"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 7 octobre 2015

Entretien avec saint Seraphim de Sarov (15/31)


Reliquaire de saint Seraphim

(A propos des moustiques)
Laisse-les! Nous ne devons pas tuer ce que Dieu a créé parce que "tout ce qui respire [tout souffle]loue le Seigneur."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après une brochure intitulée
One Month with Saint Seraphim

mardi 6 octobre 2015

Entretien avec saint Seraphim de Sarov (14/31)




Je n'ai jamais passé un jour sans lire l'Evangile.
La Parole Divine, non seulement réjouis l'âme, mais elle rafraîchit aussi le corps.
Se remémorer la vie du Seigneur et Sa Passion, équivaut à Lui parler.
Nuit et jour je Lui rends gloire, je L'adore, et je Le remercie de Sa bonté.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après une brochure intitulée
One Month with Saint Seraphim

Prière de saint Seraphim de Sarov devant l'icône Joie de toutes les Joies (R)


Interior of St. Seraphim's hermitage, 1903

Intérieur de la cellule 
de saint Seraphim 
montrant l'icône 
Joie de Toutes les Joies

"Умиление" (Серафимо-Дивеевская) 2011 г.

Même icône telle qu'elle est aujourd'hui 
recouverte d'une riza
+

PRIERE 
QUE RECITAIT 
SAINT SERAPHIM DE SAROV
DEVANT L'ICONE DE LA MERE DE DIEU
JOIE DE TOUTES LES JOIES

+
Reçois, toi qui es notre ferme espérance, Très sainte Souveraine, qui enfantas Dieu, ces dons précieux, qui ne conviennent qu’à toi, de nous tes serviteurs indignes : élue de toutes les générations, toi qui es apparue la plus élevée de toutes les créatures célestes et terrestres, car par toi le Seigneur des Puissances est avec nous, et par toi nous avons connu le Fils de Dieu, et nous avons été dignes de Son saint Corps et de Son Sang très-précieux; aussi tu es bénie d’âge en âge, Bénie en Dieu, plus claire que les chérubins et plus vénérable que les séraphins. 

Et maintenant, Très sainte Mère de Dieu digne de toute louange, ne cesse pas de prier pour nous, tes indignes serviteurs, afin que nous soyons délivrés de tout conseil du malin et de toute tribulation et que nous soyons préservés de toute atteinte des attaques venimeuses du Diable. 

Mais garde-nous sans condamnation jusques à la fin, afin que par ton secours et ton assistance nous soyons sauvés, et que nous rendions gloire, louange, action de grâce et vénération pour tout au seul Dieu dans la Trinité, Créateur de tout, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. 

Amen!

Version française 
Bernard le Caro 
que nous remercions!

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


28 septembre / 11 octobre
19ème dimanche après la Pentecôte
Saint Chariton, reclus en Palestine, confesseur (vers 350) ; saint Baruch, prophète (VI av. J.-C.) ; saints Alexandre, Alphée, Zosime, Marc, berger, Nicon, Néon, Héliodore et leurs compagnons, martyrs à Antioche de Pisidie (IV) ;  saint Exupère, évêque de Toulouse (411) ; saint Faust, évêque de Riez (495) ;saints Cyrille et Marie, moine et moniale du grand-habit, parents de saint Serge de Radonège (vers 1337) ; synaxe des Pères des Grottes proches de Kiev ; saint Chariton de Sanejma (1509) ; saint Hérodion d'Hiloezersk (1541) ; saint Vinceslas, prince de Bohème, martyr (935) ; saints néomartyrs de Russie : Anne (Lykochina) (1925), Hilarion (Gromov), moine, Michèle (Ivanov), moniale (1937), Tatienne (Tchekmazov), moniale (1942).

Lectures : 2 Cor. XI, 31 – XII, 9. Lc. V, 1–11.

