"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 30 septembre 2014

Qu'est-ce que la Confession? (1)

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La confession est-elle toujours un mystère? Combien de fois doit-on aller à la confession? La confession et la communion sont-elles liées? Comment peut-on apprendre à avoir une repentance véritable? L’higoumène Agafangel (Belykh) - prêtre du diocèse de Belgorod, recteur de l'église des Archanges de la cathédrale Saint-Nicolas à Valuyki, et missionnaire, nous répond.

 *

Question: Père Agafangel, dans la pratique de l'Eglise orthodoxe russe, les mystères de la confession et de la communion sont étroitement liés, et nous allons souvent à la confession. Mais la confession de quelqu'un qui participe régulièrement à l'Eucharistie ne peut-elle pas se transformer en énumération formelle des péchés?

Père Agafangel: Commençons par les définitions.

On entend souvent le mot «confession», mais ce mot signifie souvent des choses différentes.

L'Eglise antique connaissait une confession: celle avant le baptême. Quelqu'un recevait le baptême repenti (souvent publiquement) de ces péchés que nous appelons mortels. Ceux-ci étaient des infractions contre les commandements sur un plan éthique, contenues dans la deuxième partie du Décalogue: péchés dogmatiques - hérésie, mystique - le manque de respect de Dieu, l'incrédulité, et ainsi de suite.

On supposait qu’une fois qu'on s'était repenti, on entrait dans l'assemblée des fidèles par le baptême, étant libéré de tous ses péchés et l’on n'avait pas besoin de répéter la confession. Si l’on avait une défaillance par faiblesse, alors on était expulsé de la société des croyants.

Toutefois, au Moyen Âge, la discipline du monastère de repentance se développa, pour celui qui menait une vie spirituelle particulièrement consciente (et je dirais même, une vie particulièrement stricte), il est devenu important de révéler ses pensées à son père spirituel, qui n'avait pas en aucune façon à être prêtre.

La révélation des pensées avait le caractère d'une conversation spirituelle. On confiait tout ce qu'on avait fait qui était indigne, semblait-il, pour la journée. On demandait des conseils spirituels et on recevait un enseignement de son père spirituel.

Ce que nous appelons aujourd'hui la confession a moins à voir avec le Mystère du Repentir qu’avec une telle conversation spirituelle.

Les sucreries peuvent –elles séparer de Dieu?

Père Agafangel: En tant que prêtre de paroisse, j'ai entendu mille confessions dans lesquelles quelqu'un, en versant des larmes amères, a dit: «Je suis un pécheur, Batioushka! J'ai mangé du chocolat le mercredi! "

Ce n'est pas là le domaine du Mystère du Repentir. La violation involontaire de la pratique disciplinaire ne sépare pas de Dieu!

Question: Prenons quelqu'un qui essaie de recevoir la communion souvent - tous les dimanches - et vient se confesser avec de vrais péchés: il s’est brouillé avec son conjoint, a crié après son enfant, s’est disputé avec ses collègues…

Père Agafangel: Je n'accepte pas l'expression "communier souvent - tous les dimanches." La Communion régulière est prescrite par les canons de l'Eglise: le jour de la Résurrection, tous les fidèles se rassemblent à l'église et communient au Corps et du Sang du Christ.

Je ne demande pas à nos paroissiens réguliers, qui viennent se confesser souvent: «Comment avez-vous péché?" Plutôt: "Qu’est-ce qui se tient entre vous et le calice? Avez-vous fait quelque chose depuis notre dernière conversation qui vous empêche de recevoir la Communion? "

En tant que prêtre, je suis obligé de désigner une sorte d ' « espace Evangile, » pour construire une sorte de cadre, afin que les gens qui viennent à l'église soient conscients du fait qu'ils sont dans cet espace ou à l'extérieur de celui-ci. S'ils veulent y venir, alors il parle des péchés - des actions, des paroles, des pensées qui l'empêchent de le faire.

Il y a une bonne tradition, bien qu'elle n'existe pas dans l'Eglise d'Orient, celle de faire un vœu après la confession. "Je jure devant le Seigneur Dieu de ne plus répéter ces péchés." 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

lundi 29 septembre 2014

Staretz Païssios: Les enfants, leurs joies et leurs difficultés



Question: Géronda, j'ai remarqué que parfois, les bébés sourient au moment de la Divine Liturgie. 

Réponse: Ils ne le font pas qu'à la Divine Liturgie. Les bébés sont en contact constant avec Dieu, parce qu'ils n'ont rien dont ils doivent se soucier. Qu'est-ce que le Christ dit à propos de petits enfants? "Leurs anges dans les cieux contemplent sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux." Ils sont en contact avec Dieu et avec leur ange gardien, qui est avec eux tout le temps. Ils sourient dans leur sommeil, parfois, et à d'autres moments ils pleurent, parce qu'ils voient toutes sortes de choses. Parfois, ils voient leurs anges gardiens et jouent avec eux -les anges les caressent, les taquinent, secouent leurs poings et ils rient. En d'autres occasions, ils voient une sorte de tentation et pleurent. 

Q.: Pourquoi la tentation vient-elle aux bébés? 

R.: Elle les aide à sentir la nécessité de rechercher leurs mères. S'il n'y avait pas cette crainte, ils n'auraient pas besoin de chercher le confort d'être bercé par leurs mères. Dieu permet tout pour que cela se passe bien. 

