"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 7 novembre 2016

La Bible de l'Eglise primitive



300 ans avant la naissance du Christ, la Bible hébraïque, que les chrétiens considèrent comme l'Ancien Testament, a été traduite en Koiné grec. Le titre de cette traduction était appelé la Septante. C'est cette traduction qui a été utilisée par [saint]Paul, les Apôtres, et l'Eglise primitive. Elle est encore utilisée par l'Eglise orthodoxe aujourd'hui, cependant, malheureusement, elle est rejetée par la plupart des chrétiens modernes en faveur du texte massorétique.

Brève histoire de la Septante

Après qu'Alexandre le Grand ait conquis une grande partie du monde connu, la langue grecque devint la langue commune de la Méditerranée. Au fil du temps, les Juifs hors de Jérusalem cessèrent de comprendre l'hébreu, mais ne comprirent que le grec. Bientôt une traduction grecque de la Bible hébraïque fut commandée. elle fut traduite par 72 scribes en 72 jours, et appelée Septante [de "Septuagint", ce qui signifie "70" en latin] ou LXX en abrégé. La Septante fut approuvée par le Grand Prêtre et le Sanhédrin à Jérusalem comme traduction exacte des Écritures hébraïques.

Au temps du Christ, la Septante était la traduction utilisée dans toute la Méditerranée. Les Juifs, à Jérusalem et hors de Jérusalem, la connaissaient et la considéraient comme une Sainte Écriture. Il est évident que Jésus et les Apôtres étaient très familiarisés avec la Septante, car des 350 (environ) citations de l'Ancien Testament contenues dans le Nouveau Testament, 300 viennent de la Septante. Les apôtres utilisaient la Septante dans leurs voyages missionnaires. Les Juifs de langue grecque se convertissaient au christianisme, en partie, à cause de ce qu'ils lisaient dans la Septante.

Bref historique du texte massorétique

Les fidèles juifs n'aimaient pas que les chrétiens utilisent leurs Écritures pour convertir les juifs au christianisme. Ainsi, en réponse, les Juifs ont essentiellement rétabli le canon de l'Ancien Testament. Ils ont désapprouvé [l'utilisation de] la Septante et ont déclaré que les seules Ecritures véritables être écrites en hébreu. Ils retirèrent tous les livres qu'ils pensaient ne pas avoir d'abord été écrits en hébreu et ils ont intentionnellement changé des versets qui étaient en accord avec la doctrine chrétienne. Cela a créé un environnement où les juifs considéraient la Septante comme l'Ancien Testament “chrétien“ et plein de mensonges. Après tout, en raison de tous ces changements, les Écritures hébraïques ne ressemblaient plus exactement à la Septante.

La plupart d'entre nous ont eu l'expérience de la lecture d'un verset dans le Nouveau Testament, en regardant la note de bas de page, et en la comparant au vers de l'Ancien Testament qui y fait référence. Quand nous comparons le verset de l'AT au verset du NT, ils semblent à peine liés. C'est parce que la note de bas de page fait référence au texte correct, mais à la mauvaise traduction. 

Voici un exemple:

PSAUME 40: 6
Sacrifice et offrande tu n'as pas désiré; Tu as ouvert mes oreilles. (Massorétique)

Sacrifice et offrande tu n'as pas désiré; Mais tu as préparé un corps pour moi. (Septante)

ISAIE 7:14
La jeune femme sera enceinte et donnera naissance à un fils, et l'appellera Emmanuel. (Massorétique, ce qui est corrigé dans la plupart des Bibles protestantes)

La vierge sera enceinte et donnera naissance à un fils, et l'appellera Emmanuel. (Septante)

Il ya des centaines de ces différences qui n'ont pas beaucoup de sens, jusqu'à ce que vous les lisiez dans la Septante.

Cette nouvelle forme du canon hébraïque a été acceptée largement par le 2ème siècle. Entre le 6ème et le 11ème siècle, un groupe appelé les Massorètes devint le copiste prédominant de ce canon hébreu. De ce groupe viendra finalement ce que nous connaissons aujourd'hui comme le Texte Massorétique. Le texte Massorétique est la base de la majorité des traductions modernes de l'Ancien Testament depuis les années 1500.

L'erreur de Luther

Pourquoi beaucoup de chrétiens modernes utilisent-ils le texte massorétique pour l'Ancien Testament alors qu'il a été spécifiquement créé pour contrecarrer les chrétiens qui répandent le message de l'Évangile? La réponse peut être trouvée dans une bévue de Martin Luther dans les années 1500.

