"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

mercredi 7 octobre 2009

Le jeûne du Christ dans le désert: pourquoi 40 jours?


Une explication chrétienne orthodoxe

Après que Saint Jean le Précurseur ait baptisé Jésus, ce dernier est immédiatement parti pour le désert, et a entamé un jeûne de quarante jours, période durant laquelle il a été tenté à trois reprises par le Diable:

«Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert pour être tenté par le Diable. (2) Et quand il eut jeûné quarante jours et quarante nuits, ensuite il eut faim ..." (Mat 4:1-2)

Le saint Evangéliste Matthieu a écrit son évangile principalement dans le but d'évangéliser et d'informer les Juifs, et, par conséquent, il insiste souvent sur des points soigneusement marqués pour montrer à son auditoire juif diverses prophéties accomplies et la typologie qui indique que Jésus est le Messie des Juifs.

Avant que saint Matthieu ne raconte le jeûne du Seigneur dans le désert, il fait des tentatives pour montrer comment notre Seigneur, le Fils de Dieu reproduit typologiquement l'histoire de l'autre "fils de Dieu", Israël, en liant le voyage du Seigneur à destination et en provenance d'Israël avec l'exode du peuple juif en citant Osée 11:1:

«Quand il se leva, il prit l'enfant et sa mère de nuit, et se retira en Égypte: (15) Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, afin que fût accompli ce que disait le prophète du Seigneur: d'Egypte j'ai appelé mon fils. "

Le Messie devait accomplir tous les commandements, qui, trop souvent n'avaient pas été suivis en Israël, durant l'histoire. Son errance pendant quarante ans dans le désert était à cause de sa désobéissance et du péché, mais le Seigneur a passé quarante jours au désert, dans une complète obéissance aux commandements, et en particulier, en jeûnant sans se plaindre, tandis que les Juifs dans le désert se plaignaient sans cesse de la nourriture qu'ils mangeaient.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Gary Williams
in
Illustration:
Ivan Kramskoï: Le Christ dans le Désert

Prier (296)



Ne perds pas un temps précieux
A avoir des regrets
L'éternité est faite de moments
Où tu vis dans la grâce

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 6 octobre 2009

Vénération de tous les Saints des Îles Britanniques



Le mardi 21 août 2007, le Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe a officiellement reconnu la fête de Tous les Saints des Îles Britanniques. [...]. Cette fête est en l'honneur des saints qui ont vécu en Grande-Bretagne et en Irlande avant le schisme d'Occident de 1054. Ce fut alors que la plus grande partie de l'Europe occidentale se sépara tragiquement de l'Église, fondant ainsi le catholicisme romain et plus tard, la myriade de sectes qui ont grandi de cette situation.

La fête sera célébrée, comme cela a déjà été le cas pendant de nombreuses années dans les paroisses de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières et ailleurs, le troisième dimanche après la Pentecôte. Le Synode a également décidé que les noms de ces saints devrait être inclus dans le Ménologe de l'Église, une fois que leur vie et leurs exploits spirituels auront été étudiés.

La décision du Synode fait suite à l'appel du 3 Mars 2007, lorsque l'Eglise Orthodoxe Russe de Grande-Bretagne et d'Irlande du diocèse de Souroge, a demandé à Sa Sainteté le Patriarche Alexis II et au Saint Synode de l'Église Russe d'accorder une reconnaissance officielle à la fête de tous les Saints des Îles Britanniques.

Une fois encore, nous voyons comment l'œuvre commencée par le Synode de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières (ERHF) à New York est en cours d'achèvement à Moscou. Tout d'abord, en 2000, Sa Sainteté et le Synode de Moscou ont reconnu et a complété la glorification des nouveaux martyrs et confesseurs de Russie de 1981. Maintenant, il s'agit de reconnaître les Saints locaux des terres d'Occident, qui n'avaient encore jamais été connus ou vénérés en Russie, mais avaient été vénérés depuis les années 1970 dans l'ERHF.

Cette décision est manifestement un tournant historique. Les saints locaux des terres d'Occident commencent maintenant leur entrée dans le calendrier de l'ensemble de l'Église orthodoxe russe. C'est un signe de l'universalisme ou de la catholicité de l'Église russe. C'est aussi, il faut ajouter la reconnaissance de nos trente-trois années de lutte incessante, à la fois contre les forces du modernisme œcuméniste et du conservatisme ritualiste. Nous nous souvenons bien de la persécution et de la moquerie auxquelles nous faisions face de la part des deux extrêmes dans les années 1970, quand il n'y avait pratiquement pas de sympathie pour notre cause. Plus tard, nous nous rappellons combien nos écrits sur eux devaient être publiés au prix de sacrifices personnels, afin de faire connaître ces saints de Dieu. Ceci est une fois de plus la victoire de la Voie Royale de la modération, la victoire sur la mort spirituelle des extrêmes. Nous prions et espérons que les saints locaux des autres pays occidentaux feront aussi maintenant faire leur entrée dans la conscience et le calendrier de toute l'Eglise de la Rus'.

