samedi 31 mai 2008
Christ est ressuscité en 250 langues!
Pascha polyglotta
En 250 langues In 250 languages
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Χριστóς α̉νέστη
vendredi 30 mai 2008
Saint Père Gheorghe Calciu-Dumitreasa: Entrevue
Le Père Gheorghe Calciu Dumitreasa est un confesseur roumain du XXème siècle. Il est né le 23 novembre 1925 à Mahmudia, en Roumanie. Etudiant en médecine, il est arrêté et envoyé au goulag roumain où il passe de nombreuses années. Il appartenait à une famille de paysans fermiers et il était le dernier des onze enfants d'un couple chrétien pieux et fervent. Il fut le seul à faire des études. A la faculté de médecine de Bucarest, il rencontra des fidèles du mouvement hésychaste "Le Buisson Ardent". Arrêté après deux ans d'études, pour avoir protesté contre l'introduction des cours de marxisme dans les écoles, il fut envoyé en rééducation jusqu'en 1952, puis jusqu'en 1964, date de sa libération, fut transféré de prisons en prisons. Il y rencontra des prêtres et Constantin Oprisan, martyr pour la foi orthodoxe. Il devint professeur de français à l'Institut de Théologie de Bucarest, fit ses études théologiques, et en 1973 fut ordonné prêtre. Ses causeries et ses réunions de prière le soir eurent un grand succès auprès des étudiants. Ses Sept Homélies pour la Jeunesse lui valurent d'être arrêté, emprisonné pour la seconde fois, condamné à mort pour avoir "révélé des secrets d'état". Il faillit mourir de faim mais Dieu lui permit de voir la Lumière Incrée. A cause de la grande agitation causée par son arrestation et son emprisonnement, et surtout à cause de la pression internationale, il fut libéré en 1984, assigné à résidence et empêché d'exercer son ministère. En 1985, il fut expulsé de Roumanie avec sa famille vers les USA où il vécut jusqu'à sa naissance au ciel le 21 novembre 2006. Il repose selon son vœu au monastère des Archanges de Petru Voda en Roumanie.
Père Gheorghe, Mémoire Eternelle!
Question: Pourriez vous dire quelques mots sur votre attitude envers les ennemis? Il me semble que votre attitude envers vos ennemis a beaucoup changé pendant que vous étiez en prison?
Père Gheorghe CALCIU: Oui, sous la torture, dans les conditions de la prison, il est difficile d'aimer son ennemi. C'est très difficile, mais je vous ai dit que je n'étais pas théologien au début. J'étais étudiant en médecine. J'étais très fidèle. Je tenais cela de ma mère. Mais j'étais un homme jeune, et de nombreuses fois, je me suis emporté contre ceux qui me torturaient, mes ennemis...
En prison, j'ai rencontré des prêtres, des moines et d'eux ( Et surtout en ayant vécu avec Constantin Oprisan dans ma cellule), j'ai appris ce que cela signifie d'aimer ses ennemis. Quand ils vous laissent sortir de prison, chacun, tout prisonnier, essaie de mettre sur le papier ses souvenirs de prison. La Securitate ( Police politique communiste roumaine) connaissait très bien notre psychologie, parce qu'il y avait dans ses rangs de très bons psychologues. Ils avaient l'expérience de cinquante ans en Russie et de vingt ans en Roumanie. Ils connaissaient chaque mécanisme de notre âme. Je veux dire chaque mécanisme psychologique, pas spirituel. Et ils savaient qu'après la libération, chacun essaierait de rédiger ses souvenirs. Ils ont commencé à fouiller nos maisons. Ils ont tout confisqué, mais ils ne m'ont pas fouillé. J'ai commencé à jeter mes souvenirs sur le papier et toute la rage à commencé à monter en moi. La torture, mon emprisonnement, et les blessures, les blessures spirituelles devinrent très présentes en mon âme et je comnmençai à haïr. J'ai commencé à haïr mes ennemis. J'ai écrit huitante pages et parce que j'ai senti que la haine avait commencé à croître en moi, j'ai détruit ces pages.
