vendredi 31 décembre 2010

Saint Nicolas de Jitcha: L'action et la parole



Une bonne action faite en silence
 vaut plus qu'une bonne action 
faite et commentée en paroles, 
et elle a incomparablement plus de valeur 
que la plus spirituelle des explication 
sans bonne action.

De saint Nicolas de Myre en Lycie, 
aucune parole n'a été conservée, 
mais ses actions sont restées. 

A trois reprises, 
sans explication, 
il vint de nuit à la maison d'un pauvre homme
 et il jeta secrètement 
un  sac d'or par la fenêtre.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Saint Nicolas de Jitcha
cité par

L'Ermitage du cœur (12)


Marche sur cette terre 
Comme un pélerin du Ciel
Qui peut à chaque instant 
Partir pour l'Eternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 30 décembre 2010

L'Ermitage du cœur (11)


Ta solitude en Dieu
Dans la prière du cœur
Est clameur bienheureuse 
De la foule de tous les saints

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 29 décembre 2010

Les deux Orthodoxies (2)





Je crois que la voie orthodoxe doit d'abord se soumettre à la Tradition et l'accepter comme sienne, tel qu'elle est. Jusqu'à ce qu'une telle réflexion soit faite, on ne peut pas saisir l'esprit des Pères. Alors seulement nous pouvons adapter la Tradition pour aller à la rencontre du monde moderne, de sorte qu'elle soit préservée et non pas changée. Ceux qui se sont soumis à la pensée moderne et essaient d'adapter l'Orthodoxie à cette pensée, vont errer et changer la Tradition sans la comprendre. Il y a beaucoup de bonnes questions soulevées par la pensée moderne qui ne devraient pas être ignorées, mais elles doivent être abordées au sein de la Tradition, dans les termes de la Tradition, et non dans les termes de la pensée moderne.

La Tradition est la vie du Christ exprimée dans l'Eglise. C'est la Vérité, une Vérité personnelle et vivante qui est la même hier, aujourd'hui et demain, parce que c'est le Christ Lui-même. Ainsi, là où la pensée moderne est contraire à cela, elle doit être un mensonge et doit être montrée en tant que telle. 

La soumission à la pensée moderne est d'abord la négation de la présence permanente du Christ dans l'Église, son Corps, pour se soumettre à celle des hommes. Cette façon de penser conduira le christianisme à devenir une autre religion du monde et une autre organisation sociale qui vise à l'amélioration du monde comme une fin en soi plutôt que de chercher d'abord le Royaume des Cieux, et de voir ensuite le monde confirmer ceci et transformée en étant englobés en lui, qui est l'Église, qui est dans ce monde, mais pas du monde, en attendant le dernier jour où tout sera renouvelé. 

La pensée moderne est de plus en plus éloignée de l'Evangile, et donc de moins en moins "connectée" avec l'Eglise. Ce n'est pas la Tradition qui n'est plus "connectée" parce qu'elle est en contact avec la Vraie Vie, Qui est le Christ. Le monde s'éloigne plus encore de Lui et est "déconnecté" en rejetant Sa Vie et en la remplaçant par la sienne propre, qui est destinée à mourir parce qu'elle est liée à ce monde de temps et d'espace.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
icône:
"Icons courtesy of www.eikonografos.com used with permission" 

L'Ermitage du cœur (10)


Laisse parler le monde 
Son langage de gloire  
Et écoute dans ton cœur
La voix qui t'annonce la quiétude

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 28 décembre 2010

Les deux Orthodoxies (1)



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J'ai pensé à écrire ces lignes pendant un certain temps, mais j'ai eu du mal à définir ce que je comprends des deux façons divergentes de penser au sein de l'Eglise orthodoxe aujourd'hui. Ces deux courants sont peut-être mieux illustrés par les schismes de l'Ancien Calendrier d'un côté, plutôt que d'utiliser comme exemple les monastères du mont Athos, et de l'autre côté par leur comparaison avec les tendances modernistes vues dans certaines paroisses des États-Unis et du Royaume-Uni.

Les deux groupes revendiquent un engagement envers la foi orthodoxe et à certains égards envers la Tradition. Ce dernier point est celui où on peut voir le plus clairement la différence, en ce qui concerne la façon dont on considère la pratique de la Tradition et ce qu'ils veulent dire quand ils parlent de la Tradition vivante.

La meilleure façon de réfléchir sur la motivation et l'état d'esprit entre ces différences, a un peu plus à voir avec la soumission de l'esprit. Soumet-on  cet esprit à celui des Pères, pour voir et décrire le monde à travers leurs yeux, quoique "déconnecté"qu'il puisse être de la pensée moderne, ou doit-on se soumettre à la pensée moderne quoiqu'elle soit "déconnectée" de la pensée patristique (bien que ce soit plutôt une réinterprétation des Pères pour s'adapter à la pensée moderne par un processus d'acceptation de ce qui est compatible, et de rejet de ces parties incompatibles, en les attribuant à des normes culturelles et aux influences temporelles données de l'époque des Pères)? En fait, l'un comprend la Tradition comme étant au-dessus du temps, du lieu et de la culture, et l'autre la comprend comme faisant partie de la culture et façonnée par elle. Tous deux diraient que c'est là l'esprit des Pères et que cela correspond bien à la présence des Eglises dans le monde: une tendance met l'accent sur l'aspect éternel et l'autre sur l'aspect historique.