Au temps du Christ, la Septante était la traduction utilisée dans toute la Méditerranée. Jésus et les Apôtres connaissaient très bien la Septante, car des 350 (environ) citations de l'Ancien Testament contenues dans le Nouveau Testament, 300 sont de la Septante.

Il a voulu créer une traduction de l'Écriture en allemand, sa langue maternelle Cependant, il a supposé que la meilleure façon d'obtenir une traduction exacte de l'Ancien Testament était d'utiliser la Bible hébraïque que les Juifs de sa communauté lisaient. Il ne savait pas que l'Ancien Testament qu'ils connaissaient n'était pas le même que Paul et les Apôtres avaient lu. Il ne savait pas que la Septante avait existé plus de 1000 ans avant le Texte Massorétique altéré.

Cette version actuelle des Ecritures hébraïques ne contenait pas non plus tous les livres de l'Ancien Testament. Les livres qu'elles ne contiennent pas étaient appelés apocryphes. Pour les premiers chrétiens et les Juifs du temps de Jésus, ils étaient simplement appelés Écritures. Bien qu'il [Luther]n'ait pas retiré les soi-disants apocryphes de sa traduction, il les a déplacés à l'annexe de sa Bible. Plus tard les apocryphes quitteront l'annexe pour être complètement écartés.

Cette bévue de Luther a affecté la traduction biblique pendant les 500 dernières années. L'Eglise orthodoxe s'en est tenue à la Septante, comme traduction fidèle des Écritures hébraïques depuis les temps de Paul et des Apôtres.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

Journées du Monastère de la Transfiguration


Voici le programme de ces journées qui auront lieu le 11 et 12 novembre.
Vendredi 11 novembre
  • 14h00 Accueil des participants
  • 14h30 Conférence suivie d’un échange : « Il est vivant le Dieu devant lequel je me tiens » ou : Pourquoi aller à l’église aujourd’hui ?
  • 16h30 Collation et présentation de produits monastiques
  • 18h00 Office des vêpres
Samedi 12 novembre
  • 9h00 Office de l'Orthros
  • 10h00 Divine Liturgie
  • 12h00 Déjeuner suivi de la visite de l’Église principale (Catholicon) du monastère en cours d'édification
  • 14h30 Conférence suivie d'un échange : « Je vous le dis vous verrez mieux encore » (Jean 1,50). Est-ce encore possible aujourd’hui ?
  • 16h30 Collation et fin des journées
Soeur Silouanie.

dimanche 6 novembre 2016

Constantin Tservadzé : Un mouchoir pour le saint : Souvenir du saint Fol-en-Christ Gabriel [Ourguébadzé]


Saint Gabriel [Ourguébadzé] donna par sa vie un exemple très élevé de la qualité de staretz. Il possédait le don de prophétie conféré par Dieu. Il prêchait la Parole du Seigneur, chantait, dansait, pleurait, riait, plaisantait, réprimandait, interdisait, instruisait, priait, pleurait encore, riait de nouveau... Il fallait vivre avec lui quelques mois pour apprendre comment comprendre la profondeur de son monde intérieur, et ne pas être scandalisé par ses étranges actes de folie en Christ. En lui était une force devant laquelle les gens se prosternent même maintenant - la force de la prière et de l'amour.



Aujourd'hui (2 novembre 2016, ndt) est son jour de commémoration, et nous avons une collection d'histoires de la vie de Frère Gabriel, qui sont remplies de grand amour, qui nous font sourire, et nous indiquent sans aucun doute qu'il n'abandonne pas une seule minute les fidèles, et  continue à sa façon très originale d’œuvrer à nous consoler dans nos temps très troublés.   


Les sœurs Nata et Manana se rappellent comment, dans la ville, elles ont rencontré le Père Gabriel, combien elles étaient très heureuses, et voulaient recevoir sa bénédiction. Parce que c'était un jour de pluie et qu’elles se tenaient devant des flaques, elles ne pouvaient faire qu’un petit enclin avec la tête baissée. Elles n'eurent pas même le temps d’y  penser que le Père. Gabriel se laissa tomber dans la flaque, et commença à demander aux sœurs une bénédiction. Les sœurs n'eurent d'autre choix que de suivre son exemple. En les bénissant dans la flaque, il cligna de l'œil en disant: "Un à zéro!"



* * *
Il avait un tel amour pour Dieu et pour le prochain qu'aucun pouvoir ne pouvait subsister devant le staretz ainsi éclairé par la Grâce du Saint-Esprit. Une confirmation claire de ceci est l'histoire des célébrations du 1er mai, où il brûla le portrait du "chef soviétique". [3] Après cela, il dût souffrir de nombreuses tortures, mais cela ne l'empêcha pas d'essayer d'allumer la flamme de la foi, de l'espérance et de l'amour dans le cœur des gens.



