"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 30 avril 2014

Saints Isaac le Syrien: Perles (R)



Icon of St. Isaac of Syria

Notre père parmi les saints Isaac le Syrien est né au Qatar. Assoiffé de Dieu, il entra très jeune au monastère avec son frère. Il fut très vite renommé pour son ascèse et fut remarqué par Georges, le Catholicos qui l'ordonna évêque de Ninive. Après cinq mois il résigna sa charge et partit dans le désert du Mont Matout, refuge d'anachorètes. 
Il vécut là une vie solitaire ascétique, ne mangeant que quelques légumes crus et trois pains par semaine. L'étude constante de la Divine Ecriture abîma ses yeux et finalement la cécité et le grand âge le forcèrent à se retirer au monastère de Chabar où il mourut et fut enterré. 
*

° Ce qu'est le sel pour la nourriture, l'humilité l'est pour toute vertu: Pour l'acquérir, l'homme doit toujours penser à lui-même avec contrition, s'abaisser et se juger. Mais si nous l'acquerrons, elle fera de nous des fils de Dieu.

°Aimons le silence jusqu'à ce que le monde en vienne à mourir en nos cœurs. Souvenons-nous toujours de la mort, et dans cette pensée, rapprochons-nous de Dieu dans notre cœur, et les plaisirs de ce monde n'auront que notre mépris.

° Marchez devant Dieu avec simplicité et non dans les subtilités de votre intellect. La simplicité apporte la foi, mais les spéculations subtiles et compliquées n'apportent que la suffisance et celle-ci amène la séparation d'avec Dieu.

° Un homme dont la tête est sous l'eau ne peut inhaler de l'air pur, ainsi un homme dont les pensées sont plongées dans les soucis du monde ne peut pas absorber les sensation du Monde à venir.

° C'est un don spirituel de Dieu pour l'homme que de percevoir ses péchés.

° L'aise et l'oisiveté sont la destruction de l'âme, et elles la blessent plus que ne le font les démons.

° Une vie d'efforts spirituels est mère de sainteté; d'elle naît la première perception des mystères du Christ, ce que l'on appelle le stade premier de la connaissance spirituelle.

° Avoir de la rancune et prier, revient à semer des graines sur la mer et à s'attendre qu'il y ait une moisson.

° Une discipline modeste mais continue, est une grande force: une goutte d'eau molle tombant avec persistance, perce finalement un grand rocher.

° L'apathie (absence de passion) ne signifie pas que l'homme ne ressente pas de passions, mais qu'il n'accepte aucune d'entre elles.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Orthodox America 

Haïjin Pravoslave (CCCL)


Pour suivre le Christ
Il faut accepter la joie
Du dépouillement

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 29 avril 2014

Quelques figures athonites du passé (R)



La Mère de Dieu, Higoumène du Mont Athos
Mère de Dieu, higoumène de la Sainte Montagne  de l'Athos
*
Le vénérable vieillard, le staretz Ioasaph connu pour son hospitalité, était un iconographe de renom membre des "Iosaphites" de Karyes (capitale du Mont Athos) Il nous a dit les choses suivantes: J'ai rencontré de nombreux pères qui œuvraient sans cesse pour purifier leur monde intérieur et être sauvés. Parmi eux, j'ai connu les moines suivants:

Le staretz Haralambros, d'une grande discrétion, du Kellion de la Fontaine de Vie,
Le staretz Méthodios du kellion de Saint Nicolas, connu pour son exil volontaire,
Le staretz Syméon le chantre, d'une grande simplicité,
Le doux père Dionysios du saint kellion de l'Entrée de la Mère de Dieu au Temple,
Le staretz Haralambros, le plus pauvre et le plus simple de tous,
Le moine de Costamonitou Philarète, qui fabriquait des lanternes et qui ne quitta jamais le Mont Athos,
Le staretz Arsène le sculpteur sur bois, remarqué pour son silence et sa piété,
Le moine russe Laurent, frugal et réservé,
Le staretz Domèce, connu pour être un grand jeûneur,
Le père Néophyte, toujours charitable, qui faisait vigile de prière toute la nuit,
Le père Nicodème, humble et doux, le Bon Berger,
Cet ascète roumain dans les mains duquel venaient manger les oiseaux,
Le staretz Pacôme, membre du groupe d'iconographes pacômiens qui soutenait les collyvades et les traditionnalistes,
Les moines Aberce et Haralambros, les plus charitables des Anciens,
Le moine Joachim de bienheureuse mémoire, qui, quand je le rencontrais me parlait des vertus de tous les pères athonites,
Enfin le staretz Côme le silencieux, qui ne possédait rien.