La pensée moderne a eu un impact énorme sur la Tradition et le travail de nombreux chercheurs a coupé la racine de la Tradition, et en apparemment arraché le coeur avec leurs recherches et la réinterprétation de l'histoire. La question est, comment allons-nous considérer cette pensée moderne. Allons-nous l'accepter comme étant plus précise car elle est plus à jour, ou devons-nous l'ignorer comme étant sans importance, ou nous en occuper et la critiquer? Beaucoup à ce qu'il semble, en particulier parmi les intellectuels de l'Orthodoxie ont accepté la pensée moderne, et retravaillé l'Orthodoxie dans cette perspective. D'autres l'ont ignorée et ont continué avec les Traditions comme certains moines du Mont Athos. Quelques-uns ont essayé de la critiquer pour la défense des points de vue traditionnels.

Alors, je pense que l'érudition moderne a besoin d'être prise en compte et traitée avec prudence, je dirais que l'on doit avoir la plus grande prudence avant de l'accepter. Car elle n'est pas fondée sur la soumission à la Tradition, mais sur la recherche de ceux qui sont critiques de la Tradition, et qui n'approchent pas Tradition avec foi, qu'ils soient à l'intérieur ou hors de l'Eglise. Elle est basée sur de nombreuses hypothèses modernes humanistes qui ne sont pas celles des Pères, ni du Christ. En fait, la plupart de ceux qui été éduqués avec certaines formes d'éducation occidentale sont influencés par elle, ce qui leur rend le fait d'accepter la pensée des Pères très difficile. Combien d'entre nous accepteraient volontiers l'enseignement de saint Basile le Grand, selon lequel il vaut mieux pour une femme rester avec un mari qui la bat? Si on se soumet au Père, alors on apprend certains aspects importants de l'esprit des Pères et de l'Eglise et on se trouverait à la réflexion d'accord avec saint Basile parce que son enseignement est conforme à la spiritualité chrétienne orthodoxe. Personnellement, je pense que si l'on ne peut pas accepter son enseignement, alors on n'a pas encore compris ni saisi l'esprit des Pères  orthodoxes en Christ, en distinguant entre le principe et l'application de cet enseignement à l'époque moderne. ( fin de la première partie)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (9)


La prière véritable
Passe dans ton cœur apaisé
Comme la brise légère et douce
Dans laquelle jadis Dieu était présent 

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 27 décembre 2010

Photios Kontoglou:L'athéisme, orgueil de notre temps (2)



L'incroyance a toujours existé. Cependant aujourd'hui avec la vanité atroce qui nous consume, nous l'affichons comme si elle nous accorde une grande valeur. Celui qui croit en Dieu et en la vérité révélée, est ignoré, comme borné et stupide et il est le sujet de toutes les plaisanteries. Il est considéré comme "défectueux" par la plupart des gens surtout les gens qui savent comment réussir dans cette vie, qui ont "du succès", font de l'argent et passent un bon moment, qui ne donnent pas un sou à quiconque, selon le dicton, "Mangeons et buvons car demain nous mourrons"
Pour cela, celui qui croit en Dieu doit être courageux et ignorer les honneurs du monde et les intérêts matériels. Alors que celui qui se vante de ne croire en rien, 1) Le monde l'a en haute estime et le respecte, et même plus il se vante d'être incroyant, à cet égard beaucoup plus il est considéré et respecté par le monde intelligent et sérieux. Un tel homme fronce les sourcils pour [juger] les autres, il dit peu de paroles et elles sont pesantes, il est colérique et bourru, et il est considéré comme un "homme positif", un "homme fort". 2) Tout lui arrive facilement et il n'est ni gêné, ni inquiet pour quoi que ce soit. Il n'a pas de responsabilités, ou il n'est pas harcelé par quoi que ce soit. "Ici-bas, dit-il, c'est à la fois l'enfer et le paradis. La vie doit être appréciée, pour nous qui sommes intelligents. Ceux qui dorment ou sont drogués, qu'ils meurent ".
