"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 31 octobre 2013

16ème anniversaire de la mort de Frère Jose Muñoz


Mémoire éternelle!

*



*

Icône: Dominique Lopez-Aymonier

Leo OLSON: Quelle langue est-ce ? (3)




Nous avons eu un prêtre né en Syrie. Il parlait très bien l’anglais, avec un léger accent, mais était assurément bilingue, et rêvait probablement encore en arabe. Notre famille l'aimait, même si son séjour fut bref dans notre paroisse. Parfois, au cours de la Divine Liturgie, il lisait les prières sacerdotales en arabe. Ces prières sont censées être silencieuses, selon le missel rouge à disposition sur le banc, mais la plupart des prêtres les disent à voix basse. C'est une expérience "culturelle" amusante que d’essayer de suivre l'arabe qui est lu par le prêtre de droite à gauche et dans le livre est écrit de gauche à droite en anglais. Toutefois, sur ce point particulier le dimanche matin, c'était plus que les prières silencieuses du prêtre, il faisait en arabe, presque l'ensemble de l’office. Ma femme pourrait dire que des abeilles bourdonnaient autour de ma tête pendant l’office à cause de cela.
Peu après avoir rejoint cette ancienne et sacrée tradition de célébration, j'étais capable de formuler mes propres pinaillages pécheurs. Cela arrive à tout le monde. Nous avons tous ces taupinières dont nous faisons des montagnes de temps en temps. La langue arabe qui dominait les services était la mienne. J'avais désespérément besoin de guérison et  toute ma vie intérieure tournait autour de l'apprentissage du culte orthodoxe, pas autour d’un cours de langue. Plus de la moitié de la Divine Liturgie, notre prêtre n'utilisait toujours pas l’anglais. Je me suis penché vers l'avant et j'ai demandé à une femme d'origine palestinienne en face de nous : Qu'est-ce qu'il dit? "
C’était très mal pour moi de faire cela. Je savais qu'il n'y avait rien de bon qui résulterait de cette demande. En tant qu'immigrante, elle n'a pas, Dieu merci,  saisi le sarcasme américain frustré sortant de mes blessures spirituelles à la tête. Mais ma femme savait très bien où mon cœur était et je pouvais sentir son regard à l'arrière de ma tête.
La femme, se pencha en arrière et dit : " Je ne sais pas. Je ne comprends pas son accent." J'ai ri sous cape et me suis penché en arrière. Ma femme me regardait avec des yeux qui disaient que J'avais franchi la ligne. Je murmurai pour elle : "Même elle ne sait pas quelle diable de langue c'est." Ses yeux devinrent durs, et elle répondit: "Tu as un problème et tu devrais faire attention à ton propre langage avant de critiquer le prêtre." Ensuite, j'ai parlé avec le prêtre de sa "surutilisation" de l'arabe dans l’office. Je lui ai dit que je venais ici pour le culte et que l'arabe était un problème pour moi. "Je ne sais pas ce que vous dites là (pendant l’office)". Je pourrais dire qu'il a senti ma blessure spirituelle à la tête dans le ton que j’employais.
" Habibi", (en arabe bien-aimé ) Dieu n’a-t-il pas été loué et glorifié aujourd'hui, même si tu ne connaissais  pas les mots ? " A-t-il demandé. Il me sourit sans qu’une autre parole de correction ne soit nécessaire. J'ai répondu par un sourire, plein de honte intérieure d’avoir laissé mes blessures spirituelles à la tête se déchaîner ainsi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
D'après

Haïjin Pravoslave (CXCII)



Les saisons de l'âme
Sont belles et amicales
Au Soleil du Christ


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Père Seraphim (autrefois à Maldon)

Un certain nombre d'entre nous en Suisse a connu le Père Seraphim. Il était le syncelle du staretz Sophrony de Maldon, il fut avec lui jusques à sa naissance au Ciel.

