"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 30 mai 2017

Sur orthodoxie.com:Suite à sa canonisation, dix mille personnes sont venues vénérer saint Jacques de Tuman (Serbie), un saint qui vécut en France dans les années 1930


Saint Jacques de Tuman

Environ dix mille personnes sont venues le 28 mai 2017 au monastère de Tuman (Serbie centrale) vénérer la mémoire de saint Jacques. Au cours de la sainte Liturgie a été lu l’acte de canonisation. L’office était présidé par l’archevêque de Michalovce et Košice Georges (Église des Terres tchèques et de Slovaquie), assisté de l’évêque de Braničevo Ignace et de l’évêque de Timok Hilarion (tous deux hiérarques de l’Église orthodoxe serbe). Saint Jacques (dans le monde Radoje Arsović) naquit en 1894 dans le village de Kušići, près de la ville d’Ivanjica. À l’issue de l’enseignement secondaire, assoiffé de science et de connaissances, il partit en France, où il obtint deux doctorats, l’un de philosophie à la Sorbonne, et l’autre de droit à Montpellier. Il travailla ensuite dans les services diplomatiques du Royaume de Yougoslavie en France. Alors qu’il prenait du repos dans les années 1930 en Serbie, dans la ville thermale de Vrnjačka Banja, la Providence fit qu’il se trouvât au rassemblement du mouvement de la fraternité des « priants Dieu » (Bogomoljački pokret). Admirant les prédications de saint Nicolas Vélimirovitch et des prêtres du mouvement, mais ému plus encore par la discussion qu’il eut avec un simple paysan serbe, il fut touché par la grâce Divine et quitta ses fonctions et sa vie mondaine, puis partit auprès de saint Nicolas Vélimirovitch, lui demandant de devenir novice. Après une longue période de mise à l’épreuve, saint Nicolas l’accepta. Il passa par toutes les obédiences du noviciat. Bien que titulaire de deux doctorats, il ne rechignait pas à nettoyer les toilettes, éplucher les pommes de terre, etc. Vivant dans une stricte ascèse, il prenait peu de nourriture, et il n’était pas rare qu’il se nourrisse des déchets de la table. Ne possédant que deux soutanes usées, il ne dormait jamais sur un lit, mais se reposait, la prière sur les lèvres. Il avait un don exceptionnel pour rester silencieux. Avant la seconde guerre mondiale, il fut rédacteur du périodique de l’Église orthodoxe serbe « Le missionnaire chrétien ». Avant et pendant la guerre, il fut un prédicateur enflammé de la foi, déployant un zèle apostolique. Disposant de nombreux dons spirituels, il avait entre autres le don de clairvoyance. C’est ainsi qu’il avait prévu le bombardement de Belgrade et du monastère de Žiča… Pendant la guerre, il vécut au monastère de Ljubostinja, où l’on a gardé son souvenir comme celui d’un grand ascète. Torturé par les communistes, il termina sa vie en confesseur, des suites des coups reçus dans le village de Rabrovo en février 1946. Conformément à son testament, il fut inhumé au monastère de Tuman, en Serbie centrale, en février 1946. Ses saintes reliques ont été exhumées le 21 octobre 2014. Lors de cet événement, nombreux sont ceux qui ont été guéris de leur maladies alors que l’on invoquait dans la prière ce nouveau saint de Dieu. Les écoliers et les étudiants reçoivent une aide particulière près de ses reliques. Il a été canonisé lors de l’Assemblée ordinaire des évêques de l’Église orthodoxe serbe au mois de mai 2017. Sa mémoire a été fixée au 21 juillet / 8 août.
Sources 1 et 2

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