VIE DE SAINT CHARITON
Notre saint Père Chariton naquit et fut élevé à Iconium, en Asie Mineure, à l’époque d’Aurélien (270-276). Au début de son règne, l’empereur ne se montra pas hostile aux chrétiens, mais, poussé par le démon, il déclencha par la suite une violente persécution contre ceux qui invoquaient le Nom du Christ. Le décret impérial étant parvenu à Iconium, Chariton, qui était réputé pour sa piété et sa vertu, fut arrêté par les soldats de l’empereur et emmené devant le consul. Ayant confessé sans crainte le Christ et condamné les idoles, il fut étendu à terre et si violemment fouetté que ses chairs furent réduites en charpie. On le jeta en prison pour l’en ressortit quelques jours plus tard et le présenter à nouveau devant le tribunal. Libéré, il se réfugia en Égypte, jusqu’à la fin de la persécution.
Portant en son corps les marques de la Passion du Christ, Chariton suivit dès lors avec un zèle accru la voie de l’imitation du Christ par une vie d’ascèse et d’austérité. Aux souffrances volontaires qu’il infligeait à son corps pour le réduire en servitude et le faire obéir à la loi de l’Esprit, s’ajoutèrent les épreuves involontaires. Un jour, alors qu’il se dirigeait vers Jérusalem, il rencontra sur la route une bande de brigands, qui le ligotèrent et l’emmenèrent dans leur grotte, située dans un lieu nommé Pharan. Mais ils furent bientôt victimes du jugement divin, car ils périrent tous après avoir bu du vin, dans lequel une vipère avait craché son venin. Chariton, resté seul, fut miraculeusement libéré de ses liens, et devint ainsi l’héritier du butin qu’avaient amassé les brigands. Il distribua une large part de ces richesses mal acquises aux pauvres, utilisa le reste pour la construction d’églises à la gloire de Dieu, et il s’installa dans la grotte, afin de s’approcher du ciel par l’ascèse et la prière. Retiré du monde et dégagé de tous ses vains soucis, couvrant d’une simple tunique de crin les marques encore vives des supplices qu’il avait endurés pour le Christ, l’homme de Dieu persévérait dans les jeûnes, les veilles, la prière et la psalmodie. Mais la renommée des miracles que la Grâce divine accomplissait par son entremise ne tarda pas à attirer un grand nombre d’infidèles, juifs ou païens, qui embrassèrent la foi et suivirent l’exemple de sa vie angélique. Contemporain de saint Hilarion [21 oct.], qui avait inauguré le monachisme érémitique en Palestine, saint Chariton reçut de Dieu la mission de réunir les ermites dispersés et de leur donner une certaine forme d’organisation, c’est ainsi que sa grotte devint bientôt le centre de la Laure de Pharan.
Comme cette affluence l’arrachait à sa solitude bien-aimée, Chariton partit s’installer dans une autre grotte plus éloignée. Avant de se retirer, il plaça le meilleur de ses disciples à la tête de la communauté de Pharan, et il exhorta ses enfants spirituels à garder strictement la tempérance dans la nourriture et le sommeil, à prier la nuit et le jour, aux heures qu’il leur avait prescrites, et à recevoir le pauvre et l’étranger comme le Christ lui-même. Il vécut alors caché dans une grotte située dans les environs de Jéricho, sur le Mont de la Quarantaine (Dôk) où le Seigneur avait été tenté (cf. Mt IV, 8), ne se nourrissant que d’herbes sauvages et de la contemplation de Dieu. Mais il ne put rester bien longtemps à converser seul à seul avec Dieu, car de nombreux disciples vinrent se joindre à lui et l’obligèrent à construire un second centre monastique qui prit le nom de Laure de Doukas. De nouveau troublé par la présence des hommes, le saint dut s’enfuir vers le sud, dans un endroit encore plus isolé, nommé Thécoué. Il s’installa, là aussi, dans une grotte avec quelques disciples, et cet endroit se transforma bientôt en une troisième laure, nommée en syriaque Souka (“monastère”) ou encore « l’Ancienne Laure ». Mais rien ne pouvait arrêter la foule des nouveaux disciples et des païens, qui accouraient pour se délecter du miel de ses paroles et pour contempler cette vivante image du Christ. Aussi Chariton, qui ne désirait en ce monde que la suavité de l’union à Dieu dans la solitude, se retira au-dessus de la Laure, dans une grotte si difficile d’accès que l’on ne pouvait l’atteindre qu’avec des échelles. Il y demeura de nombreuses années, s’abreuvant à une source que Dieu, à sa prière, avait fait jaillir dans la grotte. Comme le Seigneur lui avait révélé à l’avance la date de son repos, saint Chariton se fit transporter dans sa première laure de Pharan. De là, il rédigea un Testament spirituel à l’intention de ses disciples, dans lequel il indiquait la voie sûre pour parvenir à l’union avec Dieu, c’est-à-dire l’ascèse liée à l’humilité et à la charité envers tous. Ayant achevé son ultime enseignement, il s’étendit sur sa couche et s’endormit paisiblement pour rejoindre le chœur des anges et des saints.
Tropaire du dimanche, ton 2
Егда́ снизшéлъ ecи́ къ смéрти, Животé безсме́ртный, тогда́ а́дъ умертви́лъ ecи́ блиста́ніемъ Божества́: eгда́ же и yме́ршыя отъ преиспо́дныxъ воскреси́лъ ecи́, вся́ си́лы небе́сныя взыва́ху : Жизнода́вче Xpисте́ Бо́́́же на́шъ, сла́ва Teбѣ́.
Lorsque Tu descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les Puissances des cieux s’écrièrent : « Ô Christ, Source de Vie, notre Dieu, gloire à Toi ! »

