"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 31 juillet 2013

Jean-Claude LARCHET: Recension:Saint Justin (Popovitch): Vie des Saints Serbes





Saint Justin Popović, « Vie des saints serbes », Introduction de Jean-Claude Larchet, traduction et annexe de Lioubomir Mihailovitch, éditions L’Âge d’Homme, Lausanne, 2013, 473 p. (collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle »).L’une des œuvres majeures de l’archimandrite Justin Popović (aujourd’hui saint Justin de Čelije) est sa Vie des saints en douze volumes, qui présente la vie des saints communément célébrés par l’Église chaque jour du calendrier liturgique. Ce travail n’est pas entièrement original puisque, dans la plupart des cas, saint Justin, bien que marquant sa rédaction de son style personnel, a repris très largement les Vies des saints écrites et publiées en Russie entre 1689 et 1705 par saint Dimitri de Rostov. C’est la raison pour laquelle il n’est sans doute pas nécessasire de publier en traduction française l’ensemble de cette œuvre. En revanche saint Justin a fait une œuvre personnelle et originale en ce qui concerne les Vies d’un certain nombre de saints inclus dans le calendrier depuis le début du XVIIIe siècle, et pour l’ensemble des saints serbes au sujet desquels il n’existait souvent que des relations anciennes. Pour cette raison et parce que les saints serbes restent en France très mal connus, c’est sur eux que se concentre ici la publication de l’œuvre hagiographique de saint Justin, ce qui constitue déjà un volume substantiel.De nouveaux saints ont été inclus dans le calendrier de l’Église serbe depuis que cette œuvre a été écrite. Leurs Vies (y compris celle de saint Justin lui-même) ont été rassemblées dans une annexe de ce livre. Rédigées par le traducteur, Lioubomir Mihailovitch, elle ne prétendent pas être complètes, mais veulent seulement éveiller ou de maintenir la mémoire de ces saints par le biais de simples repères biographiques, dans l’attente qu’une hagiographie canonique rende pleinement justice à leurs vertus.

Comme on pourra le constater, il y a parmi les saints serbes peu de moines ou de laïcs d’origine modeste. La plupart d’entre eux sont des nobles du plus haut rang qui, soit ont gardé jusqu’à la fin de leur vie les attributs du pouvoir et dont la sainteté s’est manifestée dans leurs fonctions dirigeantes, soit ont renoncé au pouvoir et à la gloire et aux richesses qui y sont attachées pour se vouer à la vie monastique. 