Dieu est admirable dans Ses Saints!
Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Voir aussi:

Prier (295)



Si tu veux juger
Alors juge-toi
Mais sache que Dieu
Est longanime et miséricordieux

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 5 octobre 2009

La voix des Pères Théophores


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Le silence des lèvres est meilleur et plus beau que n'importe quelle conversation édifiante. Efforce-toi d'acquérir l'humilité et la soumission. N'insiste jamais pour que quelque chose doive être en fonction de ta volonté, car cela donne naissance à la colère. Ne juge ou n'humilie personne, car cela donne naissance à la colère. Ne juge ou n'humilie personne, car cela épuise le cœur et aveugle l'esprit, et conduit ensuite à la négligence et cela rend le cœur insensible.

Saint Barsanuphe

+

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Celui qui est capable de prier correctement, même s'il est le plus pauvre de toutes les personnes, il est essentiellement le plus riche. Et celui qui n'a pas la prière proprement dite, est le plus pauvre de tous, même s'il est assis sur un trône royal.

Saint Jean Chrysostome

+

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J'ai vu les pièges que l'Ennemi étend sur le monde et je dis en gémissant:" Qui peut échapper à de tels pièges?" Alors j'entendis une voix me dire,"L'humilité!"

Saint Antoine le Grand

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Paisius Velichkovsky

"Souviens-toi, ô mon âme, ce miracle terrible et effrayant: ton Créateur pour toi s'est fait homme, et daigna souffrir pour ton salut. Ses anges tremblent, les Chérubim sont terrifiés, les Séraphim sont dans la crainte, et toutes les puissances célestes Le louent sans cesse, et toi, âme malheureuse, tu restes dans la paresse. Au moins à partir de maintenant, lève-toi et ne remets pas à plus tard, mon âme bien-aimée, la sainte repentance, la contrition du cœur et la pénitence pour tes péchés."

Saint Païssi Velitchkovsky

+

Optina Elders

La prière est nourriture de l'âme. N'affame pas l'âme, il vaut mieux que ce soit le corps qui ait faim. Ne juge personne, pardonne à tous. Considère-toi comme pire que quiconque au monde, et tu seras sauvé. Autant que possible, sois plus calme.

Saint Joseph d'Optina

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
+
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Prier (294)



Remets tout
Entre les mains du Christ
Et accepte ce qui advient
Comme Sa volonté pour toi

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 4 octobre 2009

Nadièjda Livanova: Mon chemin vers l'Orthodoxie



Nadièjda est née à Moscou en 1976. Elle a d'abord été maîtresse d'école primaire, et elle a été ensuite diplômée de l'Université de Psychologie et d'Education de Moscou. Actuellement, elle travaille en tant que psychologue scolaire. Elle est mariée et a un fils et une fille, s'intéresse à la psychologie de la famille, au tourisme, et aime la culture arabe.

Je suis née à Moscou, où ma mère a toujours vécu, et mon père était d'origine libanaise. Quand j'avais environ trois ans, mon frère et moi avons été envoyés au Liban parce que nos parents étaient étudiants, et que prendre soin de nous, qui avions tendance à être constamment malades, était difficile pour eux, alors qu'il y avait des fruits et du soleil au Liban.

Nous avons vécu avec nos grands-parents. Grand-mère Asmat était une musulmane profondément croyante et une femme très obéissante. Elle a épousé grand-père, non par amour, mais par la volonté de ses parents et elle a donné naissance à quatre filles et un fils. Elle avait l'habitude de se lever très tôt, de donner le petit déjeuner à son époux avant de se rendre au travail et puis elle nettoyait tout l'appartement, tous les cent mètres carré, centimètre par centimètre. Dans le même temps elle parvenait à cuisiner des plats incroyables et rien n'était jamais trop cuit! Grand-mère priait cinq fois par jour, après s'être lavé les pieds, le visage et, d'une manière particulière, les mains avant cela. Je savais qu'elle ne devait pas être dérangée pendant ce temps et je l'observais seulement.

Lorsque grand-père rentrait chez lui à midi, il devait être bien nourri et mis au lit. Nous courions vers lui et lui baisions la main qui nous donnait du pain, la main de l'homme le plus âgé de la famille. J'aimais beaucoup cette cérémonie et toujours, même aujourd'hui, je baise la main de mon père et la toucher à mon front comme un signe de respect. Honorer de sages parents est merveilleux! Parce que c'est ainsi que nous aurons du respect dans notre vieillesse et de la sagesse dans l'avenir. Les enfants de ces familles n'envoient jamais leurs vieux parents dans une maison de retraite, ne crient après eux ou, pire, ne les bat pas ou les faire vivre dans la rue. Eh bien, quand mon mari me donne de l'argent ou quelque chose de bon, je baise aussi sa main. Au début, il avait l'habitude de la retirer, mais je lui ai expliqué que c'était moi qui avais besoin de cela plus que lui. Maintenant, quand je veux lui baiser la main, il embrasse la mienne en même temps.

Ma mère m'a emmenée pour être baptisé à l'âge de six ans. Je me souviens d'une petite église dans le centre de Moscou. Il y avait beaucoup de monde, le prêtre a lu une prière et j'ai senti la paix dans mon âme. Ma mère nous a demandé de ne pas dire à notre père où nous étions allés et nous avons été silencieux. Et puis, quand j'avais environ 12 ans, ma mère m'a secrètement amenée au monastère Novodiévichiy. Il y avait un office lorsque je suis entré dans l'église. Tout autour était si solennel, lumineux et confortable et j'ai réalisé que je me sentais très bien là-bas et que je ne voulais pas quitter l'endroit. Alors ma mère a rencontré le père Mikhail et il a commencé à nous enseigner la voie de la vérité. Nous avons commencé par la lecture des prières, l'observation des carêmes et l'assistance aux services. La chose la plus difficile était de cacher à père nos croix et nos pensées.

Quand notre père a finalement tout découvert, il était très en colère contre ma mère et il lui a dit qu'il ne nous avait rien dit sur l'islam afin que nous puissions faire notre propre choix quand nous serions grands. Nous avons cessé de cacher notre foi, nous avons ouvertement prié et sommes allés à l'église. Puis il a commencé à lire le Coran à haute voix et à prêcher l'Islam. Mais plus tard, il a abandonné et est même allé à l'église avec nous de temps en temps. À l'âge de dix-sept ans, je suis entré à l'Institut (théologique) Bogoslovsky. Mon père me posait des questions sur la foi orthodoxe, les enseignements et la dogmatique, et j'essayais de lui dire tout ce que j'avais appris et compris moi-même. Plus j'en apprenais, plus je voyais que tout dans la foi orthodoxe était logique et avait un sens profond. Tout rite, chaque règle courante dans la tradition orthodoxe n'était pas apparue comme par elle-même, mais était directement liée au contenu principal de la foi. Une réponse raisonnée ne peut être donnée à toute question du type "Pourquoi fait-on cela?".

Et mon père a été conduit au Seigneur comme [saint] Thomas! Au début, il y a eu un miracle dans le monastère Diviévsky. Ma sœur Dacha et moi sommes retourné à l'hôtel de pèlerinage après l'office du soir, où notre père, que mère avait fait venir avec nous, nous attendait. Il a commencé à se moquer de nous et il nous dit que si tout cela était vrai, il aurait un rêve! Dans la matinée, nous avons été réveillés par ses cris: "Pourquoi ne m'avez-vous pas entendu quand je vous ai appelé?" Nous lui avons dit que nous n'avions entendu personne. Et il a répondu qu'il avait vu la Mère de Dieu dans son rêve, qui avait envoyé une icône dans le ciel, qui, lentement était descendue vers lui dans l'air. Papa a crié, mais personne ne l'a entendu. Il n'a ouvert les yeux que lorsque cette icône a touché son front. J'ai immédiatement réalisé que c'était l'icône favorite de saint Séraphim de Sarov "Oumilénié", mais je lui ai dit de la chercher dans l'église. Après la liturgie, j'ai entendu que mon père criait: "La voilà! Mère de Dieu, aie pitié! "Il était à genoux devant l'icône "Oumilénié", il se signait et il faisait des métanies! Peu après cela, mon père a été baptisé!

Икона Божией Матери ''Умиление'' Серафимо-Дивеевская

J'ai vraiment aimé la façon qu'il avait de répondre aux personnes qui le condamnaient: "Dis-moi qui est plus propre? Le Seigneur, Qui a prié et prêché, ou Mahomet, qui avait quatorze épouses, et la plus jeune avait neuf ans? "Les parents, fidèles musulmans, restaient silencieux!

Un miracle de plus arrivé à Jérusalem. Au cours de l'été 1995, nous sommes allés en pèlerinage à travers la Turquie, la Grèce, l'Egypte, puis à Jérusalem. Ce fut un voyage inoubliable! Je me souviens que nous sommes allés avec papa et une moniale du monastère Odessa, à la colonne de la flagellation du Christ. Si vous mettez votre oreille contre cette colonne vous pouvez entendre distinctement le bruit des fouets et les gémissements de douleur. Mon père et moi avons entendu cela et nous avons été surpris, alors que les religieuses ne pouvaient rien entendre et nous regardaient avec de grands yeux. Il leur a demandé "Vous n'entendez pas?" Elles secouaient la tête, essayaient d'écouter à de nombreux endroits, mais elles ne pouvaient pas entendre cela! Voilà comment le Seigneur peut envoyer un miracle!

J'ai mes tantes, oncles et cousins au Liban. Ils sont tous musulmans. Quand je suis devenue orthodoxe et que j'ai appris les rudiments de la foi, je ne l'ai pas caché. Au début, ils étaient terrifiés. Un père musulman doit toujours avoir des enfants musulmans et une épouse musulmane, mais ma mère a réussi à baptiser ses enfants et même son mari! Ils disent que c'était le premier cas dans toute l'histoire du Liban.

Plus tard, mes parents ont renoncé et ont essayé de trouver le sens et la force de ma foi. Je leur ai parlé en arabe, français, anglais et j'ai expliqué mon point de vue. Et la chose principale était qu'étant russe et considérant notre histoire, je pouvais clairement voir que, sans l'aide de la Mère de Dieu, la bénédiction de Serge de Radonège et d'autres saints, nous ne pouvions pas être sauvés de l'invasion des ennemis qui ont toujours voulu détruire et anéantir notre patrie. Cela semblait les avoir convaincus, et ils m'ont laissée tranquille, et ils ont seulement gardé l'habitude de mettre tranquillement ma croix à l'intérieur si elle se trouvait visible au-dessus de mes vêtements. Je sais que nous prions les uns des autres de façon différente, mais avec un grand amour.

Il y a trois ans je suis allée au Liban et j'ai vu mes sœurs. Nous ne pouvions pas arrêter de parler et de pleurer. Une de mes sœurs plus jeune, Rania, m'a fait plaisir en me disant que maintenant chrétiens et musulmans peuvent étudier ensemble au Liban et elle est même allée dans la maison de son ami chrétien, et y a lu la Bible.

Une fois durant la Semaine Lumineuse, nous sommes allés avec mon père au monastère Al Saidet Nouria qui est sur le Mont Hamet. Mon père a parlé à un prêtre, et j'ai été étonnée par l'explication simple de la Trinité. "Regardez une lampe. Elle a la forme, elle donne la lumière et de la chaleur. Trois en un! "Mais surtout, je fus étonnée quand il nous a invité à aller dans une petite chapelle sur la propriété du monastère où Syméon le Stylite avait construit son pilier et priait. Nous avons ouvert la chapelle, chanté les Tropaires de Pâques, et il m'a demandé de les chanter à nouveau en russe. Ma voix résonnait tout autour de la chapelle, et j'ai compris que c'était un miracle!

Cette montagne est également célèbre par le fait qu'il y a une grotte, où le Métropolite Libanais Elia Karam a prié pour la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait prié pendant plusieurs jours quand tout à coup, il s'endormit. Dans un rêve il a vu la Mère de Dieu qui lui a dit qu'il devait communiquer avec Staline et lui dire de fixer de libérer les prêtres, d'ouvrir des églises pour servir la Liturgie et d'aller avec l'icône de la Mère de Dieu de Kazan autour de Moscou, alors l'ennemi reculerait. Un documentaire "J'ai entendu une voix du ciel!", a été fait à ce sujet, et mes parents furent activement impliqués dans ce projet.

Je peux dire beaucoup de choses intéressantes, mais dans ce cas, je ne peux que dire "Voilà comment les choses inconciliables se combinent dans ma vie!"

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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Prier (293)



Dieu voit tout
Et chaque soupir de ton être
Redouble Sa compassion à ton égard

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Recension: METANOÏA d'Anne-Lyse MARGOT


Anne-Lyse Margot
METANOÏA
Editions Ouverture
Mont-sur-Lausanne
SUISSE
(Préface du Père Diacre Alexandre (Sadkowski)

Ce livre retrace un itinéraire spirituel. Il est à la fois récit, méditation et parcours onirique. L'écriture de ce cheminement de l'âme commencé à Mycènes qui s'achève à la Cathédrale du Saint-Sauveur de Moscou, est poétique et fluide.
Le texte est illustré de reproductions d'icônes et de belles photos. Il est dédié au Monastère de la Sainte Trinité de Dompierre (Vaud, Suisse).

Diffusion en Suisse:
Diffusion Ouverture
En Budron H20
1052 Le Mont-sur-Lausanne
SUISSE
Tel. +41 (0)21 652 16 77
Fax +41 (0)652 99 02
ouverture@bluewin.ch


Diffusion en France:
Editions Olivétan
BP 4464
69241 Lyon Cedex 04
FRANCE
Tel. +33 (0)4 72 00 08 54
Fax +33 (0)4 72 00 02 74

Chez l'auteur:
Mme Anne-Lyse Margot
Ch. Piécette 4
1052 Le Mont-sur-Lausanne
SUISSE
Tel +41 (0)21 648 61 46

+


Eglise du Monastère de la Sainte Trinité à Dompierre ( Vaud)

Sur le blog de Maxime

Quelques beaux articles sur notre Père parmi les saints Cosme d'Etolie

Sur l'excellent blog de Maxime.


"Le nouveau Hiéromartyr Kosmas, "égal aux Apôtres", dans le monde Constas, est natif d'Étolie. Il a étudié d'abord sous la direction de l'archidiacre Dervisanos Ananias, puis a poursuivi ses études sur le mont Athos, à l'école de Vatopédi renommée pour ses enseignants comme Nicolas Tzartzoulios (de Metsovo) et Eugène Voulgaris (plus tard dans les années 1775-1779, l'archevêque de Ekaterinoslav et de Chersonèse)
Demeurant sur l’Athos au monastère Philothéou pour se consacrer aux travaux spirituels, il fut tonsuré moine sous le nom de Cosmas, et a été ordonné hiéromoine plus tard. Le désir de faire le bien de ses frères chrétiens, pour les guider sur la voie du salut et de renforcer leur foi, poussèrent St Cosmas à chercher la bénédiction de ses pères spirituels et d'aller à Constantinople. Là, il acquit la maîtrise de l'art de la rhétorique et, reçut ensuite une autorisation écrite du Patriarche Séraphim II (et plus tard de son successeur Sophronius) pour prêcher le saint Évangile.
Lire la suite ici



samedi 3 octobre 2009

Archevêque Lazare (Puhalo): Sacerdoce Royal et Prêtrise Liturgique




Nous spécifions le sacerdoce "liturgique", parce que tous les croyants orthodoxes baptisés font partie du "sacerdoce royal" (1Pet.2: 9). Tous sont membres du "sacerdoce royal", car seuls les prêtres peuvent partager des choses de l'autel, et tous sont appelés à recevoir le mystère du Corps et du Sang du Christ, les "choses de l'autel" dans la Sainte Communion. Néanmoins, seuls les hommes sont appelés à la prêtrise liturgique ou "ordonnée".

Pour comprendre la raison pour laquelle les femmes ne sont pas inscrites dans le sacerdoce, il faut tout d'abord écarter un présupposé perfide: cela n'a rien à voir avec la valeur relative. Cela n'a à voir avec les rôles, mais là encore, il y a un présupposé destructeur. Beaucoup de gens ont, pendant des siècles, assimilés les rôles à la valeur, et ils ont étendu le rôle des hommes et des femmes dans la vie liturgique de l'Eglise (qui traite de la prophétie et de la révélation) à la société, à la politique et à l'industrie qui n'ont rien à voir avec la foi ou le salut de l'humanité.

Les rôles dont nous parlons n'ont rien à voir avec la caste, la valeur personnelle ou la dignité humaine. Les rôles des hommes et des femmes dans l'Église sont prophétiques et traitent de la prophétie et de la révélation. Ainsi, à travers l'histoire biblique, les femmes ont tenu le rôle prophétique de révéler l'Eglise: la nature et la mission de l'Eglise sur la terre (ce qui explique pourquoi dans le ciel, il n'y a ni mâle ni femelle: car l'Eglise sur la terre aura rempli sa mission , et la révélation et la prophétie à son sujet ne seront plus nécessaire; de même, la présence visible du Christ mettra un terme au rôle prophétique de l'homme). La prophétie du Christ a été proclamée par les prophètes mâles, à une exception près: Eve. La promesse faite à Eve que sa descendance écraserait la tête de Satan était une prophétie claire, non à propos de l'Eglise, mais à propos du Christ. Cette descendance était le Christ, Qui, est issu de la Vierge, vint comme un accomplissement de cette prophétie donnée par Eve. C'est pourquoi nous appelons [la Vierge] Marie "la seconde Eve."

Le rôle de prêtre dans l'Église appartient seulement au Christ. Il est le sacerdoce de l'Eglise. Il est aussi l'Epoux de l'Eglise. Le sacerdoce visible du Christ dans l'Église se réalise à travers les prêtres ordonnés, plus précisément, par les évêques de l'Eglise (qui confient cette tâche aux presbytres de paroisses, puisque que l'évêque ne peut pas être partout).

Ainsi, le rôle prophétique de l'homme est dans la révélation du Christ, et le rôle prophétique de la femme est dans la révélation de l'Église. Il n'y a pas de valeur relative dans ces rôles, puisque le mystère de la rédemption est le mystère du Christ et de l'Église. Il doit être clair, cependant, que si les femmes remplissent un ministère dans l'Église (tout d'abord, le ministère prophétique), elles n'entrent pas dans le sacerdoce, qui est une révélation à propos du Christ, et non sur l'Église. Une femme dans le sacerdoce devrait présenter une révélation au sujet de l'époux de l'Église, l'époux de "l'immaculée et pure épouse du Christ". Ne voyez-vous pas combien serait pervertie et corrompue une telle révélation et prophétie ?

Les hommes ne valent pas plus que les femmes, les femmes pas plus que les hommes. Mais si nous laissions le rôle prophétique de l'un ou des deux être corrompu, alors nous détruisons la valeur ultime des deux, et nous pervertissons l'Évangile du Christ, corrompant nos familles et, cédant aux ruses de Satan.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (292)



Si ton chant est prière
Tu apporteras l'harmonie
Dans les offices de l'Eglise

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 2 octobre 2009

Père Alexander TEFFT: L'ordination des femmes à la prêtrise


Père Alexander TEFFT,
Chapelain
à
Institute
for
Orthodox Studies,
Cambridge

La question des femmes dans le sacerdoce dépend de la définition que l'on donne du prêtre. Un prêtre n'est pas la même chose qu'un ministre protestant. Une femme peut être ministre. Un prêtre offre le sacrifice. Un prêtre chrétien offre le sacrifice du Christ. Le Christ est celui qui offre à la fois (comme Grand Prêtre) et est offert (comme victime sacrificielle). Il s'agit d'un dogme immuable de l'Église, que l'on trouve dans la Divine Liturgie. Par conséquent, celui qui offre (le prêtre) doit correspondre à celui qui est offert (la victime).

Le Christ est le Logos incarné, la deuxième Personne de la Trinité. Le Christ a été incarné comme homme. Pourquoi? La Sainte Trinité est intrinsèquement ni masculine ni féminine. La Trinité est esprit. Cependant, Dieu le Père s'est révélé comme masculin. Pourquoi? Le Père a créé toutes choses visibles et invisibles. Le mâle est la source de la création. La femme doit être fécondée par le mâle. Comme le mâle est la source naturelle de la création, la source surnaturelle est révélée comme Père. Le Christ, le Fils, est éternellement engendré du Père. Il est l'image du Père. Quand il est engendré dans le temps, il se révèle comme un mâle.

Par conséquent, pour correspondre au Christ comme Il se révèle, le prêtre doit être de sexe masculin. Ceci est l'économie du salut, telle qu'elle est révélée dans la Bible. Ceci est l'économie du salut, telle qu'elle est définie dans les dogmes des conciles universels. Si les prêtres étaient des femmes, ce serait détruire l'économie du salut. Seuls ceux qui n'acceptent pas la révélation, peuvent plaider en faveur d'ordonner de femmes prêtres.

Si le prêtre est le type du Christ, les femmes sont le type de la Mère de Dieu. La Mère de Dieu est le plus puissant intercesseur entre les mortels. Le ministère de la femme est maternel: intercession, service d'amour, d'éducation, et ainsi de suite. Les mères ne sont pas inférieures aux pères. Mais les mères ne sont pas les pères. Les hommes et les femmes sont créés absolument égaux mais différents. Confondre l'un avec l'autre est nier l'intention créatrice de Dieu. Par conséquent, le mouvement d'ordination des femmes à la prêtrise est fondamentalement anti-chrétien.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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Prier (291)



Tes imaginations sont dragons
Que tu dois vaincre
Par le silence orant

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 1 octobre 2009

Père Steven c. Salaris: Intégrité personnelle et refus de l'intercommunion


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Un des problèmes les plus sensibles et difficiles auxquels notre clergé doit faire face lorsque des non orthodoxes assistent à la Divine Liturgie est celui du "calice refusé". Selon l'enseignement et la pratique de l'Église orthodoxe dans le monde, seuls les chrétiens orthodoxes peuvent participer à l'Eucharistie (ou à tout autre sacrement, d'ailleurs) à nos offices liturgiques. C'est un concept simple, mais qui semble causer beaucoup de troubles.

Il y a deux raisons fondamentales à cela: 1) les visiteurs des confessions protestantes sont souvent habitués à faire communier tout le monde au calice et n'importe qui est autorisé à venir à la Communion. L'auteur a observé un office dans une chapelle protestante, où le pasteur a déclaré que Jésus a donné Son Corps et Son Sang non à une dénomination, mais à Ses disciples. Ainsi, toute personne qui se sentait appelée au calice a été la bienvenue à la communion. Vous pourriez être mormon, catholique, protestant, etc, et venir néanmoins à la communion à la chapelle protestante. 2) L'Église catholique romaine (Latins, melkites et maronites) enseigne que dans la situation où aucune Église catholique romaine n'est présente (du jamais vu dans ce pays) et/ou dans les cas d'extrême urgence et dire où aucun prêtre catholique est disponible ( de même, peu probable dans ce pays) ils peuvent aussi rechercher les sacrements orthodoxes s'ils estiment que c'est absolument nécessaire. Cela a conduit à l'idée erronée parmi les catholiques romains qu'ils peuvent communier au calice orthodoxe chaque fois qu'ils visitent une Église chrétienne orthodoxe. Rappelons rapidement pourquoi ces exemples sont incorrects et ensuite élaborons une approche unique pour expliquer pourquoi notre calice est refusé aux non orthodoxes.


La communion eucharistique est un acte d'union théologique et ecclésiologique. De nombreux évêques et prêtres qui ont écrit sur ce sujet et différents auteurs disent tous la même chose: la communion eucharistique n'est pas le chemin d'accès, mais le fruit de l'action œcuménique de l'Église orthodoxe. Pour les deux corps ecclésiaux, communier ensemble signifie que nous pouvons nous regarder et dire, dans tous les aspects, «Nous sommes un." Toutefois, dans le monde d'aujourd'hui, les Églises sont divisées selon diverses questions théologiques et ecclésiologiques et nous, orthodoxes, "nous ne mettons pas simplement de côté nos différences" pour nous asseoir à la même table avec les autres chrétiens.

Maintes et maintes fois, les gens réagissent à la notion du calice refusé en disant: "Qu'importe, pourvu que l'on croit en Jésus?" C'est une question valable. Les chrétiens orthodoxes croient que Jésus est le Verbe de Dieu incarné, Qui a été crucifié et est ressuscité le troisième jour. Nous croyons que Jésus est pleinement homme et pleinement Dieu sans mélange, ni confusion, ni séparation, ou division (Quatrième Concile Œcuménique). Nous pensons que le tombeau vide signifie pour nous que Jésus est ressuscité d'entre les morts. Pas d'objection là, non? Maintenant, imaginons une personne qui vient à l'une de nos paroisses. Elle vient d'une Église qui n'est pas orthodoxe. Imaginons qu'elle croit que Jésus était un être créé incarné - un ange disons - et qu'Il n'était pas ressuscité, mais réincarné! Elle ne croit pas en la divinité du Christ et ne croit pas en la résurrection. Pas très orthodoxe n'est-ce pas? Pourtant, cet individu s'approche du calice et veut recevoir la communion, après tout, "Qu'importe, tant que l'on croit en Jésus?"

Juste avant la réception de la communion, l'Église récite le Credo de Nicée-Constantinople. Nous confessons notre foi orthodoxe verbalement en "[...] un seul Seigneur Jésus-Christ [...] vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non créé, consubstantiel au Père [...] et [qui] est ressuscité des morts au troisième jour ...". Nos croyances orthodoxes ne correspondent pas aux croyances du visiteur. En approchant du calice et en participant à l'Eucharistie, il fait une déclaration selon laquelle il a une foi commune avec nous. Mais en réalité, c'est faux. S'il participe au Calice, nous tous permettons à cette personne de devenir un menteur devant Dieu. Saint Paul nous dit dans I Corinthiens 11:27-29 que ceux qui participent à l'Eucharistie sans discerner le Corps et le Sang du Christ, mangent et boivent une condamnation pour eux-mêmes. Qui d'entre nous souhaiterait cela pour un visiteur dans l'une de nos églises, et quel jugement est sur nous si nous permettons que cela se produise?

La réalité du calice refusé n'est pas que les chrétiens orthodoxes sont en quelque sorte bigots et insensibles. Bien au contraire, nous, les orthodoxes sommes appelés à aimer et respecter les autres chrétiens et leurs croyances. En fait, nous aimons et respectons les autres chrétiens tellement, qu'ils soient catholiques ou protestants, que nous n'allons pas leur permettre de faire d'eux-mêmes des menteurs devant Dieu, en recevant les sacrements dans une église avec des croyances qui sont différentes des leurs. C'est une question de maintien de l'intégrité personnelle de ceux qui visitent nos églises. L'exemple utilisé pour cet article est un peu extrême, mais la même logique s'applique à tous les chrétiens qui ont des croyances qui ne sont pas en accord avec les nôtres, que ces croyances concernent l'Écriture et la Tradition, l'ecclésiologie, les sacrements, l'autorité de l'évêque de Rome, l'Immaculée Conception de [la Vierge] Marie (la croyance que Marie a été conçue par ses parents, Joachim et Anne, sans le péché originel que toute l'humanité partage), l'iconographie, etc La raison pour laquelle il y a des dizaines de milliers de confessions chrétiennes dans ce pays, c'est qu'il y a des dizaines de milliers de façons de penser différemment de nous, chrétiens orthodoxes, par conséquent, nous ne sommes pas en communion avec ces églises.

Donc, pour permettre à un protestant ou à un catholique romain (latin, melkite ou maronite) de communier au calice orthodoxe, c'est faire qu'ils rejettent les enseignements de leur Église. Nous les invitons à mentir. C'est irrespectueux, insensible, et anti-orthodoxe. Demander à un visiteur non-orthodoxe de s'abstenir de partager le calice maintient l'intégrité personnelle du visiteur et témoigne du respect de l'Église orthodoxe, mais non de l'acceptation, des différences qui nous divisent. C'est respectueux, sensible, et orthodoxe. Prions pour qu'un jour l'Esprit Saint, Esprit de Vérité, amène tous les chrétiens pratiquants à la Vraie Foi, afin que tous les chrétiens soient un et que tous puissent participer au Corps et au Sang de notre Seigneur Jésus-Christ pour la rémission des péchés et la vie éternelle.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Icons courtesy ofhttp://www.eikonografos.com/album/used with permission.

Icône de la Mère de Dieu "Thaumaturge"




"L'icône originale appelée "Tsélitièl'nitsa", ou "La Guérisseuse" a été dans l'église Tsilkan dans Kartali, en Géorgie. Elle a été peinte à l'époque de sainte Nino (14 Janvier).

Il y a une autre icône du même nom dans le couvent de moniales Aléxéyev de Moscou, et de nombreux miracles ont eu lieu devant elle à la fin du dix-huitième siècle. Saint Démètre de Rostov (21 Septembre et 28 Octobre) raconte une anecdote sur cette icône dans son livre La Toison couverte de rosée.

Un clerc de l'église Navarninsky, Vincent Bulvinensky, avait l'habitude de vénérer l'icône de la Mère de Dieu à chaque fois qu'il entrait dans l'église. Il avait aussi l'habitude de réciter la prière suivante devant l'icône: "Vierge Marie, Mère de Dieu, réjouis-toi pleine de grâce, le Seigneur est avec Toi. Béni est le sein qui a enfanté le Christ, et les mamelles qui ont nourri le Seigneur Dieu, notre Sauveur."

Le temps passa, il se retrouva souffrant d'une maladie épouvantable. Sa langue a commencé à pourrir, et il s'évanouit de douleur. Quand il revint à lui, il pria sa prière habituelle à la Très Sainte Génitrice de Dieu.

Dès qu'il eut terminé sa prière, il vit un beau jeune homme au chevet de son lit. Le malade comprit tout de suite que c'était son ange gardien. L'ange le regarda avec pitié, demandant à la Mère de Dieu de le guérir. Soudain, la Mère de Dieu apparut et guérit le malade qui Lui était si dévoué. Il sortit de son lit et alla à l'église, en prenant sa place sur le cliros pour l'office. Ceux qui étaient présents furent étonnés de voir son rétablissement.

Ce miracle a inspiré la peinture de l' icône représentant la Mère de Dieu se tenant près du lit du malade."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après:

Икона Божией Матери ''Целительница''
Icônes:


Prier (290)



Tout lieu est Mont Athos
Kiev et Valaam
Si tu as la prière
Ancrée en ton âme

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)