Tropaire de saint Chariton, ton 8
Сле́зъ твои́хъ тече́ньми пусты́ни безпло́дное воздѣ́лалъ еси́, и и́же изъ глубины́ воздыха́ньми во сто́ трудо́въ уплодоноси́лъ еси́, и бы́лъ еси́ свѣти́льникъ вселе́нныя, сія́я чудесы́, Харито́не, о́тче на́шъ, моли́ Христа́ Бо́га спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: vénérable Père Chariton, prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.

Kondakion de saint Chariton, ton 2
Наслади́вся, богому́дре, воздержа́нія и пло́ти твоея́ вожделѣ́нія обузда́въ, яви́лся еси́ вѣ́рою возраща́емь и, я́ко жи́зни дре́во посредѣ́ рая́, процвѣ́лъ еси́, Харито́не всеблаже́нне свяще́ннѣйшій.

Fidèles, en ce jour, de nos hymnes couronnons  le professionnel de l'ascèse, le combattant de la foi, célébrons par des éloges Chariton, acclamons-le comme Pasteur et Docteur, éponyme des charismes et Témoin de Jésus Christ, porte-lumière éclairant le monde entier.

Kondakion du dimanche, ton 2
Воскре́слъ ecи́ отъ гро́ба, всеси́льне Спа́се, и áдъ ви́дѣвъ чу́до, yжасе́ся, и ме́ртвiи воста́ша : тва́рь же ви́дящи сра́дуется Тебѣ́, и Ада́мъ свесели́тся, и мípъ, Спа́се мо́й, воспѣва́етъ Tя́ при́сно.
Sauveur Tout-Puissant, Tu es ressuscité du Tombeau : l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur et les morts ressuscitent. A cette vue, la création se réjouit avec Toi ; Adam partage l’allégresse, et le monde, ô mon Sauveur, ne cesse de Te louer !

HOMÉLIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR

L'apôtre donc, après avoir rappelé ses dangers, ses épreuves, les pièges qui lui ont été tendus, ses chagrins, ses naufrages, passe à un tout autre ordre de faits à sa gloire, il dit : « Je connais un homme, il y a quatorze ans, (fut-ce avec son corps? Je ne le sais ; fut-ce sans son corps ? Je ne le sais; Dieu le sait) qui fut ravi jusqu'au troisième ciel. Et je sais qu'il fut ravi dans le paradis et il y entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme de rapporter. Je pourrais me glorifier en « parlant d'un tel homme, mais je ne me glorifierai pas de moi-même». Ce fut là une grande révélation, mais ce ne fut pas la seule qu'il eut, il en reçut beaucoup d'autres encore; mais il n'en dit qu'une dans le grand nombre. Ce qui prouve combien il en reçut, c'est ce qu'il dit : «De peur que la grandeur de mes révélations ne me donne de l'orgueil »  Mais, dira-t-on, s'il tenait à les cacher, il ne devait pas en parler à mots couverts, il n'avait qu'à ne rien dire de pareil; s'il tenait à en parler, il devait en parler clairement. Pourquoi donc n'a-t-il ni parlé clairement, ni gardé le silence? C'est pour montrer que, même en parlant, il ne le fait qu'à contrecœur. Voilà pourquoi il a fait la réflexion qu'il y avait, de ce fait, quatorze ans. Il ne l'a pas mentionné sans montrer qu'après avoir gardé le silence si longtemps, il n'en parle présentement, que parce qu'une impérieuse nécessité l'y oblige, qu'il continuerait encore à n'en rien dire, s'il ne voyait ses frères qui se perdent. Or, si Paul, dès le début de sa carrière, méritait d'être honoré d'une telle révélation, lui qui n'avait pas encore fait paraître de si éminentes vertus, considérez ce qu'il dut devenir quatorze ans après. Et voyez sa modestie à raconter certaines choses, à reconnaître qu'il en ignore d'autres. Qu'il a été ravi, c'est ce qu'il dit; fut-ce en corps? Fut-ce sans son corps? C'est ce qu'il reconnaît ignorer. Il pouvait se contenter de parler de ce ravissement, et de ne rien dire ensuite ; mais il n'écoute que sa modestie et il ajoute son observation.

Quoi donc? Est-ce son esprit qui a été ravi avec son âme, et son corps serait resté mort? Ou est-ce le contraire? Son corps a-t-il été ravi ? Impossible de le dire. Si Paul n'en sait rien, lui qui a été ravi, lui qui s'est vu révéler de si grands mystères, à bien plus forte raison devons-nous l'ignorer. Il était dans le paradis, voilà ce qu'il sait; il était dans le troisième ciel, voilà ce qu'il n'ignorait pas; mais la manière, voilà ce qu'il ne distinguait pas clairement. Considérez une autre marque de sa modestie. Quand il parle de la ville des Damascènes, il pense à garantir la véracité de son discours ; ici, au contraire, il ne s'en inquiète plus; c'est qu'en effet, il n'attachait pas une extrême importance à être cru, il parle seulement à mots couverts. Ainsi ajoute-t-il : « Je pourrais me glorifier, en parlant d'un tel homme » ; il n'entend pas dire par là que ce soit un autre que lui qui ait été ravi, mais, autant qu'il lui est permis et possible, il évite de parler de lui ouvertement; de là, la tournure de ses paroles. D'ailleurs à quoi bon, puisqu'il parlait de lui, recourir à un intermédiaire? Pourquoi donc cette composition, cet arrangement? C'est que ce n'était pas la même chose de dire : J'ai été ravi, et je connais un homme qui a été ravi; ni : Je me glorifie en parlant de moi-même, et : Je pourrais me glorifier en parlant d'un tel homme. Que si l'on objecte : Mais comment pouvait-il être ravi sans son corps? Je demanderai à l'auteur de l'objection : Mais comment pouvait-il être ravi avec son corps? Car le second fait est encore plus incompréhensible que le premier, si l'on ramène tout au raisonnement, si l'on ne veut pas s'incliner devant la foi. Maintenant pourquoi a-t-il été ravi ? C'est, je pense, afin qu'il ne parût pas inférieur aux autres apôtres. Ils avaient vécu avec le Christ, Paul ne l'avait pas approché, voilà pourquoi il fut élevé, dans un ravissement, à la gloire, au paradis.

Sur le site Orthodoxie.com paraît désormais quotidiennement, sous la rubrique « VIVRE AVEC L’ÉGLISE », la vie du saint commémoré avec son tropaire et son kondakion, ainsi que la lecture de l’Évangile du jour et un commentaire de saint Théophane le Reclus.

lundi 5 octobre 2015

Entretien avec saint Seraphim de Sarov (13/31)



Nous n'avons nul besoin de tenir compte du fait que je sois moine et que tu sois laïc. Le Seigneur écoute les prières d'un simple laïc comme celles d'un moine, à condition qu'ils vivent tous deux dans la foi, et aiment Dieu de tout leur cœur. Le Seigneur dit: "Mon enfant, donne-moi ton cœur!"

Quand nous le Lui donnons, Il arrive.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après une brochure intitulée
One Month with Saint Seraphim

dimanche 4 octobre 2015

Entretien avec saint Seraphim de Sarov (12/31)



Garde-toi par le silence, et sois attentif à toi-même...


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après une brochure intitulée
One Month with Saint Seraphim

Les miracles grecs de saint Séraphim de Sarov (R)




Cette histoire a été racontée par une pieuse famille grecque orthodoxe qui vit en Angleterre, mais qui se rend souvent dans sa patrie. Lors de l'une de leurs visites dans les lieux saints de la Grèce, ils se déplaçaient sur ​​la péninsule de Cassandra et ils s'arrêtèrent en chemin à une église inconnue. Ils allèrent à l'intérieur. C'était une église grecque ordinaire, mais ce qui surprit ces visiteurs c'était la vénération inhabituelle de saint Séraphim de Sarov, qui pouvait être constatée à l'intérieur de l'église. Outre la grande icône habituelle du saint, il y avait aussi près d'un mur un reliquaire original avec une icône, un épitaphion (linceul), représentant le défunt saint agréable à Dieu Séraphim.
Comme nos amis grecs nous l'ont expliqué, beaucoup de gens connaissent maintenant Père Séraphim en Grèce. Par ailleurs, ce Séraphim russe est devenue si cher aux cœurs des simples croyants, qu'ils le considèrent comme leur propre saint grec, et les moins instruits pourraient même dire que Sarov est quelque part en Grèce. Néanmoins, la raison pour laquelle cette église particulière le vénérait tant, n'était pas claire, d'autant plus qu'elle se trouvait dans " un trou perdu".