Les premiers ont consacré leurs capacités, leur prestige, leur pouvoir, leurs richesses à Dieu et à leur peuple, assurant à ce dernier le bien-être et la paix, assurant aussi par leurs largesses la prospérité de l’Église (tous ont été des bâtisseurs d’églises et de monastères), contribuant à répandre le mode de vie orthodoxe et, en luttant parfois jusqu’au martyre, à préserver l’intégrité de la foi droite et l’existence de l’Église contre les ennemis intérieurs et extérieurs.Les seconds ont renoncé à tout – pouvoir, gloire, richesse, confort – pour se consacrer entièrement à Dieu en menant la vie de simples moines ou moniales, faisant preuve d’un détachement beaucoup plus difficile que ceux qui n’avaient pas d’abord possédé tous ces biens. Lorsqu’ils ont quitté le monde, ils ont distribué leurs richesses aux pauvres et à l’Église, et ont souvent mis leurs compétences au service de la construction et de la direction de monastères.Le lien étroit et dominant, dans l’histoire serbe, entre la sainteté et la noblesse explique que ces Vies des saints serbes soient dans la plupart des cas très liées à l’histoire politique de la Serbie. Ce recueil n’est donc pas une hagiographie uniquement centrée sur les traits spirituels des personnages évoqués, mais fait une grande place à l’histoire et peut apparaître d’une certaine manière comme une histoire de la Serbie, laquelle à son tour n’apparaît pas comme une histoire ordinaire, uniquement centrée sur des faits politiques, mais comme une histoire spirituelle, marquée par ce que les dirigeants serbes ont fait pour Dieu, et dans une certaine mesure par Dieu, car la dynastie des Némanides en particulier a joué pour la christianisation du peuple serbe et le développement et le maintien du christianisme en Serbie un rôle analogue à celui de Constantin et de Justinien pour l’Empire byzantin.Après les saints d’ascendance noble, qui constituent de très loin la catégorie la plus nombreuse (près d’un tiers des saints recensés), une deuxième catégorie importante (un peu moins d’un tiers) est constituée par les saints évêques, archevêques ou patriarches qui ont déployé leur activité au service de la foi orthodoxe, de l’expansion et de la prospérité de l’Église serbe, et dont les vertus ont été des modèles de vie chrétienne pour le peuple.Une troisième catégorie importante de saints est constituée par les néo-martyrs, lesquels se répartissent en trois sortes. 1) La plupart d’entre eux ont été victimes des musulmans. Ce ne sont pas seulement des individus, mais parfois des groupes entiers qui ont été martyrisés, comme les saints martyrs de Momišići. La Serbie fut progressivement conquise par les Ottomans à partir du XIVe siècle et resta sous leur domination jusqu’en 1878, mais dans les dernières décennies, en Bosnie et surtout au Kosovo, de nombreux orthodoxes serbes ont été persécutés, violentés ou tués en raison de leur foi par des musulmans extrémistes; la persécution continue, et donc la liste de ces néo-martyrs est loin d’être close. 2) Un certain nombre de néo-martyrs, clercs et laïcs ont aussi été victimes, au cours de la Seconde Guerre mondiale, des oustachis, nationalistes croates qui étaient alliés à Hitler; les persécutions auxquelles ces denriers se sont livrés avaient une dimension non seulement politique et ethnique, mais également religieuse, puisqu’elles étaient la sanction appliquée aux Serbes qui ne s’étaient pas soumis aux mesures de conversion forcée au catholicisme-romain qui avaient été décrétées en 1941 par l’État croate. 3) Il faut citer aussi les clercs qui ont été persécutés par le pouvoir communiste, bien que celui-ci ait été, en Yougoslavie, moins virulent que dans les pays de l’ex-bloc soviétique ; .Une quatrième catégorie de saints est constituée par des ascètes d’origine modeste, moines pour la plupart. Dans cette catégorie s’illustrèrent notamment saint Pierre de Koriša, saint Stéphane de Piperi, saint Prochore de Pšinja, ou encore saint Syméon de Dajbabé, qui a vécu et a été canonisé récemment, et auquel un des volumes de cette collection a été consacré.Une dernière catégorie est formée de théologiens inspirés qui ont aussi été exemplaires par leur vie vertueuse et ont contribué à l’instruction et à l’édification du peuple chrétien. Parmi eux figure l’auteur de ce livre, saint Justin Popović.On constatera que deux catégories importantes de saints que l’on trouve dans l’Église russe sont absentes ici: celle des fols-en-Christ et celle des saints startsi. Mais comme le montrent justement ces deux exemples, les types spécifiques de sainteté se constituent en fonction des besoins particuliers de peuples et des conditions historiques dans lesquels ils se trouvent.S’il fallait définir les caractéristiques de la sainteté dans l’Église serbe, c’est sans aucun doute à la première catégorie que nous avons citée qu’il faudrait se référer: plus que dans tout autre Église locale les saints rois et princes y ont été nombreux, et ils ont brillé par le souci de consacrer leur pouvoir et leur richesse au développement de l’Église, au bien-être du peuple. On peut citer l’adage particulièrement frappant qui fut au quotidien celui de plusieurs rois serbes: « Amis, nous n’avons pas régné aujourd’hui car nous n’avons fait de dons à personne. » Ces saints souverains se sont aussi sacrifiés pour préserver la liberté de leur peuple, celle-ci étant dans presque tous les cas assimilée à la liberté religieuse, puisque la Serbie fut de tout temps menacée de perdre son identité spirituelle sous la pression tant des musulmans que des catholiques-romains. Ces rois et princes nourrissaient leur action par une vie spirituelle intense, marquée par le détachement, la prière, le jeûne et toutes les formes de l’ascèse chrétienne. Proches de Dieu, ils se montraient également proches du peuple, étant des exemples à la fois d’humilité et de charité.Parmi les princes et les rois devenus moines, se détachent les figures tutélaires de saint Sava et de son père saint Syméon le Myroblite, auxquels saint Justin a ici consacré les notices les plus importantes et les plus inspirées. Saint Sava, qui peut être considéré à la fois comme le Père de l’Église serbe et de l’État serbe chrétien constitue aujourd’hui encore pour les Serbes une référence absolue, unissant les vertus d’un haut degré d’accomplissement spirituel et de rayonnement pastoral à un talent d’organisateur de la vie monastique et d’inspirateur d’un État chrétien.La Serbie est un petit pays qui ne peut se targuer de compter autant de saints et d’icônes miraculeuses que l’Empire byzantin ou la sainte Russie. Il faut néanmoins avoir conscience que ceux qui sont évoqués ici ne sont qu’un « échantillon » d’une réalité bien plus vaste, connue ou inconnue.
À défaut d’être exhaustif, cet ouvrage aidera certainement le lecteur à prendre conscience de la richesse qualitative de la sainteté dans l’Église serbe, et aussi à approcher la Serbie – qui fut tant décriée par les médias occidentaux au cours de ces dernières décennies – dans ce qu’elle a de plus noble et de plus beau. Jean-Claude Larchet
in 

Une interview de Jean-Claude LARCHET


Le monastère de Séraphim-Divéyevo (fondé par saint Séraphin non loin de Sarov) publie sur son site, sous le titre « La sainteté, voilà la vraie théologie », une interview de Jean-Claude Larchet. Le théologien français y parle de la nature de la théologie, des qualités que doit avoir le théologien et du rôle qu’il doit jouer dans l’Église et dans la société. Il évoque la personnalité et l’enseignement de saint Justin Popović, qu’il a personnellement connu, et l’importance des personnalités saintes pour la vie de l’Église et son rayonnement dans le monde. Il explique pourquoi et comment la vie chrétienne en Église est la condition de la vraie liberté et du plein épanouissement de l’être humain. Il montre enfin que saint Séraphin de Sarov, bien connu comme ascète et spirituel, était néanmoins aussi, dans le plein sens du terme, un théologien. 

lundi 29 juillet 2013

Prière à la Mère de Dieu


Mère de Dieu de la Déisis


Peu importe l'affliction qui t'atteindra,
Peu importe la maladie qui te frappera,
Peu importe combien insupportable 
sera ta vie de famille, 
Ou l'instabilité de ton poste de travail,
Dans toutes ces circonstances
Tourne-toi vers la Reine des Cieux
Et demande-Lui avec des larmes
 de t'aider,
Et Elle,
Notre Souveraine 
t'entendra 
et t'aidera 
en toute circonstance.

