"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 17 juillet 2009

La garde de la Jérusalem intérieure/ La prière selon saint Séraphim de Sarov (3)


"Au cours d’une de ses apparitions au saint, la Mère de Dieu lui ordonna d’entourer d’un fossé le territoire de son nouveau monastère [de Diviyévo où il était père spirituel d’une communauté de moniales], fossé depuis lors appelé kanavka et qui est un des hauts lieux saints de [Diviyévo]. Voici ce qu’en dit la Chronique : « Batiouchka ( littéralement le Petit Père) m’a parlé de la kanavka, raconte sœur Xenia Vassilievna-moniale Capitolina- et il raconte à tous pourquoi elle est ainsi creusée : c’est qu’il s’agit du sentier sur lequel la Mère de Dieu Elle-même a marché lorsqu’Elle a fait de ce monastère son apanage. Là, Elle a posé ses pas ! Les pas de la Souveraine du Ciel, matouchka ( Petite Mère) !… La Mère de Dieu a fait tout le tour, matouchka. Et je te le dis matouchka, celui qui suit cette kanavka et qui récite cent cinquante fois [Bogoroditsé Diévo], ( Vierge Marie, Mère de Dieu, réjouis-toi pleine de grâce, le Seigneur est avec Toi! Tu es bénie entre toutes les femmes et béni est le fruit de Ton Sein, car Tu as mis au monde le Sauveur de nos âmes) a tout, et le Mont Athos, et Jérusalem et Kiev ! » ( Alexis Arsyboucheff, Mémoire du Cœur, Saint Séraphim de Sarov, Ed. François-Xavier de Guibert, 2000, p.21)
De nos jours, la kanavka est parcourue à nouveau par les pèlerins et sa terre est rapportée de Diviyévo en guise de bénédiction, pour que ceux qui ne peuvent se rendre en ce lieu béni, puissent d’une manière tangible participer à cette prière. La piété populaire veut que l’on pérégrine autour de la kanavka en récitant la prière à la Mère de Dieu et qu’arrivé au bout des cent cinquante prières, on fasse un vœu pieux qui est toujours exaucé par la Toute Sainte. Au début du siècle dernier, un pieux pèlerin accomplit cette dévotion et ne demanda rien à la Très Pure, si ce n’est de toujours garder la prière et l’espérance. Il connut après ce pèlerinage l’exil et les épreuves de la vie, mais jamais il ne perdit la prière et l’espérance malgré toutes les vicissitudes dont son existence fut parsemée.

Claude Lopez-Ginisty,
La Garde de la Jérusalem Intérieure,
La prière selon Saint Séraphim de Sarov,
Editions du Désert,
2003
(épuisé)

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