Au moment où j'ai détruit ces pages, mon âme est devenue calme, libre de toute haine envers mes ennemis. Après, je suis venu en Amérique. J'ai été invité à parler dans de nombreuses villes et états d'Amérique, dans des églises en Amérique, en Europe, partout. Je n'ai jamais prononcé ler nom de mes tortionnaires. Je considérai que prononcer le nom d'un quelconque de mes tortionnaires, équivalait à le livrer à la haine des gens. Dieu connaît le nom de tout le monde. Dieu sait ce qu'Il doit faire d'eux. Je n'avais pas le droit de les juger ou de les livrer à la rage des gens puisque j'étais déjà un homme libre. Souvent, j'étais un homme libre en prison, plus libre que maintenant, parce que je connaissais la Vérité et que la Vérité me donnait la liberté. Alors il est simple de comprendre pourquoi je n'ai pas haï mon tortionnaire et pourquoi je ne hais point mes ennemis maintenant. J'essaie d'être bon. Quelquefois j'y parviens, quelquefois je...de toutes façons, j'essaie d'être bon.
Question: Père, une autre question. En Amérique quand nous entendons des confessions, en tant que confesseurs, nous entendons de nombreuses fois: " Je pardonnerai, mais je n'oublierai pas." Je vous entends dire qu'en brûlant le manuscrit de ce qui vous était arrivé, vous essayez d'oublier. Vous devez aussi pardonner, mais j'imagine que vous avez encore le souvenir de ce qui vous est arrivé...
Père Gheorghe CALCIU: Cela ne me gêne pas. Je considère que mes souffrances en prison ont été à mon avantage... J'avais beaucoup de péchés, mais les souffrances ont purifié mon âme. Mais concernant ce thème. "pardonner, mais ne pas oublier", il y avait un moine appelé Nicolae Steinhardt. Il était juif. Il fut arrêté, et en prison, il se convertit à l'orthodoxie. Il fut baptisé par un moine en prison, et son parrain fut un autre prisonnier. Il écrivit un livre intitulé le Journal du Bonheur qui parlait de ses souffrances en prison. Quel paradoxe que de donner un tel titre à un livre qui parlait des souffrances par lesquelles il était passé en prison. Néanmoins, il considérait toutes ses souffrances comme un bonheur pour lui. Il disait: "J'ai rencontré beaucoup de gens en prison qui disaient, je pardonne , mais je ne puis oublier. Imaginez que vous êtes avec le prêtre en confession, vous êtes en face de lui et vous lui dites: Père, je ne peux pas oublier, mais je pardonne. Le prêtre vous donne l'absolution, mais à ce moment, le Christ vient devant vous et dit au prêtre: Père, vous pouvez lui pardonner, mais je ne peux pas oublier ses péchés. Je lui pardonne, mais je ne puis oublier ses péchés. Quel sorte de sentiment auriez-vous si Dieu vous disait: Je pardonne, mais je ne puis oublier? Il en va de même pour soi. Donc, il y a un problème. Vous ne pouvez pas pardonner sans oublier, parce que le souvenir est toujours dans votre esprit et aux moments difficiles, vous vous souvenez de cette haine. Et j'en ai moi-même l'expérience.
Père Gheorghe CALCIU: Oui, sous la torture, dans les conditions de la prison, il est difficile d'aimer son ennemi. C'est très difficile, mais je vous ai dit que je n'étais pas théologien au début. J'étais étudiant en médecine. J'étais très fidèle. Je tenais cela de ma mère. Mais j'étais un homme jeune, et de nombreuses fois, je me suis emporté contre ceux qui me torturaient, mes ennemis...