Au monastère russe de Saint Pantéléimon, vivaient de nombreux moines qui œuvraient avec persévérance:

Le staretz Sérapion, qui ne se nourrissait que de pain et d'eau,
Le staretz Sabinas, qui sept années durant ne dormit pas dans un lit,
Dosithée, qui suivait toujours avec exactitude le typicon,
Le staretz Anatole, béni du don du repentir,
Les startsy Savin et Séraphim, qui avaient rencontré saint Séraphim de Sarov.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Archimandrite Ioannikios, 
An Athonite Gerontikon
Monastery of St Gregory Palamas 1997
(N.B.: Collyvades: mouvement athonite qui préconisait la communion fréquente aux Saints Mystères du Christ)

Et nous frères et sœurs? Par quoi sommes-nous préoccupés? Nous qui avons trouvé l'Orthodoxie, la perle de grand prix dont parle l'Evangile... Allons-nous tout vendre (changer nos vies) pour l'acquérir? Ou bien allons-nous continuer à nous engoncer dans la fausse quiétude du monde en restant des chrétiens à temps partiel?

Deux concerts de chants liturgiques orthodoxes dans les Vosges, les 3 et 4 mai par l’ensemble « Harmonie géorgienne » dirigé par Nana Peradze


L’ensemble « Harmonie géorgienne », dirigé par Nana Peradze donnera prochainement deux concerts de chants liturgiques orthodoxes dans les Vosges.
Le premier aura lieu le samedi 3 mai à 17h30 en l’église Saint Vladimir et Sainte Marie Madeleine, située dans le parc thermal à Contrexéville.
Le second aura lieu le dimanche 4 mai à 15h00 en l’église Saint-Brice de Sauville.
Ces deux concerts reprendront en partie des pièces enregistrées dans les deux disques publiés par les éditions Jade : « Eucharistia. Chants de la Liturgie orthodoxe en français » et « Résurrection ».
Pour ces deux concerts: entrée libre; libre participation aux frais. 

Haïjin Pravoslave (CCCXLVIII)


Garde dans ton cœur
La mémoire d'hésychie
Vibrant du Saint Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 28 avril 2014

Père Geoffrey KORZ: Que doivent faire les familles orthodoxes pour que les enfants restent orthodoxes?



Il est fréquent dans les paroisses orthodoxes de trouver des fidèles qui demandent pourquoi il n'y a pas plus d'enfants qui viennent à l'église? C'est une question importante, car elle soulève deux questions plus profondes: tout d'abord , où va être dans vingt ans l'Eglise dans le monde occidental (en dehors des pays traditionnellement orthodoxes), et d'autre part (et peut-être d'une manière plus critique): Qu'ont donc fait les familles orthodoxes au cours des dernières décennies pour que maintenant il n'y ait presque plus de jeunes dans les paroisses?

De toute évidence, quelque part, la transmission de la précieuse foi orthodoxe d'une génération à l'autre n'a pas été accomplie. Bien sûr, la construction de la foi chez les jeunes est un exercice face à face, ce qui nécessite du temps et des efforts concertés des parents, qui portent la responsabilité principale de cette tâche. 
Si les jeunes adultes (ou les "pas-si- jeunes adultes") n'aiment pas l'Église du Christ, la question doit être posée: qu'est-ce qui a exactement été la plus haute priorité de leur vie à la maison? L'éducation scolaire? Avoir un bon emploi? Le sport? La vie sociale? Les distractions?

Saint Paul nous dit ce que nous semons est la chose que nous récolterons (Galates 6:7): Tout ce que nous donnons à nos enfants, l'amour de la musique, les expériences de voyages internationaux, l'ambition effrénée, la préoccupation envers les pauvres... c'est très probablement ce qui façonnera leur caractère. 
De même, comme nous le dit saint Jean Chrysostome, les choses auxquelles nous permettons d'entourer nos enfants, renforceront ou saperont notre principale influence sur la vie de nos enfants (son exhortation aux parents est aussi une lecture extrêmement utile pour toutes les mères et tous les pères). Où pouvons-nous commencer cette tâche immense? Considérez ce qui suit:

1. Faites comme si vous envisagiez de passer l'éternité ailleurs. 
Nous sommes tous tentés de vouloir être comme le monde, d'être aimé par ceux qui nous entourent, et de nous "intégrer". Parfois, le coût de cette acceptation est trop élevé. La façon dont nous utilisons notre argent et notre temps en dit long sur le fait que nous planifiions plus en vue de cette vie, ou plus pour l'éternité. 
Si nous prévoyons principalement pour cette vie, pourquoi nos enfants envisageraient-ils même de se soucier de leur vie spirituelle? Quand nos chéquiers, nos achats en ligne, et des voyages de loisirs au centre commercial l'emportent sur le temps passé à l'église ou à la prière, pourquoi nos enfants se révéleraient-ils être différents?

2. Cessons le travail et les achats le dimanche. 
C'est une façon concrète de consacrer du temps à Dieu. Le Seigneur nous dit que le jour du sabbat (le dimanche pour les chrétiens) a été fait pour nous (Marc 2:27), pour notre repos spirituel et pour notre reconstruction spirituelle, dans la tourmente spirituelle qui nous déchire pendant les six autres jours de la semaine. Si nous manquons de force pour vivre une vie spirituelle, nous devrions-nous demander pourquoi!

3. Fournir l'Orthodoxie comme option identitaire. 
Dans le monde occidental, on fournit généralement aux enfants orthodoxes deux options mutuellement exclusives et spirituellement toxiques: conserver la culture étrangère (Langue, nom, histoire, etc.) comme identité première, afin d'une certaine manière de "garder" la foi orthodoxe dans le cadre de cette culture, ou s'occidentaliser et délaisser votre foi et votre culture. L'idée que l'Orthodoxie fasse "partie" de toute culture est bien sûr absurde, puisque,  il y a deux millénaires, presque toutes les cultures était totalement païennes. Même récemment, de nombreuses cultures "orthodoxes" tombèrent sous l'effet hypnotique du communisme, et aujourd'hui, beaucoup sont en état d'ébriété à cause du matérialisme capitaliste.

Avoir un sens riche de l'héritage culturel, quelle que soit la culture, est une graine formative dans l'âme d'un enfant, puisque une riche appréciation et l'amour de la tradition héritée préparent le cœur de l'enfant pour la vie orthodoxe (puisque notre foi est intemporelle, et nécessite l'inoculation contre les vents de la mode qui passent). 
Mais d'abord, la loyauté de l'enfant, la loyauté qui doit être cultivée et illustrée par chaque parent, est la fidélité immuable au trésor de la foi orthodoxe. Si une jeune personne pense qu'elle a beaucoup en commun avec d'autres personnes orthodoxes parce qu'elles sont orthodoxes, il y a une bonne chance qu'elle restera fidèle [à l'Orthodoxie]. D'autre part, si l'enfant pense qu'il a plus en commun avec d'autres pairs qui partagent sa culture, que ces pairs soient des fidèles orthodoxes ou non, il est probablement trop tard: la jeune personne n'a pas une image de soi chrétienne orthodoxe, et c'est un formidable travail qui doit être fait.

4. Apprendre la foi orthodoxe - Acquérir l'esprit des Pères de l'Église. 
Pour les paroisses qui utilisent la langue anglaise, cela signifie enseigner l'orthodoxie à des adultes (catéchumènes et fidèles de longue date) afin qu'ils puissent la transmettre à la maison, lorsqu'ils l'enseignent à des enfants. La tentation de "rendre l'orthodoxie canadienne [ou de tout autre culture nationale occidentale] ne doit jamais se transformer en une pratique édulcorée; c'est l'une des grandes raisons pour lesquelles les gens orthodoxes ethniques ne font pas confiance aux missions locales qui utilisent la langue vernaculaire pour la tâche de l'éducation religieuse: édulcorée, modernisée, l'Orthodoxie est un scandale pour les gens qui craignent déjà profondément de perdre leur culture importée. 
Malheureusement, de nombreux exemples de missions orthodoxes d'Amérique du Nord sont pleines de tentatives de redéfinir la sainte Tradition, pour réorganiser les traditions liturgiques héritées, et en général pour tenter de "savoir mieux" que tous les saints fidèles qui ont vécu la foi depuis le début [de l'Eglise]. Nous devons apprendre de l'histoire que l'Orthodoxie est une religion universelle, pour tous les temps, les lieux et les peuples, et enseigner cette leçon essentielle à à nos enfants.

5. Cultivez un réseau d'amis orthodoxes de tous âges. 
Imaginez un instant que l'approvisionnement en électricité soit coupé dans votre ville natale. Que feriez-vous? Avez-vous des solutions de rechange à portée de main? Beaucoup de gens, en particulier les jeunes,  trouveraient la vie sans divertissement électronique une réalité insupportable. De même, de nombreuses paroisses orthodoxes supposent que la réalité de l'immigration étrangère continuera à garder leurs paroisses dynamiques, et emplies de gens orthodoxes. Mais que se passe-t-il quand l'immigration s'arrêtera? Que se passe-t-il lorsque la vitalité de la vie orthodoxe ne dépend que d'atteindre ces non-orthodoxes qui sont déjà ici? Malheureusement, nous n'avons pas appris la leçon des générations précédentes d'immigrants orthodoxes: l'immigration se tarit finalement, et nous devons commencer à partager notre vie de foi avec d'autres personnes orthodoxes autour de nous.