Souviens-toi que pour Elle, 
Il n'est rien d'impossible!


Testament de l'Abbesse Rufina de Harbin ( +1943) 
Version française Claude Lopez-Ginisty

dimanche 28 juillet 2013

Saint Georges de Drama (+1959) : Enseignements






"Si vous priez sans donner l'aumône, votre prière est morte. Vos mains doivent toujours être ouvertes. Donnez l'aumône aux orphelins et aux veuves. Aumône et prières vont de pair."


"Efforcez-vous d'intensifier votre foi, et au cours de la Divine Liturgie d'être sans distraction et attaché à la célébration de l'office, afin qu'il vous soit accordé de voir les majestés de Dieu."


" Ne doivent vous impressionner ni richesse, ni honneur, mais marchez toujours justement. Mangez votre pain gagné avec votre honorable sueur, et non par des moyens injustes. 
Les choses que vous gagnez honorablement, ne les gaspillez pas sans but. Vivez honorablement et humblement, et autant que possible étendez vos mains dans la charité... 
Frappez aux portes des pauvres, des malades, des orphelins. Vous devriez préférer les maisons des affligés aux maisons de ceux qui sont joyeux. 
Si vous faites de bonnes œuvres, vous aurez une belle récompense de Dieu. "


"Aimez tous vos semblables, même vos ennemis. C'est la chose la plus fondamentale. 
Aimons toujours  non seulement ceux qui nous aiment, mais aussi ceux qui nous haïssent. Pardonnons-les et aimons les tous, même s'ils nous ont fait le plus grand mal, alors nous serons vraiment les enfants de Dieu, alors nos propres péchés seront pardonnés aussi... 
Prêchez toujours l'amour.  C'est la loi la plus fondamentale de Dieu: l'amour et l'amour seulement. "


"Dieu prend soin de tout le monde. Le désespoir est en fait un manque de foi."


"La Panaghia [La Toute Sainte Mère de Dieu] ne veut pas de grands cierges, elle veut que l'on montre de la charité aux pauvres."


Le staretz a dit que ce qui sauve l'homme ce sont "les bonnes œuvres de Dieu, l'humilité, l'obéissance, l'amour et la charité".

[Le staretz] dit à une femme qu'il avait rencontrée au monastère: "Quoi? Tu vas à l'église tous les jours et tu ne t'es pas réconciliée avec tes enfants?"

Ne vous asseyez pas à l'heure de la Divine Liturgie. Votre nous (intellect)ne devrait pas voler ça et là. Tant que vous êtes à l'église prenez la décision de consacrer tout le temps à la prière."

"Ne pensez pas seulement à ce que vous mangez, ce que vous portez, à quelle grande maison vous allez construire. Frappez aux portes des pauvres, des malades, des orphelins. Préférez plus les maisons de ceux qui sont tristes plutôt que de ceux qui sont heureux. Si vous faites de bonnes œuvres, vous aurez une grande récompense de Dieu. Vous serez redus dignes de voir des miracles, et dans l'autre vie, vous aurez une jubilation sans fin."

"Le chrétien qui aime tous les hommes a une grande récompense, surtout s'il pardonne à ceux qui lui font du mal. Car si nous n'aimons pas notre prochain, toutes les bonnes œuvres que nous faisons seront inutiles. Elles ne seront rien, elles seront sans valeur. Amour, mes frères, Dieu exige l'amour de nous."

Version française Claude Lopez-Ginisty

samedi 27 juillet 2013

La vie en Dieu



Tous les humanismes européens
tendent à remplacer
le vie en l'homme-Dieu
par une vie
selon l'homme.

Saint Justin de Tchélié

vendredi 26 juillet 2013

La bonté de Dieu



Dieu 
est si riche
en grâces
qu'Il cherche
une raison
pour avoir pitié 
d'une personne. 

Saint Anthime de Chios

jeudi 25 juillet 2013

La foi et les œuvres


Image illustrative de l'article Jean Chrysostome

Une foi correcte
n'est en rien bénéfique
à celui
dont la vie est corrompue.

Saint Jean Chrysostome

mercredi 24 juillet 2013

Saint Côme d'Etolie: L'incompréhension des jugements de Dieu


Kosmas Aitolos.jpg

Celui qui ne comprend pas les jugements de Dieu marche sur une crête comme sur le fil d'un couteau et il est facilement déséquilibré par chaque souffle de vent. 

Quand il est loué, il exulte, quand il est critiqué, il se sent amer. Quand il festoie, il devient un véritable porc, et quand il souffre à cause de difficultés, il gémit et se plaint. 

Quand il comprend, il le montre avec ostentation, et quand il ne comprend pas, il prétend le faire. 

Quand il est riche, il est vantard, et quand il est dans la pauvreté, il joue l'hypocrite. 

Gorgé, il est d'airain, et quand il jeûne, il devient arrogant. Il se dispute avec ceux qui le reprennent, et ceux qui lui pardonnent, il les considère comme des imbéciles. 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

mardi 23 juillet 2013

Archimandrite Zacharie de Maldon: Priez sans cesse! (R)



L'archimandrite Zacharie (Zachariou), est un hiéromoine chypriote, disciple du saint staretz Sophrony de Maldon de bienheureuse mémoire.