Halloween


Le recteur de la Cathédrale Saint Jean-Baptiste, Père Victor Potapov a fait une lettre demandant que les enfants de sa paroisse ne participent pas à Halloween…

Voici le texte:

[…]

A QUI DE DROIT

Halloween est une fête avec de profondes racines païennes, et en tant que telle, c'est une célébration contraire à notre foi chrétienne. Je vous demande respectueusement que vous autorisiez ( Nom)….. à être absent avec permission de l'école le 31 octobre […] 

*

Dans notre bonne Suisse Romande il y a quelques années ( je n'ai pas vérifié depuis), toute une vitrine était consacrée à cette "fête" dans une des plus grandes librairies catholiques, rattachée à une célèbre Abbaye valaisanne!

O TEMPORA O MORES!

*

Eglise de saint Savva à Gracac

mercredi 30 octobre 2013

Leo OLSON: Quelle langue est-ce ? (2)




Nous nous sommes rencontrés chez moi avant l’office, parce que je voulais les préparer, les "préconvertir", si vous voulez. J'avais un arsenal d'articles, de brochures magiques de Gillquist (membre de l’Eglise Evangélique Américaine qui a produit de nombreux petits livrets sur la foi orthodoxe dans un but de prosélytisme vis-à-vis des protestants évangéliques américains) et les différentes étapes de l'histoire de l'Eglise. J'ai parlé pendant une heure. J'étais éloquent. J'étais toute douceur. J'étais le "channel" de saint Jean Chrysostome. 

Cela s'est avéré être une idée horrible, grossièrement sous-estimée quant à son résultat. Je m'attendais à quelques-unes des questions normales sur la liturgie de la "haute Église", sur le chant, et les icônes, et la raison pour laquelle saint Georges terrassait un dinosaure, comme un personnage de Donjons et Dragons (Célèbre jeu de rôles). 
J'ai même abordé le baiser "de vénération" des icônes comme n’étant pas idolâtre. Je leur ai dit que c'est comme embrasser une image de grand-mère qui avait Jésus dans son cœur et révérait ainsi le travail de l'Esprit Saint, sans pour autant adorer Kodak. Je pourrais dire que je parlais une langue étrangère pour eux et ils me soupçonnaient  de ruse spirituelle.

Nous sommes allés à l’office en groupe. Je savais que mon frère ne voulait pas aller à mon église parce qu'il n'avait pas écouté ma conférence de préemption qui essayait désespérément de traduire l'Orthodoxie pour son monde. Mais il fut contraint d'y assister en raison de la pression familiale. Nous nous tenions tous au banc arrière de la nef obscure, et mon frère s’est assis après qu’un psaume ait été lu, a remis son chapeau et l’a tiré vers le bas sur ses yeux. Il avait passé sept minutes dans l’office. Le reste de mes frères et sœurs étaient les yeux écarquillés, confus et se sentant gênés de n’être pas mieux vêtus pour la circonstance.

Un vieux monsieur de notre paroisse s’est frayé un chemin vers nous à partir de l'avant et a demandé à mon frère d'enlever son chapeau. Cette expérience a été si horrible pour moi, que je suis rentré en moi-même et silencieusement j’ai prié, disant "Kyrie éléison" encore et encore, aussi vite que je le pouvais, pour sortir de mon embarras.

Mon frère ôta son chapeau, mais il ne se leva pas. Il croisa les bras avec morgue et son entêtement s’installa. Je savais qu'il allait supporter cet office orthodoxe une fois, mais plus jamais ensuite. 

J'ai reconnu cette révolte intérieure passive parce que nous avons les mêmes " blessures spirituelles à la tête". Je savais aussi qu’il était sans espoir d'essayer de corriger cela, mais je me suis quand même penché vers lui et à moitié faisant des excuses et à moitié voulant le frapper au cou pour avoir agi comme un crétin, je lui ai demandé : "Alors, c’est assez différent, hein? Qu'en penses-tu jusqu'ici? "
Il me regarda et demanda: "Quelle langue est-ce?" Je ne pus m'empêcher de rire et je répondis: "Euh, c'est l'anglais. Tout est en anglais pour l'instant." 

