"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 7 avril 2015

Fête de l'Annonciation ( Icône Géorgienne)

Pastorale Orthodoxe: Conférence internationale à Athènes





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1ère CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES MEDIA DIGITAUX
ET LA PASTORALE ORTHODOXE
"DMORC15 EAU VIVE"

ATHENES 7,8,9 MAI 2015




















Prière de Saint-Basile pour les animaux


"Love all God's creation, the whole of it and every grain of sand. Love every leaf, every ray of God's light. Love the animals, love the plants, love everything.  If you love everything, you will perceive the divine mystery in things."  -Fyodor Dostoevsky


La terre et tout ce qu'elle contient est au Seigneur. 

Ô Dieu, augmente en nous le sens de la communion 
avec tous les êtres vivants, 
nos petits frères, 
à qui tu as donné cette terre comme leur patrie 
en commun avec nous. 

Puissions-nous nous rendre compte 
qu'ils ne vivent pas pour nous seuls, 
mais pour eux, 
et pour Toi, 
et qu'ils aiment la douceur de vivre 
comme nous, 
et qu'ils Te servent mieux 
à leur place, 
que nous à la nôtre. 

Amen!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



Orthodox Cat. :)

Orthodox Monk just hugging a bear.... wow

Jean-Claude LARCHET/ Recension: Moniale Silouana, « Abbesse Eudoxie. Fondatrice du monastère de Bussy »



Moniale Silouana, Abbesse Eudoxie. Vie de l’abbesse Eudoxie, fondatrice du monastère Notre-Dame-de-Toute-Protection à Bussy-en-Othe, traduit du russe par Laurence Guillon et Élisabeth Mouravieff, Bussy-en-Othe et Zwierki, 2014, 255 p.
Ce livre est consacré à Mère Eudoxie, fondatrice et higoumène, de 1946 à 1977, du monastère de la Protection de la Mère de Dieu à Bussy-en-Othe.Il présente l’ensemble de sa vie d’une manière détaillée, et réunit à son sujet de nombreux témoignages et documents photographiques. Il donne aussi la traduction d’un certain nombre de ses lettres, qui précisent le portrait qui se dessine au long des pages.Mère Eudoxie (dans le monde Catherine Courtin) est née à Yalta, en Crimée, le 23 novembre 1895, d’un père français installé en Russie et d’une mère russe, fille du général Borisoglebsky. En 1920, en pleine tourmente révolutionnaire, elle se maria avec un jeune historien, Alexandre Mechtcheriakoff, qui se destinait à recevoir la prêtrise. Mais, deux ans plus tard, sur la route qui le conduisait à Moscou pour être ordonné, celui-ci mourut du typhus. Attirée par la vie monastique et avec le soutien de son père spirituel, le père Serge Stchoukine, elle se rendit, durant les mois suivants, dans différentes communautés monastiques à Moscou, Optino, Gomel, et Kiev. Revenue en Crimée, elle prononça clandestinement, en 1947, ses vœux monastiques auprès d’un starets réputé, le hiéromoine Sophrony, à l’ermitage de Kiziltash, situé dans la montagne au dessus de Yalta.Arrêtée en 1932 par les autorités soviétiques lors d’une campagne antireligieuse, Mère Eudoxie dut la vie à son passeport français qui lui permit, ainsi qu’à sa sœur aînée et à sa mère, de pouvoir émigrer en France. À son arrivée à Paris, elle fut accueillie par le métropolite Euloge qui l’installa à l’Institut Saint-Serge, où elle enseigna l’anglais pendant deux ans. En 1934, elle intégra la communauté du foyer russe de la rue de Lourmel, fondée par Mère Marie (Skobtzov) autour du mouvement l’ « Action Orthodoxe ». Mais les différences de vues entre Mère Marie (favorable à un monachisme social, engagé dans le monde) et Mère Eudoxie (attachée au monachisme traditionnel) conduisirent cette dernière à quitter le foyer de la rue de Lourmel en 1938, pour fonder, avec trois autres moniales (Mère Dorothée, Mère Théodosie et Mère Blandine), une petite communauté dédiée à l’icône Notre-Dame-de-Kazan, à Moisenay, près de Melun. La communauté traversa l’épreuve de la guerre dans un grand dénuement, mais bénéficia de la précieuse direction spirituelle des Pères Euthyme (Vendt) et Cyprien (Kern).En 1946, Mère Eudoxie et trois autres sœurs (Mère Théodosie, Mère Blandine et Mère Glaphyre) vinrent s’installer à Bussy-en-Othe, un petit village de Bourgogne situé à 150 km de Paris, dans une grande maison que leur avait léguée un ancien professeur de droit, Boris Eliachévitch, dont l’épouse était très proche des sœurs. Elles y fondèrent alors un monastère dédié à la fête de la Protection de la Mère de Dieu. Elles commencèrent par installer une chapelle de fortune dans l’ancienne étable de la propriété, où la Liturgie fut célébrée pour la première fois, le 2 juillet 1946, avec la bénédiction du métropolite Euloge. Le 25 novembre 1948, le métropolite Vladimir vint présider la consécration solennelle de l’église et, au cours de la Liturgie, il éleva mère Eudoxie au rang d’higoumène.Rapidement la communauté s’agrandit : des moniales qui avaient pu quitter l’Union soviétique à la fin de la deuxième guerre mondiale la rejoignirent (Mère Iia, Mère Sergia). Des femmes issues de l’émigration russe vinrent prononcer leurs vœux à Bussy (Mère Jeanne, Mère Thaïsse, Mère Parascève, Mère Séraphima), ainsi que des femmes issues de divers pays, parmi lesquelles une Grecque (Mère Glaphira), une Anglaise (Mère Marie), une Roumaine (Mère Alexandra). Cette multiplicité d’origines devait rester l’un des traits caractéristiques du monastère de Bussy-en-Othe, conforme à l’esprit de sa fondatrice dont l’objectif a toujours été de favoriser le développement d’une communauté à la fois traditionnelle, liée à la tradition russe, et en même temps ouverte au monde, sans barrières ethniques ou nationalistes.Les deux dernières années de la vie de mère Eudoxie furent difficiles. Diminuée par la maladie, elle ne quittait pratiquement plus sa cellule. Elle mourut le 24 juin 1977. Ses obsèques furent célébrées le 27 juin, dans l’église du monastère, par Mgr Georges (Wagner), à l’époque évêque auxiliaire, entouré de l’archimandrite Job (Nikichine) – qui résidait à l’ermitage de Tous les Saints Russes de Mourmelon et était depuis de nombreuses années le confesseur de la communauté –, de l’archiprêtre Nicolas Obolensky, et des Pères Gabriel (Patasci) et Pierre Nivière, qui desservaient à l’époque l’église du monastère. Mère Eudoxie repose dans le cimetière communal de Bussy-en-Othe.Ce livre ne présente pas seulement la figure et le destin exceptionnels de Mère Eudoxie : on y trouve aussi, à travers l’évocation de celui-ci, tout un pan de l’histoire de la Russie prérévolutionnaire, puis de la vie de l’émigration russe en France. On y rencontre les sœurs qui ont animé le monastère autour de Mère Eudoxie pendant la période concernée, les évêques et prêtres qui ont été en relation avec le monastère, les personnalités religieuses connues qu’a rencontrées Mère Eudoxie au cours de son parcours (comme le Père Serge Boulgakov, Mère Marie Skobtsov, le Père Cyprien Kern, etc.), de grandes figures du monde culturel (comme Boris Zaïtsev, le poète Ivan Chméliov, qui est décédé au monastère, où Alexandre Soljenitsine dont la visite en 1974 marqua le monastère), auxquels l’auteure a pris soin de consacrer des pages entières ou des notes biographiques. L’ouvrage est donc aussi une mine de renseignements sur une partie importante de la vie de l’immigration russe en France.Sous l’impulsion de Mère Eudoxie, puis sous la conduite de Mère Olga et aujourd’hui sous la houlette de Mère Aimiliani, le monastère de Bussy, caractérisé par son sens de l’universalité de l’orthodoxie et sa culture de l’accueil du prochain, a acquis et garde dans tout le monde orthodoxe un grand rayonnement.On peut se procurer le livre au monastère de Bussy et à la librairie Les Éditeurs réunis.

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


25 mars / 7 avril
ANNONCIATION DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU

Saint Tykhon, patriarche de Moscou et de toute la Russie (1925) ; Saint Sabbas le nouveau, de Kalymnos (1948) ; Saint Justin de Tchélié (1979).

Vêpres avec Liturgie de St Jean Chrysostome
Lectures: Hébr. II, 11-18 ;  Lc. I, 24-38 

L’ANNONCIATION DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU[1]

R
acine et principe de toutes les autres fêtes du Seigneur, par lesquelles nous commémorons chaque année notre Rédemption, cette fête de l’Annonciation doit toujours être célébrée à la même date, car, selon une ancienne tradition, c’est au mois de mars que le monde fut créé par Dieu et c’est le 25 mars précisément qu’Adam, trompé par la promesse du serpent et voulant se faire dieu, transgressa le commandement divin et fut exilé du Paradis. Il convenait donc que la guérison de notre nature s’accomplisse, telle une seconde création, par les mêmes moyens et en ces mêmes jours qui ont été ceux de notre chute. Et, de même que le genre humain avait été assujetti à la mort par la désobéissance d’Ève, au printemps du monde, il convenait qu’il en fût délivré au mois de mars par l’obéissance de la Vierge. Après notre chute, Dieu, prenant patience dans Sa miséricorde infinie, avait peu à peu préparé l’humanité, de génération en génération, par des événements heureux et malheureux, à la réalisation du Grand Mystère qu’Il tenait caché avant tous les siècles dans son Conseil trinitaire : l’Incarnation du Verbe. Alors qu’Il savait, bien à l’avance, quelle allait être la faute de l’homme et ses tragiques conséquences, c’est en ayant en vue le terme de ce mystère qu’Il avait pourtant créé la nature humaine, afin de s’y préparer une Mère qui, par la beauté de son âme immaculée, relevée de l’ornement de toutes les vertus, attira sur elle les regards du Tout-Puissant et devint la chambre nuptiale du Verbe, le réceptacle de Celui qui contient tout, le Palais du Roi du Ciel et le terme du dessein divin.
Six mois après la conception miraculeuse de celui qui devait être en toutes choses le Précurseur du Sauveur (Lc I, 17), Gabriel, l’Ange de la miséricorde, fut envoyé par le Seigneur à Nazareth en Galilée, auprès de la Vierge Marie qui, au sortir du Temple, avait été fiancée au juste et chaste Joseph, pour qu’il fût le gardien de sa virginité. Surgissant soudain dans la maison sous une apparence humaine, un bâton à la main, l’Ange salua celle qui devait devenir la consolation des larmes d’Ève, en disant : « Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ! » (Lc I, 28). Devant cette étrange apparition, la Vierge toute troublée par ces paroles de l’incorporel se demandait si cette annonce de joie n’était pas, comme pour Ève, une nouvelle tromperie de celui qui sait se transformer en ange de lumière (II Cor. XI, 14). Mais l’Ange la rassura et lui dit : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu, ne t’étonne pas de mon étrange aspect et de ces paroles de joie, alors que, trompée jadis par le serpent, ta nature a été condamnée à la douleur et aux gémissements, car moi, c’est la vraie joie que je suis venu t’annoncer et la délivrance de la malédiction de la première mère (cf. Gn III, 16). Voici que tu concevras et enfanteras un fils, en accomplissement de la prédiction du prophète Isaïe qui disait : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils (Is VII, 14) ! Et tu l’appelleras du nom de Jésus, — ce qui signifie Sauveur — Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut (Lc I, 30). » À ces paroles inouïes, la Vierge s’exclama : « Comment cela serait-il possible, puisque je ne connais point d’homme ? » Elle ne mettait pas là en doute la parole divine par manque de foi, comme Zacharie qui avait été pour cela puni de mutisme (Lc I, 20), mais elle se demandait comment ce mystère pourrait bien se réaliser en elle, sans l’union nuptiale, devenue la loi de la reproduction du genre humain soumis à la corruption. Comprenant ses doutes, l’Ange ne la blâma pas, mais il lui expliqua le mode nouveau de cette naissance : « L’Esprit Saint viendra sur toi, qui a été comblée de grâce en préparation de Sa venue, et la Puissance du Très-Haut te couvrira de Son ombre. » Puis, rappelant qu’Élisabeth, celle qu’on appelait « la stérile », venait de concevoir un fils dans sa vieillesse, il lui montra ainsi que là où Dieu le veut l’ordre de la nature est vaincu, et il lui confirma que par Sa venue en elle le Saint-Esprit allait accomplir un miracle plus grand encore que la création du monde. Abaissant les cieux, le Roi de l’univers, Celui qui contient tout, allait S’anéantir Lui-même (Phil II, 7) par une ineffable condescendance, afin de demeurer en son sein, de S’y mêler en une union sans confusion à la nature humaine, et de Se revêtir de sa chair, teinte en son sang virginal, comme une pourpre royale. Inclinant alors humblement son regard à terre et adhérant de toute sa volonté au dessein divin, la Vierge répondit : Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ! Par ces paroles, elle acceptait — et avec elle la nature humaine tout entière — la venue en elle de la Puissance divine transmise par les paroles de l’Ange. C’est à cet instant même que s’accomplit la conception du Sauveur. Le Fils de Dieu devient Fils de l’Homme : une seule Personne en deux natures. Dieu se revêt de l’humanité et la Vierge devient en toute vérité Mère de Dieu (Théotokos), afin que, grâce à cet échange des propriétés naturelles, les hommes, délivrés de la corruption, puissent devenir fils de Dieu par la Grâce. L’accomplissement de ce mystère de l’Incarnation, caché même à la connaissance des anges, ne fut donc pas seulement l’œuvre du Père, dans sa complaisance, du Fils qui descendit des cieux, et de l’Esprit qui recouvrit la Vierge de Son ombre ; mais le Seigneur attendait que celle qu’Il avait choisie entre toutes les femmes y prenne aussi une part active par son acquiescement libre et volontaire, de sorte que la Rédemption du genre humain fût l’œuvre commune de la volonté de Dieu et de la foi de l’homme. Ce fut donc par une libre coopération (synergie) de l’humanité au dessein divin que s’est accompli ce Grand Mystère préparé depuis l’origine du monde, que « Dieu devient homme pour que l’homme soit déifié en Lui », et que la Vierge, Épouse inépousée, est devenue pour notre nature renouvelée la source et la cause de tous les biens. La création entière, soumise jadis à la corruption par la faute de l’homme, était elle aussi dans l’attente de ce « Oui ! » de la Vierge, qui annonçait le début de sa délivrance. C’est pourquoi le ciel et la terre réunis, forment aujourd’hui un chœur de fête avec les fils d’Adam, pour rendre gloire à Dieu en honorant la conception de sa Mère inépousée.