6. Arrêtez d'essayer de vous maintenir à niveau des religions occidentalisées (en particulier, "à l'américaine"). 
Il y a une raison pour que la musique joyeuse et les offices où l'on sautille gagnent rapidement les gens: ils font appel aux sens, et sont facilement embrassés par les cœurs bruyants de ceux qui vivent dans le monde occidental. Si nous essayons de transmettre à nos enfants l'Orthodoxie, l'idée d'imiter la vie religieuse moderne est vraiment absurde, car elle ne parvient pas à transmettre les outils uniques que seule l'Orthodoxie a à donner. 
Les yeux orthodoxes qui  voient une vérité intemporelle et immuable vérité;  un esprit orthodoxe qui comprend les enseignements de la foi des Apôtres;  des oreilles orthodoxes qui sont attirées par la beauté éternelle, et un cœur orthodoxe qui est formé dans le silence intérieur de la prière: ce sont ces dons que la foi orthodoxe offre. Nos enfants en ont besoin. Si nous avons accès à eux, et que nous ne parvenons pas à prendre les mesures nécessaires pour les donner à nos enfants, nous avons échoué.

Comme le Seigneur nous le demande: "Si le Fils demande du pain à un père parmi vous, lui donnera-t-il une pierre? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un scorpion au lieu du poisson?" (Luc 11:11) 

La foi orthodoxe est là pour que nous donnions à nos enfants la nourriture spirituelle dont ils ont faim. 

Que leur dirions-nous s'ils nous demandaient pourquoi nous leur avons donné quelque chose d'autre à la place?

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

Haïjin Pravoslave (CCCXLVII)


La perle du Nom
Sera toujours d'un grand prix
Sertie dans ton cœur 

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 27 avril 2014

Réponse de croyants orthodoxes d’Ukraine au Patriarche de Constantinople Bartholomée

Cathédrale Sainte -Sophie de Kiev

Votre Sainteté ! 

L’auto-proclamé " Patriarcat de Kiev ", non reconnu par le plérôme de l’Orthodoxie, a placé sur son site officiel, 
votre message adressé à nous, orthodoxes d’Ukraine.
Le fait que les médias de l’Eglise canonique aient ignoré ce message ne signifie qu’une chose : 
Vous, en tant que Primat de l’une des Eglises locales (en l’occurrence, le patriarcat de Constantinople), vous adressant aux paroissiens d’une autre Eglise (relevant en l’occurrence du Patriarcat de Moscou) n’avait pas sollicité, pour cela, l’autorisation de son Primat, ce en quoi vous avez enfreint, une nouvelle fois, la règle en vigueur dans les relations inter-ecclésiales. 

Vous appelez la « nation ukrainienne » (et non, comme vous remarquerez, tous les peuples vivant sur le territoire de l'Ukraine actuelle) à répondre, « avec un cœur solide et courageux esprit » aux « défis complexes » auxquels elle est confrontée. . Pour cette ingérence politicienne, vous ne répugnez pas à utiliser, comme prétexte, la célébration de l’Entrée de notre Seigneur Jésus Christ à Jérusalem (que pour une raison à définir vous qualifiez de « Triomphale » alors que Celui qui allait souffrir était attristé par ceux qui ne voyait pas, en Lui, le Sauveur mais un leader terrestre). Pour lier, en quelque sorte, le Dimanche des Rameaux aux aspirations du « peuple ukrainien », vous appelez la veille du martyre mortel du Christ, « la victoire de l'amour sur la haine, de la vérité sur le mensonge, de la vie sur la mort. » 


Cependant, les chrétiens d'Ukraine vous connaissant comme Docteur de l’institut jésuite Pontifical Oriental ,comprennent très bien que la substance de votre message réside dans d’autres détails. 

Vous intitulant d’un titre de « Toute Sainteté » (All-Holiness) vous - dont l’autorité spirituelle s’étend, avec la seule permission d’une puissance relevant d’une autre croyance à un quartier minuscule d’Istanbul et à une peu nombreuse diaspora) – vous vous placez au-dessus de quatorze primats d’Eglises autocéphales, y compris la nôtre comptant plusieurs millions de fidèles, faisant ainsi fi des principes apostoliques de la conciliarité. 

Élevant l'église de Constantinople au-dessus des Eglises Egales, la qualifiant de « Grande », vous vous octroyez le droit de vous adresser aux « Enfants d’Ukraine », comme leur « père ». Mais ce n’est pas vous que nous commémorons, comme père, lors de nos liturgies mais le Grand Seigneur et Père, notre saint Patriarche de Moscou et le Seigneur et Père de notre métropole de Kiev. 