D'ailleurs il n'est rien de plus facile que d'être incroyant! Il suffit de presser un interrupteur et tout devient simple. Le démon dit au Christ, "Mets-Toi à genoux et adore-moi et les pierres deviendront des pains".
Ainsi parle l'intelligent: "L'homme [devrait] s'asseoir avec quatre cents cerveaux, perdre du temps à des bêtises, comme les vieilles femmes, avec les dieux, avec l'enfer et le paradis, avec les lampades, l'encensement, les calices, les prêtres et les moniales! Et à quelle époque? A notre époque où la science envoie des hommes sur d'autres planètes! Ecoute mon ami peux-tu croire combien le monde est stupide?
C'est à propos des croyants, ce que disent les êtres les plus intelligents et les plus honorables de ce monde, qui sont applaudis par de nombreuses personnes, qui les considèrent comme étant très sensés en tout parce qu'ils ne chassent pas des ombres, mais qu'ils ont un esprit fort et réussissent dans tout ce qu'ils entreprennent.
Oui, ils réussissent car en bref, l'incrédulité est "une porte large, et une large route" dont les incroyants ne croient pas "qu'elles conduisent à la perdition", comme le Christ l'a dit, mais "à la prospérité mondiale". Alors que la croyance est une "porte étroite et une route remplie d'épreuves" les incroyants ne croient pas , "qu'elles mènent à la Vie", mais "au malheur du monde et au mépris". "Nombreux sont ceux qui entrent par la grande porte", selon notre Seigneur, et "rares sont ceux qui trouvent la porte étroite".
Tous les non-croyants disent que s'ils sont témoins d'un miracle, ils croiront. Cependant, la croyance ne se fait pas par force, mais avec la participation de l'âme. Pour cette raison, à tous ceux qui demandent un miracle pour croire, il n'est pas accordé, conformément au discours de notre Seigneur aux pharisiens: "Cette génération mauvaise et adultère, demande qu'un signe lui soit donné ".
Cependant, même si un des témoins incroyant voit un miracle, son orgueil ne lui permettrait pas de croire, car il craint d'être considéré comme crédule et d'être dédaigné.
Il y a quelque temps, j'ai écrit cinq ou six brefs articles sur les miracles qui se passaient dans un village sur l'île de Mytilène, avec le titre "Etonnants mystères" (Il s'agit des apparitions des saints martyrs Raphaël, Irène et Nicolas-NdT). Beaucoup de lecteurs ont été très émus, surtout les gens humbles et les illettrés, "les enfants du monde et les plus faibles". Les malins toutefois n'y ont pas prêté attention, et quelques-uns d'entre eux se sont moqués de moi et m'ont écrit que j'écrivais des absurdités. Mais "On ne se moque pas de Dieu". Depuis lors, les miracles n'ont pas cessé et sont devenus progressivement plus nombreux et plus terrifiants. Les gens qui les voient, m'écrivent à leur sujet en détail et je les compile dans un livre qui sera comme un fer rouge pour les bouches incrédules (il s'agit du livre "Un Grand Signe" qui a été publié [depuis] par "Astir"). 
A notre époque, on fait des découvertes d'églises très anciennes avec les reliques de ceux qui apparaissent à des gens simples, dans leur sommeil ou alors qu'ils sont éveillés ou dans des icônes et d'autres objets. Tout aurait pu être trouvé et on aurait pu rapidement et complètement découvrir ce cratère terrible, qui aurait balayé les incroyants avec sa lave sacrée, s'il y avait eu davantage de moyens à la disposition des pauvres qui creusent avec une foi ardente.
Cependant, quoi qu'il en soit, avec la grâce de Dieu "qui guérit les malades et  régénère ceux qui sont pauvres", tout viendra à bonne fin, cette tâche bénie et notre foi indestructible triomphera, et sera entendue à la fin du monde avec une voix tonnante disant: "Quel Dieu est grand comme notre Dieu? Tu es le Dieu qui seul fait des miracles".

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Les saints de Lesbos dont il est question dans l'article, apparurent à plusieurs reprises aux villageois, et à l'iconographe Photios Kontoglou de bienheureuse mémoire, afin qu'il peigne leur icône!


L'Ermitage du cœur (8)


Pose sur ce monde blessé 
Le regard de compassion
Qui sied au disciple fervent
Du Maître de ta vie orante

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 26 décembre 2010

Photios Kontoglou: L'athéisme, orgueil de notre temps (1)



L'athéisme! Grand titre et orgueil de l'homme contemporain. Celui qui le reçoit (pour le recevoir il vous suffit d'être tonsuré moine des incroyants), il apparaît aux autres comme sage, même s'il est analphabète; sérieux, même s'il est ridicule; officiel, même s'il est insignifiant; important, même s'il n'a pas d'importance; scientifique, même s'il est incompétent.
Je ne parle pas de la personne qui souhaite vraiment croire, mais ne le peut pas, même si la raison profonde de l'incrédulité est toujours la fierté, cette vipère qui se cache avec tant d'art dans l'homme, qu'il ne peut pas comprendre. Quoi qu'il en soit, les gens qui se débattent et luttent contre leur ego incroyant, ont notre sympathie. Pour eux, nous, qui croyons, demandons à Dieu de les aider à croire, comme il l'a fait pour le père avec son enfant malade, en priant le Christ de le guérir. Et il répondit: "Si tu crois, tout est possible au croyant". Et le père tout haut et avec des larmes répondit: "Je crois Seigneur. Aide-moi dans mon peu de foi ".
Les incroyants auxquels nous faisons allusion ici ne sont pas ainsi. Ils n'ont non seulement jamais pleuré avant d'ouvrir avec la douleur et la contrition la porte fermée, la porte du repentir, comme ce père tourmenté l'a fait, comme l'écrit la Bible, mais ils n'ont même pas été émus,  ni n'ont senti toute l'amertume de leur incrédulité, ni assumé aucune responsabilité ou blâme. 
Tout le blâme est à Dieu qui ne leur apparaît pas pour leur dire: "Venez, poussez-moi, touchez-moi, parlez-moi comme vous parlez entre vous, analysez-moi avec votre chimie,  disséquez-moi avec vos lames anatomiques, pesez-moi, mesurez-moi, satisfaites vos sentiments incrédules, et assouvissez votre logique insatiable ".
Ces mécréants auto-proclamés, quand ils montrent leur intelligence, enflée par des airs de fierté et l'agilité rusée de leur cerveau, ne sont pas en mesure de comprendre combien stupides et bornés, ils apparaissent à ceux qui croient. Parce que pour croire, ils exigent des preuves certaines qui les font prendre en pitié par les croyants pour le point de vue limité qu'ils ont sur l'esprit et les questions spirituelles. 
Le croyant sait bien jusqu'où la réflexion de l'incroyant peut mener, car lui aussi, en tant que personne, a la même logique, la logique de la chair, la logique de ce monde. 
Tandis que l'incroyant ignore ce qui est dans le croyant, et ce qui est au-delà des connaissances pratiques, à savoir les mystères qui sont cachés aux yeux et à cause de cela, il croit qu'ils n'existent pas. Avec sa folie, il se sent content de lui-même, et parle avec mépris de ceux qui sont en mesure de sentir le sens profond du monde, tandis que le malheureux est aveugle et sourd et il croit qu'il peut tout entendre. 
Le croyant a la vue spirituelle et l'audition spirituelle, ainsi qu'un certain type de "pouvoir de sensation supérieur". L'incroyant, comment pourrait-il comprendre le monde mystique avec les moyens grossiers à sa disposition, à savoir les sensations corporelles? Comment pourrait-il toucher les messages subtils et étranges du monde, quand ce misérable n'a pas les antennes qui sont nécessaires pour les recevoir?
L'apôtre Paul dans sa Première Epître aux Corinthiens, à sa manière connue de lui seul, écrit à propos de ce qu'il est possible pour un croyant de sentir, et de ce que peut ressentir un non-croyant. Nous prêchons, dit-il, la sagesse de Dieu qui est incorporée dans le mystère et qui est caché, la sagesse que Dieu a destiné avant l'heure, pour notre gloire, et qu'aucun des dirigeants de ce monde n'est parvenue à connaître (à savoir, les sages de la sagesse du monde ) et Il découvre, ce que, selon les Écritures, l'œil n'a pas vu, ni l'oreille n'a point entendue, ni n'est monté au cœur de tout homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui L'aiment. 
Pour nous, Dieu les a révélées par son Esprit Saint. Parce que le Saint Esprit sonde tout, même la profondeur de Dieu. Quel homme connaît les ressources de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? 
De même, personne ne connaît les mystères de Dieu, mais seul l'Esprit de Dieu les connaît. Nous n'avons pas reçu l'esprit du monde (à savoir la philosophie et la connaissance du monde), mais l'Esprit de Dieu pour comprendre toutes les choses qu'Il nous a données. Et celles-ci (les dons) ne sont pas exprimées avec des mots qui utilisent la sagesse humaine, mais les mots que le Saint-Esprit enseigne, parlant spirituellement avec des gens spirituels. Malheureusement l'homme de la connaissance du monde (rationnel), n'accepte pas ce qui est dit par l'Esprit de Dieu, parce qu'il croit que c'est un non-sens et il n'est donc pas en mesure de comprendre comment l'examiner spirituellement. L'homme spirituel examine chaque personne, alors qu'il ne peut pas être examiné par quiconque". ( à suivre)


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'Ermitage du cœur (7)


Laisse ton cœur
Te guider lentement
Vers la demeure qu'il cèle
Au plus profond de ta prière

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

samedi 25 décembre 2010

PRIEZ POUR ASIA BIBI Et SA FAMILLE!

Asia Bibi attend la mort par pendaison. Cette chrétienne d’une quarantaine d’années a beau crier son innocence, presque personne ne semble vouloir l’écouter dans son pays, le Pakistan. «Mais je n’ai jamais blasphémé, je sais bien que je suis innocente», a-t-elle encore déclaré dernièrement à une journaliste de Libération venue la voir dans la prison où elle est recluse depuis un an à Peshawar, la ville tristement célèbre pour abriter des talibans.

Asia Bibi, mère de cinq enfants, a été condamnée le 8 novembre dernier pour avoir outragé l’islam. Issue d’une famille très pauvre, elle a été accusée de blasphème par des femmes musulmanes de son village après une dispute en 2009. Ses voisines sont allées voir le mollah qui a ensuite saisi la police.

Elle a rendu l’eau impure
La presse pakistanaise raconte qu’Asia Bibi est allée chercher de l’eau pour un groupe de femmes avec lesquelles elle travaille à la cueillette des fruits. Mais en revenant, elle aurait touché le liquide et les musulmanes ont refusé de boire cette eau devenue «impure». Une conversation animée s’est alors ensuivie autour de la religion. Les femmes ont pressé Asia Bibi «de renoncer à sa foi chrétienne et d’embrasser l’islam». «Quitte donc ton mari et épouse un musulman!» lui ont-elles lancé, selon le témoignage de sa sœur dans Libération.

Asia Bibi aurait alors fait l’erreur de risquer une comparaison entre Jésus et Mahomet. «Qu’a fait ce dernier pour les hommes quand Jésus s’est sacrifié pour les péchés des hommes?» a-t-elle déclaré en substance à ses contradictrices. Ces propos ont été rapportés à un mollah du petit village d’Ittanwali, à une heure de route de Lahore, selon Christian Today.

«Les musulmans ici n’aiment pas partager leur vaisselle avec les chrétiens. Ce n’est pourtant pas interdit par le Coran. Mais, même en tant que mollah, je ne peux pas le dire aux fidèles, car c’est un tabou culturel», a reconnu un autre religieux du village.