Stichères du Lucernaire ton 4.
Въ шесты́й мѣ́сяцъ по́сланъ бы́сть арха́нгелъ къ Дѣ́вѣ Чи́стѣй и, ра́доватися Ей прире́къ, благовѣсти́ изъ Нея́ Изба́вителю проити́. Тѣ́мже, пріе́мши цѣлова́ніе, зача́тъ Тя́, Превѣ́чнаго Бо́га, несказа́нно благоволи́вшаго вочеловѣ́читися во спасе́ніе ду́шъ на́шихъ.
Le sixième mois,  l'Archange fut envoyé vers la pure Vierge; lui ayant dit: Réjouis-toi, il lui annonça que d'elle viendrait le Rédempteur. Ayant accueilli cette salutation dans la foi, Dieu d'avant les siècles, elle Te conçut, Toi qui as daigné T'incarner ineffablement pour le Salut de nos âmes.


Язы́ка, его́же не вѣ́дяше, услы́ша Богоро́дица: глаго́лаше бо къ Не́й арха́нгелъ благовѣ́щенія глаго́лы; отоню́дуже вѣ́рно, пріи́мше цѣлова́ніе, зача́тъ Тя́ Превѣ́чнаго Бо́га. Тѣ́мже и мы́, ра́дующеся, вопіе́мъ Ти́: изъ Нея́ воплоти́выйся непрело́жно Бо́же, ми́ръ мíрови да́руй, и душа́мъ на́шимъ ве́лію ми́лость.
La Mère de Dieu entendit une langue inconnue lorsque l'Archange prononça les paroles de bonne nouvelle; aussi est-ce dans la foi qu'elle reçut la salutation  et Te conçut, Dieu d'avant les siècles;  et nous aussi, nous Te crions dans la joie: ô Dieu qui sans changement T'es incarné,  donne la paix au monde et à nos âmes la Grande Miséricorde.


Се́ воззва́ніе ны́нѣ яви́ся на́мъ: па́че сло́ва Бо́гъ человѣ́комъ соединя́ется, арха́нгеловымъ гла́сомъ пре́лесть отгоня́ется. Дѣ́ва бо пріе́млетъ ра́дость, земна́я бы́ша не́бо, мíръ разрѣши́ся пе́рвыя кля́твы. Да ра́дуется тва́рь, и гла́сы да воспое́тъ: Тво́рче и Изба́вителю на́шъ, Го́споди, сла́ва Тебѣ́.
Celui qui vient nous rappeler se révèle à nous maintenant: aux hommes Dieu s'unit, sans qu'on puisse l'expliquer. À la voix de l'Archange, l'erreur est dissipée  et la Vierge reçoit la Joie; le ciel descend sur terre et le monde est libéré de l'antique malédiction. Se réjouisse la création, qu'elle chante au Seigneur à pleine voix: Notre Créateur et notre Rédempteur, gloire à Toi.


Гавріи́лъ вели́кій, у́мъ богови́днѣйшій, свѣтоза́рный и спаси́тельный, Свѣ́тъ Трисо́лнечный зри́тъ и пое́тъ съ вы́шними чи́ны боже́ственное и стра́шное пѣ́ніе, мо́литъ дарова́ти душа́мъ на́шимъ ми́ръ и ве́лію ми́лость.
L'archange Gabriel, esprit céleste et lumineux, tout à fait divin par son aspect, contemplant la lumière du triple Soleil qu'il voit en compagnie des armées célestes, s'est présenté devant la Vierge pour annoncer le redoutable mystère de Dieu, auprès duquel il intercède pour nos âmes.
Et maintenant, ton 6
По́сланъ бы́сть съ небесе́ Гавріи́лъ арха́нгелъ, благовѣсти́ти Дѣ́вѣ зача́тіе и, прише́дъ въ Назаре́тъ, помышля́ше въ себѣ́, чудеси́ удивля́яся: О, ка́ко, въ вы́шнихъ непостижи́мь Сы́й отъ Дѣ́вы ражда́ется! имѣ́яй престо́лъ не́бо и подно́жіе зе́млю, во утро́бу вмѣща́ется Дѣ́вичу! на Него́же шестокрила́тіи и многоочи́тіи зрѣ́ти не мо́гутъ, сло́вомъ еди́нѣмъ отъ Сея́ воплоти́тися благоизво́ли. Бо́жіе е́сть Сло́во настоя́щее. Что́ у́бо стою́, и не глаго́лю Дѣ́вѣ: ра́дуйся, Благода́тная, Госпо́дь съ Тобо́ю; ра́дуйся, Чи́стая Дѣ́во; ра́дуйся Невѣ́сто неневѣ́стная; ра́дуйся, Ма́ти Живота́, благослове́нъ пло́дъ чре́ва Твоего́!

Du ciel fut envoyé l'archange Gabriel pour annoncer à la Vierge sa conception; en route vers Nazareth, il méditait sur l'étonnante merveille: Comment! le Très-Haut, l'Infini, va naître d'une Vierge! Celui qui pour trône a le ciel, et la terre pour escabeau, va trouver place dans le sein d'une femme!  Celui que les Chérubins aux six ailes et les Séraphins aux yeux innombrables n'osent regarder accepte de prendre chair en elle par sa seule parole! Voici qu'est présent le Verbe de Dieu.  Pourquoi hésiter au lieu de dire à la Vierge: Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, réjouis-toi, Vierge pure, Épouse inépousée, réjouis-toi, ô Mère de la Vie, car le fruit de ton sein est béni.

AU SUJET DU GRAND MARDI

Notre Seigneur Jésus-Christ a passé la nuit du lundi au mardi à Béthanie et, le mardi matin, Il vint à nouveau au Temple de Jérusalem, enseignant à l’intérieur et à l’extérieur de celui-ci (Matth. XXIV,1). Les grands-prêtres et les anciens, écoutant Sa parabole et comprenant qu’Il parlait à leur sujet, tentèrent de Le saisir et de Le tuer. Mais ils avaient peur du peuple, qui Le considérait comme prophète (Matth. XXI, 46), et était admiratif devant Son enseignement (Mc. XI, 18), L’écoutant avec plaisir (Mc XII, 37). Dans les enseignements évangéliques prononcés par le Christ le mardi, l’Église a choisi, pour l’édification des fidèles, la parabole des dix vierges, convenant particulièrement à la Grande Semaine, durant laquelle on doit le plus veiller et prier. Par la parabole sur les dix vierges, l’Église orthodoxe rappelle qu’il faut être prêt à aller à la rencontre du Fiancé céleste par la chasteté, la miséricorde et l’accomplissement des autres bonnes œuvres, représentées par l’huile préparée par les vierges sages.



[1] Tiré du Synaxaire du Hiéromoine Macaire de Simonos Petra (version abrégée).

lundi 6 avril 2015

Père Dimitru [Stalinoae]: Les créatures de Dieu


Father Justin Parvu, imprisoned by the Communist for being Christian. He reposed June 16, 2013.




"La considération (du saint) s'étend
même aux animaux 
et aux choses, 
parce que dans chaque créature,
 il voit un don de l'amour de Dieu, 
et ne souhaite pas blesser cet amour 
en traitant Ses dons 
avec négligence 
ou indifférence."


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Payer and Holiness



Orthodox monks with bear cubs..





Photos: Pinterest


dimanche 5 avril 2015

Miracle de la Sainte Croix aux Îles Fidji

fitzi

Un jour, sur la deuxième plus grande île des Fidji, Vanua Levu, personne en charge de la Mission pour l'île, le Père Barnabé, avec le hiéromoine Savvas sont allés en visite à l'hôpital de la ville de Labasa pour réconforter un patient. 

Tandis qu'ils parlaient avec le patient, ils ont entendu des cris peu naturels provenant de l'autre côté du couloir, et étant alarmés par ces cris horribles, ils se sont déplacés dans cette direction pour apporter de l'aide.

Dans une pièce voisine il y avait une jeune fille couchée dans son lit, qui se bouchait les oreilles avec ses mains, tordant sa tête à gauche et à droite et criant d'une manière terrifiante. Les infirmières étaient debout juste à côté, incapables de comprendre ce qui s'était passé et trop effrayées faire quoi que ce soit.

Père Savvas s'est approché d'une infirmière et lui a dit: "Nous sommes de l'Eglise orthodoxe grecque. Pourrions-nous seulement faire le signe de la Croix sur elle? " Puis il prit la Croix qui avait [une relique de] la Vraie Croix à l'intérieur et il a commencé à faire le signe de la Croix sur son visage. Plus il le faisait, plus elle criait. En fin de compte, le prêtre a mis la Croix dans sa bouche et immédiatement elle s'est calmée. Il était évident qu'elle était possédée, et avec la puissance de la Vraie Croix le mauvais esprit l'a finalement quittée.

Cet incident nous rappelle les paroles de l'hymne de l'Octoèque "Grande est la puissance de Ta Croix, Seigneur."  Le Christ est venu au monde et a été crucifié pour le salut de tous les peuples. C'est pourquoi le pouvoir de la Sainte Croix n'est pas seulement limité aux chrétiens, mais aussi à toute personne sous la puissance de Satan.

La guérison de cette jeune fille de Fidji après avoir touché la Vraie Croix, ainsi que la foi des Pères qui pensèrent à faire le signe de la Croix sur elle, fut le meilleur sermon pour elle-même, pour sa famille et pour toutes les personnes qui furent témoins de ce miracle.

Quand le Christ a dit à Ses disciples qu'il serait avec eux tout au long de leur annonce de Son Évangile, c'est exactement ce qu'il voulait dire: Sa présence vivante en témoigne par les signes et les prodiges qui allaient suivre.

Par conséquent, le travail missionnaire se fait par le Christ Lui-même, qui utilise comme moyen des gens ordinaires, comme le Père fidjien Barnabé et le simple moine Savvas. La mission n'est pas une question de sagesse mondaine, mais une question de foi "agissant par l'Amour».

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


23 mars / 5 avril
6ème dimanche du Grand Carême
ENTRÉE DU SEIGNEUR À JÉRUSALEM (dimanche des Rameaux)

Saint Nicon, hiéromartyr, et ses 199 disciples martyrs en Sicile (251) ; saint Nicon abbé des Grottes de Kiev (1088) ; saint Philète, Lydie, Macedonius, Théoprèpe, Cronide et Amphiloque (117-138) ; saint Basile le juste de Mangazée (1600) ; saint hiéromartyr Macaire Kvitkine, prêtre (1931) ; saint hiéromartyr Étienne Preobrajensky, prêtre (1937) ; saint hiéromartyr Basile Kokline, prêtre ; vénérable martyr Élie Viatline, vénérables martyres Anastasie Bobkova et Barbara Konkina, martyr Alexis Skorobogatov (1938) ; vénérable Serge Srebriansk, confesseur (1948).
Liturgie de saint Jean Chrysostome
Lectures : Phil. IV, 4 - 9 / Jn. XII,1-18
SUR LA RÉSURRECTION DE LAZARE ET L’ENTRÉE DU CHRIST À JÉRUSALEM

E
n accomplissant la prophétie sur le doux Roi, le Roi de la paix et de l’humilité, Jésus, le Seigneur de l’univers, monte sur un ânon, tandis que les hommes Le glorifie comme Roi et thaumaturge de ce monde ; « Hosanna ! Béni soit… le Roi d’Israël ! ». Ce faisant, le Seigneur veut nous montrer que Son Royaume « n’est pas de ce monde », que Son œuvre n’a rien de politique (cf. Jn XI, 48), que Son royaume est : la vérité, l’immortalité, la vie éternelle. Mais personne ne le comprenait, pas même Ses disciples, jusqu’à ce que Jésus ressuscitât des morts. Le peuple a seulement ressenti dans la résurrection de Lazare la grandeur du miracle : « la foule vint au devant de Lui, parce qu’elle avait appris qu’Il avait fait ce miracle ». Les témoins oculaires attestent : « Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand Il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, Lui rendaient témoignage ». Et Lazare ? Comme un monument vivant de l’immortalité et de la Résurrection, il est là, parmi eux. Un témoignage plus convaincant et plus total ne peut exister. La nature humaine, la logique sceptique dépose-t-elle les armes ? Oui, elle les dépose. Mais la méchanceté humaine, la malice humaine, la jalousie humaine ne le peuvent. En voici une preuve : « Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres : vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après Lui ». « Le monde », tout le monde, pas seulement le peuple ou les hommes. Mais cependant, ils maintiennent leur décision : tuer Jésus. C’est encore une preuve du degré de la force du mal ennemi de Dieu dans l’homme. Vraiment, l’âme humaine est dans le délire et la folie à cause du péché. Il s’agit d’une maladie incurable, aucun remède humain ne peut aider ; il n’y a que ce remède : le Dieu-homme et Son œuvre dépassant l’entendement humain, qui sauve les hommes du péché, de la mort et du diable. C’est pourquoi le Verbe de Dieu s’est incarné, car Il pouvait seul sauver l’homme. Lui-seul, et personne d’autre parmi les anges ou les hommes.
                                                                                  St Justin de Tchélié

1er tropaire de la fête, ton 1
О́бщee вocкреніe пре́жде Tвоея́ стрácти увѣpя́я, изъ ме́ртвыхъ воздви́глъ ecи́ Ла́заря Xpисте́ Бо́же. Tѣ́мже и мы́ я́ко о́троцы побѣ́ды зна́менія нося́ще, Тебѣ́ побѣди́телю сме́рти вопіе́мъ: ocáнна въ вы́шныхъ, благослове́нъ гряды́й во и́мя Госпо́дне.
Avant Ta Passion Tu t’es fait le garant de notre commune Résurrection, en ressuscitant Lazare d’entre les morts, ô Christ Dieu. C’est pourquoi nous aussi comme les enfants portant les symboles de la victoire, nous Te chantons, à Toi le vainqueur de la mort : Hosanna au plus haut des cieux, béni est Celui qui vient au nom du Seigneur.
2ème tropaire de la fête, ton 4
Спогре́бшеся Тебѣ́ креще́ніемъ Xpиcте́ Бо́же на́шъ, безсме́ртныя жи́зни сподо́бихомся воскpecéніемъ Твои́мъ, и воспѣва́ющe зове́мъ: ocáнна въ вы́шныхъ, благослове́нъ гряды́й во и́мя Госпо́дне.
Ensevelis avec Toi par le baptême, ô Christ notre Dieu, nous avons été rendus dignes de la Vie Immortelle par Ta Résurrection  et nous Te clamons cette louange : Hosanna au plus haut des cieux, béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur.
Kondakion de la fête, ton 6
Нa престо́лѣ на нeбecи́, на жребя́ти нa земли́ носи́мый Xpиcте́ Бо́же, áнгеловъ xвале́нie, и дѣте́й воспѣва́нie прiя́лъ ecи́ зову́щихъ ти́: благослове́нъ ecи́ гряды́й Aда́ма воззва́ти.
Porté sur un trône dans le ciel et par un ânon sur la terre, ô Christ Dieu, Tu as reçu la louange des anges et le chant des enfants qui Te clament : bénis es-Tu, Toi qui viens rappeler Adam.
Au lieu de « Il est digne en vérité », ton 4
Бо́гъ Го́сподь и яви́ся на́мъ, соста́вите пра́здникъ и веселя́щеся пріиди́те, возвели́чимъ Xpиста́, cъ ва́iями и вѣ́твьми, пѣ́сньми зову́ще: благослове́нъ гряды́й во и́мя Го́сподa Cпа́са на́шего.
Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu. Organisez une fête et, pleins d’allégresse, allons magnifier le Christ avec des palmes et des rameaux, chantant cet hymne : « béni est Celui qui vient au nom du Seigneur, notre Sauveur ».






HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉPÎTRE AUX PHILIPPIENS
(LUE CE JOUR)
« Le Seigneur est proche; ne vous inquiétez de rien ». Car quelle pourrait être, dites-moi, la raison de votre découragement? Serait-ce parce que vos adversaires se dressent contre vous, ou parce que vous les voyez vivre dans les délices? « Ne vous inquiétez de rien ». L'heure du jugement va sonner; dans peu, ils rendront compte de leurs œuvres. Vous êtes dans l'affliction, eux dans les délices? Tout cela finira bientôt. Ils complotent, ils menacent? Mais leurs coupables desseins ne réussiront pas toujours; le jugement est suspendu sur leurs têtes, tout va changer ! « Ne vous inquiétez de rien ». Déjà la part de chacun est faite. Montrez seulement votre patience et modération envers ceux qui vous préparent sans cesse les persécutions; et tout va s'évanouir comme un songe, pauvreté, mort, fléaux de tout genre qui vous menacent, tout finira : « Ne vous inquiétez de rien ». « Mais qu'en tout, par la prière et par la supplication, avec action de grâces, vos demandes et vos vœux soient connus devant Dieu. Dieu est proche; Je serai avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » c'était déjà une consolation; en voilà une seconde; voilà un antidote capable de dissiper toute peine, tout chagrin, tout ennui. Mais quel est ce médicament? Prier, en toutes choses rendre grâces. Ainsi Dieu ne veut pas que nos prières soient de simples demandes; il les exige unies à l'action de grâces pour les bienfaits que nous avons déjà reçus. Comment, en effet, demander quelques faveurs pour l'avenir, si nous ne sommes pas reconnaissants des faveurs passées? — « En tout », dit-il, c'est-à-dire en toutes choses, recourez à « la prière et à la supplication ». Donc il faut remercier Dieu de tout, même de ce qui paraît fâcheux. C'est vraiment là que se reconnaît le cœur reconnaissant. La nature des choses l’exige; ce sentiment sort spontanément d'une âme vraiment reconnaissante et pleine d'amour pour Dieu. Demandez-Lui donc des faveurs qu'Il puisse approuver et connaître; car il dispose tout pour notre plus grand bien, même à notre insu ; et une preuve que tout se fait pour notre plus grand bien, c'est cette ignorance même où Il nous laisse du succès de nos prières. « Et que la paix de Dieu, qui surpasse toutes nos pensées, garde vos esprits et vos cœurs en Jésus-Christ ». Qu'est-ce à dire? Entendez, dit l'apôtre, que la paix de Dieu, celle qu'Il a faite avec les hommes, surpasse toute pensée. Qui jamais, en effet, attendit et osa espérer ces biens de l'avenir? Ils surpassent non-seulement toute parole, mais toute pensée humaine. Pour Ses ennemis, pour ceux qui Le haïssaient, qui Le fuyaient, pour eux Dieu n'a pas refusé de livrer Son Fils unique pour faire la paix avec nous. Telle est la paix, ou, si vous voulez, telle notre délivrance; telle la charité de Dieu ».