Il leva les yeux au ciel et attendit que l’office soit fini. Il n'y avait "pas de place à l'auberge" pour mon frère, et je suis sûr qu'il ne serait pas resté à l'Hôtel de l’Orthodoxie si une chambre lui avait été offerte. Il n'a jamais fait marche arrière et nous n'avons pas discuté d’Orthodoxie ou de Dieu depuis.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



Haïjin Pravoslave (CXCI)


Rencontre le Christ
A chaque instant de ta vie
Dans la compassion

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Prière

 Utvrdi, Boze, svetu pravoslavnu veru pravoslavnih hriscana u vekove vekova...

Utvrdi, Bože,

svetu pravoslavnu

veru pravoslavnih hrišćana

 u 

vekove vekova.


Affermis ô Dieu

dans la sainte et vraie foi

les chrétiens pieux et orthodoxes

dans 

les siècles des siècles.

Source

Le chef d'un nouveau martyr roumain donne du myrrhon



Le 22 octobre 2013, le chef d'un nouveau martyr des prisons communistes a commencé à donner du myrrhon. Ce crâne a été trouvé parmi d'autres os et crânes dans les fosses communes de la prison d'Aïoud en Roumanie.

Ceci a eu lieu dans la ville de Targoviste pendant la Divine Liturgie à l'église Saint-Georges.

La veille au soir, les pèlerins entendirent un discours dédié aux nouveaux martyrs des prisons communistes. Cette nuit-là, et avant la Divine Liturgie, un témoin oculaire a témoigné: il était complètement sec. En six heures, au moins un litre de myrrhon avait coulé.

Ceci est considéré comme un signe supplémentaire pour que le Patriarche de Roumanie glorifie les nouveaux martyrs.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Sur le blog Dogmatică Empirică 
Il est précisé que le crâne de ce nouveau martyr inconnu, avait toujours manifesté une fragrance forte. Cette fragrance a augmenté après la conférence sur les nouveaux martyrs, et sa vénération, avant qu'un  myrrhon abondant ne commence à sourdre de la relique, selon l'auteur qui est en même temps un témoin direct du miracle!

Saint nouveau martyr d'Aïoud 
connu de Dieu, 
intercède pour nous!

mardi 29 octobre 2013

Leo OLSON: Quelle langue est-ce ? (1)




Dans cet extrait de ses mémoires, Désapprendre Dieu, R. Leo Olson décrit sa conversion à l'Orthodoxie en venant du fondamentalisme protestant, comme un processus de guérison des "blessures spirituelles de sa tête" et de désapprentissage d’une compréhension problématique de Dieu.

Une part du désapprentissage de la conception de Dieu que j'avais amassée dans mon éducation protestante fondamentaliste a été de trouver une façon de parler de la compréhension de Dieu dans l'Église orthodoxe, de sa spiritualité différente, et parfois de la vie ethnocentrique en elle. 

Comment pourrais-je décrire ce que je vivais et ensuite le dire aux autres, sans mettre en pièces la spiritualité des gens de mon passé? Je pensais que, plutôt que d'essayer de tout expliquer, peut-être que je devrais les inviter à venir voir par eux-mêmes. Cette méthode a marché pour moi.

Les deux premières fois où j'ai invité quelques-uns de mes amis protestants et leur famille, l’office n'était pas entièrement en anglais - un peu de grec ou d'arabe était explicable et acceptable. Quand un évêque réel est venu, en direct, nous rendre visite, j’ai sorti les lettres de saint Ignace du premier siècle et j’ai été fier de dire que l'Église mystique et véritable se manifeste d'une manière particulière lorsque l'évêque est présent. Certains de mes amis en recherche ont été alléchés par ceci et ont décidé de venir voir.

Bien sûr, l'évêque a choisi de chanter en arabe la presque totalité de l’office. J'ai été défait. Je vivais une vraie relation avec le Dieu incarné, et pourtant je ne pouvais pas expliquer aux autres pourquoi des pans entiers de la Divine Liturgie étaient dans une langue différente. 

Je voulais que l’Orthodoxie soit la tradition de la foi pour eux, où ils pourraient trouver un sens, la guérison et la rencontre avec Dieu dans une véritable rencontre du type « viens voir par toi-même ». Quelle langue était parlée, est devenu un réel problème pour moi comme pour la plupart des convertis chevronnés et des protestants en recherche.

Je me sentis un tel "élitiste américain" quand je  réclamai à mon prêtre que les offices soient entièrement en anglais!…  Je lui ai dit que je savais que je devais embrasser la spiritualité et les offices orthodoxes, mais que je ne le pourrais pas, je ne le ferais pas, si je devais apprendre l'arabe, le russe ou le grec. Pour l'amour de Dieu, je suis Américain, pourquoi ai-je besoin d'apprendre une nouvelle langue? J'ai réalisé que je souffrais encore d'un "traumatisme crânien spirituel" d’orgueil.

J'avais invité certains de mes frères et sœurs à venir à un office la veille de Noël. Mes frères et sœurs sont un peu plus jeunes que moi, et pour la plupart ce sont des produits de tradition chrétienne mixte pentecôtiste/Baptiste. La plupart d'entre eux travaillaient à leur propre "désapprentissage" de Dieu, mais ils n'avaient pas pris leur foi au sérieux depuis qu'ils avaient quitté les pratiques et les communautés religieuses de leur propre enfance.

Ils savaient que j’étais parti dans une autre église et ils soupçonnaient que c'était une religion totalement différente. Alors quoi de mieux pour leur montrer le christianisme originel que de les inviter à un office orthodoxe avant une fête de famille de Noël ? Je veux dire que Noël, c'est la naissance de Jésus et Qui Il est et pourquoi Il est né - pour nous sauver. Je pensais que, si je pouvais commencer par cette vérité fondamentale, cela servirait de base à d'autres conversations avec eux.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Une icône du saint archange Michel pleure à Rhodes, dans l'église du cimetière de Ialyssos




Haïjin Pravoslave (CXC)


Ton intelligence
Doit toujours suivre ton cœur
Dans la compassion

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Métropole de Sibérie, monastère

lundi 28 octobre 2013

Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire.


Luttez seulement un peu plus. 
Portez votre croix sans vous plaindre. 
Ne pensez pas que vous êtes quelqu'un de "spécial". 
Ne justifiez pas vos péchés 
et vos faiblesses,
mais voyez-vous
comme vous êtes en réalité.

Et surtout, aimez-vous les uns les autres.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après les écrits 
de Père Seraphim
*
Père Seraphim 
le jour de son ensevelissement

Cellule de Père Seraphim





Blessed Father Seraphim,
pray to God for us!

Jean-Claude LARCHET: Recension/ Jean Emériau,« Guide de la faune et de la flore bibliques»



Guide de la faune et de la flore bibliques
Jean Emériau, « Guide de la faune et de la flore bibliques », Paris, Desclée de Brouwer, Paris, 2013, 324 p.
Cet ouvrage, après un exposé général de la situation géographique et du climat des terres bibliques, nous présente, dans une première partie, plus de soixante-dix animaux évoqués dans la Bible, dans une deuxième partie, approximativement le même nombre d’arbres, d’arbustes ou de végétaux, et dans une annexe, une dizaine de minéraux et d’autres éléments de la nature. Chacun d’eux fait l’objet d’un chapitre donnant ses noms en hébreu, en grec et en latin, analysant son utilisation dans la Bible, citant largement un passage de l’Écriture qui en fait mention de manière caractétristique, ainsi qu’un passage d’un auteur ancien, grec ou latin, historien ou naturaliste, qui l’évoque, et proposant, dans un encadré, une petit commentaire libre de l’auteur. Un glossaire, quatre tableaux, sept cartes et des index complètent cet ouvrage qui se présente comme un guide.
Ce livre permet de mieux connaître certaines plantes, animaux ou minéraux qui nous sont peu familiers, ou de les redévouvrir sous un nouveau jour à la lumière de leur contexte biblique.
L’auteur est un bon connaisseur du terrain, puisqu’il a déjà publié un « Guide biblique de la terre sainte », un « Guide des voyages de saint Paul » et un « Atlas des pays bibliques ».
Une réserve s'impose cependant: il est dommage que, pour un ouvrage de cette nature, tous les articles ne soient pas pourvus d'une illustration; c'était pourtant facile à réaliser.
Rappelons à cette occasion que les éditions du Cerf ont publié il y a quelques années un livre analogue, mais qui ne concernait que les plantes: « Les plantes de la Bible et leur symbolique ».

Haïjin Pravoslave (CLXXXIX)


Ne méprise pas 
L'ascèse qui te dérange
Vis et laisse vivre

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Automne

dimanche 27 octobre 2013

Premier office orthodoxe célébré à Kimgansan (Corée)



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Du 9 au 16 octobre, l'évêque Innocent d'Oussouri, vicaire du diocèse de Vladivostok, a visité la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC), à l'invitation du Comité orthodoxe de la RPDC et de la paroisse orthodoxe de Pyongyang. La visite a été programmée pour le 65e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la RPDC.
Durant les derniers jours de sa visite, l'évêque Innocent, accompagné par l'archiprêtre Alexis Sabansky, les prêtres de la paroisse de Pyongyang et les membres de la délégation du diocèse de Vladivostok, ont visité la ville de Wonsan et Kimgansan (Montagnes de Diamant). 

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Les invités ont visité des lieux d'intérêt et sont allés vers les chutes d'eau dans les montagnes. Un office de prière a été célébré sur la plate-forme panoramique en l'honneur de l'Intercession de la Très Sainte Mère de Dieu. Un office orthodoxe a été célébré pour la première fois dans l'histoire de la présence de l'Eglise orthodoxe russe dans la RPDC.
Les 12 et 13 octobre, l'évêque Innocent a officié pour les Vigiles et la Divine Liturgie, célébrés à l' église de la Trinité de Pyongyang avec l'archiprêtre Alexis Sabansky et deux prêtres coréens.

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Etaient présents l'ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de la République Populaire Démocratique de Corée, Alexandre Timonine, Président du Comité orthodoxe, Kim Chi Son, et les membres de la représentation diplomatique de la Russie.


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La délégation du diocèse de Vladivostok a visité le cimetière commémoratif de Pyongyang. L'évêque Innocent a célébré une litie pannikhide pour les compatriotes russes, rapporte le site du diocèse de Vladivostok.

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+ + +
La paroisse de la Trinité Vivifiante à Pyongyang, consacrée en 2006, est sous la juridiction canonique de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de Toutes les Russies. Avec sa bénédiction, le diocèse de Vladivostok aide les prêtres orthodoxes de Corée pour leur ministère.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Pravmir
citant le
Site Officiel du Patriarcat
*
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Haïjin Pravoslave (CLXXXVIII)


L'œuvre du salut
Mosaïque d'actes purs
Sur la Voie du Christ

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

http://orthodoxphotos.tumblr.com/

orthodoxwayoflife:

How cute!! <3 <3

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX



14/27 octobre
18ème dimanche après la Pentecôte

Mémoire des saints Pères du VIIème Concile Œcuménique (787). Saints martyrs Nazaire, Gervais, Protais et Celse (54-68). Sainte Parascève de Serbie (XIème s.). Saint Nicolas Sviatocha, prince de Tchernigov, thaumaturge de la Laure des Grottes de Kiev (1143). aint Sylvain, prêtre à Gaza, (IVème s.)
Lectures : II Cor. IX, 6-11. Lc. VIII, 5-15. Sts Pères: Hébr. XIII, 7-16. Jn. XVII, 1-13.
MÉMOIRE DES PÈRES DU VIIème CONCILE ŒCUMÉNIQUE[1]
L
orsque l’impératrice Irène l’Athénienne assuma la régence de son fils, l’empereur Constantin VI, son premier souci fut de mettre un terme à la persécution contre les saintes Images, qui avait été déclenchée depuis 726 par Léon III l’Isaurien (717-741), et s’était poursuivie, de manière encore plus violente, sous Constantin V Copronyme (741-775). Pour réaliser ce projet, elle fit élever son conseiller, saint Taraise, sur le trône patriarcal en lui donnant comme mission de préparer, pour le mois d’août 786, la réunion à Constantinople d’un grand Concile qui statuerait sur la foi de l’Église en la matière. Mais des troubles suscités par les iconoclastes les obligèrent à reporter la convocation du concile à l’année suivante.
Transféré à Nicée, le Septième Concile Œcuménique se réunit dans la basilique Sainte-Sophie, où s’était déjà tenu le Premier Concile (325), du 24 septembre au 13 octobre 787. Sous la présidence du patriarche saint Taraise, il rassembla trois cent cinquante évêques orthodoxes, auxquels se joignirent ensuite dix-sept autres hiérarques, qui abjurèrent l’hérésie iconoclaste. Aux côtés des représentants du pape de Rome, des patriarches d’Antioche et de Jérusalem, les moines — qui avaient été farouchement persécutés par les empereurs iconoclastes — étaient fortement représentés par quelques cent trente-six d’entre eux.
Après une soigneuse préparation, et après avoir entendu la lecture de nombreux témoignages patristiques, les Pères du Concile jetèrent l’anathème sur les hérétiques, qui depuis près de cinquante ans interdisaient aux chrétiens de vénérer les icônes du Christ et de Ses saints sous prétexte d’idolâtrie. Ils mirent ainsi fin à la première période de l’iconoclasme, qui devait cependant reprendre vigueur quelques années plus tard, sous Léon V l’Arménien (813-820), et n’être définitivement réglée qu’en 843, grâce à l’impératrice Théodora et au patriarche saint Méthode. Les saints Pères anathématisèrent les patriarches hérétiques Anastase, Constantin et Nicétas, les métropolites Théodose d’Éphèse, Jean de Nicomédie et Constantin de Nakoleia et tous leurs partisans. Ils réfutèrent le prétendu concile œcuménique, réuni dans le palais de Hiéria sur l’initiative de Constantin V (754), et proclamèrent la mémoire éternelle des défenseurs de l’Orthodoxie : le patriarche saint Germain, saint Jean Damascène, saint Georges de Chypre, et tous ceux qui s’étaient offerts à l’exil et à la torture pour la défense des saintes icônes. Dans la définition qu’ils proclamèrent lors de la septième et dernière session du Concile, les Pères déclaraient :
« Nous définissons en toute exactitude et avec le plus grand soin que, comme les représentations de la Croix précieuse et vivifiante, de même les vénérables et saintes Images, qu’elles soient peintes, représentées par des mosaïques ou en quelque autre matière appropriée, doivent être placées dans les églises de Dieu, sur les saints ustensiles et vêtements, sur les murs et les tableaux, dans les maisons et le long des routes ; aussi bien l’image de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, que celle de notre Souveraine immaculée la Mère de Dieu, ou des saints anges ainsi que de tous les saints. En effet, plus nous contemplerons ces représentations imagées, plus nous serons amenés à nous souvenir de leurs modèles, à nous porter vers eux et à leur témoigner, en les baisant, une vénération respectueuse, sans que cela soit, selon notre foi, une adoration véritable, laquelle ne convient qu’à Dieu seul. Comme on le fait pour la Croix précieuse et vivifiante, pour les saints Évangiles et les autres objets sacrés, on offrira de l’encens et des cierges en leur honneur, selon la pieuse coutume des anciens. Car l’honneur rendu à l’image remonte jusqu’à son modèle (St Basile) et qui vénère une icône vénère en elle la personne (l’hypostase) qui s’y trouve représentée. C’est ainsi qu’on gardera l’enseignement de nos saints Pères et la tradition de l’Église catholique (i.e. universelle) qui a reçu le message de l’Évangile d’une extrémité du monde à l’autre ».
Ce rétablissement définitif du culte des saintes Images fait l’objet de la fête de l’Orthodoxie, le premier dimanche du Carême, qui est en même temps l’occasion de célébrer la foi orthodoxe en général. Ce n’était pas seulement le culte des saintes icônes que les saints Pères défendaient ainsi, mais, en fait, la réalité même de l’Incarnation du Fils de Dieu : « Je représente Dieu l’Invisible, dit saint Jean Damascène, non pas en tant qu’invisible, mais dans la mesure où il est devenu visible pour nous par la participation à la chair et au sang. Je ne vénère pas la matière, mais je vénère le Créateur de la matière qui pour moi est devenu matière, qui a assumé la vie dans la matière et qui, par la matière (c’est-à-dire son corps mort et ressuscité), a opéré mon salut ». En assumant la nature humaine, le Verbe de Dieu la divinisa sans qu’elle perdît ses caractéristiques propres. C’est pourquoi, bien que dans son état glorifié elle ne soit plus accessible à nos sens, cette nature humaine du Seigneur peut cependant être représentée. L’icône du Christ — dont la fidélité est garantie par la tradition de l’Église — devient ainsi présence véritable de la Personne divine et humaine de son modèle, canal de grâce et de sanctification pour ceux qui la vénèrent avec foi.
Le second Concile de Nicée est le septième et dernier Concile Œcuménique reconnu par l’Église Orthodoxe. Toutefois, cela ne signifie pas que d’autres Conciles Œcuméniques ne puissent se réunir dans l’avenir, mais plutôt qu’en prenant le septième rang, le synode de Nicée a assumé le symbole de perfection et d’achèvement que représente ce nombre dans la sainte Écriture (par ex. Gn II, 1-3). Il clôt l’ère des grandes querelles dogmatiques, qui ont permis à l’Église de préciser, en des définitions excluant toute ambiguïté, les limites de la sainte Foi orthodoxe. Désormais, toute hérésie peut et pourra être assimilée à l’une ou l’autre erreur que l’Église, rassemblée en conciles universels, a anathématisée, depuis le premier (325) jusqu’au second Concile de Nicée (787).
Tropaire du dimanche, 1er ton
Кáмени запеча́тану отъ Iyде́й и во́иномъ стрегу́щымъ пречи́стое Tѣ́ло Tвое́, воскре́слъ ecи́ тридне́вный, Cпа́ce, да́руяй мípoви жи́знь. Ceго́ ра́ди си́лы небе́сныя вопiя́xy Tи, Жизнода́вче : сла́ва Bocкреcéнію Tвоемý Xpисте́ ; сла́ва Ца́рствiю Tвоему́ ; сла́ва cмотре́нiю Tвоему́, еди́не Человѣколю́бче.

La pierre étant scellée par les Juifs et les soldats gardant Ton Corps immaculé, Tu es ressuscité le troisième jour, ô Sauveur, donnant la vie  au monde ; aussi, les Puissances des cieux Te crièrent : Source de Vie, ô Christ, gloire à Ta Résurrection, gloire à Ton règne, gloire à Ton dessein bienveillant, unique ami des hommes!
Tropaires des saints Pères, ton 8
Препросла́вленъ еси́ Xpисте́ Бо́же на́шъ, свѣти́ла на земли́ Oтцы́ на́ши основа́вый, и тѣ́ми ко и́стиннѣй вѣ́рѣ вся́ ны́ наста́вивый, Много-благоутро́бне, сла́ва Teбѣ́.
Infiniment glorifié es-Tu, Christ notre Dieu, car Tu as établi nos Pères comme des astres sur terre. Par  eux, Tu nous as amenés vers la vraie foi. Très miséricordieux, gloire à Toi !

Kondakion des saints Pères, ton 6
И́же изъ Отца́ возсія́въ Cы́нъ неизрече́́нно, изъ жены́ роди́ся cyгýбъ естество́мъ, его́же ви́дяще не отмета́емся зра́ка изображе́нія: но сіе́ благоче́стно начерта́юще, почита́емъ вѣ́рно, и сего́ ра́ди и́стинную вѣ́ру це́рковь держа́щи, лобыза́етъ ико́ну вочеловѣ́ченія Христо́во.
Celui qui du Père a brillé ineffablement, est né d’une femme, étant double selon la nature. Le voyant, nous ne nions pas la représentation de la forme, mais la dessinant pieusement, nous la vénérons fidèlement. Pour cela, l’Église, gardant la véritable foi, embrasse l’icône de l’incarnation du Christ.
Kondakion de la Très sainte Mère de Dieu, ton 6
Предста́тельство христiа́нъ непосты́-дное, хода́тайство ко Творцу́ непрело́жное, не прéзри грѣ́шныхъ молéнiй гла́сы, но предвари́, я́ко Блага́я, на по́мощь на́съ, вѣ́рно зову́щихъ Ти́ ускори́ на моли́тву и потщи́ся на умолéнiе  предста́тель-ствующи при́сно, Богоро́дице, чту́щихъ Тя́.
Secours des chrétiens qui ne les a jamais abandonnés, Médiatrice incessante auprès du Créateur, ne méprise pas la voix des pécheurs suppliants, mais viens à notre secours, nous qui t’appelons avec foi ; hâte-toi d’exaucer les prières et empresse-toi d’entendre les supplications, toi qui intercèdes toujours, ô Mère de Dieu, pour ceux qui t’honorent.

Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne

COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
Le prêtre : Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père, et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous.
Le chœur : Et avec ton esprit.
Un don trinitaire
Lors de la Divine Liturgie, nous devenons participants aux dons de la Sainte Trinité : de la source, qui est l’amour de Dieu le Père, par la voie et la porte qui est la grâce du Seigneur Jésus-Christ, la communion du Saint-Esprit vient sur l’assemblée de l’Église et sur chaque fidèle individuellement. Cette prière nous « concilie les bienfaits de la sainte Trinité… du Fils, elle nous souhaite la grâce ; du Père, l’amour ; de l’Esprit-Saint, la communion. Le Fils s’est donné Lui-même comme Sauveur à nous qui non seulement ne Lui apportions rien, mais qui avions à son égard des dettes de justice (…) Le Père, Lui, par les souffrances de Son Fils s’est réconcilié avec le genre humain et a comblé d’amour ceux qui étaient ses ennemis : voilà pourquoi Ses bienfaits envers nous sont désignés sous le nom d’amour. Enfin, Celui qui est « riche en miséricorde » (Éph. II,4), se devait de communiquer Ses propres biens à ceux qui d’ennemis étaient devenus Ses amis : c’est ce que fait le Saint-Esprit descendu sur les Apôtres ; c’est pourquoi Sa bonté pour les hommes est appelée communion » (St Nicolas Cabasilas).
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Jn XX, 11-18;  Liturgie : II Cor. 11,31-XII,9,  Lc XVI, 19-31.


[1] Tiré du Synaxaire du P. Macaire de Simonos Petras.