En prison, j'ai rencontré des prêtres, des moines et d'eux ( Et surtout en ayant vécu avec Constantin Oprisan dans ma cellule), j'ai appris ce que cela signifie d'aimer ses ennemis. Quand ils vous laissent sortir de prison, chacun, tout prisonnier, essaie de mettre sur le papier ses souvenirs de prison. La Securitate ( Police politique communiste roumaine) connaissait très bien notre psychologie, parce qu'il y avait dans ses rangs de très bons psychologues. Ils avaient l'expérience de cinquante ans en Russie et de vingt ans en Roumanie. Ils connaissaient chaque mécanisme de notre âme. Je veux dire chaque mécanisme psychologique, pas spirituel. Et ils savaient qu'après la libération, chacun essaierait de rédiger ses souvenirs. Ils ont commencé à fouiller nos maisons. Ils ont tout confisqué, mais ils ne m'ont pas fouillé. J'ai commencé à jeter mes souvenirs sur le papier et toute la rage à commencé à monter en moi. La torture, mon emprisonnement, et les blessures, les blessures spirituelles devinrent très présentes en mon âme et je comnmençai à haïr. J'ai commencé à haïr mes ennemis. J'ai écrit huitante pages et parce que j'ai senti que la haine avait commencé à croître en moi, j'ai détruit ces pages.
Au moment où j'ai détruit ces pages, mon âme est devenue calme, libre de toute haine envers mes ennemis. Après, je suis venu en Amérique. J'ai été invité à parler dans de nombreuses villes et états d'Amérique, dans des églises en Amérique, en Europe, partout. Je n'ai jamais prononcé ler nom de mes tortionnaires. Je considérai que prononcer le nom d'un quelconque de mes tortionnaires, équivalait à le livrer à la haine des gens. Dieu connaît le nom de tout le monde. Dieu sait ce qu'Il doit faire d'eux. Je n'avais pas le droit de les juger ou de les livrer à la rage des gens puisque j'étais déjà un homme libre. Souvent, j'étais un homme libre en prison, plus libre que maintenant, parce que je connaissais la Vérité et que la Vérité me donnait la liberté. Alors il est simple de comprendre pourquoi je n'ai pas haï mon tortionnaire et pourquoi je ne hais point mes ennemis maintenant. J'essaie d'être bon. Quelquefois j'y parviens, quelquefois je...de toutes façons, j'essaie d'être bon.
Question: Père, une autre question. En Amérique quand nous entendons des confessions, en tant que confesseurs, nous entendons de nombreuses fois: " Je pardonnerai, mais je n'oublierai pas." Je vous entends dire qu'en brûlant le manuscrit de ce qui vous était arrivé, vous essayez d'oublier. Vous devez aussi pardonner, mais j'imagine que vous avez encore le souvenir de ce qui vous est arrivé...
Père Gheorghe CALCIU: Cela ne me gêne pas. Je considère que mes souffrances en prison ont été à mon avantage... J'avais beaucoup de péchés, mais les souffrances ont purifié mon âme. Mais concernant ce thème. "pardonner, mais ne pas oublier", il y avait un moine appelé Nicolae Steinhardt. Il était juif. Il fut arrêté, et en prison, il se convertit à l'orthodoxie. Il fut baptisé par un moine en prison, et son parrain fut un autre prisonnier. Il écrivit un livre intitulé le Journal du Bonheur qui parlait de ses souffrances en prison. Quel paradoxe que de donner un tel titre à un livre qui parlait des souffrances par lesquelles il était passé en prison. Néanmoins, il considérait toutes ses souffrances comme un bonheur pour lui. Il disait: "J'ai rencontré beaucoup de gens en prison qui disaient, je pardonne , mais je ne puis oublier. Imaginez que vous êtes avec le prêtre en confession, vous êtes en face de lui et vous lui dites: Père, je ne peux pas oublier, mais je pardonne. Le prêtre vous donne l'absolution, mais à ce moment, le Christ vient devant vous et dit au prêtre: Père, vous pouvez lui pardonner, mais je ne peux pas oublier ses péchés. Je lui pardonne, mais je ne puis oublier ses péchés. Quel sorte de sentiment auriez-vous si Dieu vous disait: Je pardonne, mais je ne puis oublier? Il en va de même pour soi. Donc, il y a un problème. Vous ne pouvez pas pardonner sans oublier, parce que le souvenir est toujours dans votre esprit et aux moments difficiles, vous vous souvenez de cette haine. Et j'en ai moi-même l'expérience.
