"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mardi 19 mars 2013

Sur Orthodoxie.com




L’agence ukrainienne Glavcom publie deux articles, l’un sur l’éventualité d’une visite du nouveau pape François en Russie, l’autre abordant les relations de celui-ci avec l’Église gréco-catholique (uniate) ukrainienne

Dans le premier article, le secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques de Russie, le prêtre Igor Kovalevsky déclare que « la condition pour cette rencontre est que la société russe soit prête à accueillir le pape de Rome – il s’agit de la condition première et absolue. Si la société n’est pas prête à cela, il ne faut pas précipiter les événements, il faut attendre et prier. Lorsque cela sera agréable à Dieu, cette rencontre pourra avoir lieu. Le plus probable est que cette rencontre se déroule sur un territoire tiers, mais pas en Russie ». De son côté, le président du département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, considère qu’il faut au préalable surmonter les contradictions entre les deux Églises. « Je pense qu’une telle rencontre est possible, mais le moment et le lieu dépendront avant tout de la rapidité avec laquelle nous pourrons surmonter les conflits qui se sont produits au tournant des années 80-90 », a déclaré le métropolite. La cause des complications dans les relations entre l’Église russe et le Vatican, entre autres, était la mainmise des uniates sur des églises orthodoxes en Ukraine.
Le métropolite Hilarion s’est félicité du fait que le pape François avait manifesté précédemment sa volonté de collaborer étroitement avec les orthodoxes. « Le pape François a plus d’une fois témoigné sa sympathie spirituelle envers l’Église orthodoxe, son souhait de liens étroits avec elle », a-t-il souligné. Le métropolite Hilarion a en outre exprimé le souhait que, sous le nouveau pontificat, « les relations d’alliance (entre orthodoxes et catholiques) se développeront, que nos liens se renforceront ».
Dans un autre article, intitulé « Le nouveau pape, un ami de l’Ukraine », l’agence Glavom, mentionne qu’il convient de « se souvenir des liens étroits du nouveau pape avec l’Église gréco-catholique ukrainienne, ce qui selon les analystes, peut contribuer à l’obtention du statut de patriarcat par ladite Église, ce qu’elle attend depuis longtemps. C’est ce dont parle aussi depuis longtemps le chef des grecs-catholiques, Mgr Sviatoslav Chevtchouk. L’Église orthodoxe russe et le patriarche Cyrille s’y étaient nettement opposés, Or, la partie ukrainienne dispose maintenant d’un atout dans ce conflit. En effet, le nouveau pape, selon Mgr Sviatoslav Chevtchouk, fut un élève du prêtre ukrainien Stefan Czmil, qui est maintenant inhumé en la basilique Sainte-Sophie à Rome. Le nouveau pape, alors étudiant à l’école salésienne, servait quotidiennement la liturgie avec le père Czmil. Il connaît bien le rite ukrainien [uniate] et se souvient de la liturgie. En outre, Mgr Sviatoslav Chevtchouk, qui a vécu lui-même longtemps en Argentine, entretient de bonnes relations personnelles avec le nouveau souverain pontife. Comme le dit le prélat ukrainien, il demanda lui-même à Jorge Mario Bergoglio de coopérer à la canonisation du père Czmil, et le futur pape donna ses meilleures recommandations. En tant qu’archevêque de Buenos Aires, le futur pape était chargé l’Église gréco-catholique en Argentine, et Mgr Sviatoslav fit ses premiers pas dans ce pays sous sa direction. Dans sa déclaration à la presse, Mgr Sviatoslav a mentionné que « de très bons événements » attendaient l’Église gréco-catholique ukrainienne avec le nouveau pape, faisant clairement allusion au statut patriarcal de son Église. Considérant que l’Eglise orthodoxe russe fera tout son possible pour ne pas permettre cela et, par voie de conséquence, l’expansion de l’Église gréco-catholique dans l’Est de l’Ukraine, les relations entre les Églises ne seront pas faciles ».

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