Q.: Se souviennent-ils ce qu'ils virent comme bébés quand ils grandissent? 

R.: Non, ils oublient. Si un petit enfant se rappelait le nombre de fois où il a vu son ange gardien, il pourrait tomber dans l'orgueil. C'est pourquoi, quand il grandit, il oublie. Dieu est sage dans ses faits et gestes. 

Q.: Voient-ils ces choses après le baptême? 

R.: Bien sûr, après le baptême.

Elder Paisios walking in a garden 
Staretz Païssios se promenant dans un jardin 

Q.: Géronda, est-il bon pour un enfant non baptisé de vénérer des reliques? 

R.: Pourquoi pas? Et ils peuvent être bénis avec les saintes reliques. J'ai vu un enfant aujourd'hui, il était comme un petit ange. J'ai demandé, "Où sont tes ailes? Il ne savait pas quoi dire! À mon ermitage, quand vient le printemps et que les arbres sont en fleurs, j'ai mis des bonbons sur les chênes verts près de la porte dans la clôture et je dis aux petits garçons qui viennent: "Allez, les enfants, coupez les bonbons des les buissons, parce que s'il pleut ils fondront et se gâteront. Quelques-uns des plus intelligents savent que je les ai mis là et rient. D'autres croient vraiment qu'ils ont été cultivés et quelques autres doivent y réfléchir. Les petits enfants ont besoin d'un peu de soleil. 

Q.: As-tu mis beaucoup de bonbons, Géronda? 

R.: Eh bien, bien sûr. Que pouvais-je faire? Je ne donne pas de bons bonbons aux adultes; Je leur donne seulement des loukoums. Quand les gens m'apportent de bonnes sucreries, je les garde pour les enfants de l'école [l'Athoniada]. Tu vois, la nuit dernière, j'ai planté des bonbons et des chocolats et aujourd'hui, ils sont venus! Tu vois? La météo était bonne, le sol a été bien retourné parce que vous l'avez bien travaillé et ils sont venus comme ça. Vois quelle jardin de fleurs je ferai pour vous. Nous n'aurons jamais besoin d'acheter des bonbons et des chocolats pour les enfants. Pourquoi ne devrions-nous pas avoir notre propre production? (Le staretz Païssios avait planté des bonbons et des chocolats dans la terre fraîchement creusée et mettait des fleurs de lilas sur le dessus pour faire croire qu'ils étaient en fleurs). 

Q.: Géronda, certains pèlerins ont vu les chocolats que tu as plantés dans le jardin parce que le papier se détachait sur le sol. Ils ne savaient pas quoi en faire. "Un gamin doit les avoir mis là", dirent-ils. 

R.: Pourquoi ne leur avez-vous pas dit qu'un grand enfant les avait mis là? 

Q.: Géronda, pourquoi Dieu donne-t-Il un ange gardien aux gens, quand Il peut nous protéger Lui-même? 

Un .: C'est que Dieu s'occupe de nous avec beaucoup d'attention. L'ange gardien est la providence de Dieu. Et nous Lui sommes reconnaissants pour cela. Les anges protègent particulièrement les petits enfants. Et vous ne sauriez croire combien! Il y avait deux enfants, une fois, qui jouaient dans la rue. L'un d'eux visa l'autre pour le frapper à la tête avec une pierre. L'autre ne le remarqua pas. Au dernier moment, apparemment, son ange attira son attention sur autre chose, il bondit et sortit de la trajectoire prévue. Et puis il y avait cette mère qui sortit dans les champs avec son bébé. Elle le nourrit au sein, le mit dans son berceau et s'en alla travailler. Après un peu de temps, elle alla vérifier et qu'est-ce qu'elle vit? L'enfant tenait un serpent et le regardait! Quand elle avait allaité l'enfant, un peu de lait était resté sur ses lèvres, le serpent était allé les lécher et le bébé l'avait saisi. Dieu s'occupe des enfants. 

Q.: Géronda, dans ce cas, pourquoi tant de nombreux enfants souffrent-ils de maladies? 

R.: Dieu sait ce qui est mieux pour chacun de nous et il pourvoit à nos besoins. Il ne donne pas aux gens quelque chose qui n'est pas en leur faveur. Il voit qu'il est mieux pour nous d'avoir une sorte de défaut, un handicap au lieu de nous protéger d'eux.

Version française Claude Lopez d'après
citant

Discourses 4, Family Life, 
published by the Holy Monastery 
of Saint John the Theologian, 
Souroti, 
Thessaloniki
Notes:
Géronda [yéron'da]: équivalent grec de staretz

Athoniada:cf.http://holymountain-agionoros.blogspot.ch/2010/09/0026-history-of-athonias-ecclesiastical.html

L’Europe est morte à Pristina de Jacques Hogard

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Jacques Hogard a la France au cœur. La France éternelle : celle du sabre et du goupillon. Il ne s’en cache pas. Il est catholique, fervent et pratiquant, issu d’une grande famille de militaires. Son père était général dans l’infanterie de Marine. Son oncle était le Général Pierre de Bénouville, résistant et compagnon de la Libération. Jacques Hogard ne pouvait pas faire mieux. Il intègre la Légion étrangère et se retrouve, en qualité de colonel, affecté à l’état-major du Commandement des opérations spéciales (COS) au Kosovo. Il dirige avec lecolonel Chéreau le Groupement interarmées de forces spéciales (GFIS). La mission de l’Otan est claire : protéger les Serbes (en majorité orthodoxes) contre les éléments de l’UCK albanais (en majorité musulmans), dont la réputation d’organisation mafieuse a largement passé les frontières.
Le colonel Hogard, aujourd’hui à la tête de la société de sécurité Epée, relate l’affaire du monastère de Devic, toujours menacé à l’heure où ses lignes sont écrites. Surtout, il rapporte cet incident du 17 juin 1999  quand il décide de faire tirer des salves d’intimidation tout près de positions de l’UCK pour protéger un convoi de deux cents tracteurs emportant des réfugiés serbes vers des lieux plus sûrs. Il reçoit cet appel d’un général britannique, au QG de l’Otan lui demandant de cesser le feu car, au sein de l’UCK, il y a des hommes des forces spéciales britanniques. Y avait-il aussi des éléments français ? Peut-être… Trompé, manipulé ? Le colonel, au caractère bien trempé reste très amer sur cette mission aux contours qu’il juge flous, semée d’embuches géostratégiques et surtout symbole de tous les échecs et reniements français et européens. Un livre témoignage poignant et percutant, à l’image de son auteur.
L’Europe est morte à Pristina - Jacques Hogard- Editions Hugo Doc – 127 pages – 12,95 euros

dimanche 28 septembre 2014

Israel permet à ses chrétiens de se dépouiller de leur identité arabe




Après avoir reconnu ses chrétiens comme une minorité indépendante plus tôt cette année, Israël leur permet maintenant de s'inscrire comme une ethnie, en les distinguant de la population arabe musulmane dominante. 

Israël aujourd'hui souligne dans un rapport que, même s'ils ont été considérés pendant des siècles comme arabes, la plupart des chrétiens de la région sont araméens. 

L'araméen est une langue sémitique qui a été parlée par les Juifs et les premiers chrétiens pendant des siècles. Jésus lui-même a parlé principalement en araméen, selon de nombreux spécialistes. La langue est toujours utilisée dans les Liturgies et les offices de prière de certaines communautés chrétiennes au Moyen-Orient. 

Le ministre de l'Intérieur Gideon Saar, a émis une directive mercredi à l'autorité de la population, de l'Immigration et des frontières d'Israël affirmant que les chrétiens araméens locaux ont un "patrimoine historique, une religion, une culture, une descendance et une langue" distincts, ce qui les rend admissibles à être reconnus comme un groupe national ou ethnique. 

Le Père Gabriel Naddaf, écrivant sur ​​sa page Facebook, a déclaré que la décision "corrige une injustice historique qui a mal défini les citoyens israéliens d'origine orientale-chrétienne comme "chrétiens Arabes", bien que, à part leur langue parlée, ils n'ont absolument aucun lien avec la nationalité arabe."

Comme WND l'a rapporté plus tôt ce mois-ci, lorsque le sénateur Ted Cruz a été hué par un rassemblement de dirigeants chrétiens au Moyen-Orient, certains analystes de l'Islam estiment que l'identification historique des chrétiens de la région ont avec les musulmans comme compatriotes arabes et l'assujettissement à des structures islamiques, dans lesquelles beaucoup d'entre eux vivent, est derrière l'animosité publique de nombreux dirigeants de l'Eglise envers Israël. 

Naddaf, a rapporté Israël Today, est le chef spirituel du Forum chrétien de recrutement israélien, qui encourage l'intégration dans la société juive israélienne. 

Toute personne née dans une famille ou clan chrétien qui parle l'araméen et vient de la tradition maronite, grecque orthodoxe, grecque catholique, syriaque catholique ou araméenne orthodoxe peut se voir accordé ce nouveau statut ethnique. 

Environ 10 pour cent des 1,5 millions de citoyens arabes d'Israël sont des chrétiens. Certains de 130.000 chrétiens sont considérés comme araméens. 

Shadi Khalloul, porte-parole du Forum chrétien de recrutement israélien, a expliqué l'histoire des araméens sur le site web Ynetnews d'Israël. 

Après avoir accepté le christianisme au 1er siècle de notre ère, dit-il, les araméens furent forcés d'adopter la langue arabe lors de la conquête arabe, mais ils ont réussi à préserver leur langue dans les églises et dans d'autres contextes culturels. 

Il a décrit le manque de reconnaissance ethnique adéquat, comme un trou béant dans leur vie. 

"J'ai refusé d'enregistrer officiellement mon fils de 2 ans après sa naissance, parce que le ministère de l'Intérieur a voulu l'inscrire comme arabe", a-t-il déclaré à Ynetnews. "Maintenant, je peux heureusement l'inscrire comme araméen." 

Khalloul remarque que les araméens partagent historiquement un lien profond avec les Juifs, y compris grâce à l'influence de la langue araméenne sur l'hébreu et sur ​​les prières juives.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
cité par 

Sur La Voix de la Russie...



Saint Pape Orthodoxe Grégoire le Grand
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Quelle évolution a connu le catholicisme depuis la démission de Benoît XVI et l’élection du Pape François ? Alors que la célébrité du premier Pontife sud-américain fait rage chez les non-catholiques, derrière le respect envers sa fonction pas mal de fidèles de l’Église romaine vivent un malaise caché pour une stratégie qui pourrait changer la forme et le contenu de leur credo.

À première vue la grande popularité du Pape François auprès de l’opinion publique internationale semble l’affirmation d’un principe essentiel du catholicisme, qui fonde sa structure ecclésiastique sur la primauté juridique du Pape sur les autres évêques. En réalité, il se passe exactement le contraire : depuis son élection à Pontife Romain Jorge Mario Bergoglio est devenu très populaire non pas pour son action doctrinaire et de gouvernement en qualité de Pape, mais bien à cause de la médiatisation de sa personne et de la sensation qu’il donne d’être différent par rapport à tous ses prédécesseurs. Derrière la vénération pour la personne de François se cache donc un affaiblissement de la papauté comme institution. Si l’on analyse les questions relatives à l’Église catholique au-delà de la foi, c'est-à-dire au de là du propre du christianisme, si l’on étudie l’Eglise tout simplement comme une importante institution internationale, il est hors de doute que le style de Jorge Mario Bergoglio a momentanément augmenté la popularité du catholicisme. La volonté de relancer l’image du catholicisme auprès de non-catholiques en ce moment semble l’emporter sur les questions internes et sur les principes moraux. Néanmoins, sur la longue durée ce seront justement ces questions et ses principes qui décideront du sort du catholicisme.
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FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


15/28 septembre
16ème dimanche après la Pentecôte

Après-fête de l’Exaltation de la Croix. St mégalomartyr Nicétas (vers 372) ; Invention des reliques de St Acace, confesseur, évêque de Mélitène (IIIème s.) ; Sts martyrs Maxime, Théodote, Ascliade (305-311) ; St martyr Porphyre (361) ; Invention des reliques du St protomartyr Etienne (415) ; St Philothée, prêtre, en Asie Mineure (Xème s.) ; St hiérarque Joseph, évêque d’Alaverdi en Géorgie (570) ; St hiérarque Syméon de Thessalonique (1429) ; St hiéromartyr Jean Ilinsky, prêtre, et Ste martyre Eudocie Tkatchenko (1918) ; Sts hiéromartyrs André Kovalev, Grégoire Konokotine, Grégoire Troïtsky, Jean Yakovlev, prêtres (1921) ; St Ignace Birioukov, confesseur (1932) ; St hiéromartyr Démètre Ignatenko, prêtre (1935) ; St hiéromartyrs Jean Borozdine, Jacques Leonovitch, Pierre Petrikov, Nicolas Skvortsov, prêtre et Nicolas Tzvetkov, diacre, Ste martyre Marie Rykova et martyre Ludmila Petrova (1937). Icône de la Mère de Dieu de Lesna (1683).

Lectures : Dimanche après l’Exaltation de la Croix : Gal. II, 16–20. Mc. VIII, 34 – IX, 1. Dimanche : 2 Cor. VI, 1–10. Мatth. XXV, 14–30. Mégalomartyr: 2 Tim. II, 1–10. Мatth. X, 16–22.


VIE DU SAINT MÉGALOMARTYR NICÉTAS[1]

S
aint Nicétas naquit sous le règne de Constantin le Grand (vers 330) dans la région qui se trouve près de l’embouchure du Danube. Il était Goth de naissance, mais grâce aux soins de ses pieux parents et à l’enseignement de l’évêque du lieu, Théophile (qui brilla au Concile de Nicée pour la défense de l’orthodoxie) il fut élevé dans la foi, l’amour de Dieu et le zèle pour convertir ses compatriotes. Ayant été instruit dans les lettres helléniques, il fut le premier à écrire la langue des Goths et à traduire la Sainte Ecriture. Le peuple de Goth était divisé en deux factions ennemies. La première avait à sa tête Phritigern et l’autre Athanaric, homme particulièrement inhumain et impie. Ne réussissant pas à le vaincre, Phritigern s’assura l’alliance avec l’empereur romain Valens, lequel lui envoya une légion qui repoussa les armées d’Athanaric avec la Croix sur ses étendards. Mais plus tard Athanaric repris le pouvoir, plein de rancœur contre les chrétiens il déclencha de violentes persécutions contre eux. Nicétas fut parmi les premiers à être capturés, car sa réputation de prédicateur infatigable de l’Evangile était connue de tous. Comme il refusait de renier le Christ, on le tortura, avec pour seul résultat de l’entendre crier avec plus de force sa foi et son amour pour le Sauveur. Finalement, il fut jeté dans un brasier où il remit son âme à Dieu, remportant ainsi la couronne de victoire (372). Ses saintes reliques, découvertes suite à l’apparition d’un astre, furent transférées à Mopsueste par Marien, ami et disciple du saint (375).

Tropaire du dimanche, 7ème ton
Pазрyши́лъ ecи́ Кресто́мъ Tвои́мъ сме́рть, отве́рзлъ ecи́ разбо́йнику pа́й, мироно́сицамъ пла́чь преложи́лъ ecи́ и aпо́столомъ проповѣ́дати повелѣ́лъ ecи́, я́ко воскре́слъ ecи́, Xpистé Бо́же, да́руяй мípoви вéлiю ми́лость.
Cвоим крестом Tы yничтожил смерть, отверз paй разбойнику, плач мироносиц изменил (в paдость) и Aпостолaм повелeл проповeдывать, что Tы, Xpисте Боже, воскрес, даруя мipy великую милость.

Tropaire de l’Exaltation de la Croix, ton 1
Спаси́, Го́споди, лю́ди Твоя́ и благослови́ достоя́ніе Tвоé, побѣ́ды правосла́внымъ христiáномъ на сопроти́вныя да́руя, и твое́ coxpaня́я Кресто́мъ твои́мъ жи́тельство.
Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.

Tropaire de St Nicétas, ton 4
Му́ченикъ Тво́й, Го́споди, Ники́та во страда́ніи свое́мъ вѣне́цъ прія́тъ нетлѣ́нный отъ Тебе́, Бо́га на́шего: имѣ́яй бо крѣ́пость Твою́, мучи́телей низложи́, сокруши́ и де́моновъ немощны́я де́рзости. Того́ моли́твами спаси́ ду́ши на́ша.
Ton martyr Nicétas, Seigneur, par son combat, a reçu de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Avec Ta force, il a renversé les tyrans et brisé même l’audace impuissante des démons. Par ses supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.


Kondakion du dimanche, ton 7
Не ктому́ держа́ва смéртная воз-мо́жетъ держа́ти человѣ́ки; Христо́съ бо сни́де, сокруша́я и разоря́я си́лы ея́. Cвязу́емъ быва́етъ а́дъ, пpоpо́цы согла́сно ра́дуются: предста́, глаго́-люще, Спа́съ су́щымъ въ вѣ́рѣ, изыди́те, вѣ́рніи, въ воскресéніе.
Désormais l’empire de la mort ne peut retenir les mortels, car le Christ y est descendu pour briser et défaire sa puissance. L’enfer est enchaîné, les prophètes jubilent, disant d’une seule voix : « Il est venu, le Sauveur, pour ceux qui ont la foi ; fidèles, allez à la rencontre de la Résurrection ! »



Kondakion de St Nicétas, ton 2.
Пре́лести посѣ́къ держа́ву стоя́ніемъ твои́мъ и побѣ́ды пріи́мъ вѣне́цъ во страда́льчествѣхъ твои́хъ, со а́нгелы, сла́вне, ра́дуешися, Ники́то тезоимени́тe, съ ни́ми Христа́ Бо́га моля́ непреста́нно о всѣ́хъ на́съ.

La force de l'erreur, par ta résistance tu l'as brisée et pour ton martyre tu reçus la couronne du vainqueur; des Anges tu partages l'allégresse, illustre et victorieux Nicétas, et devant le Christ notre Dieu sans cesse avec eux tu intercèdes pour nous tous,

Kondakion de l’Exaltation de la Croix, ton 4
Вознесы́йся на крéстъ во́лею, тезоимени́тому Твоему́ но́вому жи́тельству щедро́ты твоя́ да́руй, Xристе́ Бо́же, возвесeли́ си́лою Tвоéю правосла́вныя  христіа́ны, побѣ́ды дая́ и́мъ на сoпоста́ты, посо́біе иму́щымъ Твое́ ору́жіе ми́ра, непобѣди́мую побѣ́ду.
Toi qui T’es volontairement élevé sur la Croix, ô Christ Dieu, accorde Tes miséricordes au nouveau peuple qui porte Ton Nom. Réjouis les chrétiens orthodoxes par Ta Puissance et donne-leur la victoire sur les ennemis, ayant pour secours Ton arme de paix et trophée invincible.

Au lieu de Il est digne en vérité, ton 8
Велича́й душé моя́, пречестны́й Крéстъ Го́сподeнь. Таи́нъ ecи́ Богоро́дицe pа́й, невоздѣ́ланно возрасти́вшій Xpиста́, и́мже кре́стное живоно́сное на земли́ насади́ся дре́во, тѣ́мъ ны́нѣ возноси́му покло-ня́ющеся ему́, Tя велича́eмъ.
Magnifie mon âme la très précieuse Croix du Seigneur. Tu es, Mère de Dieu, le paradis mystique où le Christ a germé sans culture ; c’est par Lui qu’a été planté sur terre l’arbre vivifiant de la Croix. C’est pourquoi dans Son exaltation en ce jour, nous L’adorons et nous Te magnifions.

Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne

COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME

Le prêtre bénit le peuple en disant : Et les miséricordes de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ seront avec vous tous[2].
Le chœur : Et avec ton esprit.
Le diacre : Ayant fait mémoire de tous les saints, en paix, encore et sans cesse, prions le Seigneur.
Pour les précieux dons offerts et sanctifiés, prions le Seigneur.
Pour que notre Dieu ami des hommes qui, sur Son Autel, saint, céleste et immatériel, les a reçus comme un doux parfum spirituel, nous envoie en retour Sa divine grâce et le don du Saint-Esprit, prions le Seigneur.

Comme un doux parfum spirituel

Nous sommes certains que les Dons précieux ont été acceptés sur l’Autel céleste comme un doux parfum spirituel, car le Christ est « la myrrhe de la Divinité » (St Grégoire de Nysse) et Et la senteur de tes parfums l'emporte sur tous les aromates (Ct I, 3).

Avant Son Incarnation, le Verbe était « la myrrhe demeurant à l’intérieur » (St Nicolas Cabasilas). Par Son Incarnation, Il se vide et devient la myrrhe qui s’épanche (Ct I, 3). Et la Mère de Dieu qui a porté le Christ dans son sein est devenue « le récipient de la myrrhe odorante (Office du 5 février) : Tel un spirituel vase d’albâtre, la Vierge porte le Christ, comme une myrrhe inépuisable, et elle vient par l’Esprit la déverser dans la grotte [de Bethléem], afin de remplir nos âmes de sa fragrance » (Office du 20 décembre).

La venue de la Myrrhe divine dans le monde fit de l’homme un participant à Son parfum. Avant l’Incarnation du Verbe, la nature humaine elle-même était un mur entre l’homme et Dieu car « Lui n’était que Dieu, et notre nature n’était qu’homme» (St Nicolas Cabasilas). Notre nature humaine était semblable à un récipient d’argile qui empêche la diffusion du parfum à l’extérieur. Or, par l’Incarnation du Christ, le récipient lui-même est devenu Myrrhe, et il n’y a plus, pour cette raison, d’obstacle à notre union avec Dieu : « De même que si par quelque procédé le vase d’albâtre devenait myrrhe et se dissolvait en elle, la myrrhe ne serait plus séparée des choses extérieures, car elle ne demeurerait plus ni à l’intérieur de quelque chose ni en elle-même. Ainsi, une fois notre nature déifiée dans le corps sauveur, il n’y eut plus rien qui séparât de Dieu notre race, et donc rien ne s’opposait plus à ce que nous eussions part aux grâces divines» (St Nicolas Cabasilas).

Par l’Incarnation du Christ a été ouverte pour l’homme la voie de la déification. Le récipient lui-même est devenu Myrrhe ; l’homme est déifié et devient christ par grâce. Jésus est appelé Christ (correspondant au terme hébreux Messie) comme Celui qui par excellence, est oint par Dieu.


LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Lc XXIV, 36-53
Liturgie : 2 Cor. VI, 16 – VII, 1 ; Lc V, 1-11




[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras
[2] Cf. 2 Jn 3, Tt 2, 13.

samedi 27 septembre 2014

Père Barnabas (Powell): Vos dents sont bien, maintenant parlez-moi de l'Orthodoxie!


Le révérend Père Barnabas Powell est également rédacteur pigiste. Il a commencé sa carrière à The Chieftain alors qu'il était prêtre de l'Eglise orthodoxe saint Michael de Pueblo. Il vit maintenant dans l'État de Washington.

*
  
"J'ai entendu dire que vous êtes prêtre," a fait remarquer l'hygiéniste,fixant la la bavette autour de mon cou pour un nettoyage dentaire. "Puis-je vous demander quel genre?" 

"Orthodoxe", ai-je dit rapidement, tandis que les instruments de son métier descendaient. Les hygiénistes sont souvent de bons causeurs. 

C'était ironique, étant donné les complications rencontrées par ceux qui sont de l'autre côté du dialogue. 

Ma réponse a été inutile. 

"Pardonnez mon ignorance, mais ce n'est pas chrétien, hein? Alors, vous êtes juif? "

J'ai répondu en reformulant que j'étais "chrétien orthodoxe." 

"Où est-ce que ça se range?" continua-t-elle. "Je suis protestante, et je connais le catholicisme, mais "orthodoxe," c'est nouveau." 

J'ai attendu une pause du détartrage avant de répondre: "Nous sommes en fait l'église la plus ancienne."

Elle fronça les sourcils, et j'essayai d'élaborer avant que les outils ne recommencent le  travail. "La Pentecôte est arrivée, lorsque le Saint-Esprit est descendu 50 jours après la Résurrection. C'est alors que mon église a commencé. Mille ans plus tard, une partie s'est détachée et est devenu le catholicisme, le protestantisme s'est séparé [des catholiques] encore 500 ans après."

Longue pause. Soit elle pensait, ou s'est rendu compte qu'il était risqué de me faire parler. Après avoir commenté quelques calculs, elle a continué: "Alors, en quoi croyez-vous? Dieu, évidemment, et Jésus. Croyez-vous que Jésus est humain et divin? "

Je devais parler en petites bribes sonores, quand je pouvais parler. "Nous croyons en Dieu le Père, en Son fils Jésus, et au Saint-Esprit (ce que nous appelons la Sainte Trinité). Et nous croyons que Jésus est à la fois Dieu et homme. Nous disons qu'il est "consubstantiel" au Père ". 

"Ça fait un peu technique," réfléchit-elle. (Heureusement que je n'ai pas dit "homoousios"). "Mais je pense que j'ai déjà entendu ça avant." 

"Ce sont des doctrines de base la plupart les chrétiens acceptent, même si la plupart ne savent pas d'où ils viennent," expliquai-je. 

"Elles sont dans la Bible, n'est-ce pas?" 

"Dans un sens," J'ai mesuré. "La Trinité, et les deux natures du Christ - le fait qu'Il soit à la fois Dieu et homme - sont là, mais pas en autant de mots. L'Ecriture doit être interprétée. Les gens ont parfois interprété d'une manière qui fait que le Christ inférieur au Père, ou même pas humain."

"Alors, comment cela s'est-il résolu?" 

Le nettoyage était presque terminée, mais j'ai eu une dernière chance. 