Bientôt un prêtre est arrivé et a répondu à la question des visiteurs, pour dire pourquoi cette église avait été consacrée à saint Séraphim. Pourquoi et comment cela s'est passé, c'était toute une histoire, qu'il a gracieusement offert de leur raconter autour d'une tasse de thé.

L'histoire s'est avérée être tout à fait extraordinaire, même miraculeuse. Père Nectaire, c'est ainsi que le recteur de l'église se nommait, travaillait un jour à son obédience, comme simple moine au Sépulcre du Seigneur à Jérusalem. C'était son devoir d'organiser l'horaire des offices et des molebens entre les différentes juridictions orthodoxes, ainsi que pour les hétérodoxes. Il y avait un temps spécifique réservé là pour les moniales russes du couvent de Jérusalem, qui venaient y chanter et y lire des acathistes.

Eh bien, un jour, il sembla à Père Nectaire que le temps qui leur était imparti était trop long. Alors, il décida de le réduire de près de moitié. La plaidoirie en larmes des moniales n'eut aucun effet sur ​​l'administrateur sûr de lui. "La décision a été prise, veuillez vous y conformer, sans quoi vous perdreztout droit de prier ici."

La cellule où le Père Nectaire se reposait la nuit était située au deuxième étage de l'église du bâtiment lui-même. Cette nuit-là, personne ne resta dans l'église pour prier, et toutes les portes étaient verrouillées. Soudain, un heurt léger à la porte de sa chambre se fit entendre. Père Nectaire fut extrêmement étonné. Qui cela pourrait-il être? Au deuxième coup, il ouvrit la porte. Il n'avait pas peur, mais il était perplexe. Peut-être que quelqu'un était resté dans l'église par accident...

Devant lui se tenait, un vieil homme aux cheveux gris, qui ne lui était pas familier. Il pointa un doigt menaçant vers Père Nectaire et lui dit: "N'offense pas mes filles!"
Cela fut dit en parfait grec, mais le gardien ne pouvait pas comprendre à quoi ces paroles faisaient allusion. Après les avoir répétées, le staretz disparut dans l'obscurité de l'église. Faisant le tour de l'église une fois de plus, le Père Nectaire ne trouva personne, et il retourna au repos dans sa cellule. 

Dans la matinée, il était presque sûr que cela n'avait été qu'un rêve. Mais quand les moniales russes vinrent à l'église et qu'après avoir mis en place leurs petites icônes, elles commencèrent à prier, le cœur du moine se serra de crainte révérencielle. Sur l'une des icônes était dépeint le staretz même qui lui était apparu la veille. A nouveau la voix retentit dans les oreilles du gardien, comme celle de quelqu'un présent, lui disant: "N'offense pas mes filles! "

Tombant en prostration devant l'icône, et la baisant respectueusement, Père Nectaire découvrit par les religieuses le nom du saint sur ​​lequel il ne savait rien auparavant, et il leur rendit leur temps pour la prière au Sépulcre du Seigneur.

Peu de temps après, un autre événement inhabituel se produisit dans la vie du Père Nectaire. Longtemps avant l'événement décrit au Sépulcre du Seigneur, un évêque russe âgé était venu et avait prié si longtemps et si tard, que le Père Nectaire l'invita à se reposer dans sa cellule. Il donna son lit à l'évêque, et il avait l'intention de se reposer sur le lit de camp dans le coin. Mais l'évêque âgé ne ferma pas l'œil de la nuit, utilisant seulement son chapelet sans discontinuer, assis dans le fauteuil. Père Nectaire se sentit mal à l'aise d'aller dormir, et c'est pourquoi il pria également toute la nuit avec son chapelet. Eh bien, quelques jours après l'apparition de saint Séraphim et le repentir ultérieur du gardien, le Père Nectaire reçut soudain un paquet venant de ce même évêque. Comme cela s'est avéré, l'ancien évêque avait reposé dans le Seigneur, et avait légué au moine gardien, rien moins qu'une pièce des reliques de saint Séraphim de Sarov.

La componction et la reconnaissance de Père Nectaire ne connurent pas de limites. Quelle miséricorde le saint lui avait montrée, avec quelle rapidité il lui avait pardonné, et comme il l'avait merveilleusement béni ! Alors, là, il fit le vœu, qu'à la fin de son service au Sépulcre du Seigneur, après son retour en Grèce, il construirait une église en l'honneur de saint Séraphim. Il a construit la pierre tombale près du mur, de sorte que, après sa mort, il pourrait être enterré de l'autre côté de ce mur, à l'extérieur de l'église, mais à côté [des reliques]du saint !