Traduction française Claude Lopez-Ginisty
d'après:
THE ORTHODOX WORD,
July-August 2007
Platina, California, USA
jeudi 29 mai 2008
Athos: Sagesse de La Sainte Montagne
Il y a quelques temps, j'ai rencontré un moine cénobitique qui parlait d'une manière merveilleusement expressive. Il parlait de la crainte de Dieu, de la piété, et de la logique humaine. Jamais auparavant dans ma vie, je n'avais rencontré quiconque qui s'exprimait d'une manière aussi vivante. Ses paroles étaient comme une source jaillissante. Son discours était exact, pur, ardent, et accompagné de gestes gracieux et spontanés. Il disait des choses comme celles-ci:
" Une personne pleine de respect a la crainte de Dieu. Celui qui craint Dieu est également humble. Dieu garde les humbles. Seule une personne logique est humble. L'arrogant est illogique."
et aussi:
"Celui qui ne se soucie pas de son âme, devient brutal, se transforme en bête ou bien est rempli d'illusions sur lui-même."
Qu'est-ce que le monachisme?
" Un dur labeur, dit un ascète contemporain à un nouveau soldat du Christ, " Si tu veux réussir dans la vocation monastique, je n'ai qu'une chose à te dire, mon enfant, assure-toi d'aimer le travail physique."
Le grand hésychaste Chariton le Confesseur, à chaque fois qu'il recevait un invité, ce qu'il faisait avec beaucoup d'amour et de gentillesse, avait coutûme de dire: " En ce temps-là, le Christ commença à travailler et à prêcher." Il évitait les conversations inutiles comme si elles étaient cause de nombreux maux.
Un staretz disait: "Plus une personne est spirituelle, et moins elle veut avoir de droits dans sa vie."
Dans le kellion de la Sainte Trinité à Karyès, vivait le Père Cyrille, homme au visage doux, amical et aimable. Il était très vieux, avait une barbe blanche et une expression lumineuse. A cause de son apparence, on aurait pu supposer qu'il était le recteur de quelque université, mais en fait de toute sa vie, il n'avait jamais quitté l'Athos.
Un staretz a dit: "Aujourd'hui, nous essayons de devenir justes avec très peu d'efforts. Nous avons abandonné la tradition. Nous ne considérons plus ceux qui sont au sommet et comment ils ont gagné la course en première place. Nous voyons seulement ceux qui sont arrivés derniers."
Le Père Modeste de Kostamonitou avait l'habitude de dire: "Fais toi comme règle de ne jamais chercher les fautes des autres."
Le moine de Dionysiou Chrysostome écrivit sur sa petite table dans sa cellule:
Bientôt, je vais mourir. Que devrais-je faire?
1. Devrais-je appeler l'higoumène pour me confesser?
2. Dois-je demander pardon à quiconque?
3. Après cela? Après cela, je devrais me confier à la miséricorde de Dieu.
Un ascète contemporain a dit: " Aujourd'hui il y a beaucoup de farine pour faire de la pâte pour le pain, mais il n'y a pas de levain pour la faire lever."
Fréquemment les Pères de la Sainte Montagne disent: " C'est ta manière de vivre qui te sauve, pas le lieu où tu vis!"
Version française Claude Lopez-Ginisty d'après
Archimandrite Ioannikios: An Athonite Gerontikon
St Gregory Palamas Monastery/ 1997 /Thessaloniki /Grèce
mercredi 28 mai 2008
Archimandrite Nektarios SERFES/ Homélie sur la Nativité du Seigneur
Traduit avec la bénédiction de l'Archimandrite Nektarios (Serfes) que nous remercions. Eis polla eti!