"Il y a eu un concile de tous les évêques (les successeurs des apôtres), qui se sont réunis en 325 pour fournir une interprétation correcte de l'Écriture. Nous l'appelons le Credo de Nicée, et il oriente notre compréhension de l'Écriture jusques à ce jour."

"Hum," elle fit une pause, "Vous êtes prêt pour le Dr X... maintenant, mais puis-je poser une dernière question?" 

J'ai hoché la tête en signe d'assentiment. 

"Si l'Orthodoxie est venue en premier, et a toutes ces réponses, pourquoi n'en ai-je jamais entendu parler avant?" 

Sa question m'a piqué bien plus que lorsque le détartrage a touché certaine dentine. Elle avait trouvé la plus grande lacune de l'Orthodoxie. 

"Parce que nous avons fait un travail minable pour répandre la nouvelle," répondis-je. 

"Eh bien bonne chance avec ça", résume t-elle, "et revenez dans six mois." 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


14/27 septembre
EXALTATION DE LA SAINTE CROIX

Dormition de St Jean Chrysostome (407)

Lectures : I Cor. I, 18 - 24 ; Jn. XIX, 6-11,13-20,25-28,30-35

HOMÉLIE DE SAINT JEAN DAMASCÈNE SUR LA CROIX
C'
est pourquoi ce bois vénérable, véritablement digne de piété, sur lequel le Christ s'est offert lui-même pour nous, est adorable en tant que sanctifié par Son Saint Corps et par Son Sang ; et aussi les clous, la lance, les vêtements, les lieux sacrés où Il a séjourné (la crèche, la grotte, le Golgotha salutaire, le Tombeau vivifiant, cet acropole de la Sion des Églises), et autres choses semblables. Comme le dit David, l'ancêtre de Dieu : « Nous entrerons dans Son tabernacle, nous adorerons au lieu où se sont tenus Ses pieds ». La suite montre qu'il parle de la Croix : «Lève-toi, Seigneur, dans Ton repos ». (Ps. 131, 7). La Croix est suivie de la Résurrection. Si nous affectionnons des choses qui nous sont chères comme la maison, le lit, le vêtement, combien plus celles du Dieu Sauveur, par lesquelles aussi nous sommes sauvés. Et nous adorons également le type de la Croix vénérable et vivifiante, même tirée d'une autre matière : nous ne vénérons certes pas la matière, mais le type, qui est le symbole du Christ. Il a dit en effet à Ses propres disciples comme s'Il leur léguait Son testament : « alors apparaîtra le signe du Fils de l'homme dans le ciel ». (Mat. XXIV, 30), voulant parler de la Croix. C'est pourquoi aussi l'Ange de la Résurrection dit aux femmes : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié ». Il y a beaucoup de christs et de Jésus, mais il y en a un seul crucifié. Il ne dit pas: percé d'une lance, mais crucifié. Il faut donc adorer le signe du Christ, car là où est Son signe, Lui y est aussi. Quant à la matière dont on a fait l'image de la Croix, quoique la pierre ou l'or soient dignes de respect, il n'y a pas à adorer une fois l'image détruite. Nous adorons donc tout ce qui est consacré à Dieu, en reportant sur Lui la piété. Le Bois de Vie, celui que Dieu planta au paradis, a préfiguré cette Croix vénérable, car la mort étant venue par le bois, il fallait que par le bois fussent données la Vie et la Résurrection ; Jacob le premier, en se prosternant devant le sommet du bâton de Joseph, a réalisé l'icône de la croix et de même, en bénissant ses enfants avec ses mains croisées, il a très clairement désigné le signe de la Croix. Le bâton de Moïse frappa la mer comme une croix et sauva Israël en plongeant Pharaon dans l'abîme ; ses mains étendues en croix faisaient fuir Amaleck ; le bois adoucit l'amertume de l'eau, il fissure la pierre et en fait sourdre l'eau. Le bâton d'Aaron lui assure la dignité du sacerdoce. Le serpent a été élevé sur le bois, quoique mort, et le bois sauvait ceux qui regardaient avec foi à l'adversaire mort, comme le Christ qui dans la chair du péché a été cloué au bois sans qu'Il ait connu le péché. Le grand Moïse déclare : « Vous verrez votre vie pendue au bois devant vos yeux». (Deut. XXIIX, 66) et Isaïe : « Tout le jour j'ai étendu mes mains vers un peuple incrédule et discuteur ». (Is. 55, 2). Nous qui adorons cela, puissions-nous trouver part auprès du Christ crucifié. Amen.
À LA LITURGIE
1er antiphone, psaume 21, ton 2.
Après chaque verset : Моли́твами Богоро́дицы, Спа́се, спаси́ на́съ / Par les prières de la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous

Бо́же, Бо́же мо́й, вонми́ ми, вску́ю оста́вилъ мя́ еси́ ?
Дале́че отъ спасе́нiя моего́  словеса́ грѣхопаде́нiй моихъ.
Бо́же мо́й, воззову́ во дни́, и не услы́шиши, и въ нощи́, и не въ безу́мiе мнѣ́.

Ты́ же во святѣ́мъ живе́ши,  Хвало́ Изра́илева.
Слава, и нынѣ: Моли́твами Богоро́дицы, Спа́се, спаси́ на́съ.
Ô Dieu, mon Dieu, tourne-Toi vers moi, pourquoi m’as-Tu abandonné ?

Elles sont loin de me sauver, les paroles de mes transgressions.   

Mon Dieu, je crie durant le jour, et Tu ne m’écoutes pas ; la nuit aussi, et ce n’est pas déraison de ma part.   

Mais Toi, Tu habites dans le sanctuaire, louange d’Israël.
Gloire… et maintenant : Par les prières de la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous.
2è antiphone, Psaume 73, ton 2.
Après chaque verset : Спаси́ ны́, Сы́не Бо́жiй,  Пло́тiю распны́йся, пою́щия Ти́:  аллилу́iя / Sauve-nous, Fils de Dieu, crucifié dans la chair, nous qui Te chantons, alléluia

Вску́ю, Бо́же, отри́нулъ ны́ еси́ до конца́ ?


Помяни́ со́нмъ Твой, его́же стяжа́лъ еси́ испе́рва.

Гора́ Сiо́нъ сiя́, въ нéйже всели́лся еси́.
Бо́гъ же, Ца́рь на́шъ, пре́жде вѣ́ка содѣ́ла спасе́нiе посредѣ́ земли́.
Pourquoi, ô Dieu, nous as-Tu rejetés pour toujours ?


Souviens-Toi de ce peuple que Tu as rassemblé, que Tu as acquis à l’origine.
Ici, c’est la montagne de Sion, où Tu as établi Ta demeure.

 Dieu est notre Roi avant les siècles, Il a opéré le Salut au milieu de la terre.    


Слава, и нынѣ: Единородный Сыне/ Gloire…et maintenant ; Fils Unique…
3è antiphone, Psaume 98, ton 1.
Après chaque verset, le tropaire de la fête
Го́сподь воцари́ся, да гнѣ́ваются лю́дiе.

Го́сподь воцари́ся, да гнѣ́ваются лю́дiе, сѣдя́й на Херувíмѣхъ, да подви́жится земля́.

Го́сподь въ Сiо́нѣ вели́къ и высо́къ е́сть над всѣ́ми людьми́.

Поклони́теся Го́сподеви во дворѣ́ святѣ́мъ Его.
Le Seigneur a établi Son Royaume, que les peuples frémissent !


Le Seigneur a établi Son Royaume, Il siège sur les chérubins, que la terre chancelle !


Le Seigneur est grand dans Sion et élevé au-dessus de tous les peuples.


Exaltez le Seigneur dans Son saint palais.   

Au lieu du trisaghion :
Кресту́ Твоему́ покланя́емся, Влады́ко, и свято́е воскресéнiе Твоé сла́вимъ.
Nous nous prosternons devant Ta Croix, ô Maître, et nous glorifions Ta Sainte Résurrection.







Tropaire de l’Exaltation de la Croix, ton 1
Спаси́, Го́споди, лю́ди Твоя́ и благослови́ достоя́ніе Tвоé, побѣ́ды правосла́внымъ христiáномъ на сопроти́вныя да́руя, и твое́ coxpaня́я Кресто́мъ твои́мъ жи́тельство.
Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.

Kondakion de l’Exaltation de la Croix, ton 4
Вознесы́йся на крéстъ во́лею, тезо-имени́тому Твоему́ но́вому жи́тель-ству щедро́ты твоя́ да́руй, Xристе́ Бо́же, возвесeли́ си́лою Tвоéю правосла́вныя  христіа́ны, побѣ́ды дая́ и́мъ на сoпоста́ты, посо́біе иму́-щымъ Твое́ ору́жіе ми́ра, непобѣди́-мую побѣ́ду.

Toi qui T’es volontairement élevé sur la Croix, ô Christ Dieu, accorde Tes miséricordes au nouveau peuple qui porte Ton Nom. Réjouis les chrétiens orthodoxes par Ta Puissance et donne-leur la victoire sur les ennemis, ayant pour secours Ton arme de paix et trophée invincible.

Au lieu de Il est digne en vérité, ton 8
Велича́й душé моя́, пречестны́й Крéстъ Го́сподeнь. Таи́нъ ecи́ Бого-ро́дицe pа́й, невоздѣ́ланно возра-сти́вшій Xpиста́, и́мже кре́стное живоно́сное на земли́ насади́ся дре́во, тѣ́мъ ны́нѣ возноси́му покло-ня́ющеся ему́, Tя велича́eмъ.
Magnifie mon âme la très précieuse Croix du Seigneur. Tu es, Mère de Dieu, le paradis mystique où le Christ a germé sans culture ; c’est par Lui qu’a été planté sur terre l’arbre vivifiant de la Croix. C’est pourquoi dans son exaltation en ce jour, nous L’adorons et nous Te magnifions.



L’Exaltation de la Croix du Seigneur, en mémoire des souffrances du Christ sur la Croix, est un jour de jeûne strict, le poisson n’étant pas même permis. La fête de l’Exaltation comprend un jour d’avant-fête et sept jours d’après-fête. La Croix, exposée au milieu de l’église, reste sur le lutrin jusqu’à la clôture de la fête, à savoir le 21 septembre / 4 octobre. Le jour de la clôture, à l’issue de la Liturgie, elle est portée par le prêtre, qui entre par les portes royales dans le sanctuaire, au chant du tropaire et du kondakion de la fête. Le prêtre encense ensuite la Croix sur l’Autel et la remet ensuite à son emplacement habituel.