seule capable de protéger ceux qui ont décidé de se vouer à Dieu. La prière est la médecine commune qui nous permet de nous purifier de nos passions, pour entraver le péché et guérir nos fautes. La prière est un trésor inextinguible, un havre paisible, le fondement de la sérénité, la racine et la mère de myriades de bénédictions.

La Tradition.

La Tradition sacrée est l'Eglise-même. Sans la Tradition sacrée, l'Eglise n'existe pas. Ceux qui nient la Tradition sacrée, nient l'Eglise et la prédication des Apôtres.

Avant que la Sainte Ecriture ne soit écrite, c'est-à-dire avant que les textes sacrés des Evangiles, des Actes et des Epitres des Apôtres n'existent, l'Eglise était basée sur la Sainte Tradition... Les textes saints sont en relation avec la Tradition Sacrée, ce que la partie est au tout.

Les Pères de l'Eglise considèrent la Tradition Sacrée comme le guide sûr pour l'interprétation de l'Ecriture et absolument nécessaire pour comprendre les vérités contenues dans l'Ecriture Sainte. 
L'Eglise a reçu beaucoup de traditions des Apôtres: La constitution des offices, et plus spécialement la Divine Liturgie, les Saints Mystères eux-mêmes et la manière de les célébrer, certaines prières et certaines institutions de l'Eglise datent de la Tradition sacrée des Apôtres. Dans leurs assemblées, les saints synodes puisaient non seulement dans les Saintes Ecritures, mais aussi dans la Tradition sacrée comme à une source pure. Ainsi le septième concile œcuménique dit dans son huitième décret: "Si quelqu'un viole une partie de la Tradition de l'Eglise qu'elle soit écrite ou non, qu'il soit anathème! "

Saint Nectaire d'Egine
in 
Writings of Saint Nectarios of Aegina
compiled by Father Demetrios Serfes
Version Française Claude Lopez-Ginisty

Source de la version anglaise:
Missionary Leaflet # EA40
Copyright © 2004 Holy Trinity Orthodox Mission
466 Foothill Blvd, Box 397, La Canada, 
Ca 91011
USA
Editor: Bishop Alexander (Mileant)

Le silence de la Mère de Dieu



Picture


Frères, nous avons cinq paroles,
Toutes parlent de la Très Sainte Mère de Dieu et sont enregistrées dans les Evangiles.
Toutes ces paroles renvoient à la louange de la gloire de Dieu.
La Toute Sainte était silencieuse devant les hommes, mais son âme continuait a parler avec Dieu.
Chaque jour et toute heure, elle trouvait une nouvelle cause et occasion de glorifier Dieu.
Ô, s'il était possible de savoir et  si nous pouvions enregistrer toutes les fois où la Toute Sainte glorifia Dieu dans toutes les circonstances de sa vie,
Ô, de combien de livres nous aurions besoin!
Mais même avec une louange comme celle qu'elle avait exprimée devant Elizabeth mère du prophète et Prodrome Jean,
Chaque chrétien peut apprécier combien l'âme de la Toute Sainte était une fleur pieuse et fragrante !
Ce n'est là qu'un pépite d'or de l'âme de la Toute Sainte qui est venue à nous par l'Evangile.
Il y eut d'innombrables choses de ce type au cours de la vie de la bienheureuse Mère de Dieu! Elle entendit d’abord l'Evangile de la bouche de son fils, elle savait comment parler avec Dieu et Le louer en fonction de l’enseignement évangélique. Cette connaissance est venue à Elle par le Saint-Esprit dont la grâce se déversait continuellement en elle, comme de l'eau pure dans un récipient propre.
Son âme magnifia Dieu avec des hymnes tout au long de sa vie et, par conséquent, Dieu l'exalta au-dessus des chérubim et des séraphim.
C’est pourquoi, nous, même si nous sommes petits et pécheurs,
Ce même Dieu ne peut que magnifier dans Son Royaume ceux d’entre nous qui magnifient la Génitrice de Dieu,
Si nous nous efforçons de remplir notre courte vie de notre louange et glorification de Dieu dans nos œuvres, nos paroles, nos pensées et nos prières.

Ô Vierge, immaculée et bénie, protège-nous sous les ailes de ton intercession.

A Toi et à Ton Fils soient toute gloire, toute honneur et toute adoration pour les siècles des siècles.

Amen!

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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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lundi 13 août 2012

La gagnante du 5.000 mètres vénère l'icône de la Toute Sainte










La médaillée d'or à Athènes, Meseret Ntefar, a remporté huit ans après la médaille d'or au 5000 m. aux Jeux Olympiques de Londres [Elle fut championne du 3.000m -médaille d'or-, du 5.000 m. à Athènes en 2004 et en 2008 à Pékin, elle gagna la médaille de bronze]. 
Ntefar est chrétienne et à la fin de la course elle tenait dans les mains et embrassait un tissu représentant la Vierge et le Saint Enfant [Christ]. Un des moments les plus beaux et les plus émouvants des Jeux Olympiques. Une confession de foi, écrit joliment ethiopianreview.
La Vierge Marie franchit la ligne d'arrivée avec la médaillée d'or olympique.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Προσκυνητής

dimanche 12 août 2012

Mère Gabriella: Je parle couramment cinq langues





Un jour, où j'étais là où je me trouvais [en Inde], un missionnaire étranger est venu et m'a dit, "Il se peut que vous soyez une femme bonne, mais vous n'êtes pas une bonne chrétienne."

Je lui ai dit, "Pourquoi?"

"Parce que vous êtes ici depuis si longtemps et vous ne faites que parler anglais. Quelles sont les langues locales que vous avez apprises? "

Je lui ai dit, "Je n'ai pas réussi à apprendre une des langues locales, parce que je voyage beaucoup d'un endroit à l'autre. Dès que j'ai appris un dialecte, ils commencent à en parler un autre. J'ai seulement appris "Bonjour et Bonsoir. Rien d'autre. "

"Bah, vous n'êtes pas chrétienne. Comment pouvez-vous évangéliser? Tous les catholiques et les protestants apprennent tous les dialectes locaux en vue de..."

Alors j'ai dit: "Seigneur, donne-moi une réponse pour lui." Je le Lui ai demandé de tout mon cœur, et puis je lui ai dit: "Ah. J'ai oublié de vous dire. Je connais cinq langues. "

"Vraiment? Quels sont ces cinq langues? "

"La première est le sourire, la seconde ce sont les larmes. La troisième est le toucher. La quatrième est la prière, et la cinquième est l'Amour. Avec ces cinq langues je vais partout dans le monde. "

Alors il s'arrêta et dit: "Juste une minute. Répétez pour que je puisse l'écrire. "

Avec ces cinq langues, vous pouvez voyager sur toute la terre, et le monde entier est à vous. Aimez tout être comme le vôtre - sans vous préoccuper de  religion ou de race, sans vous préoccuper de quoi que ce soit.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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