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


21 septembre / 4 octobre
18ème dimanche après la Pentecôte
Clôture de la fête de l’Exaltation de la Croix
saint Codrat, apôtre, martyr à Magnésie (vers 130) ; saint prophète Jonas ; saint Jonas le sabbaïte, prêtre, père de saints Théodore et Théophane "les marqués", compositeurs d'hymnes (IX) ; saint Isaac et saint Mélèce, évêques de Chypre ; saints Eusèbe et Prisque, martyrs ; saint Castor, évêque d’Apt (vers 426) ; saint Daniel de Choujgorsk (XVI) ; saint Joseph de Zaonikiev (1612) ; translation des reliques de saint Dimitri de Rostov (en 1752) ; saints néo-martyrs de Russie : Alexandre (Fedoseev), Alexis (Stabnikov), Constantin (Chirokinsky), Jean (Flerov) (1918) ; Maurice (Poletaïev), moine, Basile (Kondratiev) (1937) ; Valentin (Nikolsky), Alexandre (Beliakov), Jean (Lazarev), André (Benediktov), Pierre (Sakharovsky), Jean (Nikolsky), prêtres (1937) ; Jean (Bystrov), prêtre (1938) ; Basile (Krymkine), prêtre (1942).
Lectures : Dimanche après l’Exaltation de la Croix: Gal. II, 16–20. Мc. VIII, 34 – IX, 1. Dimanche : 2 Cor. IX, 6–11. Мatth. XVIII, 23–35.

VIE DE SAINT CODRAT DE MAGNÉSIE[1]

S
aint Codrat (Quadratus) vivait au temps des Apôtres. Il était sage et savant et, devenu disciple du Christ, il reçut en abondance la grâce du Saint-Esprit. Il fut consacré évêque d’Athènes où il amena de nombreux païens à la foi par ses paroles divines, qui laissaient sans réponse les orgueilleux sophistes. Mais un tel succès excita la jalousie des ennemis du Christ, qui le chassèrent de son diocèse après l’avoir frappé à coups de pierres et lui avoir fait subir bien d’autres tourments. Il se rendit alors dans la ville de Magnésie en Lydie (aujourd’hui Manisa), où son enseignement lumineux fit merveille pour repousser les ténèbres de l’idolâtrie. Il reçut la couronne du martyre sous le règne d’Hadrien (vers 117). Son corps, qui était vénéré à Magnésie, procurait guérison et réconfort à tous ceux qui s’en approchaient avec foi.
Vie du saint PROPHÈTE JONAS
Jonas est un des douze « petits prophètes » de l’Ancien Testament. Il était fils d’Amittay, qui était de Gat-hahépher, situé près de la ville d’Azot, au bord de la mer, dans le territoire des Philistins. Il vécut au cours du VIIIe siècle av. J.-C., et avait prédit au roi d’Israël Jéroboam II (788-­748) que son royaume serait rétabli dans ses anciennes frontières. Un jour, le Seigneur lui ordonna d’aller annoncer à Ninive sa destruction prochaine, si ses habitants ne se repentaient pas. Pris de peur, et pressentant que la miséricorde divine allait démentir sa prédication, car il savait qu’Il est un Dieu de miséricorde et de compassion, lent à la colère, riche en grâce et se repentant du mal (Jon 4, 2), Jonas chercha à s’enfuir loin du Seigneur, aussi s’embarqua-t-il à Joppé en direction de Tarsis (Espagne). Mais Dieu, qui est partout présent et remplit tout, déclencha une violente tempête, si bien que le vaisseau menaçait de se briser. Les marins, ayant appris que Jonas était la cause de cette tempête, le jetèrent à la mer qui se calma aussitôt. Au moment où il tombait à l’eau, Jonas fut englouti par un monstre marin. Pendant les trois jours et trois nuits qu’il passa dans le ventre de l’animal, en prophétie du séjour du Christ dans les entrailles de la terre, il élevait vers Dieu cette prière :

Dans ma tribulation, j’ai crié vers le Seigneur mon Dieu,
et Il m’a exaucé ; Il a écouté ma voix, ma clameur du sein des enfers (…)
Je suis descendu vers la terre
dont les serrures se ferment pour l’éternité ;
et Tu as fait remonter ma vie de la corruption,
vers Toi, Seigneur mon Dieu
(Jon. 2, 3, 7)

