samedi 30 juin 2012

SAINT SYMEON LE NOUVEAU THEOLOGIEN: HYMNE DE L'AMOUR DIVIN



Hymne VI

Quatrains de [Saint Syméon] dans lesquels nous voyons l'amour qu'il éprouvait pour Dieu.

Comment peux-Tu être à la fois la source de Feu,
Et la fontaine de rosée?
La brûlure et la douceur,
Comment peux-Tu être un remède pour toute corruption?

Comment fais-Tu de nous les hommes des dieux,
Comment changes-Tu les ténèbres en Lumière?
Comment fais-Tu ressortir quelqu'un de l'enfer,
Comment nous rends-Tu, nous mortels, impérissables?

Comment attires-Tu les ténèbres vers la Lumière, 
Comment triomphes-Tu de la nuit?
Comment illumines-Tu le cœur?
Comment parviens-Tu à me transformer complètement?

Comment deviens-Tu un avec les hommes,
Comment fais-Tu d'eux des fils de Dieu?
Comment les consummes-Tu avec Ton Amour,
Comment les blesses-Tu sans user d'un glaive?

Comment peux-Tu être patient, comment peux-Tu nous supporter?
Comment fais-Tu pour ne pas nous châtier immédiatement?
Comment vois-Tu les actions de tous,
Toi Qui es au-dessus de toutes les créatures?

Comment vois-Tu la conduite de chacun d'entre nous,
Toi Qui es si loin de nous?
Donne patience à Tes serviteurs,
Afin que les épreuves ne les submergent pas.

in 
Hymns of Divine Love
Dimension Books, Denville N.J. /USA,
sans date, 
Version française C. Lopez-Ginisty

Haïjin Pravoslave (179)



Il y a de l’or
Qui ruisselle dans l’Eglise
Du cierge à l’icône


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 29 juin 2012

La vertu du silence


... Nous nous souvenons de la visite de l'archevêque Théophile d'Alexandrie (dans les Paroles des Pères du désert) aux moines de Scété: 
"Les frères qui étaient assemblés dirent à Abba Pambo," Dis quelque chose à l'archevêque, afin qu'il puisse être édifié '. 
Le vieil homme leur dit: "S'il n'est pas édifié par mon silence, il ne sera pas édifié par mon discours»."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (178)


Tout a disparu
Emporté dans la prière
Ce fleuve de feu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 28 juin 2012

Le combat avec les pensées blasphématoires et le désespoir (2)






Je me souviens maintenant des paroles d'un ascète: "Cherchez par vous-même un staretz et un père spirituel non pas tant empli de sainteté, mais ayant de l'expérience dans la vie spirituelle." J'ai pu éprouver ce conseil sur moi-même d'abord. Lorsque dans mes grandes souffrances je me suis tourné vers une personne spirituellement respectée et lui ai parlé de ma douleur mentale, il m'a écouté et a dit: "Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? Seigneur soit avec vous, comment pouvez-vous céder la place à de telles pensées? "J'ai quitté mal compris par lui, ni vivant ni mort de chagrin désespéré. Je n'ai pas dormi toute la nuit. Dans la matinée, dès que je m'étais sur mes pieds, je suis allé, en fonction de mes responsabilités, à la classe de peinture, et sur la façon dont je suis tombé sur le chef de l'atelier de peinture, hiéromoine Micah. En me voyant bouleversé, il s'écria avec étonnement:
"Père Kronid! Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? Tu es méconnaissable! Ton visage a un air particulier de souffrance, plein de douleurs, exprimant sans le vouloir ta souffrance spirituelle. Parle, quel est ton problème? "
Alors je lui ai dit de tous mes chagrins et mes pensées intérieurs. Il a écouté les larmes aux yeux, avec un sentiment spécial de compassion et d'amour chrétien, comme si lui-même avait enduré ces douleurs avec moi. Il a dit:
"Détends-toi, Père Kronid. Cette grande guerre, cet ennemi insupportable, qui est le lot de beaucoup de gens. Nous ne sommes pas les premiers. Beaucoup, vraiment beaucoup en souffrent. J'ai souffert de cette guerre pendant sept ans et j'ai atteint un tel état que, une fois, allant à la cathédrale de la Dormition pour les vêpres, je ne pus même pas y rester, à cause de pensées d'incrédulité et de blasphème. Sortant de l'église, je suis allé dans la cellule de mon père spirituel, le hiéromoine Avraamy, toujours tremblant et incapable de parler. Le staretz m'a demandé plusieurs fois: "Que t'arrive-t-il? Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? Dis-moi!"
Après beaucoup de larmes tout ce que je pouvais dire était: "Batiouchka, je péris" Alors le staretz m'a dit:« Tu ne te complais pas dans ces pensées et tu nêst pas heureux par elles, n'est-ce pas? Pourquoi es-tu si intolérablement alarmé? Détends-toi! Le Seigneur voit ton martyre spirituel, et Il t'aidera en toutes choses."
Puis il a lu la prière d'absolution sur moi, m'a béni, et m'a renvoyé en paix, et depuis ce jour, avec l'aide de Dieu, elles [les pensées blasphématoires] ont complètement disparu. Elles apparaissent parfois à l'occasion, mais je ne leur prête aucune attention, et elles disparaissent, et je me calme rapidement."
Les paroles de Père Micah furent comme un baume précieux versé sur mon âme, et depuis ce temps j'ai eu une diminution significative de cette guerre mentale."
Comme nous le savons par sa vie, le Père Kronid a non seulement subi cet assaut de ce qu'aujourd'hui on pourrait appeler une dépression majeure, mais il a quitté cette vie avec la couronne du martyre. Puisse son exemple saint de patience et de longanimité servir à tous nous encourager et nous raffermir!

