"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 23 mai 2013

Archevêque Dmitri de Dallas: Père confesseur et pénitent (I)



 La confession, l'un des sept mystères de l'Eglise orthodoxe, est appelée plus traditionnellement le sacrement, ou mystère, de la repentance. Dans ce rite le pénitent confesse ses péchés en présence d'un prêtre, le prêtre prie et implore Dieu de réconcilier l'individu à la communion des fidèles, il est exhorté à opérer des changements dans sa vie qui reflètent plus pleinement sa foi en Christ, et il lui est donné des paroles de guidance ou des conseils par le prêtre qui est également présent pour témoigner de la contrition du pénitent.
     La confession est sans doute l'un des sacrements les plus difficiles à reconnaître et à accepter par ceux qui viennent à l'Eglise orthodoxe. Les raisons en sont variées comme le sont les réponses qui peuvent être données à des objections. Beaucoup de nos lecteurs sont sans doute familiers ces deux aspects, de nombreux articles et des conférences enregistrées abordent ce sujet. A notre époque nous soulignons seulement que les personnes qui entrent dans l'orthodoxie finissent par trouver un grand confort dans le mystère de la repentance. Ironiquement, l'une des premières sources d'hésitation - la confession publique des péchés devant une autre personne, à savoir le prêtre - devient un facteur de libération dans le sacrement lui-même. Elle est vécue comme un soulagement, une levée du fardeau de verbaliser ses péchés devant un autre être humain. Encore une fois, il y a des raisons à cela qui ne seront pas décrites ici. Qu'il suffise de dire que la dynamique humaine dans la confession, la communication et la relation entre le pénitent et le confesseur est significative.
     Aussi important que cela soit, cependant, des abus peuvent se produire et faire ce qui peut conduire à une mauvaise compréhension de la confession elle-même, ainsi que du rôle du prêtre dans le sacrement et la vie de la paroisse.
     Concrètement, un abus souvent commis par le clergé est une longue série de conseils en confession. Il y a des conseils qui conviennent dans le cadre de la confession, et puis d’autres qui sontt plus appropriés lorsqu'ils sont administrés au cours d'une entrevue dans le bureau du prêtre. Une distinction doit être faite pour au moins deux raisons. Tout d'abord, une vaste consultation pendant le sacrement conduit facilement à un changement d'orientation, de la contrition du pénitent et à son aveu même, à l'orientation donnée par le prêtre: les paroles les plus importantes prononcées sont celles prononcées par celui qui confesse ses péchés. Il n'est pas nécessaire dans le sacrement pour un ecclésiastique d’être trop scrupuleux dans son examen des actions et des pensées d'un individu. Deuxièmement, les longues confessions mettent une contrainte excessive sur les autres [fidèles] qui attendent en ligne pour faire leur confession, en particulier pour les parents avec de jeunes enfants et pour les personnes âgées. Sauf dans de rares circonstances, les gens ne devraient pas avoir à rester dans l'église pendant des heures avant de parler avec le prêtre. Le discernement et la discrétion devraient être utilisées, l’attention portée à ceux qui attendent est de mise.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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