Sans aucun fondement pour se désigner comme notre Père, vous appelez Notre Mère, l'église de Constantinople. Mais pour l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, c’est l’Eglise russe qui est notre Mère. 

Et justement, c’est comme une partie de cette Eglise et sur son territoire canonique, que fonctionne de manière indépendante dans sa gestion interne, l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine sous la protection du patriarcat de Moscou. 
Si vous voulez sous-entendre, une fois de plus, que le territoire canonique de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine sous la protection du patriarcat de Moscou a été transféré avec des violations, il y a plus de 300 ans, alors de telles insinuations ont été, plus d’une fois réduites à néant, par les conclusions incontestables des historiens de l’Eglise et les spécialistes du droit canon. 

Mais supposons, un instant, que l’Eglise de Constantinople a camouflé, trois cents ans durant, ses violations. Il faudra, alors, prendre en compte qu’au moment de la transmission, au patriarcat de Moscou dont la puissance prenait de l’essor, de la Métropole de Kiev, croulant sous le joug uniate (contre lequel l’Eglise de Constantinople, affaiblie, ne pouvait apporter aucune défense), dans sa composition entraient des diocèses, fonctionnant aujourd’hui, non seulement en Ukraine mais aussi en Biélorussie, Lituanie, Pologne et Fédération de Russie. 
Dans le même temps, des diocèses de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine sous la protection du patriarcat de Moscou, aujourd’hui en Séverie (NdT : Région de Jitomir), dans les territoires Slobodes (NdT : Région de Kharkov), dans le Donbass ou en Nouvelle Russie n’ont jamais fait partie du patriarcat de Constantinople. Comment comptez-vous résoudre ces problèmes de « territoires canoniques » : en soufflant le vent du « changement » ? 

Que voulez-vous obtenir de votre démarche envers l’évidente majorité des orthodoxes ukrainiens – qu’ils rompent le lien spirituel unissant les peuples historiques de la Rous par le changement de rattachement des diocèses d’Ukraine ? 
Il est tout aussi compréhensible à qui cela est profitable – à vos bienfaiteurs du Département d'État des États-Unis. Leur soutien financier et politique – c’est la base vitale, autant du patriarcat de Constantinople que du pouvoir actuel à Kiev. 

Votre titre d’Archevêque de la Nouvelle Rome vous octroie l’Honneur d’être reconnu comme le Premier parmi les Egaux. Mais cela signifie aussi une responsabilité – celle d’être le premier gardien de l’Orthodoxie canonique et de la protection de l’intégrité de chaque Eglise locale. Toutefois, en exécutant des ordres politiciens superficiels à l’opposé de la raison, vous vous privez, vous-même, de la Primauté d’honneur dans l’Orthodoxie Universelle. 
NdT : Le document est signé de 90 personnes de la société civile en Ukraine, de différents milieux sociaux parmi lesquels des responsables d’associations, des journalistes, des chercheurs, des retraités, des médecins, des artistes et beaucoup d’autres sphères d’activités. Le texte en russe donne le détail ICI 

Traduction "PO"

La prière selon le staretz Michel de Valaam


[…] Un autre jour, le staretz dit de prier de la manière suivante:

1. Très doux et très précieux Jésus, je Te prie et T'implore, pardonne-moi tout, et sauve-moi.

2. Très doux et très précieux Jésus, apprends-moi à prier, apprends-moi à T'aimer et à accomplir Tes Commandements.

3. Très doux et très précieux Jésus, enrichis-moi par l'humilité, la douceur et les larmes, car je n'ai d'autre chemin pour aller vers Toi au Ciel.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Nun Maria (Stakhovich) / Serge Bolshakoff
Interior Silence
New Valaam Monastery. Alaska
St. Herman of Alaska Brotherhood
1992

Stage de Chant Byzantin


Stage de Chant Byzantin  -  en français 

Le Centre d'Étude de Chant Byzantin STOUDION organise un Stage de chant byzantin en français.
Date : du 12 au 20 juillet 2014
Lieu : Atelier Saint Jean Damascène (26190 Saint Jean en Royans dans la Drôme).
Les chants sont adaptés en français à la base des mélodies traditionnelles byzantines, l'apprentissage se fera en 2 groupes (initiation et perfectionnement),
ouvert à tous (pour les débutants, aucune formation musicale préalable n'est nécessaire).
Cette année le programme sera des chants choisis de la fête de Noël et de la Grande Semaine ainsi que de l'Office des Matines.
Le stage sera animé par Andréa ATLANTI (diplôme d'état de chant byzantin de Grèce) et par
Ibrahim ISSID (chantre et chef de choeur de l'Église orthodoxe). 
Information  : au N° 06 84 48 57 60 
E-mail : stoudion@yahoo.fr
Adresse : Association STOUDION, 
Rue de la Providence
26190 Saint Laurent en Royans


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ET ENVOYEZ LE BULLETIN EN CLIQUANT ICI

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Les musulmans de Russie honorent la mémoire de saint Serge de Radonège





"Les musulmans de Russie vénèrent saint Serge comme le grand ascète spirituel et illuminateur de Russie, qui reste pour beaucoup, une inspiration jusques à ce jour."