 Saint hiéromartyr Kronid, prie Dieu pour nous!

+

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (177)


Richesse ineffable
Serti sur l'écrin du cœur
Le joyau du Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 27 juin 2012

Le combat avec les pensées blasphématoires et le désespoir (1)




Le saint nouveau hiéromartyr Kronid (dans le monde Constantin Petrovich Lioubimov) est né en 1859 dans le village de Levkievo, dans la région de Volokolamsk, dans la province de Moscou. En 1915, l'archimandrite Kronid a été nommé supérieur de la Laure de la Trinité-Saint-Serge, et resta à ce poste jusques en 1920, quand elle fut fermée par les bolcheviks.
L'archimandrite Kronid a alors vécu pendant dix-sept ans à Zagorsk (connue avant et après la période communiste sous le nom de Serguiev Possad, ville qui entoure la Laure), au cours de laquelle il a continué à servir de facto de supérieur de la fraternité monastique. L'archimandrite Kronid a été arrêté en Novembre 1937, à ce moment, il était devenu aveugle, et il fut incarcéré à la prison Taganka à Moscou. Il a été jugé avec une quinzaine de personnes, dont dix étaient des moines de la Laure. Accusé d'activités contre-révolutionnaires, onze ont été abattus et quatre ont été condamnés à dix ans de travaux forcés. A la question de savoir comment il considérait la puissance soviétique, il a répondu: "Je suis par conviction monarchiste, adepte de la Véritable Eglise orthodoxe, et je reconnais le pouvoir soviétique existant en tant que croyant: il a été envoyé aux gens comme un épreuve de la foi dans la Providence de Dieu. "Père Kronid a été condamné en tant que "chef de file d'un groupe contre-révolutionnaire monarchique de moines et du clergé." Il a été fusillé à Butovo et enterré dans une fosse commune.
L'archimandrite Kronid a été glorifié comme saint parmi les Nouveaux Martyrs et Confesseurs de Russie par le Patriarcat de Moscou en août 2000.
Ce qui suit est une remarquable et courageuse source d'inspiration, de première main par saint Kronid au sujet de ses combats avec des pensées blasphématoires et le désespoir qui les accompagnent:
Un soir, alors que je me tenais dans l'église des Saints Zosime et Sabbace au cours des Vigiles, des pensées terribles, horribles d'incrédulité, de doute et de blasphème apparurent de façon soudaine et inattendue dans ma tête comme un éclair. Ceci arriva si vite et tout à coup que, comme la foudre, ces pensées me brûlèrent avec le feu de l'enfer. Puis ces pensées se déversèrent comme une rivière à travers ma conscience. Je restai muet de peur et d'horreur. Quelque chose d'indescriptible et d'impénétrable, d'horrible et d'étrange, eut lieu dans mon âme. Ces pensées ne me quittaient pas, après que je sois allé de l'église dans ma cellule. Ces souffrances n'étaient en effet en rien de cette terre, mais [elles venaient]de l'enfer. Je fus privé de nourriture et de sommeil. Puis quelques jours, semaines, mois se sont écoulés; un an, deux, trois, quatre passèrent, mais ces pensées infernales continuèrent à s'écouler involontairement, en continuant à me hanter. Je ne pouvais trouver un lieu de soulagement de l'angoisse et de la tristesse, moi, le pécheur, dans mon désespoir, j'ai même demandé la mort au Seigneur.
Cette guerre mentale était indescriptiblement difficile. Imaginez l'état de quelqu'un dans la bataille, quand deux mondes sont en vous: un monde est lumineux, de foi et d'espérance en Dieu et de désir ardent pour le salut, et l'autre, un monde de ténèbres, qui n'inculque que des pensées destructrices et blasphématoires et l'incrédulité. Cette guerre insupportable me visitait en particulier lors de la célébration de la Divine Liturgie. A l'autel de Dieu devant le Saint des Saints et prononçant la prière pour l'action de l'Esprit Saint à la consécration des Saints Dons, je continuais à ce moment même à être vaincu mentalement par des pensées impures d'incrédulité et de doute. Par conséquent, mes larmes de repentir ne connaissaient pas de limites. Même le hiérodiacre Jonathan, qui concélébrait avec moi, voyait comment je pleurais amèrement, il me considérait comme ayant l'esprit dérangé. Lui, bien sûr, pensait cela par ignorance. Il ne savait pas ce qui se passait dans la profondeur de mon âme.
Ma seule consolation et joie était, dans mes minutes de liberté, d'ouvrir le livre des Vies des Saints pour lire sur Niphont, le thaumaturge de Chypre, qui avait subi les mêmes pensées pendant quatre ans. Les pensées destructrices m'attaquaient avec une force particulière les douze jours de grandes fêtes. Mes nerfs s'épuisaient par tout cela, et les pensées de désespoir et la dépression me poursuivaient partout. Perdant le contrôle de moi-même, je fus obligé d'éloigner de moi-même les couteaux, les fourchettes, les cordes, et toutes sortes d'autres objets et d'armes qui pourraient être utilisés pour me suicider. Les mots me manquent pour tout décrire, et les larmes d'horreur et la souffrance que j'ai endurées. Il y avait des moments dans la nuit où j'étais incapable de prendre le contrôle de moi-même et je me précipitais hors de ma cellule, j'allais à la cathédrale, et je courais autour d'elle, en sanglotant, incapable d'attendre l'heure où la cathédrale serait ouverte et où je pourrais pleurer sur ma douleur et mes difficultés insupportables devant les reliques de saint Serge.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (176)


Le temps disparaît
Sur la route du Royaume
Le temps disparaît

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 26 juin 2012

Père Michael Samokhine: Vacances... de l'Orthodoxie?




Vassily Nesterenko: L'été à Jérusalem (1996)

L'été est là. Les paroissiens viennent de plus en plus vers moi avec la demande: "Batiouchka, bénis-moi pour partir en vacances." Suite à cette demande, en règle générale, viennent de très nombreuses questions sur la façon de combiner le repos avec notre foi.
Lorsque je réponds à la majorité de ces questions, je prends une approche personnelle. Les personnalités, des situations, et l'état de santé de mes paroissiens sont très variables. Néanmoins, il y a certains principes et les questions fréquemment posées valent la peine d'en parler en général, dans l'espoir de rendre la vie plus facile pour ceux qui vont en vacances.
Prendre une pause est non seulement permis, mais nécessaire. Idéalement, notre repos de la vanité de ce monde devrait consister dans la prière et la communion avec Dieu. Nous avons besoin des vacances de tout ce que nous considérons comme travail. Lorsque la prière est une joie, quand le jeûne est devenu aussi habituel que la respiration, et quand nous attendons avec impatience toute l'année pour aller en pèlerinage, alors la question de la compatibilité des vacances et de la foi ne se pose tout simplement pas - et pas le repos par rapport aux choses de la foi n'est pas nécessaire .
La réalité, c'est qu'une certaine partie de nos vies spirituelles est reprise par le travail et la discipline. Chacun a sa propre frontière entre la joie spirituelle et la la lutte ascétique. Par conséquent, les conseils devraient être donnés principalement sur une base individuelle.
Mais certains principes généraux demeurent. Le plus souvent, lors de nous passons par des difficultés, nous nous approchons d'un prêtre pour obtenir des conseils sur la façon d'adapter notre foi dans nos vacances à venir. Mais que faire si nous devions essayer de faire le contraire? Que faire si nous devions essayer de planifier nos vacances, tout en tenant compte de la possibilité d'observer le jeûne; d'essayer d'aller vers une partie moins fréquentée de la plage - où, d'ailleurs, l'eau pourrait être plus propre? Si cela n'est pas possible, alors on peut aller à la mer tous les matins et tous les soirs, ce qui est bon non seulement pour l'amour de la chasteté, mais aussi pour le bronzage en toute sécurité.
En ce qui concerne les bars et les boîtes de nuit, personne ne nous force à y aller. C'est à nous de décider ce qu'il faut faire. Là, le bon sens peut venir à notre aide. Après tout, nous l'utilisons avec tant de succès en pensant à de nombreuses excuses et prétextes pour ne pas respecter les commandements.
Cependant, il y a encore toute une série de questions spécifiques. Comment doit-on effectuer sa règle de prière? Faut-il réduire le jeûne? Jusques à quel point peut-on être extravagant dans ses dépenses pendant les vacances? Le principe général est que l'on devrait éviter de prendre des vacances de la vie spirituelle. Un affaiblissement de l'effort spirituel peut conduire à la paresse et à l'infidélité dans le futur. Cependant, tout ici est individuel et dépend du degré de son engagement à l'Eglise. Ces questions doivent être discutées personnellement avec son père spirituel ou avec le prêtre à qui nous nous confessons régulièrement.
Approché d'une manière raisonnable et avec une forte détermination, nos vacances habituelles (en dehors des pèlerinages) peuvent cesser d'être une occasion de compromis avec l'Orthodoxie et simplement devenir une façon de nous renforcer dans notre labeur et notre prière.

Version française Claude Lopez-Ginitsy
d'après

Haïjin Pravoslave (175)


Dans la liberté
Que tu mets aux pieds du Maître
Tout devient Amour

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 25 juin 2012

Un digne renouvellement de la mémoire historique


Actuellement en Russie un mouvement est apparu pour renseigner les gens là-bas sur les labeurs ascétiques de leurs frères dans la foi. Il est intitulé "De la Nativité à la Résurrection", et comprend des représentants des Eglises orthodoxes et des organisations de Grèce, Chypre,  Russie, et de la diaspora grecque du Kazakhstan-lieux où la mémoire de ceux qui ont souffert pour leur foi sous la domination ottomane est maintenue vivace. Un des organisateurs de ce forum culturel, Pavel Illarionov, nous parle des leçons que nous pouvons apprendre de l'histoire d'une persécution de masse relativement récente des chrétiens.

Pavel Illarionov
Pavel Ilarionov

Pourquoi les représentants des Eglises de  la Fédération de Russie, de Constantinople, de Chypre, de Grèce se rassemblent-ils? Quels sont les événements qu'ils se remémorent?

-Il est bien connu que dans l'histoire des peuples balkaniques, les nombreux siècles de la domination ottomane sont d'une importance particulière. Cette période historique a commencé après la chute de Constantinople en 1453. La persécution des chrétiens dans l'Empire ottoman a continué jusques au XXe siècle. Beaucoup de gens sont aussi morts en martyrs dans les années 1920, pendant le temps du génocide du Pont, lorsque les Grecs de la région côtière de la mer Noire de la Turquie ont été transférés en masse vers des territoires de l'ancien Empire russe. Ce qu'ils eurent à subir est également quelque peu familier à notre  peuple (de Russie), qui a également été soumis au XXe siècle à une longue période de persécution contre les chrétiens.

Ces dernières années, les nouveaux martyrs de Russie ont accédé à la vénération en Grèce et à Chypre, et avant la révolution communiste, les Russes ont honoré la mémoire de ces courageux peuples orthodoxes qui ont souffert sous la domination turque. L'Eglise russe vénère les saints grecs, serbes, bulgares qui sont morts pour leur foi. Cette commémoration, a même déterminé dans une large mesure la politique orientale de l'Empire russe.

Maintenant, nous revivons cette commémoration, les initiateurs de ce renouveau sont les descendants de ces Grecs déplacés qui vivent actuellement dans les pays de l'ex-URSS. Il s'agit d'une continuation de la communion spirituelle entre nos deux pays orthodoxes.

Par ailleurs, nos compatriotes d'origine grecque ont également eu à endurer la persécution dans notre pays pendant l'ère stalinienne, ils ont également été massivement déplacés vers le Kazakhstan. Il y a encore de nombreuses communautés grecques là-bas, pour qui ce thème est très important.

Où le thème "De la Nativité à la Résurrection" aura-t-il lieu, et quels événements comprendra-t-il?

-Les événements auront lieu tout au long de l'année 2012. Ils commencent à Moscou et se poursuivront à Rostov-sur-le-Don, Alma-Ata, puis au Mont Athos.

À l'Agence d'informations RIA Novosti le 23 Janvier, il y aura une table ronde; les participants comprendrnt des moines du Mont Athos, des prêtres russes, et des organismes communautaires orthodoxes.

Leur principal objectif est de parvenir à une relance digne de la mémoire historique. Ils demanderont le soutien de Sa Sainteté Kirill, Patriarche de Moscou et de Toutes les Russies.

Le 25 Janvier il y aura une cérémonie solennelle à l'issue des conférences de la Nativité du XXe internationales dans la salle de réunion de la cathédrale du Christ Sauveur, qui comprendra un concert commémoratif intitulé "confesseurs de l'orthodoxie après la chute de l'Empire", avec la participation des meilleurs artistes et musiciens grecs et russes. L'organisateur de cet événement est le chef Constantin Haralampidis. Les participants aux conférences de la Nativité des différents diocèses sont les bienvenus pour assister au concert, tout comme d'autres qui souhaiteraient venir.

New Martyrs of the Turkish Yoke.

Nouveaux Martyrs du joug turc.

Quels saints sont représentés sur cette icône?

-Cette icône est la première d'une série qui est en cours de création sur le Mont Athos. Le travail est actuellement en cours pour créer une nouvelle iconographie de la Synaxe de tous les Saints Nouveaux Martyrs et Confesseurs de Grèce, d'Asie Mineure, du Pont, et de Chypre. Elle est basée sur l'icône des Nouveaux Martyrs de Russie. Il n'y a pas d'icône similaire en Grèce-différents Nouveaux Martyrs ont été vénérés dans différentes régions, mais maintenant le temps est venu d'unir la recherche hagiographique complétée par les Eglises de Constantinople, de Grèce et de Chypre dans leurs différents diocèses. Dans le cadre de ces événements, nous allons distribuer des copies de cette icône, une fois qu'elle sera terminée, dans tous les coins du monde orthodoxe, ceci comprendra les églises russes.

La vénération des nouveaux martyrs de Russie et de Grèce peut-elle être comparée?

-La signification des labeurs ascétiques et des prouesses de leurs propres compatriotes a toujours été très importante pour l'identité nationale du peuple grec. Cependant, elle unit non seulement les Grecs, mais aussi le peuple russe et le peuple grec sur leur trajectoire historique. C'est la lutte pour la foi et le dépassement de la peur de la mort qui est devenue la base d'un renouveau spirituel dans les deux pays.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
English Edition

Haïjin Pravoslave (174)


La porte du cœur
Avec la clef de prière
S'ouvre dans le Ciel

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

RECENSION: MÉTROPOLITE HILARION (ALFEYEV) DE VOLOKOLAMSK, « L’ORTHODOXIE », TOME 2, « LA DOCTRINE DE L’ÉGLISE ORTHODOXE »


Recension: Métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk, « L’Orthodoxie », tome 2, « La doctrine de l’Église orthodoxe », Paris, Éditions du Cerf, 2012, 464 p., collection « Initiations ».
Les éditions du Cerf viennent de publier le tome 2 du monumental ouvrage du métropolite Hilarion Alfeyev sur l’Église orthodoxe (2e partie de  « L’Orthodoxie », tome I, publié en 2010 par les éditions du monastère de Sretensky à Moscou). Le premier volume, paru en 2010, traitait de l’Église orthodoxe (avec une forte insistance sur l’Église russe) dans son enracinement historique et dans les fondements canoniques dont découlent ses structures et son organisation. Le présent volume traite de la doctrine théologique de l’Église orthodoxe concernant successivement : « Le sources de la doctrine orthodoxe », « Dieu », « Le monde et l’homme », « Le Christ », « L’Église » et « L’eschatologie ».
L’exposé est clair et bien ordonné. Tout en se voulant un ouvrage d’initiation, il aborde les questions qu’il traite d’une manière assez complète et approfondie.
On est frappé par le fait que l’auteur, volontairement, ne cite que très peu les auteurs modernes et privilégie constamment les références patristiques, après avoir souligné, dans un beau chapitre introductif consacré aux sources de la doctrine orthodoxe, que « l’héritage patristique a toujours joué un rôle particulier dans la tradition orthodoxe » et que « la foi confessée par l’Église orientale est définie comme “foi apostolique, foi patristique et foi orthodoxe” » (p. 30), en notant toutefois que « le théologien contemporain ne doit pas seulement connaître et citer les Pères, mais se pénétrer en profondeur de l’esprit patristique et assimiler le mode d’esprit patristique » (p. 32). Parmi les Pères dont les noms reviennent souvent dans les références, on trouve saint Syméon le Nouveau Théologien, saint Grégoire de Nazianze et saint Isaac le Syrien, des auteurs fondamentaux auxquels Mgr Hilarion a consacré des monographies et dont il a traduit certaines œuvres en russe.
On apprécie dans ce livre non seulement la solide culture patristique de l’auteur, mais le sens de l’équilibre et de la mesure dont il fait constamment preuve.
En ce qui concerne la critique biblique par exemple, il considère que le chrétien orthodoxe ne doit pas la rejeter mais ne doit cependant en accepter les conclusions que dans la mesure où elles ne contredisent pas sa propre tradition.
Contre une certaine idolâtrie que manifestent les conservateurs à l’égard du slavon, il constate que les textes liturgiques comportent assez souvent des fautes de traduction malheureuses par rapport aux textes grecs originaux, outre qu’ils sont aujourd’hui en partie hors des possibilités de compréhension du commun des fidèles; mais d’autre part, il note, pour tempérer l’ardeur des progressistes qui veulent russifier l’ensemble des textes liturgiques, que les traductions modernes existantes ne sont guère à la hauteur, se montrant même parfois partiales ou triviales (p. 23-28).
Ou encore tout en soulignant l’importance du Filioque comme facteur de division entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe (un facteur que le dialogue œcuménique, depuis plusieurs années, tend à occulter en raison de son impuissance à le traiter), et en refusant d’y voir, comme le faisait V. V. Bolotov, un simple theologoumenon (opinion théologique),  il rejette l’excès inverse, que l’on trouve  chez L. P. Karsavine et V. Lossky,  qui consiste  à vouloir, de manière trop systématique, expliquer à partir de cette erreur théologique l’ensemble des déviations théologiques et ecclésiologiques de l’Église catholique romaine. « Les Pères, note-t-il, n’exagéraient ni ne minimisaient l’importance du Filioque en tant que facteur de division » (p. 120-121).
Dans le chapitre sur la sainteté de l’Église, l’auteur aborde avec courage (de la part d’un évêque) la question de l’indignité de certains membres du clergé (qui de tout temps éloigna de l’Église bon nombre de fidèles), et plus généralement la question du mauvais comportement de certains chrétiens (qui furent souvent un objet de scandale pour les incroyants). L’auteur n’hésite pas à citer les violentes critiques que saint Grégoire de Nazianze adressa à certains évêques de son temps, et les appréciations très négatives de saint Syméon le Nouveau Théologien porta sur le clergé de son époque. Tout en étant parfaite en elle-même, l'Église n'est pas constituée de membres parfaits. Son but n’est pas d’exclure ceux-ci mais de leur proposer des soins leur permettant de s’améliorer; l’auteur rappelle à cet égard que plusieurs Pères ont utilisé l’image de l’hôpital pour qualifier l’Église accompagnant ses membres dans leur marche terrestre vers la perfection eschatologique. Il conclut ce chapitre en soulignant que l’Église n’a jamais cessé de se remettre en question, qu’elle ne cesse de témoigner de sa vocation à la sainteté, et qu’elle n’a jamais abaissé son idéal moral et spirituel même si un grand nombre de ses membres, les prêtres en tête, n’y ont jamais vraiment correspondu » (p. 330).
Dans l’ensemble de son exposé, le métropolite Hilarion prend soin de présenter ce qui distingue les positions orthodoxes des positions catholiques romaines et des positions protestantes là où elles divergent.
On peut regretter que, dans le cadre de l’exposé christologique (p. 215-223), il passe sous silence (diplomatie ecclésiastique oblige ?) le caractère hérétique du monophysisme des Églises non chalcédoniennes, pourtant pointé par plusieurs conciles œcuméniques, par des Pères majeurs comme saint Maxime le Confesseur ou saint Jean Damascène et par le Sydodikon de l’orthodoxie.
Un autre point discutable de l’exposé est une certaine sympathie que le métropolite, sans doute sous l’influence d’Isaac le Syrien qu’il a beaucoup étudié, manifeste envers la doctrine de l’apocatastase professée par ce dernier ainsi que par saint Grégoire de Nysse (p. 443-449, 454-455). Leur conception est certes modérée au regard de la conception dure d’Origène (que le métropolite rejette), mais cependant elle ne peut être considérée comme ayant été acceptée par l’Église, et il est certainement abusif de présenter le métropolite Antoine de Souroje et V. Lossky comme des « défenseurs de l’apocatastase et du salut universel » (p. 454-455). Il n’en reste pas moins vrai que le salut de tous sans exception s’il ne peut être un certitude (qui reviendrait à nier la liberté qu’ont les hommes et les démons de refuser Dieu éternellement, malgré la volonté qu’a Dieu de sauver toutes ses créatures)  doit faire l’objet de l’espérance et de la prière de tous les chrétiens (p. 455).
Il nous semble enfin que dans la section intitulée « Le salut comme divinisation » (p. 284 s.), le métropolite Hilarion assimile abusivement le salut à la divinisation, alors que ces deux notions devraient être distinguées: si le premier homme n’avait pas connu la chute, il aurait pu être divinisé sans avoir à être sauvé, tandis que pour l’homme déchu, la divinisation a pour condition le salut. Le salut est pour l’homme déchu la libération,  par le Christ, des effets du péché ancestral: la mort définitive et la crainte qu'elle suscite, la tyrannie du diable et la domination du péché; tandis que la divinisation est l’acquisition de caractères  et d’un mode d’existence qui assimilent par grâce le fidèle à Dieu.
Ces faiblesses sont cependant minimes au regard de l’ensemble de cette présentation de la doctrine orthodoxe, qui est sans doute actuellement l’une des meilleures à l’usage non seulement des débutants en quête de catéchèse, mais de fidèles soucieux de perfectionner ou de confirmer leurs connaissances de la foi orthodoxe. L’un des intérêts de cet ouvrage est aussi qu’il apporte à certaines questions débattues hier et aujourd’hui des réponses sages et équilibrées.
On doit une fois de plus souligner l’excellent travail qu’accomplit le métropolite Hilarion qui, bien que très occupé par ses fonctions à la tête du service des relations extérieures du patriarcat de Moscou, continue à publier des ouvrages, produit des rapports de grande qualité, donne des homélies imprégnées de culture patristique et spirituellement profondes, produit sur la chaîne de télévision religieuse Soyouz des émissions catéchétiques fort bien faites, et se montre comme l’un des meilleurs compositeurs de musique liturgique de notre temps.