Asia Bibi a donc été jugée coupable de blasphème par un tribunal régional. Son seul espoir maintenant est la Haute Cour de Lahore devant laquelle son mari, un ouvrier dans une briqueterie, a déposé un appel. A première vue, la Pakistanaise ne semblait pas manquer de soutien. Le gouvernement souhaitait la gracier, ne serait-ce que pour stopper le tollé international (même le pape Benoît XVI est intervenu) que sa condamnation a suscité. Mais un tribunal l’en a empêché.

95% des Pakistanais sont musulmans
L’enjeu dépasse en effet Asia Bibi. Sa condamnation à mort remet la loi sur le blasphème au centre des débats au Pakistan [...]. Si une poignée d’intellectuels et les minuscules minorités de non-musulmans du pays (5% des 170 millions de Pakistanais) luttent pour son abolition, les autres habitants l’approuvent ou, au mieux, s’en désintéressent. Le clergé islamique se sent donc en verve. Un mollah de Peshawar a ainsi promis une récompense à celui qui tuerait Asia Bibi. Cette femme se trouve d’ailleurs seule dans sa cellule, de peur qu’une codétenue l’assassine.

La ministre des Minorités, Shahbaz Bhatti, est pour l’instant la meilleure alliée de la prisonnière. C’est elle qui a ordonné de la tenir à distance des autres. C’est aussi cette politicienne, musulmane, qui protège et entretient la famille de la chrétienne. Le mari d’Asia Bibi a dû abandonner son job et fuir leur village avec leurs cinq enfants. Ils se cachent à Lahore, de peur des représailles. Des habitants de leur petite localité ont en effet promis de tuer Asia Bibi et éventuellement les trois autres familles chrétiennes d’Ittanwali si elle est libérée.

«Cette loi a une lourde incidence sur la société pakistanaise»
La loi contre le blasphème a été promulguée en 1986 sous le régime du général Zia Ul Haq, principal responsable de l’islamisation du pays dans les années 1980. Elle punit de la prison à perpétuité les auteurs d’une profanation du Coran et de la peine de mort ceux qui profèrent des insultes à l’égard du Prophète. Le but de la loi, au contour intentionnellement vague, est donc de terroriser les Pakistanais non-musulmans. «Cette loi a une lourde incidence sur la société en général: elle rend impossible toute forme de dialogue entre les différentes communautés. Comment pouvez-vous discuter si vous risquez d’être accusé d’avoir insulté le Prophète et donc de mourir en cas de désaccord avec votre interlocuteur?» a déclaré l’évêque catholique d’Islamabad, Mgr Rufin Anthony, au journal catholique français La Croix. ( Lazlo Molnar/ Le Matin 23 decembre 2010)

Asia Bibi n’est pas en sûreté entre les murs de la prison de Sheikhupura, où elle est détenue depuis un an et demi et se trouve en danger de mort : c’est le cri d’alarme lancé à l’Agence Fides par la famille de la jeune femme et par la « Fondation Masih » qui s’occupe de son assistance légale. Asia Bibi est la première femme pakistanaise condamnée à mort pour blasphème.

Après la prime de 500.000 roupies que le mollah Yousaf Qureshi de Peshawar a ouvertement promise pour la mort d’Asia Bibi, sa vie se trouve en extrême danger, même si elle devrait être actuellement protégée dans la cellule où elle purge sa peine. « C’est pourquoi il est nécessaire de continuer la campagne en vue de sa libération immédiate et de l’abolition de la loi sur le blasphème. Il s’agit d’une question essentielle en ce qui concerne le respect des droits de l’homme au Pakistan » déclare à Fides Haroon Barket Masih, Président de la « Fondation Masih », rappelant la Journée de l’ONU pour les Droits de l’Homme.
La plainte de la Fondation est pleinement partagée par Ansar Burney, intellectuel musulman pakistanais connu et ancien Ministre fédéral du Pakistan chargé des Droits de l’Homme. Burney a envoyé une lettre au Président Ali Zardari et au Premier Ministre Gilani demandant de renforcer les mesures de protection autour d’Asia Bibi et de poursuivre officiellement tous ceux qui ont invité les militants à la tuer. Ainsi qu’il l’affirme dans sa missive, dont une copie est parvenue à l’Agence Fides, Burney craint fort qu’Asia Bibi (voire également d’autres membres de sa famille) puisse être tuée durant la détention ou au cours du procès d’appel.

Burney demande avec force au gouvernement d’arrêter « les éléments qui ont annoncé ouvertement leur intention de la tuer », commettant ainsi un délit et remarque que « à cause de l’illégalité diffuse et de la faiblesse du gouvernement, les extrémistes trouvent très facile de procéder à des exécutions sommaires et à des mises à mort extrajudiciaires au nom de l’islam ». A ce propos, Burney rappelle qu’à ce jour, 33 personnes accusées de blasphème ont d’ores et déjà été tuées en prison ou au cours de leur procès comme dans le cas des deux frères Rashid et Sajid Emmanuel, abattus devant le Tribunal de Faisalabad en juillet 2010