VIE DE SAINT NICON ET DE SES CENT QUATRE-VINGT-DIX-NEUF disciples[1]

Notre saint Père Nicon naquit dans la région de Naples, au cours du IIIe siècle, d’un père païen et d’une mère chrétienne. Engagé dans l’armée, il se trouva un jour dans une situation périlleuse. Se souvenant alors des enseignements de sa pieuse mère sur les promesses de la vie éternelle, il s’écria : « Seigneur Jésus-Christ, viens à mon aide ! » Puis, s’armant du signe de la Croix comme d’une arme invincible, il s’élança au combat, d’où il sortit victorieux et couvert de gloire. De retour dans sa patrie, il rendit visite à sa mère, lui raconta les événements et lui fit part de son projet d’aller se faire baptiser en Orient, aux sources de la Foi.
Débarquant dans l’île de Chio, il s’isola sur une montagne, où il demeura dans le jeûne, la veille et la prière pendant une semaine entière, afin de se préparer au baptême. Un ange de Dieu lui apparut alors et, lui remettant un bâton, il lui donna l’ordre de se rendre sur le rivage. Il y trouva un navire qui le mena jusqu’au mont Ganos, en Thrace , où il rencontra l’évêque Théodore de Cyzique, qui s’était retiré pour mener la vie érémitique dans une grotte, sur les flancs de la montagne. Celui-ci, ayant été informé à l’avance par Dieu de sa venue, le prit avec lui dans sa retraite, lui enseigna les fondements de la foi et le baptisa au Nom de la Sainte Trinité. Nicon décida de rester dans cet endroit où la Providence l’avait conduit, afin d’imiter en tout point la manière de vivre angélique de son père spirituel. Au bout de trois années, Théodore l’ordonna prêtre ; et, quand vint pour lui le temps d’être rappelé à Dieu, il lui remit la direction des cent quatre-vingt-dix disciples qui s’étaient rassemblés autour de lui .
La persécution de Dèce (251), qui avait éclaté en Orient, obligea Nicon et ses compagnons à prendre la mer. Après avoir fait escale quelque temps à Mytilène, ils abordèrent en Italie, où Nicon put revoir sa mère mourante et procéder à ses funérailles. Pendant ce bref séjour dans sa patrie, Nicon conféra le baptême à neuf de ses concitoyens qui, abandonnant leurs familles, décidèrent de se joindre à sa communauté. Les deux cents moines se rendirent ensuite en Sicile et s’installèrent sur le mont Taormina, dans les ruines d’un ancien établissement thermal. Mais ils ne purent jouir que peu de temps de la paix de cette retraite, car le préfet païen de Sicile, Quintien , ayant appris la présence des saints ascètes, les fit arrêter et traduire à son tribunal. Comme les disciples de Nicon, encouragés par les paroles de feu de leur père spirituel, avaient refusé d’une seule voix de renier le Christ et leur sainte profession, le préfet les fit flageller à coups de nerfs de bœuf, puis il ordonna de les décapiter et de jeter leurs corps dans la fournaise des thermes, qui avait été rallumée pour la circonstance. Le tour de saint Nicon étant venu, il fut étendu, les quatre membres écartelés, et des soldats le brûlèrent avec des torches. Ils l’attachèrent ensuite derrière un attelage de bœufs qui alla le jeter dans un profond ravin, d’où on le sortit encore vivant pour lui fracasser la mâchoire à coups de pierres, lui couper la langue et finalement le décapiter. Les précieuses reliques de saint Nicon et de ses compagnons furent retrouvées par la suite par l’évêque de Messine, Théodose, qui fit construire un sanctuaire en leur honneur.


LECTURES DU DIMANCHE DE PÂQUES : Actes I, 1-8 ; Jean I, 1-17



[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.