dimanche 24 juin 2012

Deux convertis chrétiens iraniens libérés sous versement d'une forte caution


Deux chrétiens convertis qui avaient été arrêtés séparément le même jour par des agents de sécurité en civil à Téhéran, ont été libérés sous caution de 800.000.000 Toman (environ 650.000 $) après une semaine à l'isolement et après avoir passé 58 jours en détention.

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Selon des journalistes de l'agence de nouvelles chrétiennes iranienne, "Mohabat News", deux convertis au christianisme, Ladan N. et H. Hooman ont été libérés le 10 Juin, 2012, après paiement de la caution demandée.

Selon les rapports obtenus, Ladan et Hooman, qui avaient été transférés à la prison d'Evin immédiatement après leur arrestation, et par la suite emmenés au bureau d'interrogation dans un tribunal illégal de Moqadas Shahid, ont reçu la décision d'être libérés contre une caution de 400.000.000 Toman pour chacun d'eux (800.000.000 au total [environ 650.000 $]) et ont finalement été libérés après 58 jours de détention.

La raison pour laquelle les avocats et les militants des droits humains considèrent la cour de Shahid Moqadas illégale, c'est que ce tribunal est situé au sein de la prison d'Evin et en raison des mesures de sécurité de l'endroit, les avocats ne peuvent pas entrer dans la cour et, normalement, les suspects sont interrogés sans avoir accès à un avocat .

Ladan, 26 ans, et Homan, 27 ans, ont été envoyés à l'isolement dans le centre de détention de la prison d'Evin après leur arrestation et ils ont été détenus pendant plus d'une semaine.

Ces deux convertis au christianisme ont été fréquemment interrogés par les autorités de sécurité de la prison d'Evin pendant cette semaine en cellule d'isolement alors qu'ils avaient perdu la notion du temps et ne savaient pas si c'était le jour ou la nuit. L'interrogatoire était lié à leur foi chrétienne, sur leur conversion au christianisme et pour savoir qui les avait aidés à ce faire.

En outre, lors de l'interrogatoire, ceux qui les interrogeaient avaient une version imprimée du rapport de "Mohabat News"[محبت amour en persan]sur l'arrestation de Homan et Ladan sur leur bureau, et ils les ont interrogés au sujet de leur relation avec "Mohabat News" et pour savoir par qui et comment les nouvelles avaient été données à l'agence de nouvelles.

On dit aussi que "L'accusation contre les deux convertis au christianisme est motivée pour "apostasie"- en raison de leur conversion au christianisme -, action contre la sécurité nationale, profanation de saintes figures dans l'espace cybernétique, et assistance aux offices d'église de maison, ainsi que pour être allés à une fête afin de célébrer le baptême d'un croyant chrétien.

Il convient de rappeler que Ladan et Hooman ont été arrêtés séparément dans leurs maisons le 14 avril 2012, par un certain nombre d'agents de sécurité en civil. Répondant à la mère de l'un des détenus, qui avaient demandé "Où allez-vous emmener mon enfant?", L'agent a répondu ironiquement "Demande au Christ de sauver ton enfant"!

Les officiers de sécurité en civil ont non seulement attaqué les maisons de ces chrétiens convertis, mais ils les ont aussi fouillées et ont saisi un certain nombre de leurs biens, y compris leurs ordinateurs portables, caméras, livres ainsi que quelques photos prises de la cérémonie du baptême d'un de leurs amis dans un pays étranger.

Leurs parents ont été convoqués au tribunal basé à la prison d'Evin. Ils ont été invités à y aller et à répondre à quelques questions concernant les activités de leurs enfants.

Des sources bien informées ont dit à "Mohabat News" que les autorités de sécurité avaient également procédé à l'arrestation d'un autre homme appelé Majid A., cependant, il a réussi à s'échapper avant qu'ils n'arrivent pour l'arrêter. Les mêmes sources signalent maintenant que Majid A. a fui l'Iran à contrecœur.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
English Edition
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Autres informations sur ce sujet (en anglais)
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Haïjin Pravoslave (173)



Que tes pensées soient
Comme l’encens qui s’élève
Prière et fragrance


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX



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Lectures : Rom. V, 1-10 ; Hébr. XI, 33 – XII, 2 ; Actes. XI, 19-26, 29-30 ; Маtth. VI, 22-33 ; Lc. X, 16-21
LES SAINTS APÔTRES BARTHÉLÉMY ET BARNABÉ
11/24 juin 3ème dimanche après la Pentecôte.
Saint Barthélémy et Saint Barnabé, apôtres (I) ; Saint Barnabé de Vetlouga (1445) ; Saints 222 martyrs de Chine (1900) ; transfert des reliques de Saint Ephrem de Novotorjsk (1572)

Le saint Apôtre Barthélemy (Bartholomée), était originaire de Cana en Galilée. Il fut compté parmi les Douze Apôtres qui suivirent le Christ jusqu’à sa Passion et furent témoins de sa résurrection. Après la Pentecôte, lorsque les Apôtres tirèrent au sort les parties du monde qui leur reviendraient à évangéliser, il fut désigné pour aller proclamer la Bonne Nouvelle en Arabie Heureuse (Nord du Yémen actuel). Il partit d’abord, en compagnie de l’Apôtre Philippe et de sa sœur Mariamne, évangéliser les régions de Lydie et de Mysie, en Asie Mineure. Ils furent arrêtés à Hiérapolis de Phrygie et crucifiés la tête en bas ; mais lorsque Philippe rendit l’âme, la terre s’ouvrit et engloutit un grand nombre de païens. Effrayés, les survivants décrochèrent Barthélemy et Mariamne. Celui-ci établit Stachys comme évêque de la ville et continua son périple missionnaire. Endurant avec constance la faim, le froid, les dangers des routes, les persécutions et les emprisonnements, il transmit à de nombreux païens la lumière de la Vérité : en Arabie, en Perse et dans les Indes (1), et leur laissa l’Évangile selon saint Matthieu, écrit en araméen, Puis il se rendit en Arménie, où il acheva sa course, crucifié à l’exemple de son maître à Albanopolis, sur l’ordre du roi Astrage (ou Astyagès), dont il avait converti le fils et délivré la fille d’un démon. Le corps de l’Apôtre fut ensuite déposé dans un cercueil de plomb et jeté à la mer. Mais, par l’intervention de Dieu, au lieu de s’enfoncer dans l’abîme, le sarcophage parvint dans l’île de Lipari, en Sicile, où ses reliques accomplirent de nombreux miracles.

Le saint apôtre Barnabé était lévite, originaire de Chypre, Il habitait Jérusalem
au temps de la formation de la première communauté chrétienne (2) ; et voyant comment les croyants qui se rassemblaient autour des Apôtres, n’avaient qu’un cœur et qu’une âme et mettaient tout en commun, il vendit le champ qu’il possédait, et vint déposer l’argent aux pieds des Apôtres (Act IV, 36-37). Dès lors, il vécut du travail de ses mains, comme saint Paul (I Cor IX, 6). Homme de bien, rempli de l’Esprit Saint et de foi, il avait reçu le don de la parole d’exhortation et d’encouragement, c’est pourquoi les Apôtres changèrent son nom de Joseph en celui de Barnabé, qui signifie « Fils de la consolation ». Sur l’ordre des apôtres, St Barnabé fut envoyé à Antioche pour y confirmer les fidèles dans la foi. Il partit ensuite à Chypre, où sa prédication fut fructueuse. Le saint apôtre trépassa vers l’an 62, lapidé par les païens. Sous le règne de l’empereur Zénon (488), le saint apôtre Barnabé apparut en vision à l’évêque de Salamine, Anthémis, et lui révéla le lieu où son corps se trouvait caché. L’évêque s’y rendit aussitôt et trouva, dans la grotte indiquée par le saint, le cercueil où se trouvait son corps intact, et sur la poitrine duquel reposait un exemplaire en grec de l’Évangile de saint Matthieu, que l’apôtre avait copié de sa main.

Tropaire du dimanche du 2ème ton
Lorsque Tu descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « Ô Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloireàToi!»
Saints Apôtres, intercédez auprès du Dieu miséricordieux afin qu’Il accorde à nos âmes la rémission des péchés.

Tropaire des saints Apôtres, ton 3
Saints Apôtres, intercédez auprès du Dieu miséricordieux afin qu’Il accorde à nos âmes la rémission des péchés.


Kondakion du saint apôtre Barthélémy, ton 4
Tu fus un grand soleil pour l’univers, illuminant ceux qui t’honorent par l’éclat de tes enseignements et tes miracles redoutables, Barthélémy, apôtre du Seigneur.

Kondakion du saint apôtre Barnabé, ton 3
Tu fus le véritable serviteur du Seigneur, le premier parmi les septante apôtres, tu fis resplendir avec Paul ta prédication, annonçant à tous le Christ Sauveur ; c’est pour cela que nous célébrons par nos hymnes ta divine mémoire, ô Barnabé.


Kondakion du dimanche, 2ème ton
Sauveur tout-puissant, Tu es ressuscité du tombeau l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur etlesmortsressuscitent.Acettevue, la création se réjouit avec Toi ; Adam partage l’allégresse, et le monde, ô mon Sauveur, ne cesse de Te louer !

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MÉMOIRE DES DEUX CENT VINGT-DEUX NÉOMARTYRS DE CHINE (3)
En 1900, la société secrète d’arts martiaux des « Boxers »4, soutenue par l’impératrice douairière, connue pour sa xénophobie, engagea une persécution contre les chrétiens, auxquels ils attribuaient la responsabilité de tous les malheurs qui frappaient la Chine. Le 10 juin, des proclamations furent affichées dans les rues de Pékin, appelant les païens à massacrer les chrétiens et menaçant tous ceux qui oseraient les cacher. La nuit suivante, les Boxers, passant avec des torches enflammées dans chaque quartier de la ville, arrêtèrent dans leurs maisons tous les chrétiens orthodoxes qu’ils trouvaient, les torturant pour leur faire renier le Christ. Beaucoup, terrorisés par les supplices, brûlèrent de l’encens devant les idoles pour sauver leur vie, tandis que d’autres confessèrent courageusement leur foi et subirent d’horribles tourments. Après avoir incendié leur maison, on les conduisait hors de la ville, dans les temples païens des Boxers, où ils étaient éventrés, décapités ou immolés au feu. Paul Wan, un catéchiste orthodoxe, mourut la prière sur les

lèvres. Ia Wen, institutrice à la Mission russe, fut torturée à deux reprises et confessa joyeusement le Christ. Jean, un garçon de huit ans, eut les bras coupés et la poitrine tailladée. Comme ses bourreaux lui demandaient s’il souffrait, il répondit en souriant : « Ce n’est pas difficile de souffrir pour le Christ ». Les Boxers le décapitèrent, et brûlèrent ses restes dans un feu de joie. Le Père Métrophane Tsi-Chung, le premier prêtre chinois, qui avait été ordonné par saint Nicolas du Japon et avait servi infatigablement la Mission pendant quinze ans, fut massacré avec la plupart des soixante-dix chrétiens, femmes et enfants, qui s’étaient réfugiés chez lui après l’incendie des bâtiments de la Mission russe. Lorsque les Boxers entrèrent, ils le trouvèrent assis dans la cour et le criblèrent de coups de poignards à la poitrine. Sa femme, Tatienne, fut décapitée, ainsi que son fils Isaïe, âgé de vingt-trois ans. Son autre fils de sept ans, Jean, eut les orteils, le nez et les oreilles coupés lors du martyre de son père. Il ne ressentait cependant aucune douleur, et alors que ses tortionnaires l’appelaient « fils des démons », il répondait : « Je suis un croyant en Dieu, et non un disciple des démons ! » Marie, la fiancée d’Isaïe, âgée de dix-neuf ans, s’était rendue à la maison du Père Métrophane, souhaitant mourir avec la famille de son fiancé. Lorsque les Boxers entourèrent la maison, elle aida les autres à se sauver en franchissant le mur, puis elle fit face aux assaillants, les accusant d’assassiner des innocents sans procès. N’osant pas la tuer, ils la blessèrent aux bras et lui transpercèrent les pieds. Comme on la pressait de s’enfuir, elle répondit : « Je suis née près de l’église de la Très-Sainte Mère de Dieu, et c’est ici que je mourrai ! » Quand les Boxers revinrent, ils la firent périr. Parmi ces bienheureux martyrs, se trouvaient aussi des descendants des habitants d’Albazin, en Russie, qui avaient apporté la lumière du Christ à Pékin en 1685. Clément Kui Kin, Matthieu Hai Tsuan, son frère Vit, Anne Chui, et nombre d’autres qui, ne craignant pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme (Mt 10, 28), allèrent courageusement à la rencontre des tortures et de la mort, en priant le Seigneur d’éclairer leurs persécuteurs et de pardonner leurs péchés. Des mille âmes qui composaient la Mission russe de Pékin, elle en perdit trois cents lors de ces sanglants événements, dont deux cent vingt-deux qui remportèrent la couronne inaltérable du martyre.

1. Dans le monde ancien, ce nom désignait soit l’Arabie du Sud, soit l’Éthiopie.
2. Il est compté parmi les Soixante-Dix Disciples, dans le sens élargi que le Synaxaire leur donne, c’est-à-dire en y incluant des disciples de S. Paul.
3 Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras
4. Nommés plus exactement Yihetuan (« milices de justice et de concorde »). Ses membres s’adonnaient à des exercices de boxe et portaient des amulettes sensées leur conférer l’immunité contre les balles.


LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Lc. XXIV, 1-12 Liturgie : Rom. VI,18-23 ; Matth. VIII, 5-13