Au bout de trois jours, sur un ordre divin, la bête rejeta Jonas sain et sauf sur le rivage. Il partit donc pour Ninive et parcourut la ville pendant trois jours en proclamant : Encore quarante jours et Ninive sera détruite ! À sa grande surprise, les habitants crurent à sa parole, se repentirent et publièrent un jeûne universel, auquel ils soumirent même leurs animaux, si bien que Dieu apaisa sa colère et ne les châtia point. Dépité, Jonas reprocha à Dieu sa miséricorde et il se retira à l’orient de la ville dans une petite hutte. Le Seigneur fit pousser un ricin pour l’abriter de son ombre et lui procurer ainsi quelque consolation. Mais, le lendemain, à la pointe de l’aube, un ver piqua le ricin qui se dessécha. Accablé par le soleil et par un vent d’Est brûlant, le prophète demanda la mort. Dieu lui répondit que si son serviteur s’affligeait pour ce ricin qui en un jour disparaît, à combien plus forte raison ne devrait-Il pas, Lui, avoir pitié de cette cité de plus de cent vingt mille habitants. Dieu enseignait ainsi à Jonas, et à toutes les générations, qu’Il préfère la miséricorde à la justice, et qu’en tout temps, Il attend la conversion des pécheurs pour les faire vivre et non mourir.
Tropaire du dimanche, ton 1
Кáмени запеча́тану отъ Iyде́й и во́иномъ стрегу́щымъ пречи́стое Tѣ́ло Tвое́, воскре́слъ ecи́ тридне́вный, Cпа́ce, да́руяй мípoви жи́знь. Ceго́ ра́ди си́лы небе́сныя вопiя́xy Tи, Жизнода́вче : сла́ва Bocкреcéнію Tвоемý Xpисте́ ; сла́ва Ца́рствiю Tвоему́ ; сла́ва cмотре́нiю Tвоему́, еди́не Человѣколю́бче.

La pierre étant scellée par les Juifs et les soldats gardant Ton corps immaculé, Tu es ressuscité le troisième jour, ô Sauveur, donnant la vie  au monde ; aussi, les Puissances des cieux Te crièrent : Source de vie, ô Christ, gloire à Ta Résurrection, gloire à Ton règne, gloire à Ton dessein bienveillant, unique ami des hommes!
Tropaire de l'Exaltation de la Croix, ton 1
Спаси́, Го́споди, лю́ди Твоя́ и благослови́ достоя́ніе Tвоé, побѣ́ды правосла́внымъ христiáномъ на сопроти́вныя да́руя, и твое́ coxpaня́я Кресто́мъ твои́мъ жи́тельство.
Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.


Kondakion du dimanche, ton 1
Воскpécлъ ecи́́ я́ко Бо́гъ изъ гро́ба вo сла́вѣ и мípъ coвоскpecи́лъ ecи́, и eстество́ человѣ́ческое я́ко Бо́гa воспѣва́ет Tя́, и сме́рть изчезе́ : Aда́мъ же лику́ет, Влады́ко, Éва ны́нѣ отъ у́зъ избавля́ема ра́дуется зову́щи : Ты́ ecи́ и́же вcѣ́мъ подая́, Xpисте́ Bocкреcéніe.
Ô Dieu, Tu es ressuscité du tombeau dans la gloire, ressuscitant le monde avec Toi ! La nature humaine Te chante comme son Dieu et la mort s’évanouit. Adam jubile, ô Maître, et Ève, désormais libérée de ses liens, Te crie dans sa joie : « C’est Toi, ô Christ, qui accordes à tous la Résurrection ! »

Kondakion de l'Exaltation de la Croix, ton 4
Вознесы́йся на крéстъ во́лею, тезо-имени́тому Твоему́ но́вому жи́тель-ству щедро́ты твоя́ да́руй, Xристе́ Бо́же, возвесeли́ си́лою Tвоéю правосла́вныя христіа́ны, побѣ́ды дая́ и́мъ на сoпоста́ты, посо́біе иму́щымъ Твое́ ору́жіе ми́ра, непобѣди́мую побѣ́ду.
Toi qui T’es volontairement élevé sur la Croix, ô Christ Dieu, accorde Tes miséricordes au nouveau peuple qui porte Ton Nom. Réjouis les chrétiens orthodoxes par Ta Puissance et donne-leur la victoire sur les ennemis, ayant pour secours Ton arme de paix et trophée invincible.

HOMÉLIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE DE CE JOUR

L’apôtre dit: « Que chacun donne selon la détermination de son cœur». En effet, nous faisons plus quand on nous laisse libres, que lorsque nous sommes contraints. Aussi insiste-t-il sur ce point; car après ces mots : « Selon la détermination de son cœur », il ajoute : « Non avec chagrin, ni par force ». Et non content même de cela, il y joint encore ce témoignage tiré de l'Écriture : « Car Dieu aime celui qui donne avec joie». Voyez-vous quelle suite l'apôtre met dans tout cela « Je ne vous dis pas cela par manière de commandement » puis : « Et je vous donne en cela un avis » ; ensuite : « À titre de bénédiction, et non pas comme arrachés à votre avarice » et enfin : « Non avec chagrin, ni par force; car Dieu aime celui qui donne avec joie ». Je crois qu'ici « avec joie » veut dire avec libéralité ; mais il s'est servi de ce mot afin de les porter à donner de bon cœur. En effet, comme l'exemple des Macédoniens, et tous les autres, étaient capables de les faire donner abondamment, il ne parle pas beaucoup de cette qualité de leurs dons, mais il parle d'une autre: la spontanéité. Car si c'est une œuvre de vertu, et que toute action provenant de la contrainte perde sa récompense, il est bien fondé à s'y prendre ainsi. Et il ne se borne pas à des conseils; mais, comme toujours, il fait des vœux pour eux: « Et Dieu », dit-il, « a le pouvoir de vous combler de toute grâce». Par cette prière il fait tomber un argument où l'on se retranche contre cette générosité, et qui encore maintenant arrête plusieurs personnes. Bien des gens craignent de faire l'aumône, parce qu'ils se disent : J'ai peur de devenir, pauvre moi-même, et d'avoir besoin des autres à mon tour. Eh bien ! Pour dissiper cette crainte, il ajoute cette prière : « Dieu a le pouvoir de faire abonder toute grâce en vous ». Non pas simplement: de vous combler, mais : « de faire abonder en vous ». Et qu'est-ce que « faire abonder la grâce?» C'est-à-dire, vous enrichir de tant de faveurs que vous puissiez exercer abondamment cette générosité. « Afin qu'en toutes choses et toujours ayant tout ce qui vous suffit, vous abondiez en toute bonne œuvre ». Voyez encore dans ce souhait la grande sagesse de l'apôtre. Il ne leur désire pas la richesse ni le superflu, mais « tout ce qui leur suffit ». Et ce n'est pas seulement par là qu'il est admirable; car si d'une part il ne leur a pas souhaité le superflu, il ne les surcharge pas non plus, il ne les force pas à donner de leur indigence même, parce qu'il condescend à leur faiblesse; il demande pour eux des ressources suffisantes, et il fait voir en même temps qu'il ne faut pas abuser des dons de Dieu. « Afin », dit-il, « que vous abondiez en toute bonne œuvre ». C'est-à-dire, je vous souhaite ces biens afin que vous en fassiez part à d'autres. Et il ne dit pas seulement Afin que vous en donniez, mais : « Afin que vous abondiez ». Oui, s'il leur souhaite le nécessaire quant aux choses matérielles, il demande que dans l'ordre spirituel ils aient même du superflu, non pas seulement en fait., d'aumône; mais sous tous les autres rapports; car c'est le sens de cette expression : « En toute bonne œuvre ». Ensuite, à l'appui de cette pensée, et voulant un témoignage qui les détermine à la libéralité, il fait intervenir la parole du prophète; c'est pourquoi il, ajoute : « Selon qu'il est écrit : il a dispersé son bien, il a donné aux pauvres; sa justice demeure dans la suite des siècles ». Cela revient à ce qu'il disait : « Afin que vous abondiez ». Car l'expression : « Il a dispersé» ne signifie pas autre chose que donner avec libéralité. Car si les richesses ne subsistent pas, leur résultat subsiste. Chose admirable en effet, celles que l'on garde se perdent, et celles que l'on disperse demeurent, et demeurent pour toujours. Ce que le prophète appelle ici justice, c'est la charité envers le prochain : en effet la charité nous justifie, parce que c'est un feu qui détruit nos péchés, quand nous répandons largement nos aumônes. Ainsi, n'y regardons point, mais donnons à pleines mains (…) Eh quoi ? direz-vous, quand je vois des gens qui après avoir tout sacrifié, non-seulement ne reçoivent rien en retour, mais ont ensuite eux-mêmes besoin d'autrui? A cela je répondrai : Vous me parlez là de ceux qui ont donné tous leurs biens, tandis que vous; vous ne donnez pas même une obole… Nous ne vous poussons pas jusqu'aux dernières limites de l'indigence, nous vous prions seulement de vous retrancher le superflu, et de vous contenter de ce qui suffit. Ce qui est suffisant, c'est ce dont on ne peut se passer pour vivre.
Sur le site Orthodoxie.com paraît désormais quotidiennement, sous la rubrique « VIVRE AVEC L’ÉGLISE », la vie du saint commémoré avec son tropaire et son kondakion, ainsi que la lecture de l’Évangile du jour et un commentaire de saint Théophane le Reclus.


[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras