"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 7 juin 2009

Bonne et Sainte Fête de la Pentecôte

Le miracle de l'icône Joie Inattendue


Икона Божией Матери ''Нечаянная Радость''

C'était l'année 1921. Nadia et moi vivions dans une chambre sombre à Constantinople, dont la fenêtre donnait sur un cabinet de toilette. Nous étions des immigrées, qui s'étaient enfuies de Russie. Nadia avait un  fils petit, qu'elle avait réussi à placer dans un orphelinat, et je n'avais personne: mon mari avait été tué sur un train blindé, et j'étais seule dans le monde. 

Tous les biens avaient été vendus, en fait, je n'en avais pas, je vivais sur l'argent de Nadia , mais maintenant, elle n'avait rien, et nous n'avions pas mangé depuis trois jours. Nous trempions simplement un doigt dans du sel, le portions à notre bouche et restions étendus sur notre lit. 

Que devions-nous faire? Nadia trouva un emploi, car elle connaissait les langues étrangères, mais moi pas, et personne ne m'embauchait. Mais beaucoup essayèrent de nous "acheter", et nous avions  tellement peur de l'impudence des gens qui nous entouraient, que nous avions peur de tout le monde et nous avions demandé à notre propriétaire, une vieille femme turque grasse, de ne pas laisser entrer personne. 

Nous n'avons donné notre adresse à personne, car nous avions très peur. Ainsi, tout récemment, nous avions failli été vendues à une maison close par nos propres compatriotes. Nous avions été sauvées fortuitement par un officier français. 

Comme je voulais mourir! 

Nadia croyait en Dieu, et pensait que notre vie allait changer pour le mieux. Moi aussi, je croyais en Dieu, mais je pensais qu'il nous avait oublié... J'étais malade, confinée au lit, malade de la saleté des murs, et même si j'avais peur de tout à Constantinople, je me suis levée et, j'ai revêtu mon seul habit, et je suis sortie. Je me suis promenée, vacillant de faiblesse, mais je me sentais mieux à l'air frais. Soudain, quelqu'un m'a attrapé par la main. C'était Kolya, qui avait été camarade de mon mari sur le train blindé. 

Nous nous sommes salués, nous nous sommes raconté nos peines. Il a offert de me présenter à un marchand N., qui avait ouvert un restaurant pour les émigrés, et de lui demander de m'employer. 

- Oh, Nadia et moi allons mourir de faim avant de me trouver un emploi, en fait, nous n'avons pas mangé depuis 3 jours, ai-je dit. 

- Maria Nikolaevna! Et tu ne dis rien! Tiens, prends ceci, s'est exclamé Kolya, inquiet, me remettant une pièce de monnaie.

- En as-tu encore? 

Kolya a hésité. 

- Eh bien, non. 

- Alors je ne vais pas prendre cette pièce. 

Nous avons discuté longtemps et enfin nous avons décidé la chose suivante: Kolya et moi avons acheté du pain avec tout l'argent, il en a pris un tiers pour lui-même, et j'ai couru à la maison avec les deux autres tiers. 

- Nadia! ai-je crié directement à partir de la porte. Du pain! 

Nous avons mangé le pain doux et  parfumé, et nous en aurions mangé encore. 

C'est le pain des anges, a dit Nadia, en remplissant sa bouche. 

Elle était heureuse et déjà pleine d'énergie, tandis que mon cœur était lourd de nouveau, et je ne voulais pas aller voir le marchand de Kolya: J'avais toujours eu si peu de chance dans la vie, que j'étais sûre que ce serait un échec. 

Pourtant, Nadia a réussi à me convaincre, je suis allé voir N. mais il a refusé froidement: 

- Il n'y a pas de poste vacant... 

Ah, pourquoi me donner de la peine à m'humilier? Je me suis allongée et j'ai pleuré... Nadia avait eu la chance de trouver un emploi, et j'ai de nouveau eu à vivre à ses dépens. Combien de temps une telle existence pouvait-elle durer? J'en avais assez, mais il n'y avait qu'un seul moyen d'en sortir:le Bosphore. Il y en avait beaucoup, comme moi, au fond de la mer... 

Pour une raison quelconque, j'ai très bien dormi cette nuit et au lever du jour, j'ai eu un rêve: il y avait une pièce sombre, dans le coin - il y avait un  icône lumineuse de la Reine des Cieux, et j'ai entendu une voix venant d'Elle: 

-Va à l'église ce vendredi ... 

Je me suis réveillée avec un sentiment de joie, de piété ... 

Pendant longtemps, je suis restée étendue et j'ai repassé en mémoire ce que j'avais vu, alors j'ai commencé à réveiller Nadia: 

- Ecoute un peu quel rêve inhabituel, j'ai eu. Réveille-toi, je te le demande. 

Nadia s'est frotté les yeux, et n'a pas compris de quoi il s'agissait. Mais mon histoire l'a rapidement ramenée à la réalité. 

- Quel merveilleux rêve! a-t-elle murmuré avec ravissement. La Reine des Cieux t'annonce quelque chose de bien. Attends, y a-t-il une fête de l'Eglise ce vendredi? 

Nadia a attrapé le seul livre de la maison, La vie de la Sainte Mère de Dieu, et a commencé à le feuilleter. 

- Aujourd'hui c'est mardi, ce qui signifie que le vendredi il y aura une fête en l'honneur de l'icône Joie Inattendue, le premier de Mai (Calendrier des Pères). 

J'ai passé toute cette journée, animée par l'espoir, mais vers le soir, je suis devenue mélancolique à nouveau. Qu'est-ce qu'un rêve, et comment peut-on lui faire confiance? Je suis allée à l'église de notre ambassade, le vendredi uniquement dans le but de ne pas perturber Nadia 

La Liturgie a pris fin ... Où était le miracle? Il n'y avait pas de miracle ... 

Je suis rentrée à la maison, aveuglée par les larmes. Soudain, j'ai entendu la voix de Kolya à mes oreilles: 

- Maria Nikolaevna, je t''ai cherchée pdans toute la ville. Quel genre de comportement est-ce là, de ne donner ton adresse à personne! En fait, j'ai demandé à tous les Russes, j'ai mal aux pieds à force de marcher, et je suis venu ici, aujourd'hui, en pensant que peut-être tu viendrais à l'église? Allons voir N. - il m'a envoyé te chercher... 

- Encore une fois, ce grigou? Jamais! 

- Mais il avait eu un changement dans son coeur, il est venu me voir lui-même, et m'a prié de te trouver. 

Enfin, j'ai accepté, même si je savais que rien n'en résulterait... 

N. nous a accueillis comme des invités précieux, il nous a invités à faire connaissance avec son épouse, puis il a dit: 

- Écoutez-moi, très estimée Maria Nikolaevna, et puis jugez, comme vous l'entendrez. J'ai refusé de vous donner du travail, parce que toutes les places de serveuses étaient prises, et je n'avais pas d'autre travail à proposer. J'ai refusé et cela ne m'a pas troublé: formellement j'avais raison. La nuit vint, et j'ai rêvé que je me tenais devant l'icône de la Reine des Cieux et j'ai entendu Sa voix, dsi terrible, que je tremblais de tout mon être. «Tu n'as pas donné d'emploi, - ai-je entendu, à la femme qui est venue à toi, il se peut qu'elle meure, et Tu en seras coupable." Je me suis réveillé pétrifié. La Reine des Cieux Elle-même, est venue pour vous protéger! Je pouvais à peine attendre jusqu'au matin, quand je suis allé vers Nikolai Petrovitch: je lui ai demandé de vous faire venir, et il a refusé, - il ne savait pas quand et où vous chercher. Je ne peux pas décrire la façon dont mon épouse et moi étions inquiets. Dieu merci, vous êtes venue. Et j'ai déjà tout prévu, les tables peuvent être déplacées et mises plus proches les unes des autres dans la salle à manger, pour en ajouter un de plus, tandis que deux d'entre elles, nous les mettrons à l'extérieur près de l'entrée, il y aura de travail pour vous, et je vous demande de commencer demain, je ferai de vous la serveuse en chef. 

J'écoutais et ne pouvais pas comprendre, et quelque chose de merveilleux, de puissant, d'inaccessible à l'esprit, grandissait de plus en plus en mon âme - le sentiment de joie inattendue.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
http://www.fatheralexander.org/booklets/english/chudesa_e.htm#_Toc75662146

Déclaration importante de Vladika Innocent de Chersonèseaux participants de la IVème consultation préconcilaire orthodoxe

Adresse du diocèse de Chersonèse aux participants de la IVe consultation préconciliaire panorthodoxe

Saluant les participants de la IVe consultation préconciliaire panorthodoxe, réunis à Chambésy, en Suisse, le diocèse de Chersonèse du patriarcat de Moscou (Église orthodoxe russe en France) leur souhaite grâce et succès dans leur travail pour le bien de toute l’orthodoxie. 

Compte-tenu de l’importance des questions soulevées à cette rencontre, nous espérons que ses participants accorderont une bienveillante attention aux problèmes existant dans les milieux orthodoxes en France et à l’expérience que les membres de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France ont acquise au cours des dix années de son existence. 

Cette expérience montre qu’il est important pour les Églises orthodoxes locales, indépendantes entre elles, d’avoir en France un organe de coordination de leurs activités. La pratique acquise en ce domaine peut s’avérer utile. Cependant, le temps fait apparaître de vrais dangers et des évolutions inquiétantes pour le monde orthodoxe en France dont l’avenir nous préoccupe beaucoup. Nous constatons, ces dernières années, des tendances grandissantes de la part d’une juridiction à la domination au détriment du principe de conciliarité inhérent à l’Église orthodoxe. L’Assemblée des évêques orthodoxes de France devient de plus en plus l’instrument d’une seule juridiction. Son représentant, président immuable de l’Assemblée et nommé sans concertation, utilise celle-ci au seul profit de sa juridiction et au détriment des autres Églises. Cette pratique institutionnelle est en contradiction avec celle de toutes les autres structures religieuses de ce genre en France, y compris celle de l’Église catholique romaine, dont les présidents sont élus par leurs pairs. 

Le temps est venu de déclarer à haute voix que le président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France doit être élu par tous les membres de cette Assemblée et cela pour le bien de toutes les Églises orthodoxes. C’est la seule garantie pour que de telles assemblées puissent mener une activité de coordination efficace et juste. 

Nous avons pensé qu’il était de notre devoir de chrétien de faire parvenir ces idées et suggestions aux vénérables participants de la rencontre de Chambésy que nous assurons de nos constantes prières.

Vendredi 05 Juin 2009

Visiteurs

Prier (174)



Aux yeux du Christ
Tu seras plus éloquent
Par ton silence bienveillant
Que par tes paroles acérées

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Icône du Tzar et du Patriarche martyrs

samedi 6 juin 2009

Saint Séraphim: deux miracles!


100 years canonisation of St Seraphim of Sarov

Le manteau

Un jour, alors  que j'étais en visite au monastère de Sarov, ils m'ont donné le manteau du Père Séraphim, celui qu'il portait durant sa vie, pour me couvrir pendant la nuit. 

Toute la nuit je ne pus dormir, parce que j'entendais un chant céleste. Au matin, j'ai dit à un moine que je n'avais pas pu dormir et que j'avais entendu un chant céleste remarquable. 

Le moine m'a dit: "Peu importe à qui que nous le donnons, ce manteau provoque toujours ce même effet que vous avez connu. " 

"Bois de l'eau de ma source!" 

Au cours de l'année 1950, j'ai eu une grave maladie du foie. Une ou deux fois par année, j'ai eu des crises aiguës à cause de calculs. L'année 1953 a été la plus difficile: j'ai eu des attaques quotidiennes de douleur. Il me fut difficile de travailler 8 heures par jour dans un poste où j'avais beaucoup de responsabilités. 

Je ne pouvais même pas penser à une pension d'invalidité, parce que je devais m'occuper de ma mère malade, qui vivait dans la banlieue. Les fréquentes visites avec de lourdes valises que je lui rendais, ne faisaient qu'augmenter mes douleurs. 

Enfin, ce fut l'été, et le moment de prendre mes vacances tant attendues. Mais juste avant, j'ai eu un moment d'inquiétude, et dès le début une attaque a commencé, qui a duré 5 jours. Je me suis retrouvé sans aucune assistance médicale et sans analgésiques. Les pierres sont sorties, et une inflammation du foie a commencé. J'étais si faible, que je ne pouvais guère prendre soin de ma mère malade. 

Le soir, couché dans le lit, j'aimais à lire mon livre préféré, "La vie du Saint Père Séraphim de Sarov." Une fois, à la lecture d'une de ses nombreuses guérisons, je me suis adressé au saint dans mes pensées avec approximativement ces paroles: " Tu as guéri beaucoup de gens, pourquoi ne pas me guérir moi, car tu vois combien je souffre, mais je dois travailler pour les autres. " 

À ce moment-là, j'ai vu saint Séraphim debout à côté de moi, avec mon regard intérieur. Il a appuyé sa grande croix de cuivre contre mon foie malade, et j'ai entendu sa voix, en moi: "Maintenant, bois l'eau bénite de ma source, et ensuite tu seras complètement rétabli." 

J'avais l'habitude d'analyser mes expériences spirituelles, de manière à ne pas tomber dans la tentation, c'est pourquoi j'ai pensé que cela ne pouvait être que le produit de mon imagination, en raison de l'influence de ce que je venais de lire. Les derniers mots, "bois de l'eau de ma source» m'ont troublé plus que tout. D'où pourrais-je obtenir de l'eau, si j'étais à Moscou, et que je savais qu'il était interdit d'approcher de la source? 

Mais les paroles du staretz sont devenues réalité merveilleuse le jour suivant: j'ai reçu une bouteille d'eau bénite, apportée ce jour-là de Sarov. Les gens qui me l'ont donnée avaient obtenu cette eau complètement par hasard. " 

En un mot, j'ai vécu un miracle, j'ai bu l'eau et, depuis lors, je n'ai pas de douleurs et je ne cesse de remercier le cher staretz pour cette guérison miraculeuse.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

8 Tons en slavon (mélodies)



Tropaire & Théotokion
Gospodi vozvakh
Vsiakaya dikhanié & Alléluia
Irmoi
Lien:

Prier (173)



Lorsque tu médis
En atteignant ton frère
La flèche te blesse aussi
Dans le Corps du Christ
Dont tu es membre

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 5 juin 2009

Saint Nectaire d'Egine: Prière et Tradition


Icône de Saint Nectaire, Évêque de Pentapole

La Prière.

La prière véritable est sans distraction, prolongée, faite avec un cœur contrit et un esprit alerte. Le véhicule de la prière est partout l'humilité, et la prière est une manifestation d'humilité. Car étant conscient de notre propre faiblesse, nous invoquons le pouvoir de Dieu. 

La prière unit à Dieu, c'est une conversation divine et une communion spirituelle avec l'Etre le plus beau et le plus Elevé.

La prière est l'oubli des choses terrestres...

L'ascension vers Dieu...

Par la prière, nous volons vers Dieu.

La prière est véritablement une armure céleste, seule capable de protéger ceux qui ont décidé de se vouer à Dieu. La prière est la médecine commune qui nous permet de nous purifier de nos passions, pour entraver le péché et guérir nos fautes. La prière est un trésor inextinguible, un havre paisible, le fondement de la sérénité, la racine et la mère de myriades de bénédictions.



La Tradition.

La Tradition sacrée est l'Eglise-même. Sans la Tradition sacrée, l'Eglise n'existe pas. Ceux qui nient la Tradition sacrée, nient l'Eglise et la prédication des Apôtres.

Avant que la Sainte Ecriture ne soit écrite, c'est-à-dire avant que les textes sacrés des Evangiles, des Actes et des Epitres des Apôtres n'existent, l'Eglise était basée sur la Sainte Tradition... Les textes saints, sont en relation avec la Tradition Sacrée, ce que la partie est au tout.

Les Pères de l'Eglise considèrent la Tradition Sacrée comme un guide sûr pour l'interprétation de l'Ecriture et absolument nécessaire pour comprendre les vérités contenues dans l'Ecriture Sainte. L'Eglise a reçu beaucoup de traditions des Apôtres: La constitution des offices, et plus spécialement la Divine Liturgie, les Saints Mystères eux-mêmes et la manière de les célébrer, certaines prières et certaines institutions de l'Eglise datent de la Tradition Sacrée des Apôtres. Dans leurs assemblées, les saints synodes puisaient non seulement dans les Saintes Ecritures, mais aussi dans la Tradition Sacrée comme dans une source pure. Ainsi le septième concile œcuménique dit dans son huitième décret: "Si quelqu'un viole une partie de la Tradition de l'Eglise qu'elle soit écrite ou non, qu'il soit anathème! "

Saint Nectaire d'Egine
in 
Writings of Saint Nectarios of Aegina
compiled by Father Demetrios Serfes

Version Française Claude Lopez-Ginisty

Source de la version anglaise:
Missionary Leaflet # EA40
Copyright © 2004 Holy Trinity Orthodox Mission
466 Foothill Blvd, Box 397, La Canada, Ca 91011
Editor: Bishop Alexander (Mileant)

Prier (172)



Rends grâce pour tout
Pour les bienfaits visibles et invisibles
Et pour le temps qui t'est encore laissé
Pour cheminer vers l'éternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 4 juin 2009

La moniale et le feu de Jérusalem au Sépulcre du Christ

Une moniale, qui vivait dans un monastère proche de Jérusalem, m'a raconté ce qui suit. Elle avait été transférée là-bas depuis le monastère de Puhtizky . 

Elle a foulé la Terre Sainte, avec  tremblement et joie ... 

Puis vint ses premières Pâques en Terre Sainte. Près d'un jour à l'avance, elle a occupé une place plus près de l'entrée du tombeau du Seigneur, pour tout voir clairement. 

Midi est arrivé ce Samedi Saint. 

Tous les feux furentt éteints dans l'église du Sépulcre du Seigneur. Des dizaines de milliers de personnes attendaient avec impatience le Miracle

Des reflets de la lumière apparurent dans le Tombeau. Le Patriarche, rayonnant de joie, a pris deux grappes de cierges allumés au Tombeau pour transmettre le feu aux personnes en liesse. 

Beaucoup de gens regardaient la coupole du temple: un éclair bleu l'illumina.

Mais notre moniale ne vit pas la foudre. Et la flamme des cierges était commune pour elle, même si elle regardait avec avidité, en essayant de ne  rien manquer. 

Samedi Saint s'éloigna. 

Quels sentiments la moniale eut-elle? Elle était déçue, mais elle eut ensuite la compréhension que personnellement, elle avait été indigne de voir le miracle ... 

Un an passa. Revint le Samedi Saint. 

Maintenant, la moniale avait pris la place la plus humble  dans le Temple. Elle pouvait à peine voir le Tombeau. Elle baissa les yeux et décida de ne pas les lever, en pensant: "Je suis indigne de voir le miracle". 

Les heures d'attente s'écoulèrent. Le cri de triomphe  secoua à nouveau l'Eglise. La moniale ne leva pas la tête. 

Soudain, il sembla que quelqu'un la forçait à regarder. Son regard tomba sur le coin du Tombeau où il y avait une ouverture par laquelle les cierges allumés au Tombeau étaient transférés à l'extérieur. Et ainsi, un nuage brillant, scintillant  est sorti de cette ouverture - et là, les trente-trois cierges qu'elle tenait à la main se sont allumés tous seuls. 

Des larmes de joie sont venues à ses yeux! Quelle gratitude envers Dieu, elle ressentait! 

Cette fois, elle vit aussi la foudre dans la coupole.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (171)



Ta détresse aiguë
Tu ne peux la noyer
Que dans l'océan d'Amour
Où ta prière rencontre Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Sainte Xénia: Video

mercredi 3 juin 2009

Le miracle de la Mère de Dieu de Kazan


Икона Божией Матери Владимирская

Ma mère était une femme pieuse, et elle accueillait les pèlerins. Je me souviens d'une personne âgée, un prêtre aux long cheveux gris, vêtu d'une soutanelle de lin blanc. Sur son dos il portait un sac lourd, comme s'il était rempli de sable, et dans sa main un bâton de fer si lourd que nous, les enfants, nous ne pouvions pas le soulever. 

Notre père était décédé, laissant ma mère avec six petits enfants. La mère a décidé d'ouvrir un atelier de couture afin de nourrir ses enfants. Elle a emprunté de l'argent, acheté des tissus, elle a embauché des travailleurs qualifiés et a accroché un panneau à l'entrée principale disant qu'elle prenait des commandes. Elle a commencé à attendre les clients, mais ils ne sont pas venus. Le mois touchait à sa fin, elle a dû payer le salaire des travailleurs, et il n'y avait pas d'argent. Ma mère a commencé à désespérer. 

Soudain, ce pèlerin est venu. Elle lui raconté en pleurant ses problèmes. "Ne t'inquiète pas, Ulyanouchka, a dit le pèlerin, "je vais te donner une grande assistante, tu auras beaucoup de commandes. Envoie quelqu'un pour m'aider. " 

Maman a envoyé notre nourrice, et ils ont apporté une grande icône de la Mère de Dieu de Vladimir, de la cellule du pèlerin. Il ne restait pas beaucoup dans sa cellule, car le plus souvent, il se rendait en pèlerinage aux lieux saints. 

Le pèlerin a ordonné que l'icône soit accrochée dans l'atelier, et il a dit qu'une lampade devait toujours être allumée devant elle. 

Lorsque l'icône a été suspendue et la lampade allumée, notre mère nous a réuni tous les enfants. Le prêtre-pèlerin a lu les prières, et nous avons prié avec lui pendant un long moment. Mama priait avec des larmes. Puis le Père a béni chacun de nous, il a dit à maman de ne pas désespérer, et il est parti. 

Tout à coup, les clients ont commencé à venir. Visite après visite, elle a accepté douze commandes avant le déjeuner. Le lendemain, ils ont temporairement cessé de prendre les commandes: assez de commandes est venu en un jour pour une durée d'un mois entier. Plus tard, il est même devenu nécessaire d'agrandir l'atelier.

Version française de Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (170)



Enferme dans la prière
Tous les soucis du monde
Et libère ton âme 
Dans la paix du Christ

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Eglise de Géorgie



Site en langue géorgienne uniquement. A voir pour les icônes et la splendide calligraphie de la patrie de sainte Nina.









Video d'un office patriarcal en langue géorgienne de toute beauté sur le lien suivant:

mardi 2 juin 2009

Saint Nicolas et l'ange de Dieu


Местночтимая икона Св. Николая Чудотворца (Екатеринбург)

Catherine, paroissienne de notre église, nous a raconté un incident qui lui est arrivé en 1991. Elle est originaire de la ville de Solnetchnogorsk. Un jour, en hiver, elle se promenait sur la rive du lac Senej et elle décida de se reposer. Elle s'assit sur un banc pour admirer le lac. Il y avait aussi une femme âgée sur ce banc, et elles ont commencé à parler. Elles ont parlé de la vie. La femme a dit que son fils ne  l'aimait pas, et que sa belle-fille l'offensait beaucoup, et ne la laissait pas en paix. 

Catherine était une femme orthodoxe pieuse, et, naturellement, la conversation vint sur le secours de Dieu, la foi, l'orthodoxie, et la vie selon la Loi divine. Catherine lui a dit qu'elle devrait faire appel à Dieu et rechercher Son aide et Son soutien. La femme a répondu qu'elle n'était jamais allée à l'église et qu'elle ne savait aucune prière. Il s'est avéré que Catherine, sans même savoir pourquoi, avait mis son livre de prières dans son sac ce matin. Elle se souvint de cela, sortit du sac le livre de prières et le donna en cadeau à la femme. La vieille femme l'a examinée avec surprise: "Oh, mais toi, ma chérie, tu ne disparaîtras pas maintenant?" Pourquoi? " a demandé Catherine. "N'es-tu pas un ange de Dieu?" - La vieille femme avait peur, et elle lui a raconté, ce qui lui était arrivé une semaine auparavant. 

Les conditions étaient telles à la maison, qu'elle se sentait complètement inutile, et elle avait décidé de se suicider. Elle était venue au lac et s'était assise sur un banc, avant de se jeter dans un trou dans la glace. Un vieil homme de très pieuse apparence, aux cheveux gris frisés et au visage très aimable s'était assis près d'elle, et lui avait demandé: "Et qu'est-ce que tu envisages de faire? Te noyer? Tu ne sais pas comment c'est terrible là-bas, là où tu envisages d'aller! C'est mille fois plus terrible que ta vie maintenant. "Il a été silencieux pendant un moment et a demandé à nouveau: "Et pourquoi ne pas aller à l'église, pourquoi tu ne pries pas  Dieu? "Elle a répondu, qu'elle n'était jamais allée à l'église et que personne ne lui avait appris à prier. L'homme a demandé: "As-tu des péchés?" Elle a répondu: "Quels péchés? Je n'ai pas de péchés." Alors le vieil homme a commencé à lui rappeler ses péchés, des actes cruels, commis par elle; il a même nommé ceux qu'elle avait oubliés, que personne ne pouvait savoir, à l'exception d'elle-même. Elle était surprise et horrifiée. Enfin, elle a demandé: «Comment vais-je prier, si je ne connais aucune prière?" Le vieillard répondit: "Viens ici, dans une semaine, et tu obtiendras les prières. Va à l'église et prie. "La vieille femme lui a demandé:" Et quel est ton nom? "Il a répondu: "Parmi vous, on m'appelle Nicolas. "A ce moment, pour une raison quelconque, elle s'est tournée et quand elle s'est retournée, il n'y avait personne à ses côtés.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prières & Offices


INDEX des offices et acathistes

Prier (169)



Lire les Pères est louable et bon
Mais fais ce qu'ils préconisent
Pour donner à ta lecture
L'écho nécessaire de l'action

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Recension: Vie de sainte Matrona et Acathiste à sainte Matrona.

Matrona


L’Église russe célébrait hier la mémoire de sainte Matrone de Moscou. Cette sainte qui a vécu récemment (1881-1952) est née aveugle, et a perdu à l’âge de 17 ans l’usage de ses jambes. Douée dès son plus jeune âge du don de clairvoyance, capable aussi de voir non seulement la réalité intérieure des êtres mais leur apparence physique en dépit de sa cécité sensorielle totale, elle accomplit pendant toute sa vie et après sa dormition de nombreux miracles. Elle fut une guide spirituelle charismatique pour de très nombreuses personnes venant lui demander conseil. Son tombeau attire aujourd’hui des foules de pèlerins, et la sainte continue à apporter une aide abondante et généreuse aux fidèles qui sollicitent son intercession. Les éditions du Monastère orthodoxe serbe Sts Clair et Maurin de Lectoure viennent de publier un fascicule de 42 pages qui contient une brève Vie de la sainte, accompagnée d’un témoignage (paru précédemment dans la revue Diakonia) et d’illustrations photographiques et iconographiques, et un autre fascicule, de 48 pages, qui contient les versions française et néerlandaise d’un Acathiste à la sainte composé par l’hymnographe orthodoxe suisse Claude Lopez-Ginisty

Les mêmes éditions ont également publié récemment, en fascicules séparés divers acathistes et offices à des saints, traduits ou composés par l’Archimandrite Denis Guillaume, 
Jean-Claude Larchet

Source de l'article:

Sainte Matrona de Moscou

lundi 1 juin 2009

Saint Nicolas: Le guide des égarés


Великорецкая икона свт. Николая Чудотворца

Mon ami, Elena, est à présent une vieille femme retraitée. Ceci lui est arrivé aux jours de sa jeunesse, quand, étant un membre d'une expédition géologique, elle faisait des recherches sur les îles Solovetski. C'était la fin de l'automne, et les glaces avaient commencé à couvrir la mer. Espérant qu'elle pouvait toujours revenir à sa base, Е. est allé seule dans l'une des  îles pour terminer son travail, avec l'espoir de revenir le soir même. 

De retour dans la soirée, elle a vu qu'il y avait beaucoup de glace dans la mer, et qu'il était impossible de traverser l'eau en bateau. Cette nuit-là, le vent et la glace avaient entraîné loin son bateau et elle était échouée sur un rivage inconnu. E. était croyante depuis l'enfance et  elle priait continuellement Saint Nicolas pour son salut. Elle décida de marcher le long de la plage, dans l'espoir de trouver au moins une maison d'habitation. 

Elle rencontra un vieil homme, qui lui demanda: 

- Où vas-tu, jeune fille? 

- Je marche le long de la plage, à la recherche d'un logement. 

- Ne  marche pas sur la plage, ma chère, tu ne trouveras personne pendant des kilomètres. Mais vois la petite colline là-bas, va, escalade-la, et puis tu verras où aller. 

Е. a regardé la colline, puis à nouveau s'est tournée vers le vieil homme, mais il n'y avait personne. Е a réalisé que Saint Nicolas lui-même lui avait montré son chemin, et elle est allée sur la colline. Depuis là, elle a remarqué de la fumée au loin et elle est allée vers elle. Là, elle a trouvé la cabane d'un pêcheur. 

Le pêcheur a été surpris par son apparition dans ce lieu complètement désert, il a confirmé qu'elle n'aurait pas trouvé une seule habitation sur des centaines de kilomètres le long de la plage et qu'elle serait certainement morte de froid et de faim. De cette manière, Saint Nicolas a sauvé la négligente, mais pieuse jeune fille.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (168)



Par le signe de la Croix
Tu te biffes du monde
Et tu t'ajoutes au Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Site orthodoxe intéressant: La France Orthodoxe vue de la Russie!


Icône de St Pol Aurélien

Site du Patriarcat de Moscou en France: 
Vie des saints, icônes et tropaires.
Vies et icônes des saints bretons. 

Office de glorification des moniales de Diviyévo