"La prière est une question d'amour. L'homme exprime l'amour par la prière, et si nous prions, c'est une indication que nous aimons Dieu. Si nous ne prions pas, cela indique que nous n'aimons pas Dieu, car la mesure de notre prière est la mesure de notre amour pour Dieu. Saint Silouane identifie l'amour pour Dieu avec la prière, et les saints Pères disent que l'oubli de Dieu est la plus grande de toutes les passions, car c'est la seule passion qui ne sera pas combattue par la prière à l'aide du Nom de Dieu. Si nous nous humilions et que nous invoquons l'aide de Dieu, en faisant confiance à Son amour, la force nous est donnée de vaincre toute passion, mais quand nous sommes oublieux de Dieu, l'ennemi est libre de nous tuer. "

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archimandrite Zacharias,
The Hidden Man of the Heart
The Cultivation of the Heart in Orthodox Christian Anthropology
Mount Thabor Publishing

lundi 22 juillet 2013

Staretz Germain de Stavrovouni ( 1906-1982): De la Divine Providence (R)


Elder Germanos of Stavrovouni


En quoi les gens peuvent-ils nous nuire, quand Dieu nous aime et qu'Il est prévoyant envers nous? 
+
Si tu comprends l'amour et les soins, que tes parents ont pour toi, pense que l'amour et la Providence de Dieu pour toi sont incomparablement plus grands. Aie ceci présent dans ton esprit et ne désespère jamais. 
+
Les maladies qui t'arrivent, sont des remèdes dans les mains de la Divine Providence qui guérissent ton âme des passions, du mal, et du péché. On doit accepter une maladie comme une occasion de prière et de pénitence aussi. Maintenant que tu souffres de ta maladie, il est plus difficile pour toi de pécher. Maintenant, tu ne t'adonnes pas à la satisfaction des passions, comme cela se produisait quand tu étais en bonne santé. Vois ton épreuve comme la "porte étroite et le douloureux chemin" (cf. Matt. 7:14), qui conduisent à la vie éternelle. Glorifie Dieu, Qui, avec l'Amour de Sa Providence a permis à ces difficultés temporelles, de t'ouvrir la voie de l'éternité.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

dimanche 21 juillet 2013

Le mouvement des collyvades et sa signification (II)



La contribution des Kollyvades à l'éducation et à la culture ne se limite pas à élever la conscience de soi des peuples orthodoxes vis-à-vis des deux dangers de l'assimilation par l'Est ou de l'Ouest, qui était très grande. Il y avait un autre, tout aussi large, dimension, dans laquelle ils semblaient avoir moins de succès, non pas parce que leurs enseignements étaient sans effet, mais parce que, malheureusement, de 1821 l'Etat grec moderne a été violemment coupé de la tradition orthodoxe grecque. Elle a abandonné l'éducation chrétienne traditionnelle grecque et, guidé par et en tutelle de l'Occident, s'est retourné contre son héritage byzantin, contre les Saints et les Pères de l'Église, contre tout ce qui était sacré pour la nation.
Il est connu que les Saints Kollyvades, et surtout St Athanasios de Paros, se sont affrontés avec les supporters européens et européanisation des Lumières en Grèce moderne, qui a adopté les idées des Lumières françaises et la Révolution française, et même l'athéisme de Voltaire, et qui a tenté de diriger le cours de culture grecque moderne à l'antiquité classique, vantant et en insistant sur la sagesse et la connaissance de l'antiquité du monde tout en sous-estimer ou ignorer la sagesse divine. Rationalisme, la science, la connaissance et la liberté sont les nouvelles divinités dans la religion des Lumières. La synthèse byzantin, dans lequel les éléments sains de l'ancien esprit grec ont été préservés et renforcés et pressés dans le service du message divin de l'amour, l'humilité et de la réconciliation qui dérive de l'enseignement de l'Evangile de la Croix, a été abandonné et dénigré. Il s'agissait essentiellement d'une nouvelle forme de persécution de l'église, semblable aux tentatives de l'empereur Julien l'Apostat au quatrième siècle pour relancer pur hellénisme à l'endroit du christianisme, et par Barlaam le Calabrais au XIVe siècle à introduire dans Byzance orthodoxe la scolastique et le rationalisme de la Renaissance occidentale, en rejetant la méthode éprouvée de l'illumination et de la perfection utilisé par les Pères de l'Eglise, qui a souligné la sagesse divine, mais sans rejeter la sagesse mondaine ou humaine. Les trois Pères de la IVe siècle, Basile le Grand, Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome, avec leur éducation grecque classique et raffinée, comme saint Grégoire Palamas au XIVe siècle, barré le chemin du retour à un classicisme malsaine qui place la création au-dessus de l'incréé , la sagesse humaine au-dessus de la sagesse divine, comme l'a dit le bienheureux moine Christoforos Papoulakos sur l'observation de la mauvaise voie prise après 1821 par des universitaires et des membres du clergé grec occidentalisés, qui ont adopté dans leur intégralité les idées des Lumières européennes.
Il est à noter que les héros révolutionnaires de 1821, Kolokotrónis, Makrygiannis, Papaflessas et d'autres, qui avaient été élevés dans l'esprit de la tradition, se sont sentis trahis sur ce point. Ils avaient lutté pour libérer les Grecs contre les Turcs dans le corps, et maintenant ils ont vu la Grèce devenir esclave spirituellement, livrant son âme, pour les Européens.
Latinisation retourné sous la forme d'européanisation et de l'occidentalisation. L'Occident, qui avait été incapable de "éclairer" Byzance gratuitement avec Barlaam le Calabrais, qui est de plonger les Grecs dans l'obscurité, parce que saint Grégoire Palamas ont réagi avec le mouvement hésychaste, ni encore sous l'occupation turque en raison du mouvement hésychaste de l' Kollyvades, ont tenté à nouveau après 1821 en plaçant l'Etat grec moderne, de l'éducation et de la culture sous sa tutelle spirituelle. Il semble, cependant, qu'il est à nouveau battu.
Les Kollyvades, vilipendé, même dans le nom qu'ils ont donné, ont profondément influencé la foi orthodoxe et de la vie comme de véritables successeurs de la tradition hésychaste patristique. Tant la Sainte Montagne, qui leur élevés, et saint Grégoire Palamas peuvent être fiers de ces grands maîtres de l'orthodoxie et de la Nation.
www.pemptousia.com

samedi 20 juillet 2013

Le mouvement des collyvades et sa signification (I)





Les grands maîtres de l'Eglise et de la nation grecque, Makarios Notaras, Nicodème de la Sainte Montagne et Athanasios de Paros, qui a vécu et travaillé dans les 18e et 19e siècles, forment une nouvelle trinité des lumières de l'Eglise qui brille, comme le trois Pères de l'Église dans le passé, relativement parlant bien sûr, et en tenant compte des circonstances historiques qu'ils ont vécu avec leurs similitudes et leurs différences. Pour ces trois doivent être Néophytos de Kafsokalyvia, qui a commencé le mouvement ajouté, même s'il n'était pas aussi important ou actif que les trois autres qui deviendra plus tard, gagnant ainsi leur place dans la communion des saints. Ils ont été surnommés Kollyvades par leurs adversaires sur la montagne sainte, car ils sont opposés au transfert du service commémoratif (impliquant kollyva) de samedi à dimanche, au mépris de la tradition, jugeant à juste titre que les services pour les morts sont incompatibles avec la nature résurrectionnel et de fête de dimanche.
Bien sûr, cela a été un détail mineur dans leur plus grande œuvre de renouveau et de l'illumination. Il a été délibérément souligné et exagéré pour occulter l'importance de leurs autres activités, et aussi à les dénigrer comme étant des gens qui se préoccupent des questions mineures, comme des services mémorial et kollyva soi-disant étaient. Même aujourd'hui, il ya des chercheurs qui rabaissent eux et leur travail, voir l'ensemble à travers le prisme déformant de la controverse service commémoratif. Heureusement, au cours des dernières décennies, au cours de laquelle la recherche historique et théologique grecque a commencé à se libérer de liens occidentaux, la dépendance et d'influence, leur travail a été réévaluée comme un siècle philokalian renaissance 18e. Cette renaissance a eu un impact décisif dans la consolidation et le renforcement de l'éducation des peuples orthodoxes esclaves et à préserver leur prise de conscience de qui ils étaient, non seulement vis-à-vis des conquérants ottomans, mais aussi vis-à-vis des missionnaires occidentaux qui s'étalent partout dans le monde orthodoxe, le prosélytisme par des moyens déloyaux, et en particulier en exploitant l'ignorance, l'esclavage et la pauvreté des fidèles orthodoxes.
Il y avait un grand danger que les orthodoxes ne soit convertir à l'islam ou à une forme occidentale du christianisme. En effet, le second était le plus grand danger en raison du niveau élevé de l'Occident de la civilisation, qui a fait assimilation plus facile, alors que le sentiment de supériorité de l'islam a soulevé des barrières et des réservations. Il s'agit de la déclaration classique par l'autre grand maître et saint de cette période, St Kosmas Aetolos, en expliquant pourquoi Dieu a permis à l'Eglise orthodoxe d'être réduits en esclavage par les Turcs plutôt que par les Francs [les Occidentaux]: «Trois cents ans après la résurrection du Christ, Dieu nous Saint Constantine envoyé et mis en place dans le royaume de 1150 années. Alors Dieu l'a emporté sur les chrétiens, et pour leur propre bien, il a donné à la Turk pour 320 ans. Et pourquoi Dieu at-il amener le Turc et pas une autre nation? Pour notre propre «bon, parce que les autres nations auraient nui à notre foi, mais le Turc, aussi longtemps que vous lui donnez de l'argent, vous permettra de faire comme vous le souhaitez.
Cependant, après les âges sombres de l'ignorance et de l'analphabétisme des siècles précédents, les racines de l'éducation sont nécessaires pour élever une barrière contre les conversions à l'islam ou le christianisme occidental, afin d'éviter une multitude de petits ruisseaux deviennent une rivière qui balaiera la Nation. Qu'est St Kosmas Aetolos fait en voyageant à travers le pays et fonder des écoles pour les personnes, les Saints Kollyvades fait à un niveau supérieur par la publication et l'interprétation des textes de l'Écriture et des Pères, vit et services des saints, hymnes, et même la grammaire, la rhétorique et manuels de philosophie et aussi anciens auteurs classiques grecs et de l'Ouest. L'objectif était d'éclairer la Nation et de la maintenir dans sa foi et dans la tradition des Pères, pour préserver la culture orthodoxe grecque. Ils voulaient s'assurer que, dans les écoles, qui apparaissaient en nombre croissant, des enseignants, des moines et des prêtres serait capable de comprendre des textes grecs travers l'éducation scolaire, mais aussi de publier ces textes, depuis les manuscrits étaient rares, que ce soit caché dans les bibliothèques monastiques ou pillés par les voyageurs étrangers rusés.
On peut même discerner dans leurs efforts d'éducation et littéraire vraiment impressionnantes un accent particulier sur des mesures pour faire face au danger de conversions à l'islam ou confessions chrétiennes occidentales. Il est bien connu que de nombreux Néo-Martyrs eu comme mentors, qui les ont soutenus psychologiquement sur la route vers le martyre, Kollyvades saints comme St Makarios et St Nicodème de la Sainte Montagne. Il est certain que ce que beaucoup de néo-martyrs proclamé devant les juges turcs concernant la supériorité de la foi chrétienne à la religion de Mahomet, dont ils dénigrent et rejettent, fait écho à l'enseignement des Saints Kollyvades. Plusieurs de ces échanges entre ces néo-martyrs et les juges turcs, qui rappellent les martyrologies d'autrefois, ont été conservés par St Nicodème dans son "New Martyrologe». La même interprétation doit être mis sur les travaux anti-occidentaux de St Athanase de Paros, "l'antipape", "The Judgement of Heaven", "C'est Palamas» et d'autres travaux sur les aberrations et des erreurs des Latins.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

vendredi 19 juillet 2013

Métropolite Nicolas de Fthiotidos: La sainteté du vénérable staretz Païssios de la Sainte Montagne

Métropolite Nicolas de Fthiotidos

Ce qui se passe avec le bienheureux staretz Païssios l'Athonite n'a pas de précédent dans l'Église orthodoxe.

Et de son vivant, ainsi qu'après son vénérable repos en Christ, la conscience unanime de l'Église croit et estime déjà qu'il est saint.

En Grèce, ainsi que dans d'autres terres homodoxes tout le monde parle de ses enseignements, de ses miracles et de son charisme clairvoyant, par lequel, comme un télescope céleste, il connaissait les intimes parties des âmes et offrait aux pèlerins la médecine du salut.

Cet homme avait la sagesse d'en Haut, et, bien que sans éducation, il a pris sa place parmi le chœur des enseignants œcuméniques.

Ses paroles étaient sages, ses conseils étaient plus doux que le miel, son amour avec lequel il étreignait chaque personne était divin, son esprit et son cœur émettait la grâce d'illumination de l'Esprit Saint.

En sa personne, nous sommes venus à connaître la sainteté dans toute sa profondeur et sa largeur. Ses paroles étaient "les paroles de la vie éternelle". Ses plaisanteries gracieuses étaient pleines de sagesse et de délice.

Tout ce qu'il disait était un évangile. Son style tendre et compatissant calmait toute âme troublée.

Aucun autre père spirituel n'accomplit une aussi grande œuvre que le staretz Païssios.

Aucun autre médecin ne guérit un plus grand nombre de malades, que le médecin des âmes, le moine Païssios.

Aucun autre berger ne conduisit ses brebis logiques aussi dignement le long de la voie du salut, que cet humble moine hagiorite.

Son assurance devant Dieu transcende même celle des grands saints.

Sa présence en notre temps, est un don de Dieu pour les personnes affligées.

La conscience de l'Eglise le considère comme un grand saint. Son nom a atteint les confins de l'univers.

Le jour de sa glorification [canonisation] dans la sainteté est très proche. Il est très significatif que Sa Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée lui-même, dans une homélie récente à Nigdi en Cappadoce, ait compté le staretz Païssios parmi les saints de Cappadoce.

Le jour de la reconnaissance officielle de la sainteté du staretz Païssios par cette autorité vénérable de l'Orthodoxie, sera une journée triomphante de la foi et de la vie en Christ.

Qu'il intercède devant le Seigneur pour nous tous.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

jeudi 18 juillet 2013

Saint Joseph le Nouveau de Partoş Métropolite de Timisoara (+ 1656) Deuxième et dernièrepartie




Ancienne icône du Saint

Etant simple moine pratiquement durant toute sa vie, il aurait aimé le silence du monastère plus que le service en tant que hiérarque. En 1653, Joseph se retira définitivement au monastère peu éloigné de Partoş, où il vécut pendant trois ans. Cette information provient d'une note, faite en 1655, sur un Ménologe (Livre Liturgique pour  tous les jours) qui appartenait au monastère de Saint-Georges situé près de la ville: "Ce livre appartient au Seigneur Métropolite Joseph de Timişoara, en 1655, qui a quitté volontairement le diocèse, en se retirant au monastère de Partoş, où il vécut plusieurs années, et ensuite est parti vers la vie éternelle, où reposent les saints ".
Selon la tradition, lors de son passage dans l'éternité, les cloches du monastère se mirent à sonner d'elles-mêmes .
Saint Joseph, est mort ayant plus de 85 ans. Il fut enterré dans la nef de l'église du monastère, en face de la porte d'entrée.


L'ancienne et la nouvelle église du monastère de Partoş

Vénération

Très tôt, la tradition populaire considéra le Métropolite Joseph comme un saint. En 1749, un pèlerin nommé Peica offrit un Evangéliaire au monastère de Partoş, juste avant son voyage à Jérusalem. Sur ce livre, il écrit: "Moi, serviteur pécheur de Dieu Hadzi* (= pèlerin) Peica, offre ce livre saint, de l'Evangile, au monastère de Partoş couvent, dédié à Saint-Michel - où est situé le corps du Seigneur Saint Joseph - pour notre bien et notre heureux voyage à la grande ville de Jérusalem ".
En 1782, le prêtre local Stephane Bogoslovici peignit une icône, à la demande de l'archiprêtre Ioan Şuboni, qui en fit don au monastère, afin d'être placée au-dessus de la tombe du saint. Sur l'icône il y avait écrit le nom de "Notre Père Saint Joseph le Nouveau" et le Tropaire (hymne du saint) comme suit: "Dans la jeunesse tu obéis entièrement à Dieu par des prières et des labeurs ascétiques et dans le jeûne, étant l'icône de la bonté. C'est pourquoi Dieu, en voyant ta belle œuvre, te fit évêque et pasteur  de Son église. C'est pourquoi, ton saint corps a été conservé, après la mort, juste et incorrompu. Saint Joseph, prie le  Christ notre Dieu, d'accorder le pardon à ceux qui se souviennent de ta sainte mémoire, avec foi et amour ".
Selon une autre tradition, la fille de Marc Mutiu, maire de Timişoara au milieu du 18ème siècle, a été guéri au monastère d'une maladie dont elle avait longtemps souffert. En signe de gratitude, le maire construisit ici une nouvelle église, près de l'ancienne, où saint Joseph fois officia un jour la Liturgie. Cette église fonctionne encore jusques à ce jour.
 En 1929 Bizerea, prêtre local a écrit, également basé sur la tradition locale, que saint Joseph "déjà au cours de sa vie avait connu la renommée d'un vrai saint, et après sa mort, il a laissé le souvenir d'un véritable saint parmi les personnes religieuses et les moines. "


Cathédrale orthodoxe roumaine
à Timişoara

Le Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe roumaine décida bientôt de la proclamation officielle de la sainteté du hiérarque Joseph le Nouveau. Cet acte s'est produit au cours d'une célébration du 6 au 8 octobre 1956, dans la cathédrale métropolitaine de Timişoara, où ses reliques étaient placées. Sa commémoration a lieu chaque année le 15 septembre, jour de son intronisation en tant que Métropolite. L'acathiste de saint Joseph et les autres services saints ont été inclus dans les livres d'offices de l'Eglise orthodoxe roumaine.
En 1965, le Synode de l'Eglise orthodoxe serbe a décidé le nom de saint Joseph soit aussi inscrit dans les calendriers religieux de Serbie, en témoignage de la vénération que saint Joseph avait connue tout au partout en  Roumanie et dans les parties serbes de Banat.

Les reliques et l'icône du saint, dans la cathédrale de Timişoara


L'histoire de la lutte contre les incendies est restée très forte dans la mémoire des habitants, de sorte que, à la suite d'une décision du ministère roumain de l'Intérieur en 1997, Saint Joseph le Nouveau est devenu le saint patron des pompiers.


Les reliques du saint

Les reliques du saint

Tropaire de saint Joseph le Nouveau de Partoş 
(d'après l'hymne de 1782):

Dans la jeunesse tu as  entièrement obéi à Dieu par des prières et des labeurs ascétiques et par le jeûne. C'est pourquoi Dieu, en voyant ta belle œuvre, te fit évêque et pasteur de Son Eglise et tu demeuras après ta dormition dans les armées célestes des saints, ô saint Père Joseph. Prie le Christ notre Dieu de nous accorder le pardon, à nous, qui nous souvenons de ta sainte mémoire, avec foi et amour! 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

* Les pieux grecs ayant fait le pèlerinage à Jérusalem avaient (certain le font encore) la pieuse coutûme de faire précéder leur prénom du terme Hadzi (corruption de l'arabe et du turc Hadji), qui indiquait qu'ils avaient fait le pèlerinage (en arabe= Hadj) à Jérusalem. Lors de la Communion aux Mystère du Christ, le prêtre leur donnait (cette coutume se maintient dans certains monastères) la Sainte Communion en faisant précéder leur nom du terme de Pèlerin ou  Pèlerine + leur prénom. (Note du Traducteur)

mercredi 17 juillet 2013

Saint Joseph le Nouveau de Partoş Métropolite de Timisoara (+ 1656) Première partie


S.fosif


Saint Joseph le Nouveau de Partoş [prononciation Partoch], naquit en 1568 à Raguse, en Dalmatie (aujourd'hui Dubrovnik, en Croatie), d'une famille chrétienne de Valachie, il fut baptisé Jacob. Son père était un Vénitien du nom de Giovanni Fusco, et sa mère, Ekaterina, était originaire de Limnos, une île grecque. Plus précisément, elle avait une ascendance "Morlach", qui est un autre nom pour "Mavro-Vlachos" ("Valaque noir"), l'une des différentes populations romanes, réparties dans toute la péninsule balkanique, au sud du Danube.
Après la mort de son père, le jeune Jacob s'installa avec sa mère à Ohrid, centre orthodoxe important de la région, aussi peuplée par des Aroumains et des Valaques noirs. Là, à 12 ans, le jeune garçon alla dans une école du monastère. Trois ans plus tard, il entra dans la congrégation du monastère de Notre-Dame d'Ochrid, et y resta environ 5 ans.

Moine au Mont Athos

Après cinq années d'apprentissage, il alla au Mont Athos, au monastère de Pantocrator et il y fut tonsuré moine, et nommé Joseph.
Là , dans le monastère, il était connu comme Mégaloschème Joseph le "Valaque", ce qui signifie qu'il reçut le grand schème monastique (celui-ci, à la différence du petit, consiste en une nouvelle tonsure, d'habitude reçue seulement par les ermites). Là, il vécut pendant de nombreuses années avec les moines, dans une vie de jeûne sévère, d'agrypnies [offices de toute la nuit enchaînant tous les offices jusques à la Divine Liturgie. ndt], d'obéissance et d'humilité. Enfin, il alla en ermite dans les bois à proximité et on dit dit qu'il avait le "don des larmes", charisme très prisé dans le monachisme oriental et "la prière incessante", parce qu'il "réduisait l'esprit dans le cœur", ce qui signifie qu'il unissait sa raison avec ses sens spirituels. 
Cette union intérieure est considérée dans le monachisme orthodoxe, en particulier après Grégoire Palamas et le mouvement hésychaste, comme l'idéal de la perfection humaine.
En raison de la sainteté de sa vie, Joseph pouvait faire des miracles et guérissait de nombreuses maladies, en particulier celles des gens paralysés. Souvent, il était appelé dans plusieurs monastères, où il guérissait les moines de leurs souffrances corporelles.
Après un long temps, les moines l'invitèrent de nouveau dans l'assemblée, et il fut ordonné prêtre et confesseur des moines du Mont Athos. Bientôt, il devint connu également du Patriarche de Constantinople qui le nomma higoumène du monastère de Saint-Etienne à Andrinople, où il resta environ 6 ans. Revenant à l'Athos, Joseph devint abbé du monastère de Koutloumousiou, un des plus anciens couvents, essentiellement construit à partir des dons des voïvodes et des nobles valaques.
Ayant plus de 70 ans, il se retira en silence près du monastère de Vatopédi. Mais sa mission n'était toujours pas arrivée à son terme.

Métropolite

En 1552, le Banat occidental, jusques alors inclus dans le royaume de Hongrie, tomba sous la domination turque, se transforma en un "pachalik" (1552-1718), basé à Timişoara. Dans ce contexte, il semble qu'il y avait une Métropole dans cette région, sous la juridiction du Patriarcat de Constantinople. Il est difficile de dire de quelle nationalité étaient les croyants orthodoxes du Banat. La migration serbe massive au nord du Danube avait commencé après la bataille de Kossovopolje [champ des Merles], en 1389, lorsque la Serbie fut occupée par les Turcs. Jusque-là, il y avait dans le Banat seulement des roumains (Valaques), des hongrois et des allemands.
Un Métropolite de Timişoara mourut en 1650 et Joseph le Valaque fut envoyé à sa place, en dépit de son âge: il avait environ 80 ans. Peut-être que sa nationalité était importante aux yeux des croyants orthodoxes du lieu. En tout cas, son ordination eut lieu le 20 Juillet 1650 et il servit comme Métropolite uniquement pendant trois ans. La tradition mentionne plusieurs miracles du saint, y compris la lutte contre un incendie qui ravageait la côte ouest de Timişoara. Apparemment, Joseph sortit de l'église avec les sacrements dans les mains et, après qu'il eut prié avec des larmes, Dieu envoya une forte pluie, de sorte que le feu s'arrêta.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


mardi 16 juillet 2013

Sainte Irmina et Adèle de Germanie ( Fêtées le 24 décembre)


Par tradition, il est connu que la princesse sainte Irmina, fille de Dagobert II, devait épouser le comte Herman. Tous les préparatifs avaient été faits quand un officier de la cour, qui était amoureux d'Irmina, persuada Herman d'aller sur une falaise d'où il se jeta lui-même avec le fiancée. Après cela, Irmina demanda qu'on lui permette de devenir monialee. Dagobert restaura un couvent à Trèves pour sa fille. 
Irmina fut une dévote de saint Willibrord, et elle fournit le manoir où le monastère d'Echternach fut fondé en l'an 698. Le don de l'arrêt miraculeux par saint Willibrord d'une épidémie frappant le couvent à Trèves. C'est malheureusement l'étendue des connaissances sur la sainte, outre sa mort en l'an 710.


Saint Adèle, sœur d'Irmina et fille de Dagobert II, devint moniale après la mort de son mari Alberic. Elle est probablement la même que cette Adula qui en  691-2 fut connue élever son fils, le futur père de saint Grégoire d'Utrecht. Elle fonda un monastère à Pfalzel, près de Trèves, et le gouverna comme higoumène pendant de nombreuses années.
Adèle semble être une disciple de saint Boniface, car elle est la destinataire d'une lettre en possession de Boniface de l'higoumène Aelffled à Adela. Elle mourut en l'an 734.

Réflexion

Pour honorer les martyrs et dignement célébrer leurs fêtes, nous devons apprendre leur esprit, et essayer de les imiter en fonction des circonstances de notre Etat. Nous devons, comme eux, résister au mal jusqu'au sang, maîtriser nos passions, souffrir les afflictions avec patience et supporter les autres sans nous maugréer ou nous plaindre. Beaucoup pratiquent des austérités volontaires gaiement, seulement parce que c'est leur choix. Mais la vraie patience nécessite, en premier lieu, que nous supportions tous les tourments et les contradictions d'où qu'elles viennent, et en cela consiste la vertu. Bien que nous prions pour le ciel, nos prières ne prévaudront pas, à moins que nous faisions usage des moyens que Dieu envoie pour nous y amener. La croix est l'échelle par laquelle nous devons monter.

Citation de la Bible:

Ô Dieu! quand tu sortis à la tête de ton peuple, 
Quand tu marchais dans le désert.
La terre trembla, les cieux se fondirent devant Dieu, 
Le Sinaï s'ébranla devant Dieu, 
le Dieu d'Israël.
(Psaume 68:8-9)

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Diakonyma