La « Commission des Droits de l’Homme du Pakistan », prestigieuse ONG locale, dans un communiqué envoyé à Fides à l’occasion de la Journée pour les Droits de l’Homme, note que « l’augmentation du militantisme et de l’intolérance religieuse constitue une menace pour les droits de l’homme dans le pays ». La condamnation à mort d’Asia Bibi pour blasphème, remarque la Commission, est la preuve « des menaces subies par les citoyens sur la base de lois erronées et de l’application sélective de ces lois ». En outre, s’agissant de la récompense placée sur sa tête, « une action légale fait défaut malgré l’incitation à l’homicide ».
Entre temps, un chrétien pakistanais, Yunis Kushi, appuyé par des associations de la société civile chrétiennes et musulmanes, a présenté une instance devant la Cour Suprême du Pakistan (le troisième degré de jugement) demandant une action « de motu proprio » de la Cour (c’est-à-dire de son propre chef) contre la condamnation à mort concernant Asia Bibi et contre les responsables de l’incitation à la haine religieuse et à l’assassinat. L’appel cite les passages de la Constitution pakistanaise dans lesquels sont réaffirmés les principes de liberté, d’égalité, de tolérance et de justice sociale pour tous les citoyens et pour les minorités religieuses. Il cite également l’Acte anti-terrorisme de 1997 dans lequel l’Etat s’engage à arrêter « quiconque incite à la haine religieuse et cause la violence ». (PA) (Agence Fides 10/12/2010)

L'Ermitage du cœur (6)


Le temps ne passe pas
Il est immobile et doux
Dans le regard de Dieu
Qui veille sur ton éternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 24 décembre 2010

Métropolite Antoine de Souroge: Sommes-nous prêts à suivre le Christ?



Où en sommes-nous? 

Sommes-nous prêts 
à croire la Parole du Christ? 

Sommes-nous préparés, 
captivés par la beauté, 
l'ineffable, l'indicible beauté
 de la personnalité du Christ 
à Le suivre quels que soient les risques?

Et le risque, nous le savez, 
est grand: 
nous serons vilipendés, 
on se moquera de nous, 
nous serons étrangers, 
les gens penseront
que nous sommes des vagabonds sur la terre, 
et non pas que nous
sommes des pèlerins du Ciel; 
mais sommes-nous  prêts à faire cela?

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Métropolite Antoine de Souroge
La Parabole du  riche et de Lazare
5 Novembre 1989
cité par 

L'Ermitage du cœur (5)


Chemine sans crainte aucune 
Le Maître a vaincu le monde
Et si tu le suis fidèlement
Tu vivras aux lisières du Ciel

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 23 décembre 2010

Les commentaires du blog



Ce blog suscite des commentaires nombreux. Au départ, je ne voulais pas y avoir de commentaires, ensuite j’ai décidé de les accepter avec modération. Je me suis ainsi dès le début réservé le droit de ne pas les accepter et de n’en publier que certains. Orthodoxologie n’est pas un forum orthodoxe, et je n’ai pas d’appétence particulière pour la polémique. La plupart des articles du blog ne sont que mes traductions et j'indique toujours l'origine du texte. On peut ainsi contacter l'auteur véritable du texte pour lui exprimer ses sentiments...

Certains commentaires sont laudatifs et il n’y a pas vraiment d’intérêt réel à tous les mettre en ligne. Je remercie généralement ceux qui me remercient de faire ce blog par courriel! Certains autres commentaires n’en sont pas, ce sont en fait des demandes d’offices, de textes, de renseignements sur l’Orthodoxie et je rends volontiers service lorsque cela m’est possible. Les commentaires qui sont négatifs ou insultants ont un gros défaut : ils ne sont pas signés et leurs courageux auteurs, tenant à leur liberté de parole à condition qu’on ne puisse pas les identifier ou leur répondre, n’indiquent pas leur adresse de courriel: c’est un sûr moyen d’avoir le dernier mot qui n’est peut-être pas spirituellement ou intellectuellement très éthique.

Ce qui est rassurant, c’est que les messages orthodoxes négatifs et anonymes sont presque toujours les mêmes, et se rangent en deux catégories bien distinctes: il y a ceux qui sont irrités de la moindre allusion à la Tradition des Pères quand elle s’exerce aux dépens de leurs seules préférences œcuméniques ou relativistes en matière de foi, et qu'elle dérange leur douce et mièvre quiétude. Souvent, il y a parmi ces lecteurs des sérieux pédagogues refoulés qui sommeillent : ils me donnent des leçons d'Orthodoxie, me signalent des choses que je sais pertinemment depuis plus de quarante ans, m’apostrophent, me tancent... Il y a aussi les " ravis" (au sens provençal du terme, à ne pas confondre avec les bienheureux fols-en-Christ) de l’Orthodoxie new style qui pensent que la Tradition, les canons, l’ascèse sont dépassés. On peut se demander pourquoi ils ne sont pas restés où ils étaient… Photios Kontoglou de bienheureuse mémoire a dit de belles choses sur ce sujet : "J’aime une jeune fille, mais sa démarche ne me plaît pas; sa voix m’agace; je trouve son nez trop grand; j’aimerais qu’elle change la couleur de ses yeux et il serait préférable qu’elle ait des cheveux bruns. Ainsi en est-il dans la spiritualité : j’aime l’Orthodoxie, mais les lampades ne me plaisent pas, je trouve les barbes trop longues et les soutanes désuètes; il faudrait adapter le carême aux exigences de l’époque contemporaine et on devrait aussi changer son calendrier…"