Un jour, il était assis sur l’avenue Rustavelli à Tbilissi, avec deux icônes à côté de lui et une croix dans ses mains. Il prêchait hardiment et fort. La milice demanda plusieurs fois qu'il cessât de prêcher, mais il ne les entendit pas. Rien n’y faisait, alors ils l'assirent dans le side-car d'une moto et le conduisirent au poste de police local. Père Gabriel profita de cette chance, il se leva à pleine hauteur dans le sidecar et prêcha d'une voix tonnante: "Aimez notre Seigneur Jésus-Christ! Aimez la Croix vivifiante! "La moto roulait et la soutane du staretz Gabriel se déployait comme une bannière... "Que fais-tu? " lui demanda la milice. - C'est vous qui m'avez fait accordé une promenade dans la ville, répondit le saint. Ils arrêtèrent la moto et dirent: "Sors, s'il te plaît. "

* * *
Son don de clairvoyance était toujours accompagné d'actes étranges, ou de récitations totalement incompréhensibles mais humoristiques. Une fille spirituelle du staretz Gabriel, Kétévan Bekauri, se souvient: "Avant que la moniale Parasceva [4] ne vienne au monastère, le staretz Gabriel sortait et disait en plaisantant:" Eh, je suis devenu vieux... j’ai vieilli... je suis presque Comme Robinson Crusoé. J'ai besoin d'un vendredi... J'ai besoin d'un vendredi! " Et vendredi en géorgien [et grec], c’est Parasceva. Plusieurs semaines passèrent, et la novice Séraphima vint au monastère; elle fut bientôt tonsurée sous le nom de Parasceva. Voilà comment il était clairvoyant.


* * *
Beaucoup ne comprenaient pas ses actes étranges, mais, au fil des années, ils pouvaient deviner quel saint homme ils avaient rencontré. Il avait une approche particulière pour tout. La moniale Parasceva se rappelle: "Un jour, deux femmes sont venues de Tbilissi vers le staretz. Ils ont parlé pendant longtemps, et Père Gabriel les a invitées dans sa cellule.

Après avoir été assises là pendant un certain temps, les femmes ont demandé sa permission de fumer, et il l'a accordée nonchalamment. Les femmes commencèrent à fumer tranquillement leurs cigarettes, quand soudain une moniale vint à la cellule, lut la prière et demanda la permission d'entrer. Les femmes devinrent confuses, elles eurent honte, et mirent rapidement leurs cigarettes allumées dans les mains du staretz.

Il était assis là, avec deux cigarettes fumantes dans ses mains, dans sa propre cellule, avec deux femmes. Quand la religieuse vit cette scène, elle balbutia avec étonnement: "Quoi? Comment? Comment se peut-il? Père Gabriel, tu fumes vraiment? "

Les femmes rougirent et ne parvinrent pas à dire un mot, tandis que le staretz fronça le sourcil, regarda la religieuse et dit: " Oui, et alors? Quand je veux, je fume avec ma main droite, et quand je veux, je fume avec ma main gauche. Qu'est-ce qu’il y a de si inhabituel à cela? "La moniale s'excusa et courut hors de la cellule. Quand les deux femmes comprirent ce qui s'était passé, elles cessèrent de fumer!

***
Lorsque nous riions, le staretz Gabriel s'approchait de nous et nous disait: "De quoi riez-vous ici sans moi? Peut-être avez-vous reçu une dépêche au sujet de votre acquisition du Royaume des Cieux? " Il disait cela avec un tendre sourire.
Les enfants spirituels du staretz Gabriel ont appelé ce sourire un "sourire empli de Grâce". Après tout, chaque acte, chaque sourire, chaque mot avait un pouvoir salvateur.



Ketevan Bekauri se souvient: " Mon grand-père est mort. En Géorgie il y a une coutume: Quand une personne quitte cette vie, ses biens sont donnés aux gens. Donc, nous avons tout donné, mais il est resté un mouchoir tout neuf. Il était si joli que je voulais le donner à Père Gabriel. Je le voulais, mais je n'en avais pas eu le courage. C'était maladroit. "Comment puis-je être si audacieuse? Comment pourrais-je donner un simple mouchoir à un si vénérable starez?"  J'ai réfléchi, et j'ai décidé de ne pas le faire.

