"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

lundi 27 juin 2016

Dans l’Église orthodoxe russe, on signale à Constantinople que la vie de l’Église est incompatible avec la démocratie (et avec l'autocratie papale!)



Le Chef (tête) de l'Eglise, c'est le Christ,
aucun Patriarche ne peut avoir l'outrecuidance 
de prétendre que lui-même, quand bien même 
il serait "primus inter pares",
peut s'attribuer abusivement ce rôle...
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Moscou. 2 juin. INTERFAX – Dans l’Église orthodoxe russe on rappelle au Patriarcat de Constantinople les traditions démocratiques n’ont pas de place dans l’adoption de décisions conciliaires. 

Cette mise au point a été provoquée par l’archevêque de Constantinople qui a laissé entendre que les décisions prises par le forum inter-orthodoxe réuni en Crète seraient applicables à toutes les Églises orthodoxes, y compris celles qui ont refusé d’y assister. 

« Malheureusement, dans les pays démocratiques toute la population ne participe pas au vote. Cela signifie-t-il que le vote n’est pas légitime ? » a déclaré l’archevêque Job de Telmessos en réponse à une question d’une journaliste russe au cours du point de presse sur les résultats de la session de vendredi 


« Je comprends que la situation sur l’île de Crète est tendue et qu’il est épuisant de répondre aux journalistes. Mais enfin comparer les décisions d’un concile avec un processus démocratique électoral est plutôt maladroit dans la bouche du porte-parole du concile » a déclaré ce samedi p. Nicolas Balachov, vice-président du Département des relations ecclésiales extérieures du Patriarcat de Moscou. 

« Car dans la vie de l’Église, depuis le premier siècle, il n’y a pas de démocratie, et il n’y en aura pas » a-t-il ajouté, la démocratie est la puissance du peuple alors que dans l’Église « la puissance appartient à Dieu. » 

Comme l’a relevé le père Nicolas Balachov, « si l’on soumet les canons de l’Église à l’aune de la démocratie, on va provoquer une grande confusion. Tout démocrate qui se respecte pourrait demander à Monseigneur Job, quelle est la durée de son mandat et quand perdra-t-il sa légitimité. Car du point de vue d’un démocrate tout pouvoir irrévocable est un mal. Chez nous, on ne prend pas de femmes comme évêques, où y a-t-il là démocratie. » Il a aussi rappelé que dans des élections démocratiques un faible écart de voix permet de l’emporter, comme avec le Brexit, dont il a également été question au point de presse. 

« Dans l’Église, ce sont d’autres principes qui règlent la prise de décisions » a ajouté le père Nicolas Balachov qui a cité le début des canons du premier Concile apostolique « Il a plu à l’Esprit saint et à nous… » avant de conclure « Pour que les évêques puissent parler ainsi, il doit y avoir unanimité, volonté commune. » 

À ce Concile, qui devait être Concile panorthodoxe, qui a débuté le 20 juin et durera jusqu’au 25 juin, participent les primats de dix des quatorze Églises orthodoxes. 
Lien Interfax religion Traduction "PO" 

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Mgr Job qui a été élu démocratiquement à la tête de "Daru", avant de recevoir une promotion selon le fameux principe de Peter qui a annulé cette élection sublime, a manqué une belle occasion de se taire, tout comme lorsqu'il a déclaré lors de Vêpres à Notre-Dame de Paris que l'Eglise Catholique (romaine) n'était pas hérétique (C.-L.-G.)

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