"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 11 juillet 2008

Moine Vsevolod:L'île de l'Amour Divin/ Patéricon de Jordanville

Portrait spirituel de Jordanville (2)
Il y avait une affichette intéressante dans la voiture du Doyen du séminaire de la sainte Trinité Nicolas Nicolaïévitch Alexandrov: "Priez et restez silencieux!" Et en effet, si l'homme moderne, qui  passe presque la moitié de sa vie dans sa voiture suivait ce conseil, il n'y aurait pas moins d'hésychastes parmi les laïcs qu'au Mont Athos.
Nicolas Nicolaïévitch suivait probablement ce conseil lui-même. Ce n'est pas pour rien qu'ils acquit une forte prière et l'humilité, ce qui est démontré dans deux incidents. Le jour du "Commencement"[cérémonie de remise des diplômes] au séminaire de la Sainte Trinité, il était habituel de faire une procession cérémoniale de la Cathédrale à la salle d'assemblée. Cependant deux années de suite, il pleuvait des cordes depuis le matin. Donc pendant deux ans de suite, Nicolas  Nicolaïevitch extrêmement ennuyé que la procession soit annulée, s'enferma dans sa cellule et pria pour que la pluie cesse devant l'icône du saint hiromartyr Haralampos. Et que pensez-vous qu'il arriva? La pluie cessa à temps pour que la procession puisse avoir lieu.

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Un jour le séminariste qui avait pour devoir d'être le chauffeur de Nicolas Nicolaïévitch, se servit de la voiture sans son autorisation. Il advint que le Doyen eut besoin de la voiture à ce moment-là. Quand le séminariste revint de sa sortie, le Doyen exprima sa désapprobation pour sa conduite. Le séminariste fut offensé, s'emporta, jeta les clés de la voiture à terre, et s'en alla. Dès qu'il fut entré dans sa chambre, il entendit frapper à sa porte. En ouvrant la porte, il vit à sa grande honte Nicolas Nicolaïévitch, déjà un vieillard, qui à genoux lui demandait pardon. Pour le séminariste, ce fut une leçon d'humilité pour le reste de sa vie. Nicolas Nicolaïévitch Alexandrov est mort le 25 avril 1070 ( calendrier julien), qui était un  Samedi Saint.

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Un des moines de Jordanville décida d'aller au Mont Athos et de rester là-bas pour toujours. En ces temps, l'icône myrrhoblyte d'Iviron et Montreal était au monastère avec son fidèle gardien Frère Joseph Muñoz. Le moine mentionné avec les frères du monastère, accompagna l'icône à la chapelle de saint Jean de Rila, située à quelque distance du monastère dans un lieu pittoresque entre le lac et la forêt. Quand frère Joseph vit ce lieu retiré, il dit au moine:" Pourquoi voudrais-tu aller au Mont Athos? Voici ton Mont Athos!"
Néanmoins le moine quitta le monastère, mais il ne s'habitua pas non plus au Mont Athos et le quitta aussi!

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A l'opposé, un autre frère de Jordanville, le hiéromoine Jean ( Melandr)ne rêvait même pas de finir au Mont Athos. Pourtant, par la volonté de Dieu, il finit par y aller. Voici comment cela arriva. Père Jean vénérait profondément la Mère de Dieu et plus particulièrement son icône Joie Inattendue. Il croyait que si l'on récitait le tropaire de cette icône chaque jour de l'année, alors la Très Sainte Mère de Dieu, accorderait une joie inattendue une fois l'an. C'est précisément ce qui lui arriva. Pour la fête de cette icône,  Vladika Averky, qui était higoumène du monastère en ce temps-là, fit venir père Jean et lui annonça qu'il était envoyé au Mont Athos. Pour Père Jean ce fut une véritable joie inattendue. Père Jean mourut au Mont Athos le jour de la Fête de l'Annonciation en 1989.
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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après le texte du site Rousky Inok 
( Le Moine Russe) de Jordanville

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