A présent, je voudrais vous vous demander: avez-vous vu l'enfant-Christ, dans le Temple de votre Eglise? L'Eglise que nous aimons tous et l'Eglise où nous prions et communions fraternellement. On cherche l'enfant-Christ! Il n'a que douze ans, il naquit dans une grotte, dans la ville de Bethléem. Ce saint enfant s'est attardé à Jérusalem: Joseph et Sa Mère le savaient, ils ne peuvent Le trouver. Ils ont cherché partout. Ils L'ont cherché parmi leurs amis, ils ont vérifié qu'Il n'était pas avec d'autres voyageurs, mais ils ne peuvent toujours pas retrouver l'enfant-Christ!
L'avez-vous vu? Aidez à Le retrouver s'il vous plaît! Jésus était parmi Ses parents ou Ses connaissances. Il n'était pas avec ceux qui étaient physiquement liés à Lui ...Jésus n'est pas au milieu de la foule du peuple. Que nous tous qui voulons sérieusement Le trouver, nous sachions où Le trouver... Où Le trouvons-nous? Dans le Temple, priant, parlant au Rabbin et à ceux qui étaient membres du Temple, les docteurs érudits qui Lui posent simplement des questions. La Mère de Dieu et saint Joseph le Fiancé, L'ont trouvé! Quelle délice spirituel! Quelle joie! L'enfant-Christ a été retrouvé! Gloire à Dieu!
A présent, nous aussi chrétiens aimants luttant [pour le Royaume], devons réaliser que si nous ouvrons vraiment les yeux, nous pouvons également trouver l'enfant-Christ! Comment? Si nous avons les yeux de l'Amour, nous Le trouverons parmi les saints prophètes qui nous entourent dans l'Eglise, parmi les saints, et les saints martyrs ainsi que parmi les saints anges. Gloire à Dieu en tout! Gloire, honneur et adoration à notre Seigneur Dieu!
Le Christ notre Seigneur est parmi nous, veillant réellement sur nous dans Son Amour et bénissant chacun d'entre nous, tandis qu'Il nous voit et nous entend tous! L'Amour de Dieu est sans fin, Son Amour est bienfaisant, Sa sagesse est pure comme la vérité. Nous trouvons ceci dans nos précieuses Saintes Ecritures, dans l'enseignement des saints Pères, dans la vie de la Mère de Dieu, des prophètes, des saints, des martyrs et des saints anges.
L'Eglise n'est-elle pas le meilleur et le plus saints des lieux où nous puissions être, à prier...Ne devrions-nous pas aller à l'Eglise le plus souvent possible pour y chercher l'enfant-Christ, le Sauveur du monde et Le glorifier?
Si nous Le cherchons vraiment et que nous réalisons que dans nos vies nous devons mener le combat spirituel, nous contemplerons en vérité le Seigneur Christ. Nous pouvons Le trouver, non seulement avec le grand amour chrétien, mais aussi avec l'humilité et avec la superbe prière aimante ainsi que nous L'avons trouvé [dans le Temple]!
Gloire à Dieu, l'enfant-Christ a été retrouvé!
Paix à vos âmes!
Humblement en Christ notre Seigneur
Archimandrite Nektarios (Serfes)
qui
prie pour vous
et
avec vous!
Saint Syméon le Nouveau Théologien. Hymne 57
Celui qui aime Dieu, hait le monde.
Je suis retenu captif par les ténèbres et je vois la vérité
Qui n'est rien, si ce n'est l'espérance certaine.
Quelle sorte d'espérance?
Une espérance telle que les yeux n'en ont pas vue.
En quoi consiste-t-elle?
C'est la vie que tout homme désire.
Mais cette vie, qu'est-ce si ce n'est pas Dieu,
le Créateur de tous?
Aimez-Le et haïssez le monde!
Le monde c'est la mort,
car que possède-t-il
qui soit durable?
Traduction française Claude Lopez-Ginisty
d'après: St. Symeon The New Theologian, Hymns of Divine Love
Dimension Books, New Jersey, USA ( sans date)
mardi 27 mai 2008
La Protection de la Tradition Orthodoxe
Cathédrale Sainte Barbara de Vevey (Helvétie)
Un des plus grands succès de Satan a été de séparer les gens des traditions vivantes de L'Eglise et d'instiller dans les esprits la notion que chacun avait le droit et la capacité d'interpréter l'Ecriture pour lui-même. Le concept contemporain d'enlèvement des chrétiens avant la grande tribulation de la fin des temps est un résultat logique de cette attitude fausse.
La Sainte Tradition, vivante dépositaire des enseignements du Christ, a été justement appelée " la vie du Saint Esprit dans l'Eglise" ( Vladimir Lossky). Sans cette Tradition remplie de l'Esprit, l'Evangile ne peut être compris correctement et Satan ne peut être vaincu.
Saint Basile le Grand, qui écrivait au quatrième siècle, déclara, "concernant les enseignements de l'Eglise...nous avons reçu quelques sources écrites tandis que d'autres nous ont été données secrètement par la Tradition apostolique. Les deux sources ont une force égale dans la vraie religion. Personne ne rejetterait l'une de ces sources, personne en aucun cas, personne, même s'il est peu familier des ordonnances de l'Eglise. Si nous attaquions les coutûmes non écrites, les jugeant de peu d'importance, nous mutilerions fatalement l'Evangile.
En ces temps périlleux, il est impératif que les chrétiens regardent au-delà des interprétations peu profondes et spéculatives de la modernité, pour aller vers les terrains fermes des enseignements chrétiens authentiques, enracinés dans la Sainte Ecriture. Le témoignage du Saint Esprit dans le Christiannisme a un millénaire de pensée unifiée, commençant avec les temps apostoliques, avec toutes les questions auxquelles sont confrontés les croyants aujourd'hui encore. Et c'est par cette richesse de cette pensée chrétienne consistante que des doctrines telles que l'enlèvement des croyants peuvent être vues comme les stratagèmes dangereux qu'ils sont en vérité.
Dennis E. Engleman
in
Ultimate Things/ An Orthodox Perspective on the End Times
Conciliar Press, Ben Lomond , California, USA 1995
Traduction française de Claude Lopez-Ginisty
lundi 26 mai 2008
Saint Séraphim de Sarov: Petite Chanson
Saint Séraphim de Sarov est avec toi sans cesse
Aux jours de la joie et aux jours de la détresse
Comme un fin liseret de tendresse et d’amour
Sur la trame du temps il est présent toujours
+
Ton cœur le connaît bien ce chemin de forêt
Et ton âme se souvient aussi du rocher
Où mille jours et mille nuits dans la prière
Il demeura face à Dieu et au Mystère
+
Tu chemines avec lui sur le fossé béni
Qui part du monastère et va en paradis
Et disant l’oraison à la Mère de Dieu
Tu quittes la terre pour aller dans les cieux
+
Tu t’achemines dans ton cœur vers sa retraite
Où tu le vois nourrir un ours et d’autres bêtes
Car il a recouvré l’innocence d’Adam
Et dans son regard bleu tu redeviens enfant
+
Tu sais que le Royaume est au-dedans de toi
Que par la prière tu y accèderas
Si tu demandes son intercession au père
Comme Motovilov tu verras la Lumière
+
Dans le calme béni de notre Grande Eglise
Il est des saints très doux et des saintes exquises
Mais l’ermite de Sarov a dans notre cœur
Une place de choix qui fait notre bonheur
+
Il est la douceur et la bonté incarnées
La vive bénédiction qui nous est donnée
Viatique de la joie et de la compassion
Sur le chemin ardu de la Résurrection
+
Fasse le Ciel qu’au moment de notre naissance
Dans l’au-delà après notre terrestre errance
Le bon Séraphim nous accueille auprès du Roi
En nous disant " Christ est ressuscité ma joie ! "
+
Claude Lopez-Ginisty (En Attendant la Parousie)