"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 17 juillet 2008

Moine Vsevolod:L'île de l'Amour Divin/ Patéricon de Jordanville



Métropolite Hilarion bénissant avec l'icône miraculeuse de Koursk

Portrait spirituel de Jordanville ( 8)

Le 18/31 août 1992, fête des saints martyrs Flor et Laur, un des plus anciens habitants du monastère, l'archimandrite Serge ( Romberg) rejoignit le Seigneur à l'âge de septante-deux ans.
Le moine rassophore Boris se souvient de lui ainsi: " Père Serge parlait très peu, et c'était là un signe de véritable humilité monastique. Pourtant en plus de sa charge d'économe du monastère, de Doyen du diocèse et de professeur au séminaire de la Sainte Trinité, Père Serge était aussi le typicariste [en charge de l'ordo des offices] du monastère et les frères l'appelaient quelquefois le "Typicon ambulant." Il n'y avait probablement aucune question à laquelle le Père Serge ne pouvait donner une réponse exhaustive, et quand il n'était pas sûr de quelque chose, il cherchait une confirmation dans les textes liturgiques. Les clercs qui venaient au monastère pour diverses affaires, recevaient toujours de Père Serge une réponse utile et précise aux difficiles questions qu'ils se posaient sur les statuts de l'Eglise.
"Les Saints Pères nous enseignent que le découragement (la dépression) est un signe d'orgueil. Personne parmi ceux qui connaissaient Père Serge, ne se souvient l'avoir vu sombre ou abattu, bien que Père Serge souffrit beaucoup de sa maladie durant les dernières années de sa vie. Il eut des opérations, des transplantation de peau, il fut même question d'amputer une de ses jambes à cause d'un empoisonnement sanguin, mais par la grâce de Dieu, ils parvinrent à sauver sa jambe.
Vladika Laure dit un jour que Père Serge souffrait pour nos péchés. Malheureusement, c'est maintenant seulement que nous le comprenons.
La douceur était un autre trait de caractère distinctif de Père Serge. Il n'arriva jamais, Dieu nous en préserve, que Père Serge montre de la colère ou de l'ennui; il n'éleva jamais la voix. Un jour, Père Serge voulait que quelque chose soit fait dans la cuisine, et il advint que je fus le garçon plus malin que les autres qui décida de faire à son idée. Père Serge me prit fermement par le coude et me dit: " Ne fais pas le sot; tu dois le faire de manière correcte, selon l'usage." Je compris que Père Serge ne plaisantait pas.
Père Serge, dont le nom dans le siècle avait été Boris Borissovitch Romberg commença ses labeurs ascétiques à Ladomirovo quand il avait seize ans. On lui donna bientôt le rang de hiérodiacre et plus tard celui d'archidiacre. Pendant qu'il était encore à Ladomirovo, Père Serge commença à travailler à l'atelier d'imprimerie de saint Job de Potchaïev et il continua à le faire lorsqu'il arriva à Jordanville.
Dans le discours sur sa tombe, Vladika Laure dit avec raison que bien que nous ayons perdu Père Serge comme frère sur terre, nous étions convaincus qu'il avait rejoint les rangs de ceux qui priaient pour nous devant le Trône de Dieu avec nos autres frères qui demeurèrent dans notre monastère. Et il mentionna l'archevêque Vitaly ( Maximenko), l'archevêque Séraphim ( Ivanov) et l'higoumène Philémon de Valaam.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le texte du site Rousky Inok 
( Le Moine Russe) de Jordanville
Русскiй Инокъ 

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