Les autres critiques orthodoxes, moins relativistes, mais tout aussi violents épluchent sans merci tous les auteurs que je traduis ou que je mets en ligne, et, épistolent d’abondance, en me disant vertement pourquoi je ne devrais pas m’intéresser à eux ! Ils dissertent longuement sur les synagogues de Satan que seraient les églises de certains Pères respectés dans le monde orthodoxe comme de véritables startsy. Les premiers critiques œcuménistes et relativistes traitent souvent ces mêmes Pères d’Ayatollahs de l’Orthodoxie, alors que les seconds les considèrent comme de dangereux œcuménistes. Il y a parmi ces derniers épistoliers du blog ceux qui perdent leur temps à guetter tout faux-pas des orthodoxes considérés comme traditionnalistes, afin de me signaler par d’abondants courriels leur apostasie, apostasie qui devrait bien sûr me convertir à leur faction véritablement orthodoxe, qui bien sûr est la seule vraie et authentique! La dernière mésaventure de ces guetteurs de l’ordre, fut l’épisode de la révélation, horresco referens, des relations du Métropolite Hilarion de l’ERHF avec la Franc-Maçonnerie Brésilienne. La baudruche fut vite gonflée et se dégonfla encore plus vite…

Une autre catégorie (et la majorité!) de commentaires, normaux eux (signés et donnant une adresse de courriel pour répondre), favorables ou défavorables, Δόξα στο Θεό et Deo gratias, vient de lecteurs catholiques ou protestants, ou en recherche spirituelle, qui disent qu’ils ne sont pas d’accord avec tout ce qui est sur le blog (ce qui est tout à fait normal, sinon ils seraient orthodoxes; moi non plus quelquefois je ne suis pas totalement d'accord avec certaines parties des articles, mais je ne censure rien dans ces articles originaux au gré de mes opinions personnelles!) mais qu'ils l’apprécient… Ou bien ils formulent simplement ce qu'ils n'aiment pas, ou qu'ils détestent. 


J’ai également eu une correspondance tout à fait irénique, constructive et intéressante avec un lecteur musulman du blog, après la parution de l’article sur la Conversion d’un Prédicateur Musulman à l’Orthodoxie. Il n’était bien sûr pas enchanté par l’article, mais cela n’a pas empêché un échange de courriels dans le respect et la courtoisie qui devraient toujours être de mise. Il faudra bien qu’un jour certains de mes frères et sœurs orthodoxes comprennent qu’on peut ne pas être d’accord (et même complètement en désaccord) et rester civil, courtois, charitable, et aimer la personne dont on ne partage pas les opinions. Il me semble que le Christ a dit que l’on nous reconnaîtrait comme Ses disciples à l’amour que nous aurions les uns pour les autres. 

Ceci étant entendu, le Christ ne nous a jamais dit de considérer comme relatifs ou négligeables les fondements mêmes de notre foi orthodoxe, sous prétexte que les autres, quels qu'ils soient, ne les partageraient pas. Il nous a dit d'aimer même nos ennemis, mais Il ne nous a pas demandé d'aimer leurs erreurs ou leurs errements. Et il ne devrait pas y avoir de mots tabous: les termes d'hérésie, d'apostasie et de schisme sont très sérieux, et ils ne doivent pas être employés à la légère, mais ils ont néanmoins encore tout leur sens aujourd'hui, hélas!

A l’origine ce blog a d'abord été fait pour donner une plus large audience aux textes traduits qui étaient publiés dans la petite Revue des Amis du Monastère Saint Antoine le Grand de Père Placide depuis une vingtaine d'années. Une quarantaine de lecteurs recevaient cette revue, le blog a permis de donner ces textes à plus de personnes, et ce, même au-delà des frontières de la petite Helvétie…

En fait ce qui est dans ce blog, est un choix bien sûr très personnel, il contient ce que j’aimerais lire en français (et il y a si peu de choses à lire en français !). Il arrive souvent, comme je l’ai dit plus haut, que je ne sois pas totalement d’accord avec tout le contenu d’un article, mais généralement j’y trouve mon miel, et je ne veux pas censurer ce qui me dérangerait, au risque d'altérer la pensée de l'auteur.

Certains lecteurs du blog me proposent régulièrement de les rejoindre sur les réseaux comme Facebook et autres. Je suis sensible à leur invitation, mais pour des raisons strictement personnelles, je ne désire pas franchir ce pas.

Enfin, certains, depuis le Val d’Illiez Suisse et ses neiges hymalayesques, Genève et ses multiples églises orthodoxes, la Provence et ses cigales bavardes, la Flandre et ses ciels pittoresques, me contactent pour me signaler les fautes de frappe, ou de grammaire qui quelquefois émaillent certains textes et les défigurent, d'autres me mettent en garde et m'informent de ce qui pourrait dans d'autres écrits des auteurs cités dans le blog, choquer, troubler ou induire en erreur... Tout cela donne lieu à de plaisants échanges fraternels… Ils se reconnaîtront, qu’ils soient tous, comme les autres lecteurs de ce blog, remerciés chaleureusement.

Claude Lopez-Ginisty


L'Ermitage du cœur (4)



C'est dans le silence orant
Que tu entendras la clameur
Des saints dans le Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 22 décembre 2010

Saint Mark d'Ephèse, le Pape Léon III et alia défendent le symbole de la foi orthodoxe





L'ECRITURE
Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, il rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement. (Evangile selon Saint Jean le Théologien, 15:26-27)




Le Pape Léon III
Ces paroles moi, Léon, je les ai mises par amour et comme une garantie de la foi orthodoxe (Haec Leo posui amore et cautela fidei orthodoxa). 
Pape Léon III (défendant le Credo original en le faisant graver dans l'argent sur les portes de sa cathédrale, les textes latins et grec du Credo, sans l'ajout impie du filioque)


Le Pape Adrien III
"Le Saint Esprit procède du Père." (Lettre à Photios)


Saint Marc d'Ephèse
"Le symbole de la foi doit être gardé intact, comme à son origine. Étant donné que tous les saints docteurs de l'Eglise, tous les Conciles et toutes les Écritures nous mettent en garde contre l'hétérodoxie, comment oserais-je, en dépit de ces autorités, suivre ceux qui nous exhortent à l'unité dans un semblant trompeur de l'union, ceux qui ont corrompu le symbole sacré et divin de la foi et fait du Fils la deuxième cause de l'Esprit Saint "

"Nous recherchons et nous prions pour notre retour à l'époque où, en étant unis, nous parlions d'une seule voix, et quand il n'y avait pas de schisme entre nous."


"Il est impossible de revenir à la paix sans dissoudre la cause du schisme-la primauté du pape s'exaltant lui-même à l'égal de Dieu."


"Les Latins ne sont pas seulement schismatiques, mais hérétiques... nous ne nous sommes pas séparés d'eux pour une raison autre que le fait qu'ils sont hérétiques. C'est précisément pourquoi il ne faut pas s'unir à eux à moins qu'ils ne rejettent l'ajout du filioque du Credo et qu'ils confessent le Credo comme nous le faisons. "


Saint Photios
"Il fut ouvertement prêché comme doctrine par les sept saints Conciles- le deuxième, que l'Esprit procède du Père, qui sera suivi par le troisième, confirmé par le quatrième, également agréé par le cinquième, également prêché par le sixième, et scellé par la lutte lumineuse du septième".
[Patrologie Grecque 102, 285AB]
...

Bref, le changement (par l'Occident) avec l'ajout du Filioque au Credo fut:
a) contraire aux propres paroles du Christ sur le sujet.
b) contraire aux termes du Second Concile Œcuménique.
c) fait unilatéralement plutôt que conciliairement.
d) fait contrairement au Concile de Constantinople de 879 auquel assistèrent les légats du Pape Jean VII, tous les Patriarches et plus de 400 autres évêques, qui condamnèrent une telle altération du Credo.
e) introduit malgré 4 siècles au cours desquels les Papes occidentaux (et l'Orient) avaient résisté à une telle innovation.
f) dommageable car il introduisit une subordination du Saint Esprit, car le Saint Esprit est inévitablement rendu inférieur au Père et au Fils.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
&
http://agrino.org/cyberdesert/filioque.htm


Credo de l'Eglise Orthodoxe

Πιστεύω εἰς ἕνα Θεόν, Πατέρα, Παντοκράτορα, ποιητὴν οὐρανοῦ καὶ γῆς, ὁρατῶν τε πάντων καὶ ἀοράτων.
Καὶ εἰς ἕνα Κύριον Ἰησοῦν Χριστόν, τὸν Υἱὸν τοῦ Θεοῦ τὸν μονογενῆ, τὸν ἐκ τοῦ Πατρὸς γεννηθέντα πρὸ πάντων τῶν αἰώνων·
φῶς ἐκ φωτός, Θεὸν ἀληθινὸν ἐκ Θεοῦ ἀληθινοῦ, γεννηθέντα οὐ ποιηθέντα, ὁμοούσιον τῷ Πατρί, δι' οὗ τὰ πάντα ἐγένετο.
Τὸν δι' ἡμᾶς τοὺς ἀνθρώπους καὶ διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν κατελθόντα ἐκ τῶν οὐρανῶν καὶ σαρκωθέντα
ἐκ Πνεύματος Ἁγίου καὶ Μαρίας τῆς Παρθένου καὶ ἐνανθρωπήσαντα.
Σταυρωθέντα τε ὑπὲρ ἡμῶν ἐπὶ Ποντίου Πιλάτου, καὶ παθόντα καὶ ταφέντα.
Καὶ ἀναστάντα τῇ τρίτῃ ἡμέρᾳ κατὰ τὰς Γραφάς.
Καὶ ἀνελθόντα εἰς τοὺς οὐρανοὺς καὶ καθεζόμενον ἐκ δεξιῶν τοῦ Πατρός.
Καὶ πάλιν ἐρχόμενον μετὰ δόξης κρῖναι ζῶντας καὶ νεκρούς, οὗ τῆς βασιλείας οὐκ ἔσται τέλος.
Καὶ εἰς τὸ Πνεῦμα τὸ Ἅγιον, τὸ κύριον, τὸ ζωοποιόν,
τὸ ἐκ τοῦ Πατρὸς ἐκπορευόμενον,
τὸ σὺν Πατρὶ καὶ Υἱῷ συμπροσκυνούμενον καὶ συνδοξαζόμενον,
τὸ λαλῆσαν διὰ τῶν προφητῶν.
Εἰς μίαν, Ἁγίαν, Καθολικὴν καὶ Ἀποστολικὴν Ἐκκλησίαν.
Ὁμολογῶ ἓν βάπτισμα εἰς ἄφεσιν ἁμαρτιῶν.
Προσδοκῶ ἀνάστασιν νεκρῶν.
Καὶ ζωὴν τοῦ μέλλοντος αἰῶνος.
Ἀμήν.