Quelques semaines plus tard, je suis venue au monastère de Samtavro et j'ai vu le staretz Gabriel, penché sur la rampe de l'escalier, prononçant à haute voix les paroles suivantes: " Venez tous ici! Je veux vous raconter une histoire intéressante! "  Tout le monde s'approcha de lui et, naturellement, moi aussi. Le staretz se redressa et commença son histoire: " Vous savez, je possède un talent théâtral énorme. Dans ma jeunesse j'ai joué au théâtre. J'ai joué le rôle d'Othello! Othello! "

Alors il se rapprocha soudain de moi, et dit d'une voix chantante: "Desdémone, Desdémone, où est mon mouchoir, où? "  Tout le monde rit, et je me figeai, comprenant tout de suite! Il est devenu clair pour moi qu'il lisait les pensées des gens! "

* * *
"Le saint continue sa folie en Christ, même après sa mort", a noté l'assistante de cellule du staretz Gabriel, la moniale Parasceva, dans une interview.



Leila Sikharoulidzé, rédacteur en chef d'une vie du staretz Gabriel, Le Diadème du Staretz, en parle. Je travaillais sur le livre, plusieurs des enfants spirituels du Père Gabriel et moi, étions assis dans sa cellule, nous plaisantions, nous souvenant de divers moments de la vie du fol-en-Christ et souriant involontairement. Je voulais aussi dire quelque chose de drôle, et je plaisantai : "Eh bien, je finirai de travailler sur ce livre et le Père Gabriel me mariera (j'avais septante ans à l'époque)!



Alors soudain, le père Gabriel me fit un clin d'œil sur la photo, je me figeai et je ne pus prononcer un mot. La  moniale Parasceva demanda: " C'était l'œil gauche, n'est-ce pas, Leila? " Il s'avèra que d'autres avaient également remarqué cela, et l'un de ceux qui étaient assis avec nous dit: "Ce n'est rien! Parfois, il nous donne même une chiquenaude sur le front! "



J'aimerais ajouter quelques-uns de mes propres souvenirs qui m'ont rapproché du Père Gabriel. Nous avons tourné un film sur le staretz Gabriel, qui a été présenté à Moscou en août. Nous avons travaillé sur le film pendant exactement un an. Je m'opposais à ce qu’il se termine par les dernières volontés et le testament du staretz Gabriel. J'ai dit que c'était un triste motif, et je ne voulais pas que le film se termine sur cette note. Ils essayèrent de me persuader mais j'ai résisté. Puis un jour j'ai eu un rêve: j'étais assis quand le staretz est entré et a dit, "Eh, toi, le gros. Le testament est à la fin. Tu devrais changer de musique et écrire à Parasceva [la moniale Parasceva, l'assistante de cellule du staretz]. "
J'ai ouvert les yeux et j’ai appelé Dato Dardjania (le producteur du film). Et devinez quoi ? Il s'avère que le staretz lui est également apparu dans un rêve et lui a dit que le gros gars de 320 kilos devrait faire telle ou telle chose. Nous avons évidemment changé la musique, et j'ai consenti à avoir ses dernières volontés et son testament à la fin. Eh puis, et je me suis résigné à être appelé le gros.



Je voudrais également partager une histoire qui m'est arrivée la nuit de Noël. Les offices se déroulaient dans la cathédrale de la Trinité, et je servais avec le patriarche Ilya II. A la fin du service, je suis rentré chez moi. J'entrai dans la maison, j’allumai la lumière, je priai devant l'icône du Sauveur et je me couchai. Malgré le fait que j’étais très fatigué je ne pouvais pas dormir; mais cette insomnie était quelque chose de spécial! Si dans d'autres cas je me sentais mal et avais mal partout, cette fois c'était quelque chose de complètement différent! J'ai ressenti une sorte de joie! "Non, Kostya," me suis-je dit, " lève-toi immédiatement!" J'ai allumé la lumière. Mon regard se tourna vers le centre de la pièce, et je me rappelai tout à coup comment j'avais dansé cinq ans auparavant.

Je pensais que chacun exprimait sa vénération au Seigneur à sa manière, et tous se réjouissaient - certains chantent, d'autres proposent des toasts, assis à une table chargée de mets (mais je n'avais pas de table chargée de mets, et je ne sais pas chanter), et j'ai eu envie de danser pour le nouveau-né Jésus! Alors pourquoi ne pas mettre de la musique et danser!

J'ai mis la danse géorgienne appelée "Adjara" et à quatre heures du matin j'ai commencé à danser et à dire à Jésus: "Eh bien, mon bien-aimé Christ, tous Te célèbrent et se réjouissent, et je me réjouis aussi!" Je me suis approché des icônes, j’ai fait une prosternation, et je me suis couché.



Bientôt j'ai eu un rêve. C'était la même situation. Je dansais quand soudain, le staretz Gabriel est entré, portant une soutane et a dit, "Bien maintenant Kotiko, ne t'arrête pas," et il a commencé à danser avec moi. Il dansait et plaisantait, et me disait que j'étais trop gros, comme un "porc de Noël"! Je riais à gorge déployée!

Au matin, je me suis réveillé et ma joie ne connaissait aucune limite. Mais la chose la plus imprévisible était encore à venir! Quand je suis rentré ce soir-là, j'avais fermé les portes et vérifié deux fois, mais au matin, elles étaient ouvertes, bien que personne ne soit sorti, ou, naturellement, entré. Sauf, bien sûr, le staretz Gabriel!

Version française Claude Lopez-Ginisty
D’après

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NOTES :
[1] Au lieu d'une prosternation complète à terre, comme elles auraient voulu le faire devant le vénérable staretz.
[2] Journée internationale des travailleurs.
[3] Le staretz Gabriel mit le feu à un grand portrait de Lénine.

[4] La moniale Parasceva allait devenir la servante de cellule du staretz jusques à son trépas.

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ACATHISTE A SAINT GABRIEL
FOL-EN-CHRIST DE GEORGIE

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Pèlerinage au Monastère de Jordanville sur la tombe de Frère Joseph [Muñoz] de bienheureuse mémoire

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX

24 octobre / 6 novembre
20ème dimanche après la Pentecôte

Icône de la Très-Sainte Mère de Dieu "Joie des Affligés" ; Saint Aréthas, roi, et ses compagnons, martyrs en Ethiopie (523) ; saint Aréthas (XIIème s.), saint Sisoès (XIIIème s.) et saint Théophile (XIIIème s.), reclus des Grottes de Kiev ; saint Athanase, patriarche de Constantinople (vers 1315) ;  saints néo-martyrs de Russie : Laurent, évêque de Balakhna ; Alexis (Porfiriev), prêtre, et Alexis Neidgardt, ( 1918) ; Nicolas Nikolski et Jean Smirnov, prêtres (1937), et de Pierre Bogorodski, prêtre (1938) ; saint Georges, confesseur (1959).
Lectures : Gal. I, 11–19. Lc. XVI, 19–31 ;  Phil. II, 5–11. Lc. X, 38–42; XI, 27–28.


L’ICÔNE DE LA MÈRE DIEU « JOIE DE TOUS LES AFFLIGÉS »

L’
icône de la Mère de Dieu « Joie de tous les affligés » s’est manifestée par des miracles en 1688. La sœur du patriarche Joachim (1674-1690), Euphémie, vivant à Moscou, souffrait depuis longtemps d’une maladie incurable. Une fois, le matin, au moment de la prière, elle entendit une voix qui lui disait : « Euphémie ! Rends-toi à l’église de la Transfiguration de mon Fils : il y a là une icône nommée « Joie de tous les affligés ». Que le prêtre célèbre l’office d’intercession avec la bénédiction de l’eau, et tu recevras la guérison ». Euphémie, apprenant qu’une telle icône existe effectivement à Moscou en l’église de la Transfiguration, fit ce que la Mère de Dieu lui avait ordonné et elle fut guérie. C’était le 24 octobre 1688.
VIE DE SAINT ARÉTHAS[1]
Sous le règne de l’empereur de Byzance Justin (518-527), le saint roi Élesbaan régnait à Axoum sur le royaume d’Éthiopie. Le royaume voisin des Homérites, en Arabie Heureuse (l’ancienne Saba et l’actuel Yemen) était, quant à lui, aux mains d’un homme cruel et belliqueux, Dhû Nowas, converti au judaïsme sous le nom de Youssouf, qui ne cessait d’assaillir le royaume chrétien d’Éthiopie. À la suite de brillantes victoires, Élesbaan était parvenu à le soumettre (518). Toutefois, après quelque temps, Dhû-Nowas réussit à lever une puissante armée et il attaqua les villes chrétiennes de son royaume, afin d’en exterminer tous ceux qui refuseraient de renier le Christ et de piétiner la sainte et vivifiante Croix. Le roi impie se dirigea ensuite vers la ville de Najran (dans le Yémen du Nord), cité riche et fortement peuplée, qui était chrétienne depuis le règne de Constance, fils de saint Constantin le Grand (337-360). À la tête de la cité et de sa région, siégeait un sage et vénérable vieillard, Aréthas, dont la vertu était renommée et respectée par tous. Après avoir disposé ses hommes pour le siège, Dhû-Nowas se mit à provoquer les défenseurs de la ville du bas des remparts, les menaçant de tous les exécuter, s’ils ne se livraient pas et ne reniaient pas leur foi. À sa grande déception, il vit que ses menaces n’avaient pour effet que de renforcer l’ardeur des chrétiens à répandre leur sang pour le Christ. Il changea alors sa stratégie. À force de flatteries et de promesses mensongères, il parvint à décider les notables de le laisser pénétrer avec une petite escorte dans la ville, pour une visite protocolaire, en tant que souverain de la région. On lui ouvrit donc les portes, plein de confiance en ses promesses. Dhû-Nowas montra alors une amabilité qui lui était peu coutumière, et il invita les chefs du peuple et les notables à venir, le lendemain, visiter son camp. Lorsqu’au matin, on ouvrit les portes pour en laisser sortir les notables, à la tête desquels se trouvait saint Aréthas, Dhû-Nowas donna l’ordre de tous les capturer. Profitant de l’émotion et de la confusion qui avaient gagné les habitants de la cité, ses soldats y pénétrèrent, s’en emparèrent en un clin d’œil et la pillèrent. Le lendemain, le tyran fit comparaître devant lui saint Aréthas et ses trois cent quarante compagnons. Aréthas était si vieux et tellement affligé par les malheurs qui s’abattaient sur ses concitoyens qu’on dut le porter jusqu’au lieu du jugement. Avec douceur et sérénité, il encouragea ses compagnons à parvenir à la perfection par le martyre et à participer avec allégresse à la Passion du Seigneur, pour avoir part à la jouissance éternelle de saS. En entendant ses exhortations, le peuple versait d’abondantes larmes tout en assurant le saint, d’une voix unanime, que la charité qui les avait unis dans cette vie passagère resterait indissoluble jusque dans la mort, et que tous étaient prêts à recevoir avec lui la couronne du martyre. Devant leur inébranlable résolution, le roi ordonna de les décapiter près du fleuve. Après une dernière prière, les martyrs échangèrent un saint baiser, comme les prêtres qui se préparent à célébrer le saint sacrifice. Aréthas eut le premier la tête tranchée. Les autres martyrs s’oignirent pieusement le front avec son sang, et s’offrirent avec joie à la mort. Le bruit de ces massacres parvint jusqu’aux oreilles de l’empereur Justin à Constantinople. Celui-ci écrivit au patriarche d’Alexandrie, Astérios, le pressant de décider le roi d’Éthiopie Élesbaan à lancer une expédition de représailles contre le cruel Dhû-Nowas. Astérios réunit les moines de Nitrie et des autres déserts, qui célébrèrent des vigiles et jeûnèrent pour la réussite de l’expédition et la libération des chrétiens. L’armée chrétienne combattit vaillamment et, avec l’aide de Dieu, reconquit rapidement la ville de Najran et la région d’Himyar (525).

Tropaire du dimanche, 3ème ton
Да веселя́тся небе́сная, да ра́дуются земна́я; я́ко сотвори́ дeржа́ву мы́ш-цею Cвое́ю Го́сподь, попра́ cме́ртiю cме́рть, пе́рвенецъ ме́ртвыxъ бы́сть, изъ чре́ва а́дова изба́ви на́съ и подаде́ мípoви ве́лiю ми́лость.
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande miséricorde.
Tropaire de l'icône de la Mère de Dieu, ton 4
Къ Богоро́дицѣ прилѣ́жно ны́нѣ притеце́мъ, грѣ́шніи и смире́нніи, и припаде́мъ, въ покая́ніи зову́ще изъ глубины́ души́: Влады́чице, помози́, на ны́ милосе́рдовавши, потщи́ся, погиба́емъ отъ мно́жества прегрѣше́ній, не отврати́ Твоя́ рабы́ тщи́, Тя́ бо и еди́ну наде́жду и́мамы.
Auprès de la Mère de Dieu, nous pécheurs, accourrons humblement et, dans le repentir, devant elle nous prosternant,  crions-lui du fond de l’âme : ô Souveraine, viens à notre aide, hâte-toi, car nous périssons à cause de la multitude de nos péchés, ne laisse pas sans aide tes serviteurs, car notre unique espérance repose en toi.

Kondakion de l'icône de la Mère de Dieu , ton 6
Не и́мамы ины́я по́мощи, не и́мамы ины́я наде́жды, ра́звѣ Тебе́, Влады́чице, Ты́ на́мъ помози́, на Тебе́ надѣ́емся и Тобо́ю хва́лимся, Твои́ бо есмы́ раби́, да не постыди́мся.
Nous n'avons pas d'autre aide, nous n'avons pas d'autre espérance, ô Souveraine, aide-nous, nous espérons en toi et nous nous glorifions en toi, nous qui sommes tes serviteurs, que nous ne soyons point confondus.
Kondakion du dimanche, 3ème ton
Воскре́слъ ecи́́ днесь изъ гро́ба, Ще́дре, и на́съ возве́лъ ecи́ отъ вра́тъ cме́ртныxъ; дне́сь Ада́мъ лику́етъ и ра́дуется Éва, вку́пѣ же и проро́цы cъ патрiápxи воспѣва́ютъ непреста́нно Боже́ственную держа́ву вла́сти Tвоея́.
Aujourd’hui, ô Miséricordieux, Tu es ressuscité du Tombeau et Tu nous ramènes des portes de la mort. Aujourd’hui, Adam exulte, Ève se réjouit. Tous ensemble, prophètes et patriarches, ne cessent de chanter la force divine de Ta puissance !

HOMÉLIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR
« Je vous déclare donc, mes frères, que l'Évangile que je vous ai prêché n'a rien de l'homme ; parce que je ne l'ai point reçu ni appris d'aucun homme, mais par la révélation de Jésus-Christ». Voyez quelle insistance il met à prouver qu'il est le disciple du Christ, que nul homme ne lui a servi d'intermédiaire, mais que Jésus en personne a daigné lui révéler la science tout entière. Et à ceux qui ne croient pas, quelle preuve pourrais-tu donner que c'est Dieu qui t'a révélé par lui-même, et sans intermédiaire, tous ces mystères ineffables? — Ma vie passée, répond-il : car sans l'intervention, sans la révélation divine, je ne me serais pas converti si promptement. En effet, quand on instruit des hommes d'une opinion contraire et qui ont toute l'ardeur, tout le feu de la conviction, il faut beaucoup de temps et d'habileté pour les persuader. Or, lui qui s'est transformé si subitement, qui est devenu tout à coup parfaitement sage à l'instant même où sa folie était à son comble, n'est-il pas évident qu'il doit à la vue et aux enseignements de Dieu Lui-même d'avoir pu si vite et si pleinement venir à résipiscence? Voilà pourquoi il se trouve forcé de raconter sa première vie, et pourquoi il les prend à témoin de ce qui s'est passé. Que le Fils unique de Dieu ait daigné m'appeler Lui-même du haut des cieux, vous, vous n'en savez rien ; et comment le pourriez-vous savoir, puisque vous n'y étiez pas? Mais que j'aie été un persécuteur, vous le savez fort bien, et vous n'êtes pas sans avoir entendu parler de la violence que je montrais alors, quoiqu'il y ait loin de la Palestine à la Galatie. Et ceci prouve encore combien elle était grande et intolérable pour tous, puisque le bruit en a été porté si loin. Aussi dit-il encore : « Car vous avez entendu dire de quelle manière j'ai vécu autrefois dans le judaïsme : avec quel excès de fureur je persécutais l'Église de Dieu et la ravageais ». Vous voyez comme il ne craint pas de tout rapporter et sans ménager ses expressions. Il ne se contentait pas de persécuter, il persécutait avec une violence excessive, et non-seulement il persécutait, mais encore il ravageait, c'est-à-dire, il tâchait d'éteindre, de renverser, de détruire, d'effacer l'Église : voilà ce que fait un homme qui ravage. — « Je me signalais dans le judaïsme au-dessus de plusieurs de ma nation et de mon âge, et j'avais un zèle démesuré pour les traditions de mes pères ». Pour qu'on ne croie pas que c'était la colère qui le faisait agir ainsi, il montre que toute sa conduite était inspirée par le zèle et que, s'il n'avait pas la connaissance, il n'était persécuteur ni par amour de la vaine gloire, ni par désir de vengeance, mais « qu'il avait un zèle démesuré pour les traditions de ses pères ». Voici le sens de ses paroles : Si j'ai combattu l'Église, je l'ai fait non comme un homme ordinaire, mais par un zèle divin, ce zèle portait à faux, mais ce n'en était pas moins du zèle. Et aujourd'hui que je cours pour l'Évangile et que je connais la vérité, je n'agirais comme je le fais que par vanité? Si à l'époque de mes erreurs une telle passion n'avait pas de prise sur moi, si mon zèle pour Dieu m'entraînait seul à ces excès, combien plus, maintenant que je connais la vérité, ne mériterais-je pas d'être à l'abri de ce soupçon? Dès que j'ai eu embrassé les dogmes de l'Église, je me suis immédiatement dépouillé de tout ce qui pouvait m'attacher au judaïsme, et j'ai montré dès lors encore plus de zèle qu'autrefois, ce qui est la preuve que ma conversion a été sincère et que j'étais plein de zèle pour Dieu. Si cela n'était pas, à quel autre motif, dites-moi, pourrait-on attribuer un tel changement, à quoi attribuer la résolution que j'ai prise alors de quitter les honneurs pour l'injure, l'impunité pour le danger, la sécurité pour la misère? Non, je n'eus pas d'autre mobile que l'amour de la vérité. « Mais lorsqu'il a plu à Dieu, qui m'a choisi particulièrement dès le ventre de ma mère, et qui m'a appelé par Sa grâce, de révéler Son Fils en moi, afin que je le prêchasse parmi les nations, je l'ai fait aussitôt, sans prendre conseil de la chair et du sang». Voyez pourquoi il s'attache à prouver que même au temps de son erreur la Providence exerçait sur lui Son action mystérieuse. (…) C'était Dieu qui faisait tout, qui réglait tout avec une singulière prévoyance. « Et qui m'a appelé par Sa grâce ». Dieu l'a appelé à cause de ses mérites, selon ce qu'il dit à Ananie : « Cet homme est un instrument que j'ai choisi pour porter mon nom devant les gentils et devant les rois ». C'est-à-dire, il est capable de me servir et de faire de grandes choses. Telle est la raison que Dieu donne du choix qu’Il a fait de lui; mais lui-même, en toute circonstance, rapporte tout à la grâce et à l'ineffable bonté de Dieu, et il s'exprime en ces termes : « Mais j'ai reçu miséricorde, afin que je fusse le premier en qui Jésus-Christ fit éclater Son extrême patience, et que j'en devinsse comme a un modèle et un exemple à ceux qui croiront en Lui pour acquérir la vie éternelle». (I Tim. I, 16.) Avez-vous remarqué son extrême humilité? J'ai reçu miséricorde, dit-il, pour que nul ne désespère, en voyant que le plus méchant des hommes a été l'objet de la clémence divine.



[1] Tiré du Synaxaire du P. Macaire de Simonos Petras.

samedi 5 novembre 2016

Métropolite Amphilohije sur l'OTAN



Le métropolite Amfilohije du Monténégro et du Littoral a de nouveau exprimé son opinion sur les relations plus étroites entre l'OTAN et le Monténégro.

Dans son discours prononcé lors de la consécration de l'église du hiéromartyr Athénogène et des célébrations consacrées au 140ème anniversaire de la bataille de Vucji Do, le hiérarque a partagé sa position sur la politique actuelle du Monténégro et sur ses projets de rejoindre l'OTAN.

"L'Église de Dieu s'oppose à cette OTAN. L'Église orthodoxe serbe condamne d'abord cette violence satanique contre les êtres humains. L'Eglise est contre tout ce qui asservit et mine la dignité humaine, tant physique que spirituelle ", a souligné le métropolite.

"Qu'est-ce que l'OTAN? Ce n'est rien d'autre que la continuation de l'idéologie fasciste nationale qui a inondé l'Europe et le monde entier de sang ", a déclaré le métropolite Amfilohije, ajoutant que le Seigneur est venu dans le monde pour nous libérer de la tyrannie qui idolâtre la race, la classe ou l'État.

"Si le Monténégro renonce au Kosovo et à la Métochie et crache sur le sang des martyrs qui ont libéré le Monténégro, le Kosovo et la Métochie, ce n'est pas mon Monténégro et pas celui de mes ancêtres et de mes descendants", a déclaré le métropolite.

Version française Claude LOPEZ-GINISTY
d'après

L'Ami de Dieu/上帝的朋友 [88]


Chaque jour nouveau
Est la promesse divine
De voir le salut..

Haïjin Pravoslave


l'ACER-RUSSIE : enfants en détresse!

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Cet automne, plus que jamais, nous avons besoin de vous, de votre mobilisation, de votre foi en l’avenir.
Chaque année en Russie, des centaines de mères d’un nouveau-né se retrouvent en situation difficile. Maladie, chômage, rupture familiale peuvent les conduire au désespoir, à la rue et à abandonner leur enfant.

A Pouchkino, dans la banlieue de Moscou, une maison, Tiopliï dom les accueille le temps de se ressourcer, de trouver une solution à leurs problèmes et les aide à ne pas abandonner leur enfant à l’orphelinat
Faute de moyens l’accueil des jeunes mères et de leurs enfants risque d’être compromis. Nous lançons cet appel pour que ces femmes et ces enfants aient un avenir. Sans votre aide ils pourraient se retrouver à la rue. Nous ne pouvons l'accepter ! Ensemble, nous sommes plus forts ! Merci

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