Ceci a été déclaré par le chef de l'administration centrale spirituelle des musulmans de Russie, Talgat Tadjouddin dans son message de bienvenue aux participants des XXIIèmes Conférences Internationales  éEducatives de Noël, rapporte l' agence de nouvelles "Interfax- Religion." 

"Nous, musulmans de Russie, rendons hommage avec un profond respect au moine, ascète et saint exceptionnel de l'Église orthodoxe russe, estimant que la participation à ce forum est une occasion unique pour le dialogue interreligieux visant à parvenir à l'union civile," déclare ce document.

Selon le grand mufti Tadjouddin, il est nécessaire de rendre hommage et d'honorer "la mémoire bénie du plus grand ascète de la terre russe, le Vénérable Serge de Radonège, qui, par sa vie et ses enseignements  éclairés, est devenu un véritable exemple de lutte spirituelle qui a contribué d'une manière inestimable à la spiritualité et à l'éducation morale nationale."

Le chef de l'Administration centrale spirituelle des musulmans de Russie, a noté que de nombreux pays " voient avec surprise ou un espoir non dissimulé la Russie et ses autorités qui prennent en exemple un dévot sincère de la Sainte Russie, le Vénérable Serge de Radonège, et des milliers et des milliers d'autres saints, vrais patriotes de notre vaste et inestimable Patrie."

Parlant de l'importance de développer l'éducation religieuse et le dialogue interreligieux dans le pays, le grand mufti a exprimé sa conviction que "la poursuite de véritables significations profondes des valeurs de base de notre spiritualité, permet et permettra, en ce monde périssable, une plus grande unité et  cohésion civiles.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
*
Сергий Радонежский

*

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


14/27 avril
  Dimanche de l’apôtre Thomas « Antipâques »

St Martin le confesseur, pape de Rome (655) ; Sts martyrs Antoine, Jean et Eustathe de Lituanie (1347) ; St martyr Ardalion (305-311) ; 1000 Sts martyrs de Perse et Azat l’eunuque (vers 341) ; St Alexandre Orlov, prêtre et confesseur (1941).

Lectures : Actes V, 12 - 20 / Jn. XX, 19-31

AU SUJET DU DIMANCHE DE THOMAS

N
ous commémorons ce dimanche l’apparition du Seigneur aux apôtres, après Sa Résurrection, et le toucher de Ses plaies par l’apôtre Thomas. L’apparition du Seigneur ressuscité à l’apôtre Thomas et aux onze autres disciples est fixée le premier jour suivant la semaine pascale, parce que les circonstances de cette apparition constituent une preuve incontestable de la Résurrection du tombeau, « comme de la chambre nuptiale, avec Sa chair immaculée ». Le huitième jour après Pâques, comme achèvement des solennités de la Semaine Lumineuse, constituait depuis les temps anciens une solennité particulière. Le dimanche de Thomas est également appelé « antipâques », ce qui signifie « au lieu de Pâques », parce que l’Église a transféré à ce dimanche une partie de l’antique office pascal, qui fut remplacé par celui de St Jean Damascène que nous célébrons de nos jours. Depuis ce jour commence le cycle des dimanches et des semaines de toute l’année. Selon l’usage de l’Église Russe, on commémore les défunts le mardi suivant le dimanche de Thomas. La raison en est que le typicon autorise de nouveau, la commémoraison des défunts à partir du lundi de Thomas. C’est ainsi que les croyants se rendent sur la tombe de leurs proches pour annoncer la joyeuse nouvelle de la Résurrection du Christ. De là vient l’appellation de ce jour « radonitsa » en russe (radost’ = la joie). La commémoraison des défunts après Pâques remonte aux temps les plus anciens. St Ambroise de Milan, dans l’une de ses homélies dit : « Il est digne et juste, après les solennités pascales que nous avons célébrées, de partager notre joie avec les saints martyrs, et de leur annoncer la joie de la Résurrection du Christ, à eux en tant que participants aux souffrances du Seigneur ». Ces paroles de St Ambroise, bien que se rapportant aux martyrs, peuvent confirmer notre usage de commémorer les défunts après Pâques, eu égard au fait que, dans les temps anciens, on enterrait les défunts parmi les martyrs.
Tropaire, ton 5
Хpистócъ вocкpéce изъ ме́ртвыхъ, cме́ртію cме́рть попра́въ и су́щымъ во гробѣ́xъ живо́тъ дарова́въ.

Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.

Tropaire du dimanche de Thomas, ton 7
Запеча́тану гбу, живо́тъ отъ гбa возсія́лъ ecи́ Xpисте́ Бо́же, и двépeмъ заключе́ннымъ, ученико́мъ предста́лъ ecи́, вcѣ́xъ вocкpecéнie : ду́хъ пра́вый тѣ́ми обновля́я на́мъ, по вели́цѣй Твое́й ми́лости.
Le sépulcre étant scellé, Toi qui es la Vie, ô Christ Dieu, Tu t’es levé du tombeau, et les portes étant fermées, Toi, la Résurrection de tous, Tu t’es présenté devant Tes disciples, par eux renouvelant en nous un esprit droit, dans Ta grande miséricorde.
Kondakion du dimanche de Thomas, ton 8
Любопы́тною десни́цею, жиз-нопода́тельная Tвоя́ péбра Фомá испыта́, Xpисте́ Бо́же : coзаключе́ннымъ бо двépeмъ я́ко вше́лъ ecи́, съ про́чими апо́столы вопiя́ше Тебѣ́ : Го́сподь еси́ и Бо́гъ мо́й.
Voulant s’assurer de Ta Résurrection, Thomas scruta de sa droite curieuse Ton côté vivifiant, ô Christ Dieu ; aussi, lorsque Tu entras, les portes étant fermées, il Te clama avec les autres apôtres : Tu es mon Seigneur et mon Dieu.

Au lieu de « il est digne en vérité » ton 1:
А́нгелъ вопiя́ше Благода́тнѣй: Чи́стая Дѣ́во, ра́дуйся, и па́ки реку́: Ра́дуйся! Тво́й Сы́нъ воскре́се тридне́венъ отъ гро́ба и ме́ртвыя воздви́гнувый: лю́дiе веселит́еся. Свѣти́ся, свѣти́ся Но́вый Iерусали́ме, сла́ва бо Госпо́дня на Тебѣ́ возсiя́. Лику́й ны́нѣ и весели́ся, Сiо́не. Ты́ же, Чи́стая, красу́йся, Богоро́дице, о воста́нiи Рождества́ Твоего́.
L’Ange dit à la Pleine de grâce : Vierge pure, réjouis-toi, et je te dis à nouveau : réjouis-toi ! Car ton Fils est ressuscité du tombeau le troisième jour et a relevé les morts, peuples réjouissez-vous. Resplendis, resplendis, Nouvelle Jérusalem, car la gloire du Seigneur a brillé sur toi. Danse et crie de joie, Sion, et toi, Pure Mère de Dieu, réjouis-toi de la Résurrection de Ton Fils.



VIE DES Sts martyrs Antoine, Jean et Eustathe de Lituanie[1]
Ces trois saints étaient serviteurs à la cour du prince Olgerd (Algirdas) de Lituanie. Malgré les progrès du christianisme dans cette principauté, ils étaient païens et adorateurs du feu. Mais lorsque, grâce à l’influence du prêtre Nestor, confesseur de la princesse Maria Yaroslavna, ils parvinrent à la connaissance de la Vérité et reçurent en secret le saint baptême, ils abandonnèrent tout usage païen, refusèrent de se couper les cheveux et de se raser la barbe, selon la coutume lituanienne, et de manger de la viande les jours de jeûne. Les prêtres païens en informèrent le prince qui leur demanda des explications sur leur conduite. S’étant déclarés chrétiens, ils furent jetés en prison. Au bout d’une année d’incarcération, Jean décida, par pusillanimité, de se soumettre aux conditions du prince : acceptant de se raser la barbe et de manger de la viande en Carême, tout en gardant sa foi chrétienne en privé. Ses compagnons profitèrent de cette grâce et furent aussi libérés. Mais son frère Antoine, n’ayant rien abandonné de sa ferveur, continua d’observer les jeûnes de l’Église. Il fut de nouveau jeté en prison et entraîna Jean au repentir. Celui-ci confessa alors le Christ et rejoignit son frère en prison, où le prêtre Nestor vint leur donner la sainte Communion. Après une année d’emprisonnement, ils furent condamnés à la pendaison, le 14 janvier et le 24 avril 1347.
Un peu après, Eustathe, leur parent, qui avait été aussi converti par Nestor et qui, jouissant de la faveur du prince, avait reçu de lui pouvoir et autorité à la cour, confessa aussi ouvertement sa foi devant Olgerd, en refusant de manger de la viande pendant le carême de la Nativité. Le prince entra alors dans une violente colère et ordonna de le soumettre sur-le-champ à la torture. Il fut ensuite pendu au même chêne que ses compagnons, le 13 décembre 1347.
Les chrétiens vinrent de nuit enterrer les corps de ces glorieux martyrs dans l’église de saint Nicolas de Vilna (auj. Vilnius). Deux ans plus tard, on abattit le chêne qui avait servi à leur exécution et l’on bâtit à cet endroit une église à la gloire de la Sainte-Trinité, dont l’autel était constitué par le tronc du chêne, et dans laquelle furent déposées les reliques des trois saints martyrs. En 1374, le patriarche de Constantinople, saint Philothée, fit transférer une partie de leurs reliques de Vilna à Constantinople, par l’entremise de son disciple, saint Cyprien, futur métropolite de Kiev. Elles y accomplirent de nombreux miracles, et le patriarche procéda à la reconnaissance officielle de leur culte qui s’étendit à toute l’Église russe au xvie siècle. Au cours de la Première Guerre Mondiale, les saintes reliques furent transférées à Moscou et c’est en 1946 qu’elles reprirent leur place à Vilnius, dans le monastère du Saint-Esprit.

Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne

COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME

L’une des raisons pour lesquelles le Seigneur a institué la divine Eucharistie est que nous vivions Sa mémoire, parce que cela nous mène à l’action de grâce : «Le Christ a dit Faites ceci en mémoire de moi [Luc XXII, 19], nous révélant la cause en vertu de laquelle Il nous a transmis le mystère; et, entre autres choses, nous montrant que rien que cette cause suffisait pour mouvoir à la piété ; car la pensée de ce que ton Maître a souffert pour toi, te rendra plus philosophe », c’est-à-dire plus spirituel (St Jean Chrysostome). C’est du souvenir des bienfaits que jaillit l’Eucharistie et c’est l’Eucharistie qui nous rend plus philosophes. Elle nous rend encore plus amis du Christ, qui est la Sagesse de Dieu (I Cor. I, 24).

Le Christ, par les lèvres de saint Jean Chrysostome, explique le sens de cette mémoire : « De même que vous célébriez la Pâque judaïque pour vous rappeler  les merveilles qui eurent lieu en Égypte; célébrez de même celle-ci [Ma Pâque] pour vous souvenir de moi». « Comme Moïse avait dit : « Ceci vous servira d’une mémoire éternelle » [cf. Exode XII, 14]; de même Jésus-Christ dit à ses disciples : « Faites ceci en mémoire de moi, jusqu’à ce que je vienne [cf 1 Cor. XI, 26] ».

Étant donné que nous vivons l’attente du Christ, la divine Liturgie, le Mystère de Sa mémoire, est l’avant-goût du Royaume à venir.

La mémoire du Royaume du Christ

Le Christ a dit lors de la Cène mystique : Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père (Matth. XXI,29). En conséquence, la divine Liturgie, qui est l’avant-goût de la Cène du Royaume, unit la dernière Cène au Royaume de Dieu. Dans l’espace de temps compris entre la Cène Mystique et le Royaume à venir, la divine Liturgie est célébrée, la mémoire vivifiante de la Cène, de tout ce qui a été fait pour nous, et du Royaume lui-même.

Dans la divine Liturgie, nous vivons les choses à venir comme étant déjà présentes. Nous nous souvenons de façon sacramentelle de tout ce qui a eu lieu et tout ce qui n’a pas encore été accompli, et nous qualifions tout cela par les mots « ce qui a été fait » : Faisant mémoire (…) de tout ce qui a été fait pour nous, de la Croix, du tombeau, de la résurrection au troisième jour, de l’ascension aux cieux, de la session à la droite, du deuxième et glorieux avènement, nous offrons le Sacrifice eucharistique.

Par la divine Liturgie, nous pénétrons dans un autre temps qui n’est pas mesuré par les divisions : du passé, du présent et de l’avenir. Le futur (c’est-à-dire le Royaume à venir), jette de la lumière sur le passé, et est offert à nous comme un présent lumineux. Ainsi, dans la divine Liturgie, les choses premières et dernières, le commencement et la fin, l’Alpha et l’Omega sont présents simultanément. Cette vie à venir, a été comme déversée dans la présente et mêlée à elle ». Nous attendons la résurrection des morts et nous vivons déjà au ciel : « Ce Mystère transforme la terre en ciel (St Nicolas Cabasilas).



LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Marc XVI, 9-20
Liturgie : Actes VI, 1-7 ; Marc XV, 43 – XVI, 8



[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras